Les années avaient passées, laissant plus d'une décennie l'éclopé enfoui sous son toit, fuyant le moindre terrain sauvage, le moindre endroit où la possibilité que la terre tente de l'engloutir à nouveau. La montagne ? Il la détestait. Le désert ? Même chose. Nephte, sa ville natale ? Il ne voulait plus en parler. Et bien qu'il évitait la plupart du temps ces lieux maudits, il lui arrivait de temps en temps de croiser des pokémons de type roche ou sol, sauvages ou non. Dans la rue, lorsque l'un d'eux lui passait à côté, en compagnie de son dresseur, l'homme à la canne s'arrêtait net, un frisson lui parcourant alors dans toute l'échine, tremblait, paniquait en son fort intérieur. À chaque fois, à chaque instant... il se maudissait.

Mais lorsqu'il revit Callie après tant d'années de fuite, les larmes et les supplications de celle-ci ont peut-être réussi à transpercer un petit bout de la carapace de l'espion de l'Empire. Parce qu'elle voulait vraiment l'aider, parce qu'il devait être aider, Darius avait finalement accepter de voir le thérapeute qui lui a été assigné peu de temps après son accident. Le médecin fût ravi de la nouvelle, malgré le temps que cela à du prendre au blessé du Cataclysme pour avouer qu'il avait besoin d'aide. Ainsi, on lui prit un rendez-vous, dans une ferme près de la route 1. Et s'y dirigea.

À son arrivé, on pouvait facilement lire les expressions de Darius lorsqu'il s'approcha de l'endroit, s'appuyant sur sa canne, évitant de se faire encore plus mal qu'avant sur sa hanche, aidé par absol et zorua. Shiva l'avait simplement poussé jusqu'à l'entrée, ayant fait son devoir de le porter à destination en toute sécurité. Une fois cela fait, l'immense arcanin se détourna pour se coucher en boule, prêt à faire une sieste en attendant que la séance du jour finisse. En... Enchanté, Eliott. Darius n'était pas vraiment serein, même s'il y avait une humain, même s'il était entouré de ses pokémons, il ne se sentait pas du tout en sécurité, détournant le regard plusieurs fois comme à la recherche d'un endroit où fuir. Mais avec sa jambe et Shiva plus loin, il lui était impossible de prendre la poudre d'escampette.

Finalement, son regard se reposa sur le grand garçon de la ferme, toujours gêné alors qu'il était principalement froid et sarcastique. Mais lorsqu'il n'était pas dans son élément, il devenait comme un rattata face à un miaouss. Je... c'est mon thérapeute qui m'a forcé ! Poussa-t-il un peu sèchement mais toujours pas prêt de bouger un poil supplémentaire de la pièce où ils se trouvaient. Dehors, là, à l'extérieur, c'était la mort assurée. Je voudrais juste ne pas être ici. Me dire que c'est un cauchemar et boire tout mon saoul jusqu'au coma éthylique Encore plus, sa voix tremblait.