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Matthew Miller
Rang B
"Garry" de Ohkaxxx sur Zerochan
ft. Garry - IB
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Matthew Miller
On recommence !
Mauvais départ (ou fin précipitée). Mais c'est pas grave, il y a toujours la prochaine fois !
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Ruban Floral
Heureusement, ce n'était pas un examen de botanique... Vous avez obtenu le ruban des jardins extérieurs.
Lun 23 Oct 2023 - 21:34

En route pour Syene

ft. RP Solo

dream
team

Matthew n’en peut plus. Depuis l’éclosion de son pokémon et la légère amélioration de son état de santé, son père n’arrêtait pas de l’envoyer à gauche et à droite du pays afin qu’il accomplisse ses “basses besognes”. Rencontré une collègue, récupérer un objet, et maintenant participé à un colloque à l’autre bout du pays. À vrai dire, Matthew est bien conscient de sa chance. Le voyage était payé, il avait une petite cagnotte pour lui, et il voyait plus de pays en trois semaines, qu’il n’en avait vu toute sa vie.

Et puis son père était de l’ancienne école, ou des phrases comme “on ne gagne pas le pain sur le dos”, “celui qui ne travaille pas ne mange pas” sont des vérités absolues. L’ironie est, dans ce cas, que Matthew est celui qui s’occupe de la cuisine depuis plusieurs années. C’est lui qui fait le pain, et prépare le manger. Alors il se foutait royalement des enseignements paternels.

Peut-être par esprit de contradiction et surtout pour mettre un gros pied de nez à son père qui ne cessait de le comparer à une larve. Matthew a pris la décision de faire prendre une place dans une des croisières pour aller à Syene. Son père avait d’ailleurs surprenamment donné son feu vert à cette nouvelle lubie. Pourtant, Matthew a passé des journées entières à rechercher un argumentaire concernant l’impact des voyages sur la dépression pour convaincre son papa. Il est fort probable qu’il s’agisse d’une récompense pour avoir adopté pendant quelques jours une pratique de recherche digne d’un scientifique. Une sorte d’éducation de Pavlov. Un travail scientifique égal une récompense.

C’est dans des moments comme ça, que Matthew se rend compte que les arcanes de la communication sont bien mystérieux pour son père. Et que malheureusement les miaouss ne font définitivement pas des caninos.

Au port de la capitale, son bateau de croisière est un de ses gigantesques immeubles flottants. Matthew s’est attendu à ce qu’une croisière coûte un bras, mais à vu du prix du billet tout compris : il ne s’imagine pas que 300 € peuvent payer un séjour dans une bâtisse pareille. À vrai dire, il se demande fort comment ce bateau réussissait à flotter.

Matthew a le cœur serré malgré la présence de son pokémon. Togepi étant attaché, comme à son habitude, sur son porte-bébé. Heureux, le Pokémon ne cesse de laisser s’échapper des cris de joie, des trilles sur-aiguë, et des murmures émerveillés. Au moins, un apprécie la situation. Car une fois devant le fait accompli, Matthew regrette son choix.

Il va être tout seul. Pendant plusieurs jours. Il va devoir gérer ses crises de paniques, la foule, sa peur, ses allergies. À 19 ans, c’est la première fois, qu’il est seul en terrain inconnu, sans un adulte, une connaissance. Il est livré à lui-même. À 19 ans, Matthew ne se sent pas vraiment adulte. Il y a encore 6 mois, un professeur lui disait que faire. Ses journées étaient rythmées par la sonnerie de son établissement.

Alors, ses mains sont moites. Il joue avec les attaches du porte-bébé, et ne cesse d’embrasser le crâne de son Pokémon. À chaque fois, le contact de ses lèvres contre la peau de son bébé, son corps se détend un peu plus, sa respiration se calme. Le port est noir de monde, alors la queue pour atteindre le bâtiment s’étend sur plusieurs centaines de mètres. Heureusement, ce n’est plus que le dernier point de contrôle avant de pouvoir monter à bord. Son sac à dos a été vérifié, sa valise emportée, et il ne garde plus que son ticket, une carte bleue et sa carte d’identité à la main. Quand le portillon est derrière lui, et qu’il peut enfin gravir les quelques marches vers le bateau, Matthew expire comme un bateau qui se dégonfle. S’il avait su qu'accéder à un bateau était autant la croix et la bannière, il se serait bien contenté du train. D’ailleurs à peine un pied posé sur le sol du bateau, qu’il déglutit une de ses pilules pour le mal des transports, et cherche sa cabine.

