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On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
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La lueur tamisée des lampes éclairait la pièce, créant une ambiance chaleureuse et feutrée dans la salle de lecture du manoir. La domestique dévouée, assise devant le piano, laissait ses doigts glisser sur les touches avec une habileté experte, produisant des mélodies douces et envoûtantes qui emplissaient la pièce. Pourtant, malgré la beauté de la musique, un voile de mélancolie semblait flotter autour d'elle.
Thaddeus était assis dans un fauteuil confortable, plongé dans la lecture d'un ouvrage. Son visage était calme, ses yeux parcourant les lignes avec une concentration intense. Il semblait absorbé par ses pensées, laissant l’âme serviable jouer en arrière-plan sans prêter attention à elle.
Malgré la tristesse qui pesait sur son cœur, Cyrène ne pouvait s'empêcher d'admirer la prestance du Marquis alors qu'il était assis là, plongé dans sa lecture. La lueur tamisée de la pièce jouait sur les contours de son visage, mettant en valeur ses traits aristocratiques et la profondeur de son regard. La délicieuse servante se surprit à penser qu'il était beau, d'une beauté à la fois noble et réservée qui captivait son attention.
Cyrène sentait le poids de cette distance entre eux, un fossé subtil mais tangible qui s'était creusé depuis leur dernière confrontation à l'hôpital. Elle avait espéré que les choses se dissiperaient avec le temps, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un pincement au cœur en voyant Thaddeus si distant.
Pourtant, malgré ses propres tourments intérieurs, la compagne restait fidèle à son rôle de domestique dévouée. Elle continuait à jouer, laissant la musique remplir l'espace entre eux, même si une partie d'elle espérait secrètement que Thaddeus lèverait les yeux de son livre pour lui accorder ne serait-ce qu'un regard.
Même dans sa contemplation silencieuse, la belle domestique ne pouvait ignorer le sentiment d'irritation qui montait en elle. Elle remarquait trop bien l'attention que Thaddeus accordait à certaines des servantes du manoir, des femmes aussi séduisantes et bien pourvues physiquement qu'elle. Cette constatation alimentait un mélange complexe d'émotions en elle, mêlant l'envie, la jalousie et une pointe d'amertume.
Elle détourna le regard de Thaddeus, se concentrant à nouveau sur les touches du piano sous ses doigts. La musique lui offrait un refuge, un moyen d'exprimer les tourments qui agitaient son esprit sans avoir à les confronter directement. Mais même dans la douceur de la mélodie, le poids de ses sentiments demeurait, comme une ombre persistante dans son cœur.
Malgré son statut élevé au sein de Genesis, Cyrène demeurait profondément attachée à son Maître. Bien qu'elle ait acquis le même rang que lui au sein de l'organisation, elle ne pouvait se résoudre à remettre en question son autorité ou à contredire le moindre de ses ordres. Son dévouement envers lui était inébranlable, et elle suivait ses directives avec une loyauté sans faille, même au détriment de sa propre indépendance.
Ce trait de caractère était à la fois une force et une faiblesse pour la jeune femme. D'un côté, sa détermination à servir son Maître et à respecter ses désirs faisait d'elle une domestique exceptionnelle, prête à tout sacrifier pour son bien-être et sa sécurité. De l'autre, cela la rendait dépendante de lui, incapable de prendre des décisions autonomes ou de s'affirmer pleinement en dehors de son rôle de servante.
Malgré les encouragements de certains membres de Genesis et même de son Marquis à prendre plus d'initiative et à s'affirmer davantage, Cyrène demeurait fidèle à sa nature soumise, trouvant sa véritable essence dans le service et la dévotion, lui laissant peu de marge de manœuvre pour tracer sa propre voie dans ce monde tumultueux.
La nuit s'étendait encore devant la ravissante assistante, car ce soir-là, c'était son tour de veiller. Son service de nuit s'étalait généralement de 18 heures à 6 heures du matin, une période de surveillance et de vigilance qui exigeait toute son attention. De plus, le lendemain, elle devait reprendre du service dès 13 heures, ne lui accordant ainsi que quelques maigres heures de sommeil.
Cette routine épuisante était devenue la norme pour la belle aux cheveux argentés, qui jonglait entre ses responsabilités envers Genesis et son dévouement envers Thaddeus. En tant que son ombre et son bras droit, elle était constamment sollicitée pour diverses tâches et missions, ne lui laissant que peu de répit.
Les semaines précédentes avaient été particulièrement difficiles, avec un enchaînement de missions et d'obligations qui avaient épuisé la protectrice vigilante. Pourtant, malgré la fatigue qui pesait sur ses épaules, elle restait déterminée à remplir ses devoirs avec dévouement et efficacité, prête à sacrifier son repos pour le bien de Genesis et de son Maître bien-aimé.
La nuit était encore jeune, mais pour l’ombre fidèle, chaque heure qui passait était une occasion de servir Thaddeus avec dévouement et loyauté. Malgré la fatigue qui pesait sur ses épaules, elle trouvait une certaine satisfaction dans le fait de pouvoir être là pour son Maître, de répondre à ses besoins et de veiller sur lui, même dans les heures les plus sombres de la nuit. C'était un honneur pour elle de pouvoir lui être utile, et chaque tâche accomplie avec succès renforçait son sentiment de fierté et d'accomplissement.
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Prologue : A en perdre la tête
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En famille
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Par une vicieuse succession de coup du sort, Thaddeus n’avait jamais prit le temps de crever l’abscès qui s’était formé entre sa servante la plus fidèle et lui même depuis leur discussion à coeur ouverte sur son lit d’hôpital. Il avait fortement sous-estimé le poids des responsabilités qu’il allait devoir endosser entre les implications des événements multiples de la soirée d’halloween et sa nomination au rang de Marquis. Il avait dû superviser une multitude d’impératifs tous éminemment urgents et pendant la maigre fenêtre de repos qu’il aurait pu s’autoriser, la colombe avait ressenti le besoin de s’éloigner d'elle-même. Professionnellement, celà n’avait rien de répréhensible, au contraire même, rien n’avait été sacrifié quant à l’attention qu’elle portait au remplissage de ses fonctions, tant les officiels que les officieuses puisqu’elle avait même été gracieusement récompensée par ses sombres supérieures en recevant le même niveau d’autorité doré que celui que possédait déjà le marquis. Toutefois, celà avait tout de même fait apparaître une ombre dans leur relation, une gène que le temps seul ne semblait pas capable d’effacer, au contraire même, il semblait la rendre plus tenace à chaque jour qui passait et sans prise d’initiative d’un côté comme de l’autre, elle semblait voué à devenir indélébile.
L’hiver cependant, arrivait dans son dernier quart et les premières vagues de la tempête semblaient être passées. Thaddeus était parvenu à renforcer son équipe avec de nouveaux arrivants et, grâce à un entraînement acharné, il était parvenu à faire évoluer son Embrylex Martel en une majestueuse Tyranocif qui saurait tenir tête efficacement à la tête de proue de son équipe, la dragonne Jirika. Deux femelles au fort caractère, celà promettait de faire des étincelles. Quant aux responsabilités supplémentaires qu’allait impliquer son titre de marquis, Thaddeus était certain d’avoir fait le bon choix en abandonnant la gestion des mines que lui avait cédé son père pour les confier à un collaborateurs de confiance. Il restait le propriétaire des lieux, et grâce à une habile manipulation comptable, ses pertes seraient minimes. L’opération était désormais presque conclue et il pourrait bientôt jouer plus confortablement sur le tableau du marquisat et sur celui de la lutte contre la menace obscure. Il allait pouvoir pleinement enquêter sur cette rencontre surprenante qu’il avait faite sur le chenal 10 entre Syène et Arsinoé.
