La reprise de la région de Callero par l'Empire n'a pas été bien accueillie par l'ensemble de la population locale. Certain·e·s reprochent à l'administration impériale de n'avoir rien fait pour assurer leur survie pendant le Grand Cataclysme, d'autres ressentent une plus forte appartenance au pays voisin, la République de Palera. De cette opposition au retour de l'Empire est né le Mouvement de libération de Callero. Ce mouvement cherche avant tout à obtenir une plus grande reconnaissance au sein de l'Empire ou mieux encore une certaine indépendance. Ainsi, leurs actions ont d'abord été plus pacifiques : des marches organisées, des pétitions, des prises de parole devant le Sénat impérial, etc. Le Mouvement a fini par s'inscrire dans le paysage politique impérial, toléré par l'Empire à défaut d'être reconnu de façon à ne pas mettre le feu aux poudres.

Toutefois, l'échec continuel du Mouvement à aider concrètement la région de Callero a mené à l’émergence d'une branche plus radicale. Une partie du Mouvement est devenue plus violente, se revendiquant comme l'Armée révolutionnaire de Callero. Iels ont diversifié les modes de révolution dans l'espoir de forcer la main de l'Empire : du vandalisme jusqu'aux incendies criminels en passant par des attaques contre les officiels de l'Empire. Tous les coups sont permis, la seule véritable règle est de ne jamais s'en prendre aux citoyen·ne·s de la région de Callero, celleux que l'Armée veulent libérer. Iels prennent bien soin de toujours revendiquer les attaques et on peut généralement trouver leur symbole sur les lieux : un Électhor de Galar tagué bien en vue. À l'image de leur symbole, les membres de l'Armée révolutionnaire de Callero sont attaché·e·s aux Pokémons volants et chaque recrue est encouragée à s'en procurer un. Si quelqu'un tente de les rejoindre sans un Pokémon, iels lui offriront nécessairement un Pokémon de type vol. Cela est tant pour l'image de la liberté que pour offrir une échappatoire aux agent·e·s si l'Empire devait s'approcher un peu trop près. L'Armée révolutionnaire de Callero est organisée en cellules de cinq à dix personnes aux contacts limités entre elles. Chaque cellule est dirigée par un·e membre plus expérimenté·e qui sera chargé·e des rapports avec le niveau supérieur. Les contacts se font généralement par messages laissés dans les journaux ou des chutes de documents à des endroits précis. L'objectif est de protéger la Révolution dans son ensemble puisque l'Empire ne peut détruire, au pire, qu'une seule cellule à la fois.

Si les deux approches se cotoyaient auparavant dans une entente précaire, aujourd'hui, elles s'opposent, les méthodes de l'une étant trop extrêmes pour les uns, alors que l'on reproche aux autres l'absence de résultats. Si tout le monde est accueilli dans la branche pacifiste, il est plus difficile de se faire accepter par la branche violente qui demande qu'un.e membre déjà présent accepte de se porter garant. Les nouvelleaux se voient généralement confier les tâches les plus banales jusqu'à ce qu'iels gagnent la confiance des plus hauts gradés. Cela ne protège pas les recrues pour autant puisque l'Empire traque sans merci tous·te·s celleux qui iraient moindrement plus loin que les actions tolérées par les autorités. Depuis la radicalisation d'une partie du mouvement, il n'est pas rare de voir des révolutionnaires se faire exécuter pour trahison.

Suite à l'attentat du 16 avril, il est admis que l'Armée Révolutionnaire travaille de pair avec la Menace Obscure, pire encore, celle-ci ne serait qu'une arme à leur solde visant la destruction de l'Empire. Si la réalité est plus compliquée, les faits sont ce qu'ils sont. L'opinion publique vis à vis de la branche armée est au plus bas, alors que le Mouvement de Libération tente de réparer les erreurs de leurs pairs en cherchant le soutient de la Princesse Keigan Maeston et de la Cellule Empire/Palera/Callero. Les deux branches sont définitivement divisées même si leurs idéaux reste identiques : lutter pour le bien et l'indépendance de Callero.