Le bateau fait plusieurs étages, plus d’une dizaine. Alors, il grappille les marches, une a une à la recherche d’un steward ayant l’amabilité de lui indique le chemin pour sa chambre. Mais le bâtiment est gigantesque, et dans la foule, il ne peut rien voir, ainsi, il se perd.

Matthew est à la fois ahuri et émerveillé par l’endroit. Il se trouve réellement dans une ville flottante. L’allée principale est gigantesque, et laisse même voir le ciel, car un énorme puits de lumière éclaire d’une lumière naturelle, même les plus bas étages du bateau. Des panneaux de signalisation indiquent les différentes parties du bateau, les 17 ponts différents, le casino, les trois piscines, les onze restaurants. Plus que visité les villes des escales, le bâtiment en lui-même est un endroit à explorer. Il y a même un théâtre, un cinéma. Matthew est estomaqué.

Tout est brillant, comme sur les photos du site Internet. Au détour d’un couloir, Matthew aperçoit aussi une salle d’arcade, un bar, et une gallérie marchande. Le lieu est concrètement monstrueux. Matthew se pose sur une des banquettes en cuir et reprend son souffle. Cela fait presque une heure qu’il tourne dans le bâtiment, mais impossible de trouver sa cabine. Les lettres et les chiffres qui sont indiqués sur sa carte magnétique ne l’aident en rien. Togepi, qui était jusqu’alors émerveillé par les sons et lumière, commence aussi à fatiguer et à geindre. Ainsi Matthew se penche à gauche et à droite pour essayer de la bercer, de le calmer. Il ne va certainement pas le détacher, ce serait une nouvelle chance de le perdre. Il sort aussi une bouteille d’eau de son sac, et en bois une gorgée.

Peut-être est-ce l’effort, ou le mal de mer, mais Matthew a légèrement envie de vomir, alors Matthew, pose son pouce sous son menton. Il appuie ici sur ce pont d’acuponcture que son médecin lui a indiqué et inspire profondément. Il ne sait pas si cela fonctionne, mais en quelques secondes, l’envie commence à se calmer. Une fois son souffle repris, Matthew se lève et repart à la recherche de son logis.

Il lui faut réfléchir. Qu’est-ce, 11A64 pourrait indiquer. Dans le cadre d’un établissement scolaire, le premier chiffre est souvent celui de l’étage. Alors dans un éclair, il redescend tous les escaliers quatre à quatre, son pokémon un peu secoué par le mouvement gémi, mais Matthew secoue légèrement son corps pour le calmer. Au rez-de-chaussée, il découvre, qu’il n’y a pas de pont 1. La numérotation des ponts commence au numéro 3, alors il observe une nouvelle fois son ticket.

Et se frappe le front.
Quel abruti !

Les ascenseurs encore pleins, il doit monter de nouveau les sept étages qui le mènent au onzième pont. Il a maintenant le souffle court, la respiration sifflante, mais enfin, il s’approche de sa destination. Sur le palier, quatre longs couloirs partent de chacun côté, et des petits panonceaux accrochés au mur indiquent des sigles : couloir A, B, C, D. Alors il prend celui à sa gauche. Le couloir est si long, qu’il n’en voit pas la fin. D’un côté, se trouve un alignement de porte, de l’autre une rambarde avec une vue sur les étages en dessous, et les parcs de jeu pour enfants. Les portes sont identiques, mais il voit apposer sur le bois de la porte des nombres. 144… 146… 148… En quelques secondes, il se rend compte qu’il n’est pas du bon côté, alors il fait volte-face, et avance au pas de marche vers l’avant du bateau. Quand les chiffres s’approchent du sien, il ralentit et observe avec attention, 70… 68…66… Enfin ! 64!

Sa carte bip contre le verrou électronique de la porte, et Matthew entre enfin dans son logement. La porte est verrouillée, le porte-bébé détaché, ses pokémons libérés. Sa valise est même arrivée avant lui ! Le jeune homme s’affale sur son lit, sans chercher à explorer l’espace, ferme les yeux. Il n’en peut plus ! Ce sont seulement les sifflements curieux de Crypto qui le force à ouvrir l’œil et de trouver sur sa table de chevet, entourer dans un papier couleur bleu foncé, un cadeau de bienvenue de la part de la compagnie navale…

MESSAGE HORS RP
> TLTR : Matthew cherche sa chambre sur le bateau de croisière qui doit l'emmener à Syene.
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