Avant toute chose cependant, une échéance importante se profilait et le nouveau marquis avait donc demandé à son intendante de venir assurer le service de nuit auprès lui, en prétextant qu’encore une fois, il allait devoir travailler jusque très tard. Il ne la fit cependant pas commencer dans son austère bureau, mais préféra plutôt l’emmener dans la salle de lecture pour un moment de détente cérébrale avant le repas du soir. De cette façon, il pourrait tranquillement lire son livre traitant des légendes de Kalos tout en profitant des talents musicaux de son irremplaçable domestique aux cheveux de neige. La lecture était intéressante, malheureusement peu utile car un peu trop fantasque, le peu de vrai étant certainement embourbé sous une montagnes d’approximations et de mensonges, mais si le vrai parvenait à être correctement identifié, il n’y aurait pas que des futilités à tirer de ceci. Une heure sonna soudain, la septième et celà fit se lever le regard du noble qui ne put s'empêcher d’esquisser un sourire. Il savait ce qui allait bientôt arriver. La mécanique tut, un autre son suivit rapidement, celui régulier d’un dos d’index qui heurtait la porte d’entrée de la salle de lecture. Une visite tardive peut-être, mais plus probablement un autre domestique qui avait une information à transmettre. Il était de coutume de considérer qu’il appartenait à Cyrène de s’interrompre pour aller ouvrir la porte et faire entrer l’importun, toutefois, Thaddeus s’interrompit aussi et, après avoir déposer son libre sur le côté, il se leva pour se tenir derrière sa domestique et découvrir avec elle l’identité de l’intrus.
Il s’agissait de Sebastian, le majordome du manoir, habillé à quatre épingle comme à son habitude, le regard froid, l'expression austère :
- Monseigneur Rosethorn. Mademoiselle Elfead. J’apporte les robes que monseigneur a demandé, si mademoiselle veut bien accepter de prendre le temps de les essayer dans la pièce d’à côté.
Sans plus d’explication, l’homme s’écarta pour laisser voir devant lui toute une allée de domestique, peut-être l'entièreté du personnel du manoir, chacun tenant élégamment devant eux une robe suspendue sur un cintre. Si tout ceci pouvait paraitre bien mystérieux, Thaddeus pensa judicieux de venir se pencher à l’oreille de la jeune femme pour lui apporter un debut d’explication :
- Savez-vous mademoiselle Elfead quel jour sommes-nous ? Il y a trois ans vous êtes arrivés ici, et depuis ce jour je pense que chacune des personnes présentes ici sont enchantées de ce que vous avez pu apporter par votre dévouement et par votre personne. Vous méritez bien une soirée de repos un peu particulière. Prenez votre temps, je vous attendrai dans la salle de réception.
Il n’était effectivement pas question de la faire travailler toute la nuit ce soir, lui-même n’avait pas prévu d’en faire plus que ce qu’il n’a déjà fait. Ce soir on fêtait l’anniversaire de l’arrivée de Cyrène au manoir et tout le monde avait accepté avec joie de se prêter au jeu.
Cyrène L. Elfead
Rang S
ft. Belfast - Azur Lane
5188
1595
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Alors que les douces mélodies du piano enveloppaient la salle de lecture, Cyrène se laissait emporter par la musique, ses doigts dansant gracieusement sur les touches. C'était un moment de paix, une pause bienvenue dans le tumulte de sa vie quotidienne. Mais cette tranquillité fut interrompue par l'entrée solennelle du Majordome Sebastian, suivi d'une procession de domestiques portant chacun une robe différente.
Un frisson de surprise parcourut Cyrène alors qu'elle observait la scène, se demandant ce qui pouvait bien se passer. Elle avait du mal à comprendre le sens de cette soudaine cérémonie. Pourquoi tous ces servantes étaient-elles réunies ici, avec des robes aussi somptueuses ? Qu'est-ce qui justifiait une telle attention ?
L’intendante sentit une pointe d'inquiétude monter en elle. Était-ce une erreur ? Avait-elle oublié une occasion importante ? Elle chercha le regard de Thaddeus, cherchant une réponse dans ses yeux calmes. C'est alors qu'il lui murmura à l'oreille, la faisant sursauter légèrement, expliquant le motif de cette célébration surprise. Trois ans depuis son arrivée au manoir. Trois ans de dévouement et de loyauté.
*Trois ans déjà…je ne m’en étais pas rendue compte, j’ai l’impression d’être ici depuis toujours…*
L'annonce de Thaddeus la prit au dépourvu. Trois ans déjà ? Elle n'avait pas réalisé que le temps avait filé si vite. Les mots de Thaddeus la touchèrent profondément, mais elle se sentit aussi déconcertée. Elle n'avait jamais été habituée à tant d'attention, à tant de reconnaissance pour son travail. La soubrette faisait ce qu’on lui demandait et elle exécutait à la perfection, sans plus.
Alors qu'elle observait les robes magnifiques tenues par les domestiques, Cyrène se sentit submergée par l'émotion. Chaque robe semblait être assez chère pour valoir plusieurs mois de salaire, chose qui n’échappait pas à l’oeil d’une férue de mode comme elle. Elle se sentait honorée, mais aussi un peu désemparée devant tant de générosité. Mais qu’est-ce qui était passé par la tête du Marquis ?
Après de longues minutes d'hésitation, la jeune femme choisit finalement deux trois robes parmi les nombreuses propositions, laissant son cœur guider son choix. Elle se dirigea vers la pièce d’à côté, se sentant à la fois reconnaissante et humble face à cette marque d'affection inattendue.
Dans la pièce adjacente, Cyrène contempla la sélection de robes étalées devant elle. Chaque pièce était un chef-d'œuvre en soi, mais une en particulier attira son attention. C'était une robe osée, avec une large fente remontant très haut sur la cuisse, révélant un aperçu subtil du porte-jarretelles. Elle fut surprise de voir une telle pièce parmi les robes soigneusement sélectionnées. Elle se demandait ce qui avait pu pousser Thaddeus à choisir une tenue aussi audacieuse pour elle, mais elle fut également intriguée par le défi que représentait cette robe. Elle qui aimait jouer la séduction, c’était une pièce parfaite pour elle.
C’est pourquoi, après un moment de réflexion, Cyrène décida de jouer le jeu. Elle saisit la robe osée et l'enfila lentement, s'assurant que chaque pli tombait parfaitement. C’était du sur-mesure ??? Ce n’était pas la première fois, mais cette touche d’attention était la bienvenue, mais c’était toujours aussi intriguant de voir que le Marquis connaissait les mensurations de la Domestique. Peut-être qu’une des autres servantes en avait touché deux mots au Maître.
Elle se sentait à la fois excitée et un peu nerveuse à l'idée de porter une tenue aussi provocante, mais elle était déterminée à faire plaisir à Thaddeus et à profiter de cette occasion spéciale. Après tout, si la robe était parmi celles proposées à la domestique, c’est qu’elle avait le droit de le mettre non ? Et les autres étaient tout aussi dignes d’être présentées sur des tapis rouges de galas.
Pendant qu'elle se changeait, Cyrène ne pouvait s'empêcher de se pincer pour s'assurer que tout cela n'était pas un rêve. Thaddeus Rosethorn, son Maître, était réputé pour sa réserve et son tempérament calme, et il prenait rarement des initiatives aussi extravagantes. Elle se demandait ce qui avait bien pu le pousser à organiser cela en son honneur. Peut-être était-ce une façon pour lui de lui montrer sa gratitude, ou peut-être voulait-il simplement lui offrir un moment de bonheur inattendu ou tout simplement il ne savait pas qu’une simple discussion autour d’un thé était la chose la plus simple à faire pour briser la glace au lieu de montrer des choses aussi grandiloquentes. Mais qu’importe, il était sorti de ses sentiers battus pour se démarquer auprès de Cyrène et l’Intendante respectait cela et allait bien le lui rendre.
Ses doigts tremblaient légèrement alors qu'elle attachait les lacets de sa robe, son esprit encore tourmenté par les événements de la soirée. Elle se demandait comment elle devait se comporter, comment elle devait réagir à tant de générosité. Cyrène était reconnaissante, bien sûr, mais une sensation de gène s’emparait d’elle, comme si elle ne méritait pas tant d'attention. Même les bijoux étaient ravissants et porta son choix sur un sautoir fin, discret mais qui amenait le regard sur le buste de la femme, une technique subtile mais toujours aussi efficace pour capter l’attention d’un homme. Le Marquis allait devoir faire des efforts pour garder le regard dans les yeux de Cyrène et c’était bien fait pour lui.
Une fois vêtue, elle jeta un dernier coup d'œil dans le miroir. La robe lui allait à merveille, mettant en valeur ses courbes avec élégance tout en lui donnant une allure séduisante. Elle se sentait plus confiante que jamais alors qu'elle se préparait à rejoindre la salle de réception. Même si elle savait que cette tenue pouvait attirer les regards, elle était prête à assumer le challenge et à faire honneur à Thaddeus et à son geste généreux. Il n’y avait que lui et le personnel du Domaine de toute façon qui pourraient en profiter. Une petite séance photo avec les domestiques eut lieu cependant, histoire de garder un souvenir et d’envoyer la photo à Maman. Sans contexte, on pourrait presque croire que le Marquis faisait tout ça pour des intentions peu avouables.
D’autres domestiques l’aidèrent rapidement à s’arranger et à la coiffer en express, une touche de maquillage, un peu d’encre à lèvres, un léger cut-crease, un foxy eyes pour étirer le regard et le tour était joué. Si elle avait su qu’une telle chose allait arriver aujourd’hui, elle aurait passé la demi-journée à se faire pouponner. Heureusement que les employées du manoir étaient formées pour les préparations d’urgence.
Enfin prête, elle quitta la pièce et se dirigea vers la salle de réception, où attendait Thaddeus, seul, ainsi que quelques membres du personnel. Les talons de la Domestique ayant évolué en une Dame résonnèrent dans les couloirs du manoir.
Le majordomme annonça son entrée comme si c’était une noble importante qui venait d’arriver, ce qui rendait la jeune femme toute stressée. Cyrène se demandait encore si ce n’était pas une farce ou une préparation pour une mission en express dans un bal ou quelque chose qui s’y ressemblait.
Entrant dans la salle de réception élégamment décorée, la nouvelle Cyrène joigna ses deux mains, toute timide se demandant encore ce qui allait se passer.
“ M-M-Monseigneur, j’ai fait aussi vite que j’ai pu, j’espère que ma tenue est à votre aise. Vous…vous n’auriez pas dû, je n’ose pas imaginer ce que vous avez dépensé. A-a-avouez que vous souhaitez qu’on aille en mission quelque part, je..je ne veux pas croire que vous ayez préparé tout cela pour moi... “ annonça-t-elle un peu génée et cherchant les dernières traces d’humilité et de modestie qui restait en elle.
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Bien que son objectif premier était de faire plaisir à sa partenaire de longue date, de la récompenser pour tous ses efforts, il ne pouvait pas nier qu’il éprouvait lui-même un plaisir immense à voir se jouer le premier acte de la soirée qu’il avait soigneusement préparé avec l’ensemble du personnel du manoir. De là, où il se trouvait, derrière la jeune femme destinée à devenir la reine de cette soirée, il ne pouvait qu’imaginer l’expression qui était la sienne et cela lui allait très bien, car de cette façon, elle ne pourrait pas découvrir le sourire un peu idiot qu’il affichait malgré lui. Les apparences étaient sauves et son imagination faisait un travail admirable. Il connaissait suffisamment la jeune femme pour penser pouvoir deviner ce qu’elle devait ressentir, un mélange de surprise, d’incompréhension et de félicité contenue qu’elle devait sans doute, elle aussi avoir du mal à cacher. Et s’il avait le moindre doute, les expressions de visages des autres domestiques qui eux, était parfaitement en mesure de profiter de la frimousse de Cyrène pouvait au moins lui assurer qu’elle réagissait positivement.
Il laissa ainsi la jeune femme rejoindre la pièce désignée pour qu’elle puisse se préparer pendant qu’il en faisant de même de son coté en compagnie de Sebastian, afin qu’il puisse changer son costume du soir pour arborer un ensemble plus adapté à un moment de festivité. Il se laissa au bon soin de son serviteur, puis, une fois correctement apprêté, il rejoignit la salle de réception ou c’était déjà rassemblé une partie du personnel pour composer un orchestre et assurer le service mêlant leur fonction habituelle à celle d’un jeu de rôle ou il serait eux aussi des invités à cette soirée intime. L’objectif pour tous était de se détendre et de s’amuser, après tout il n’y avait personne à impressionner, juste à se satisfaire d’un travail bien fait. Tranquillement, Thaddeus alla se poster en bas des escaliers principaux, juste à côté d’un chariot finement ouvragé sur lequel reposait un seau de champagne et deux flûtes prêtes à être servies. Il attendit que Cyrène ne soit de nouveau annoncée et lorsqu’elle parut, il eut bien de la peine à rester aussi solennel que ne l’imposait l’étiquette. C’était lui-même qui avait choisi les robes proposait à sa future cavalière, il s’était basé sur ce qu’il pensait savoir de ses goûts, des robes dont il avait remarqué qui accrochait le plus son regard, il avait ainsi constaté que malgré son apparente candeur, elle accordait plus d'intérêt au modèle les plus sulfureux et ça avait été donc avec léger sentiment de culpabilité qu’il avait ajouté dans sa sélection, certain modèle de robe qu’il ne se serait jamais permit de lui laisser porter en public. Et ce fut justement l’un de ses modèles qu’elle avait choisis. Il avait donc vu juste. Et c’était un fait indéniable : elle n’avait pas son pareil pour sublimer l’élégance de ce genre de robe. Il la dévora ainsi du regard alors qu’elle s’approchait et, lorsqu’elle fut face à lui et qu’elle commença à marmonner quelques mots d’excuse, il vint doucement l’interrompre en lui prenant l’une de ses mains pour ensuite la porter délicatement à ses lèvres et déposer un baiser sur son dos. Le contenu de sa demande ne lui avait pas échappé et à peine avait-il rompu le contact de ses lèvres avec celui de sa main, qu’il esquissa un très léger sourire pour ensuite la regarder dans les yeux :
- Voyons mademoiselle Elfead. Si j’avais prévu de vous emmener accomplir quelques missions diplomatiques en ma compagnie, pensez-vous vraiment que j’aurais eu l’indélicatesse de ne pas vous prévenir en amont ? Non, la seule chose qui m’importe aujourd’hui, c’est de vous transmettre ma reconnaissance pour tout ce que vous avez fait pour moi jusqu’à présent, et pour le domaine.
Doucement, il tira sur son poignet pour l'entraîner avec lui vers le centre de la pièce alors que que tout autour d’eux, l’orchestre improvisé commença à jouer un concerto spécialement conçu pour Cyrène. Tout autour d’eux, quelques autres domestiques avaient commencé à se déployer en duo pour animer le lieu et donner l’impression d’un véritable bal :
- Vous m’avez beaucoup aidé à améliorer mes pas, cependant, vous n’avez pas eu beaucoup l’occasion d’en profiter et la dernière fois, cela n'a pas duré suffisamment longtemps. Cette fois-ci rien ne viendra gâcher ce moment.
Arrivé au centre, sous le lustre de cristal, Thaddeus tira un peu plus brusquement sur le bras de la jeune femme pour l’attirer contre lui et la regarder droit dans les yeux, sa main libre posée sur sa hanche, il l’entraina dans un début de valse :
- Vous vous souvenez n’est-ce pas ? Je m’empressait souvent un peu trop.
Depuis le bal d’halloween, Thaddeus avait participer à d’autres festivités, ou Cyrène était parfois invitée en qualité de domestiques du marquis, mais contrairement à ce premier bal, elle n’avait pas eu la possibilité de partager une danse avec son employeur, elle n’avait pu que le regarder danser avec une autre femme, une autre noble. Cette fois-ci ce serait différent. Cette soirée n’était que pour elle.
Cyrène L. Elfead
Rang S
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Dans cet instant, le cœur de Cyrène manqua un battement alors que Thaddeus prit délicatement sa main dans la sienne et y déposa un tendre baiser. Le contact de ses lèvres sur sa peau fit naître un frisson le long de son échine, une sensation délicieusement électrique qui la fit sourire d'émotion. Elle plongea son regard dans le sien, cherchant des réponses dans ses yeux profonds et bienveillants.
Thaddeus lui assura alors, d'une voix douce et rassurante, que cette soirée n'était pas le fruit d'une mission ou d'une quelconque obligation. La Dame sentit un soulagement s'emparer d'elle à ces mots, réalisant qu'il s'agissait d'un moment privilégié, rien qu'à eux deux, loin des responsabilités et des enjeux habituels. Ils pouvaient se laisser aller à la légèreté et à la complicité, où ils pouvaient simplement être ensemble, sans masque ni artifice.
Cette révélation fit naître un sourire radieux sur les lèvres de la belle aux cheveux argentés. Elle se sentait émue par cette attention, touchée par la tendresse et la bienveillance de Thaddeus à son égard. Elle lui rendit son regard avec une affection infinie, reconnaissante pour cet instant précieux qu'il lui offrait, reconnaissante pour sa présence réconfortante à ses côtés.
“ Haha…vous savez, une grosse augmentation aurait pu faire l’affaire aussi. “ L’envie de plaisanter et de faire de l’ironie, si rare pour la domestique devenue Dame, lui prit un court instant.
Dans cet instant suspendu, Cyrène se sentait transportée dans un tourbillon d'émotions indescriptibles. Chaque mouvement, chaque regard échangé avec Thaddeus, résonnait en elle comme une douce mélodie, faisant vibrer son être tout entier. Elle se laissait emporter par la magie de la musique, par la chaleur de la présence de Thaddeus à ses côtés, oubliant tout le reste dans un tourbillon de sensations enivrantes.
Leurs pas de danse étaient comme une conversation muette, où leurs corps se répondaient dans une parfaite harmonie, comme s'ils avaient dansé ensemble depuis une éternité. Cyrène se sentait emplie d'une tendresse infinie pour Thaddeus, reconnaissante pour ces trois années passées à ses côtés, pour tout ce qu'il lui avait apporté et enseigné.
“ Vous êtes un bon danseur, tout ce qu’il vous manque c’est de la pratique. “
Dans les tournoiements de la danse, Cyrène sentait son cœur s'ouvrir un peu plus à chaque instant, et dans cette étreinte, elle se sentait revivre, comme si chaque pas était une renaissance, une nouvelle étape dans leur relation qui ne cessait de s'épanouir et de grandir. Elle se laissait bercer par la musique, par la douceur de la nuit, par la présence réconfortante de Thaddeus.
Alors que Thaddeus mentionna l'incident passé où leur danse avait été interrompue, Cyrène sentit un frisson lui parcourir l'échine, ramenant à sa mémoire ce souvenir douloureux. Elle se souvint avec une clarté troublante du combat contre le Sulfura obscur, une bataille qui avait failli lui coûter la vie. Les images de cette lutte épique, de la fureur des flammes et de la détermination dans les yeux de Thaddeus, de Soren, de la Princesse, de Juniper et de D’Vora, affluèrent dans son esprit, mélangeant les émotions de peur et de courage qui l'avaient animée.
Pourtant, au milieu de ces souvenirs sombres, une lueur d'espoir brillait toujours. Cyrène se rappela avec une douceur émue comment Thaddeus l'avait appelée par son prénom pendant ce moment critique, un geste qui avait résonné en elle avec une profonde tendresse. Dans ce simple appel, elle avait trouvé du réconfort, une affirmation de son identité et de sa valeur, même au cœur de l'adversité. Cette pensée lui apporta un sentiment de chaleur et de gratitude envers Thaddeus, renforçant encore davantage le lien qui les unissait.
Ainsi, tandis qu'ils se laissaient emporter par la musique, Cyrène se permit de se remémorer ces instants passés, reconnaissant la force de leur connexion et la profondeur de leurs sentiments partagés, un doux rappel que, même au milieu des défis et des dangers, ils étaient toujours là l'un pour l'autre.
“ Je me souviens surtout du fait que vous m’aviez appelée par mon prénom Monseigneur. “
Cyrène sentit un élan de courage l'envahir. Elle se laissa guider par les pas de danse et, au fond d'elle, une question persistante tourbillonnait, une requête qu'elle avait longtemps gardée en suspens depuis qu’ils avaient commencé à danser.
“ Monseigneur… “
Dans un moment de pause, alors qu'ils tournoyaient gracieusement sur la piste de danse, Cyrène rassembla son courage. Elle leva les yeux vers Thaddeus, plongeant son regard dans le sien avec détermination. Les mots qu'elle s'apprêtait à prononcer pesaient lourd dans son esprit, mais elle savait qu'il était temps de les exprimer.
" Monseigneur..." recommença-t-elle, sa voix légèrement tremblante mais résolue. "Je... Je me demandais... Est-ce que... Pourriez-vous m'appeler par mon prénom ? " Les mots sortirent de sa bouche avec une hésitation palpable, mais elle tint bon, soutenant le regard de Thaddeus avec sincérité.
Dans ce moment de vulnérabilité, Cyrène se sentit à la fois nerveuse et libérée. Elle attendit avec une anticipation tendue la réponse du Marquis, espérant secrètement que son souhait serait accordé, mais prête à accepter sa décision avec grâce, quelle qu'elle soit.
“ Pouvez-vous m’appeler par mon prénom s’il vous plaît ? Je sais que ce n’est pas dans vos habitudes mais, juste ce soir ? Cela me ferait davantage plaisir que tout cadeau matériel que vous pourriez m’accorder. “
Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
En famille
Tiens, vous n'êtes pas venu seul. En famille, vous parviendrez sans doute à conquérir l'Empire !
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Vous êtes capables de recruter ceux qui n'ont pas encore reçu la vérité. Mais choisissez-les biens ; vous restez une organisation secrète.
Les bals et les festivités n’étaient pas vraiment les activités qui tenaient le plus à coeur au marquis Rosethorn. Il ne les évitaient pas non plus complètement, c’était un moyen tout à fait valable d’augmenter son influence sur les autres en se montrant sous son meilleur jour et en renforçant son réseau de connaissance, mais il n’en était pas aussi friand que la plupart de ses confrères et préférait fournir des efforts sur d’autres fronts qu’il jugeait plus important afin d'accroître son prestige, mais également celui de sa région, et du peuple qui vivaient sous son autorité.
Il manquait ainsi un peu de pratique, comme l’avait précisé sa servante, mais grâce à sa longue pratique de l’escrime et des cours qu’il avait reçus, il conservait un pas gracieux qui lui permettait de mener sa partenaire sans fausses notes. Il devait se concentrer par contre, et il ne pouvait pas se permettre d’afficher un visage aussi épanouis que sa cavalière alors qu’il tournoyait avec elle, mais il faisait quand même de son mieux pour être aussi agréable que possible pour elle et continuer à lui inspirer ce sourire qu’elle lui offrait et qui déteignait immanquablement sur lui. Qu’importe les vils souvenirs qu’il avait pu évoquer, ceux-ci ne l'avaient pas quitté depuis ce fameux jour, et pour une fois, ce soir, il avait choisi de les ranger dans un coin de sa mémoire où ils ne seraient pas capables de le tourmenter.
C’était un moment de répit salutaire pour apaiser l’âme de chacun.
D’autres souvenirs pouvaient ainsi refaire surface et ce fut justement l’un d’eux qu’évoqua la jeune femme quand elle évoqua un détail auquel il n’avait pas accordé la moindre attention. Cela se traduisit chez lui par un haussement de sourcil interrogatif :
- Hum ? J’ai fait cela ? Vraiment ? Peut-être bien, je ne m’en souviens pas.
Il ne s’en rappelait effectivement pas, mais pensé que cela avait pu marquer sa partenaire lui avait provoqué un sourire :
- Je l’ai certainement fait sans vraiment m’en rendre compte.
Il imaginait cela comme une maladresse, un petit moment d’égarement qui avait peut-être provoqué l’embarras de la domestique. Cependant, il dû se rendre à l’évidence qu’elle en avait plutôt tiré du plaisir et alors qu’il la voyait tenté de formuler une demande, il en devina le contenu avant qu’elle ne le fasse pleinement. Une fois de plus toutefois, celà provoqua son interrogation. C’était inattendu après tout. Mais celà coûtait si peu, et pour ce soir en particulier, ses barrières habituelles étaient bien plus relâchés qu’à l'accoutumée. Il détendit donc rapidement ses traits pour lui répondre d’une voix douce et légèrement taquine :
- Pour ce soir, je peux faire cet effort pour vous Cyrène.
Il la fit tourner en disant celà, et hésita même à lui proposer d’en faire de même. Une hésitation qui dura moins d’une seconde tout de même car c’était sans doute un peu trop fantaisiste encore :
- Je vous offre tout de même cette robe, ainsi qu’une autre de votre choix. J’imagine, que vous n’aurez que peu d’occasion de porter celle-ci.
Il affiche un petit sourire taquin et la fit faire un demi tour pour amener ses épaules contre son torse, avec ses deux poignets croisés au niveau de son nombril. Il la fit se retourner ensuite de nouveau et continua leur petite valse jusqu’à la fin du récital au bout duquel, il vint l’amener jusqu’à la baie vitrée donnant sur le jardin du manoir, présentement éclairés de toute ces lumières pour leur offrir une jolie vision malgré le ciel nocturne.
A leur côté, une petite table avait été dressé, pour qu’ils s’installer et se faire servir le repas préparé par Sebastian :
- Avez-vous faim ? Ou peut-être auriez vous voulu poursuivre encore un peu plus la leçon de danse ?
Il y avait un programme pour la soirée, mais celui-ci était entièrement modulable, Il n’y avait aucun impératif particulier à respecter et l’avis qui comptait le plus était celui de la personne à qui elle était dédiée.
Cyrène L. Elfead
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Dans l'intimité de leur danse, le cœur de Cyrène battait avec une intensité nouvelle, alors que Thaddeus, d'une simple acquiescement, répondait à sa requête avec une bienveillance qui faisait briller ses yeux. Pour elle, c'était bien plus qu'une simple formalité ; c'était un geste de respect et de reconnaissance qui faisait naître un éclat de bonheur dans son cœur.
La proposition inattendue de Thaddeus de garder la robe qu'elle portait et d'en choisir une autre la comblait de joie. Elle se sentait choyée, aimée, et un sourire radieux éclairait son visage alors qu'elle acceptait avec une pointe de taquinerie.
“ Je peux toutes les garder aussi, comme un bonus et en plus cela vous évite de toutes les renvoyer vu qu’elles sont sur-mesure… fu~fu~fu “
Pendant qu'ils se mouvaient gracieusement sur la piste de danse, Cyrène se sentait transportée dans un univers de douceur et de complicité, se blottissant un peu plus contre Thaddeus, profitant de chaque instant de cette danse envoûtante. Elle trouvait un réconfort dans le silence, dans le simple plaisir de se laisser emporter par la musique et par la présence rassurante du Marquis.
Dans cet instant suspendu, elle savourait la magie de leur complicité, laissant les tracas du quotidien s'évaporer dans la douceur de la musique et dans la chaleur de leur étreinte. Ainsi, lorsque le Marquis lui proposa de passer à table, comme si leur soirée était régie par un programme établi, un léger frisson de contrariété parcourut le dos de Cyrène. Elle aurait tant aimé prolonger cette danse, savourer encore quelques instants de complicité et d'intimité, loin du tumulte du monde extérieur.
“ Je n’ai pas très faim tout de suite… “
Dans un murmure à peine audible, elle exprima son désir de rester encore un peu sur la piste de danse, de profiter de ces instants précieux où le temps semblait suspendu, où rien d'autre ne comptait que la musique et leur présence l'un à l'autre. Cyrène resserra son étreinte pour se coller encore plus au Marquis. Elle espérait que Thaddeus comprendrait son envie de prolonger ce moment magique, qu'il accepterait de s'abandonner encore un peu à la douceur de leur étreinte, avant de rejoindre la réalité du dîner qui les attendait.
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Thaddeus connaissait bien l’appétit de sa belle partenaire pour la danse et lorsqu’il lui avait proposé de passer à la suite du programme de la soirée, il devinait déjà ce qu’elle allait lui répondre. Il la sentit se serrer plus étroitement contre lui, et par réflexe il resserra un peu plus son étreinte autour d’elle en penchant légèrement la tête contre sa splendide chevelure blanche. Elle avait murmuré des mots, il ne les avait pas bien entendus, mais il avait compris son voeu :
- Encore un peu alors.
Il se redressa alors correctement et fit un geste en direction de l’orchestre improvisé pour qu’il joue un nouveau morceau. Puis, une fois ceux-ci relancés, le jeune homme entraina sa cavalière sur un nouveau tempo. Même si ce n’était pas spécialement prévu pour, l’orchestre devait avoir la capacité de tenir ainsi toute la soirée, et si les rythmes restaient raisonnables, Thaddeus tiendrait également. Si le repas ne l’enchantait pas, il était aussi possible pour le duo de rejoindre l'extérieur pour profiter de l’air frais de la nuit pour admirer les jeux de lumière mettant en valeur le jardin, voire même de se promener dans ses allées. Le printemps n'était pas encore là et les températures étaient encore un peu basses, mais leur corps seraient sûrement bien assez échauffés pour ne pas avoir à trop s’en soucier. Il y avait potentiellement aussi d’autres possibilités pour se reposer à l’intérieur tout en restant bien au chaud. Le manoir était vaste et il y avait toute sorte de salle à la disposition des invités ou des occupants pour se distraire selon leurs envies.
Le choix appartenait à Cyrène ce soir, elle était maîtresse et son seigneur était son débiteur et il ne pensait pas réprouver celui qu’elle ferait pour la suite.
Cyrène L. Elfead
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Alors que les notes de la dernière valse s'estompaient, Thaddeus avait cédé à la demande de son employée de prolonger la danse, et cela la comblait de bonheur. Après plusieurs minutes de danse supplémentaire, Cyrène, le cœur léger et un sourire radieux sur le visage, se tourna vers lui.
"Merci, Monseigneur." dit-elle doucement, ses joues légèrement rosies par l'exercice et l'émotion.
"Je suis prête à aller dîner maintenant."
Ils se dirigèrent vers la salle à manger, Cyrène tenant gaiement le bras de son rendez-vous du soir, vers une table magnifiquement dressée les attendait. Cyrène prit place, toujours émerveillée par l'attention aux détails que Thaddeus avait mise dans cette soirée. Elle se sentait privilégiée et chérie, bien au-delà de son rôle habituel de domestique.
La soirée se poursuivit dans une ambiance chaleureuse et intime. Profitant de ce moment de tranquillité, Cyrène décida d'aborder un sujet qu'ils n'avaient jamais vraiment exploré ensemble.
" Monseigneur, puis-je vous poser une question personnelle ?" demanda-t-elle avec une pointe d'hésitation.
Cyrène prit une petite inspiration avant de continuer.
"Nous parlons souvent de nos devoirs, de nos responsabilités, et des défis que nous devons relever. Mais je me demandais... comment passez-vous vos journées ordinaires ? Avez-vous des passe-temps, des moments de détente que vous appréciez ? Je suis assez expérimentée pour dire que je vous connais quasiment par cœur si vous me permettez l’usage de ce terme, mais j’ai comme l’impression que cela s’arrêterait au côté “Professionnel” de Monseigneur et pas du côté “Personnel”. Au bout d’un moment, j’ai l’impression que vous ne prenez que très peu de temps pour vous et vous disparaissez quand vous êtes en congé… Je ne sais pas si c’est compréhensible, pardonnez-moi haha…"
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Les quelques minutes de danses supplémentaires que Cyrène avait demandés furent un véritable moment de plaisir partagé. Thaddeus s’amusait beaucoup à la faire tournoyer devant lui et à la guider au rythme de la valse que jouait les collègues de la jeune femme et le plaisir que cette dernière éprouvait était un véritable enchantement à admirer et à faire s’épanouir entre ses bras. Néanmoins, c’était tout de même sportif et lorsque la dernière note retomba, le marquis s’était retrouvé dans un état d'essoufflement auquel il ne s’était pas attendu :
- C’est votre soirée après tout.
L’expression rendue plus douce par son rythme cardiaque accéléré, le noble avait répondu sur un ton plus familier qu’à l’accoutumée, et il laissa même entrevoir son soulagement à la savoir satisfaite. Il aurait sûrement été difficile pour lui d'enchaîner sur un second rappel. Il s’installa ainsi à la table qu’il avait préparée, laissant Sebastian tirer la chaise de sa cavalière avant de faire venir les plats préparés pour ce soir et souhaiter un bon appétit à la jolie intendante. Le repas était évidemment délicieux, et alors qu’il dégustait le vin servi pour l’accompagner, le marquis haussa un sourcil quand Cyrène signala son envie de le questionner, lui signifiant d’un petit geste de la tête qu’elle pouvait le faire.
Il fut un peu surpris par sa demande, et prit le temps de déposer son verre pour la regarder dans les yeux. Il ne le formule pas de vive voix, mais il trouvait surprenant qu’elle ne connaisse pas ses hobbys. Il avait l’impression qu’elle en savait bien plus sur lui qu’il n’en savait lui-même et l'effritement de ces fausses croyances lui tira un petit sourire qui dut paraître bien mystérieux :
- Vous n’avez sans doute pas tort. Je ne crois pas pouvoir me rappeler de la dernière journée ordinaire que j’ai pu passer. Et les seuls passe-temps que je peux avoir sont ceux auxquels vous pouvez assister le matin et le soir.
Ceux-ci consistaient en des passes d’armes avec Sebastian et des lectures de livre d’histoire ou de philosophie. L’escrime était effectivement un sport qu’affectionnait beaucoup le marquis et Cyrène avait pu en avoir un aperçu dès le premier jour lorsqu’il avait défié le noble qui la possédait à l’origine, pour la soustraire à son emprise. Il en avait fait dès son plus jeune âge et avait remporté des titres régionaux pendant sa scolarité. Mais une fois diplômé, il n’avait plus eu le temps de s'entraîner suffisamment pour aller plus loin en compétition. Aujourd’hui, il n’en faisait plus que pour le plaisir et s’assurer de conserver une bonne condition physique. Concernant la lecture, il lui arrivait souvent de tricher, délaissant les œuvres documentaires pour des rapports de compte ou des consultations d’articles de presse ou d’étude scientifique. Chacun destinés à le maintenir informé au sujet des deux étouffantes préoccupations qui accaparait toute son attention : le développement de Neropolis et la lutte contre la menace obscure :
- Quand je voyage pour des congés, ce n’est pas vraiment pour passer des moments ordinaires, c’est pour rencontrer d’autres nobles ou de potentiels investisseurs et bien entendu, comme vous avez pu le remarquer, c’est aussi pour capturer quelques pokémons qui je pense pourraient être utiles.
C’était vrai qu’alors qu’il s’était longtemps contenté de la possession de ses deux pokémons de jeunesse, il s’était permis plusieurs excursions sauvages qu’il maquillait sous le couvert de randonnées. Il ne s’était cependant pas découvert la moindre passion pour ce genre d’expédition, il l’avait fait uniquement parce qu’il considérait que ce serait utile pour les défis qu’il allait devoir relever à l’avenir :
- Je partirais encore certainement plus tard. Comme vous le savez, j’ai cédé la gestion des mines que m’avaient légué mon père à un homme de confiance. Grâce à ça, je pense pouvoir faire des recherches plus approfondies, comme explorer les alentours de la route 1. Il est étrange que la menace obscure se soit manifestée là-bas et j’aimerais observer la situation par moi même, en restant prudent bien entendu. Et puis, il y avait ce mystérieux Pokémon que j’ai rencontré sur le chenal 10, Zygarde. S’il à trouvé refuge quelque part, il serait peut-être un allié important contre les menaces à venir.
Il ne s’en était pas rendu compte, mais il avait immédiatement redirigé la discussion sur son devoir en tant que badge d’or de Génésis. Il n’avait pas vraiment répondu à la question, mais à sa façon il l’avait fait. Il ne prenait pas vraiment le temps de se détendre, il ne savait pas comment faire en vérité, car depuis sa plus tendre enfance, il portait sur ses épaules le poids du fardeau de sa famille, et lorsqu’il avait pris connaissance de l’existence de la menace obscure, il avait considéré comme naturelle de l’endosser pleinement. Ce soir en quelque sorte, c’était un des rares moments de détente qu’il s’offrait vraiment, une très plaisante parenthèse ou il pouvait relâcher un peu la pression.
Cyrène L. Elfead
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Préouverture
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Le dîner romantique au Manoir Rosethorn se déroulait sous les lumières tamisées des chandeliers. Cyrène et Thaddeus étaient assis face à face, échangeant des paroles douces et des regards complices.
La Domestique, profitant de la soirée, écoutait attentivement, ses yeux exprimant une compréhension sincère et une certaine joie de parler autre chose du travail.
“ Je comprends ce que vous voulez dire Monseigneur…” dit-elle doucement.
Mais le beau Marquis retomba dans ses habitudes, se remettre à parler de la Menace Obscure et de Genesis, bon, c’est sûr, quand il faut sauver le monde, cela prend un peu toute l’importance d’une discussion. C’était difficile de l’esquiver et de passer à côté.
“Ah ! Vous voyez ! Vous avez encore envie de parler travail et Genesis ! C’est interdit ce soir ! Je ne vous le permettrai pas !” annonça-donc la servante en s’amusant un peu, elle ne se permettrait jamais en dehors de cette soirée de donner un ordre à son Maître, tel était l’atmosphère du moment.
“ Que diriez-vous, un jour prochain, d'une sortie en ville ? Quelque chose de simple, loin des dîners mondains et des activités de la haute société. On pourrait faire du karaoké ou aller au bowling. Ce serait une belle manière de changer de rythme, qu’en pensez-vous ? “
Ils continuèrent leur dîner, l'atmosphère légère et joyeuse. Cyrène se sentait heureuse et reconnaissante de pouvoir partager ces moments avec Thaddeus, tout en espérant que leur prochaine sortie en ville leur apporterait encore plus de souvenirs précieux.
“ Si vous êtes à court de sujets de discussion, sachez que Mademoiselle Votre Soeur, la Jeune Maîtresse, Thalis Rosethorn, a appelé au Manoir aujourd’hui et annonce sa venue prochaine. Puis-je me permettre de vous demander si vous vous entendez bien avec la Jeune Maîtresse ? Vous ne parlez que peu de votre famille après tout. Parlez-moi un peu d’elle s’il vous plaît. ”
Pour Cyrène, Thalis Rosethorn était la soeur de son Maître donc une personne de la plus haute importance qui devait être traitée avec le même respect que son frère ainé. Les honorifiques étaient donc de mise.
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Attentive, la jolie gouvernante avait tout de suite remarqué l’écart de conduite de son employeur et, plutôt que de le laisser continuer d’évoquer des sujets anxiogène, elle fit le choix de mettre un stop immédiat et l’interrompant brusquement. Cela provoqua une vive surprise chez le marquis qui écarquilla grand les yeux avant de reconnaître intérieurement son erreur et esquisser un sourire :
- C’est vrai, veuillez m’excuser.
Après celà, toute possibilités de silence gênant fut balayé par les propositions de la jeune femme qui donnait l’impression de vouloir abuser de sa position inhabituelle de pouvoir en l’étendant à de futures autres journées ou elle voulait que son employeurs s’adonnent à cette étrange concept qu’est l’amusement. Ses yeux écarquillés devinrent un peu plus incrédules lorsqu’elle évoqua de potentielles soirées karaoké ou bowling et sans même avoir besoin de prononcer de mots ses iris demandaient déjà si la demoiselle était sérieuse dans ses propositions :
- Hé bien… hum… peut-être… que cela ne nous fera pas de mal… de nous détendre un peu plus… quelquefois… enfin… vous savez… la charge du marquisat est très prenante et…
De nouveau, il allait évoquer la menace obscure, mais cette fois-ci il avait enregistré le décret d’interdiction, et il se musela lui-même pour ne pas en dire plus. Allait-il vraiment céder à la proposition de son intendante ? Ce n’était pas certain, mais il n’avait pas totalement fermé la porte. Il avait justement entendu parlé d’un festival organisé bientôt à Neropolis, et il y avait la fête du printemps de Madison Campbell, il cédera sans doute à sa demande la concernant. Ensuite cependant, un nouveau sujet fut jeté sur la sable en la présence de la sœur de Thaddeus qui aurait passé un coups de fil pour annoncer une visite prochaine :
- Vraiment ?
Cyrène voulait en savoir plus sur elle, malheureusement, Thaddeus risquait de la décevoir un peu car il n’avait eu que peu de rapport avec la cadette de la famille jusque là et ça avait été avec une grande surprise qu’il avait découvert qu’elle lui avait fait un cadeau spécial pour noël avec le Miaouss Uriel, récemment devenu Persian et bourreaux de certain de ses domestiques les moins doué avec les pokémons :
- Hé bien, lorsque j’ai quitté le foyer parental pour exercer mon service militaire, elle n’avait que 10 ans, par la suite j’ai eu assez peu de rapport avec elle et je vous brosserais certainement un portrait d’elle bien plus immature que la réalité. Cependant, je suis très heureux de savoir qu’elle viendra bientôt nous rendre visite. Elle est désormais en âge de prendre son indépendance et je suis très curieux de découvrir quel genre de femme elle est devenue. En tant que Rosethorn, je ne doute pas qu’elle possédera toutes les qualités attendues d’une grande dame.
Il était tout de même curieux de savoir ce qu’elle avait pu dire exactement. Il ne le confierait pas à sa servante, mais il avait tout de même le souvenir d’une petite peste qui menait la vie dure à ses éducateurs. Le dur résultat d’être la dernière née d’une grande famille et la seule fille.
Cyrène L. Elfead
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Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
Animateur d'un jour
Vous avez donné de votre personne pour créer quelque chose qui a changé le cours du forum. Pour le meilleur ou pour le pire, ça reste à voir...
Badge d'Or
Vous êtes capables de recruter ceux qui n'ont pas encore reçu la vérité. Mais choisissez-les biens ; vous restez une organisation secrète.
Le dîner touchait à sa fin, et Cyrène se sentait légèrement nerveuse. Le repas avait été agréable, ponctué de conversations plaisantes. Cependant, Cyrène savait qu'il était temps d'aborder un sujet plus personnel, plus délicat. Elle prit une profonde inspiration, rassemblant tout son courage avant de poser la question qui lui brûlait les lèvres.
"Monseigneur…" commença-t-elle, sa voix douce mais empreinte de courage.
"Puis-je vous poser une question personnelle ?"
Elle le regarda droit dans les yeux, cherchant à capter son attention et à lire ses réactions avant de continuer.
"J'aimerais savoir si vous avez déjà songé aux perspectives de mariage…" poursuivit-elle, feignant une certaine ignorance du monde de la noblesse pour rendre sa question plus naturelle.
"Est-ce que les mariages arrangés sont fréquents dans votre Maison, chez les Rosethorn ? Je me suis laissée entendre que parfois par sécurité on amenait un héritier dans ce monde pour tracer l'avenir. Vous êtes quelqu'un d'important, et je n'ai cesse, suite à votre demande, de brûler tout ce qui ressemble de près ou de loin à une lettre d'admiratrice. Avez-vous pensé à des perspectives matrimoniales ? Peut-être avec son Altesse Impériale ou bien une autre noble de très haut rang ?" annonça-t-elle, prêchant le faux pour avoir le vrai.
Elle se tut un instant, observant Thaddeus, espérant ne pas l'avoir mis mal à l'aise. Elle voulait comprendre ses intentions et ses aspirations, mais aussi savoir où elle se situait par rapport à ces traditions nobles.
Avant qu'il ne puisse répondre, elle ajouta avec un sourire espiègle, cherchant à alléger l'atmosphère :
"Oh, et d'ailleurs, j'ai chaud. Je prendrais bien de la glace pour le dessert."
Elle espérait que cette remarque légère et spontanée détendrait un peu l'atmosphère, tout en donnant à Thaddeus le temps de réfléchir à sa réponse. En attendant, elle se perdit un instant dans ses pensées, se remémorant les moments passés ensemble et se demandant ce que l'avenir pourrait leur réserver.
Cyrène savait que sa question était audacieuse. Aborder le sujet du mariage avec un noble comme Thaddeus n'était pas anodin, surtout pour une domestique. Pourtant, elle ressentait le besoin de comprendre les attentes de Thaddeus, de connaître ses sentiments sur ce sujet crucial. Elle espérait que sa question n'avait pas été trop intrusive, mais elle ne pouvait plus retenir cette curiosité qui la dévorait.
Elle se rappela de leurs précédents échanges, des sourires et des regards partagés, de cette complicité naissante. Cyrène savait qu'elle n'était pas une simple servante aux yeux de Thaddeus, mais elle ignorait encore à quel point leurs mondes pouvaient se rapprocher. Un jour, il y aura peut-être une maîtresse de maison dans le manoir et Cyrène s'était préparée à l'éventualité de servir une femme au domaine Rosethorn. En posant cette question, elle cherchait à éclaircir leurs perspectives futures, à comprendre si un avenir commun était envisageable au-delà des barrières sociales.
Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
En famille
Tiens, vous n'êtes pas venu seul. En famille, vous parviendrez sans doute à conquérir l'Empire !
Badge d'Or
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Alors qu’il essayait encore de se figurer le genre de personne qu’avait pu devenir Thalis et qu’il essayait d’imaginer la scène de son arrivée au manoir, Thaddeus ressenti un étonnant changement dans le timbre de la voix de sa servante alors qu’elle changeait de sujet pour annoncer son envie de le questionner. Intrigué, le noble posa sur elle un regard curieux avant de rapidement s’assombrir lorsqu’elle évoqua l’éventualité de son mariage. Immédiatement, il s’imagina que ce sujet avait été amené par sa sœur et que peut-être cette dernière allait elle aussi amené le sujet sur le tapis, peut-être en jouant les entremetteuses avec une de ses connaissances. Cette perspective le fatiguait déjà et il afficha un petite moue déçue avant de répondre sur un ton laconique :
- C’est un sujet pour lequel j’aimerais songer un peu moins, mais il est bien difficile de s’y dérober. les mariages arrangés sont monnaies courantes parmi la noblesse et comme vous vous occuper de mes correspondances, vous avez pu vous rendre compte que j’étais fortement sollicité.
Son regard bifurqua alors, pour simplement se tourner en direction des fenêtres donnant sur le jardin du manoir, baigné d’obscurité. A travers la vitre, il apercevait son reflet, ainsi que celui de Cyrène. Il prit un peu de temps pour organiser ses pensées jusqu’à finalement trouver lever son index et revenir à sa partenaire :
- Je comprend que vous puissiez être curieuse, mais n’est-ce pas aussi du travail ? Ce sujet ne devrait il pas être tabou ce soir lui aussi ? Après tout, c’est votre soirée avant tout. N’auriez vous pas vous aussi des vues sur quelqu’un ?
Il se permit alors un petit sourire taquin, avant de se pencher légèrement vers elle pour plonger son regard ambré dans le siens :
- Si cela vous intéresse cependant, sachez que je n’ai de vues sur personne. Un mariage d'intérêt pourrait être très profitable à notre famille, mais je pense qu’il y a de bien meilleurs moyens d'accroître notre influence. Un mariage d’amour serait une perspective qui m'enchanterait bien plus.
Une légère pause avait été observée avant qu’il ne ressente le besoin d’ajouter cette dernière phrase. Son regard s’était petit à petit adouci sans jamais quitter sa domestique du regard. Son sourire s’étant lui aussi mué en quelque chose de plus tendre.
- Une glace donc ? Sebastian, est-ce que c’est au menu ?
Cette proposition de dessert avait été une parfaite diversion pour permettre aux pensées du marquis de ne pas se perdre, et il s’était permis de se tourner vers son majordome pour l’interroger directement afin de savoir s’il pouvait répondre aux exigences de la demoiselle. Le domestique, s’inclina obséquieusement devant son maître et répondit que c’était tout à fait possible avant de rebrousser chemin pour aller en cuisine :
- Il semblerait que vous aurez votre glace. Autre chose vous ferait-il plaisir ?
La soirée allait peut-être toucher à son terme. l’heure avançait, mais il était tout à fait disposé à discuter autant de temps que nécessaire avec sa domestique. Les occasions ne manquaient pas forcément habituellement, mais le contexte permettait plus d’excentricités.
Cyrène L. Elfead
Rang S
ft. Belfast - Azur Lane
5188
1595
Préouverture
Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
Animateur d'un jour
Vous avez donné de votre personne pour créer quelque chose qui a changé le cours du forum. Pour le meilleur ou pour le pire, ça reste à voir...
Badge d'Or
Vous êtes capables de recruter ceux qui n'ont pas encore reçu la vérité. Mais choisissez-les biens ; vous restez une organisation secrète.
Cyrène et Thaddeus étaient assis dans la salle à manger opulente du manoir, les chandeliers éclairant la pièce de leur douce lueur. La conversation, jusqu'alors légère, prit une tournure inattendue lorsque Thaddeus demanda à Cyrène si elle avait des vues sur quelqu'un. Cyrène manqua de s'étouffer avec son verre de vin, reposant rapidement ce dernier, tâchant de retrouver son calme.
“ Monseigneur, en tant que domestique et votre bras droit, je n’ai guère le temps pour ce genre de préoccupations, vous savez à quel point les servantes ont peu de vie privée. “ répondit-elle, un léger sourire aux lèvres, essayant de masquer sa surprise, toute rouge de gène.
Elle écouta ensuite Thaddeus expliquer ses pensées sur le mariage entre nobles, un sujet souvent perçu comme tabou. Cependant, il partagea une réflexion personnelle sur l'importance d'un mariage d'amour par rapport à un mariage politique. Cyrène ressentit un léger soulagement en entendant ces mots, même si elle prit soin de ne rien laisser paraître. Elle était reconnaissante que son maître partage une vision plus humaniste des relations, préférant l’amour aux alliances politiques.
À ce moment précis, la porte de la salle à manger s’ouvrit et un domestique entra avec un plateau en argent sur lequel trônait une magnifique coupe de glace. La présentation du parfait à la fraise était un véritable chef-d’œuvre culinaire. Des couches de crème glacée onctueuse et de sorbet à la fraise étaient entrelacées avec une compote de fraises fraîches, le tout surmonté de fraises entières et de quelques feuilles de menthe délicatement disposées. Un filet de coulis de fraise s’écoulait élégamment sur le bord de la coupe, ajoutant une touche finale à cette création gastronomique. Cyrène ne put s’empêcher de sourire en voyant la coupe. Elle remercia le majordome et savoura une première cuillerée, goûtant la douceur et la fraîcheur du dessert.
Elle réfléchit un instant aux paroles de Thaddeus, la douceur du dessert ajoutant une touche agréable à ses pensées. Le mariage, l'amour, les alliances politiques... Cyrène comprenait la complexité de la situation de Thaddeus. Elle-même avait toujours pensé que sa vie serait dédiée au service, sans jamais vraiment envisager une vie de famille ou des relations amoureuses. Pourtant, les mots de Thaddeus résonnaient en elle, rappelant qu’il y avait des aspects de la vie qu’elle n’avait jamais pris le temps de considérer.
Alors que Cyrène savourait son parfait à la fraise, Thaddeus lui demanda si autre chose pourrait lui faire plaisir ce soir. Elle réfléchit un moment, savourant une cuillerée de son dessert. Elle se remémora les rares moments de détente qu'elle avait eus et pensa à une activité qu’elle appréciait particulièrement mais qu’elle n’avait pas eu l’occasion de pratiquer depuis un certain temps.
Elle répondit avec respect et calme : “ Monseigneur, il est vrai que nous avons rarement l'occasion de passer du temps en dehors des affaires courantes. Peut-être pourrions-nous nous adonner à une activité plus simple et relaxante ? “ Elle poursuivit, ravie de l’idée qu’elle venait d’avoir :
“ Il y a longtemps que nous n’avons pas joué aux échecs ensemble. Une partie d’échecs dans la bibliothèque, pourrait être un agréable moyen de terminer la soirée. Vous ne prenez jamais le temps de jouer, que ce soit à un jeu de société ou même un sport en dehors de votre entraînement quotidien. Juste jouer avec vous et partager quelque chose à vos côtés me ferait plaisir. Qu’en dites-vous ? “