Le Labyrinthe sous la ville !
Le soleil se levait à peine lorsque Cyrène arriva aux abords des Ruines d'Arpinium. La ville qui était autrefois prospère, était maintenant un dédale de bâtiments délabrés, de rues abandonnées et de trésors enterrés sous les décombres qui ne demandaient qu’à être trouvés. Armée d'une lampe torche, d'un sac à dos rempli de provisions et de quelques outils, la servante du marquis Rosethorn était prête à explorer cet endroit de manière un peu plus poussée qu’à l’habitude.
Trouvant un trou dans une ruine, la domestique sauta dedans et arriva dans une zone sous le les décombres, une station de métro ? Un égout ? Difficile de dire pour l’instant. La belle aux cheveux argentés marcha prudemment dans les ruines, chaque pas soulevant un nuage de poussière, même les aventuriers de l’Empire n’avaient pas mis les pieds par là il semblerait.
Le silence pesant était seulement brisé par le crissement de ses bottes sur le gravier et le léger souffle du vent à travers les bâtiments effondrés. Ses yeux cherchaient constamment des indices, des traces de la vie qui avait autrefois animé ces lieux. Son objectif principal était de trouver des documents, des journaux intimes, des lettres ou des registres qui racontaient la vie des habitants avant la catastrophe et les événements menant à l'abandon de la ville.
Ses pas avaient fini par l’amener dans ce qui semblait être les anciens bureaux, une structure dont le plafond avait partiellement cédé, laissant entrer des rayons de lumière qui dansaient sur les débris, ce qui rassura un peu la femme, savoir qu’on était pas SI profondément enfoncé pouvait toujours être apaisant. Elle fouilla méthodiquement chaque pièce des bureaux, ouvrant des tiroirs rouillés et des armoires poussiéreuses. Elle trouva quelques documents, des emplois du temps et des autorisations administratives, mais rien qui puisse vraiment lui donner des réponses sur le Grand Cataclysme. Cependant, un vieux journal attira son attention. En le feuilletant, elle découvrit des anecdotes sur la vie quotidienne des habitants, des histoires de famille ou encore des fêtes locales.
Motivée par cette découverte, elle décida d'explorer davantage les souterrains environnants. Les bureaux avaient fini par l’amener dans une ancienne salle d’archives, ses étagères en bois effondrées sous le poids des années et des papiers moisis. En fouillant parmi les piles de papier, elle trouva quelques lettres et notes. Certaines parlaient de transactions financières, des achats de terrains et des constructions de bâtiments. Un plan de construction attira particulièrement son attention. Il montrait l'existence de plusieurs caches secrètes dans les sous-sols de certains bâtiments importants qui étaient reliés à ces sous-sols. Avec un peu de chance, ces caches pouvaient encore contenir des objets de valeur ou des documents secrets d’une grande importance.
Cyrène continua son exploration, suivant les indications du plan. Elle libéra son Mélodelfe car elle se sentait de moins en moins confiante en ces lieux et l’ouie de son pokémon pouvait être un atout majeur.
Elle découvrit, au bout de quelques heures de marche, une trappe dissimulée sous un tapis poussiéreux. La trappe menait à un réseau de tunnels sous-souterrains, des égouts anciens qui s'étendaient sous toute la ville. L'obscurité y était totale, et l'air y était lourd et humide.
Hésitant mais restant motivée par sa mission, elle plongea dans l’obscurité.Elle alluma sa lampe torche et descendit prudemment l'échelle menant aux égouts. Le réseau souterrain était complexe, un véritable labyrinthe de tunnels et de passages étroits.
La belle marcha avec précaution, sa lampe torche révélant des murs recouverts de moisissures et de graffitis. De temps en temps, elle trouvait des portes métalliques, certaines verrouillées, d'autres ouvertes, menant à des salles de stockage vides ou effondrées.
Plus elle avançait, plus elle se rendait compte que ces tunnels avaient été utilisés bien avant le cataclysme. Des signes de vie ancienne, comme des restes de mobilier, des outils et des marques sur les murs, montraient que ces souterrains avaient servi de refuge à certains habitants. Peut-être même avaient-ils été utilisés par des groupes rebelles ou des squatteurs ou encore des employés de la ville qui travaillaient dans ces égouts tout simplement.
Les égouts délabrés, usés et non utilisés avaient fini par l’amener dans une salle particulièrement vaste, Cyrène trouva une pile de vieux registres et de livres empilés dans un coin. En les feuilletant, elle découvrit des comptes détaillés d’entreprises d’énormes échanges d’argent, des projets de la ville peut-être ou de l’Empire ? Certaines datant de plusieurs décennies avant le cataclysme. Ces documents révélaient des échanges importants entre les notables de la ville, des achats de propriétés, et des investissements dans des projets caritatifs. La domestique se demanda si ces projets avaient pu contribuer au désastre qui avait frappé les Ruines.
Cependant, malgré toutes ses trouvailles, Cyrène n'avait toujours pas trouvé de réponses claires sur le Grand Cataclysme. Rien qui puisse expliquer ce qui s'était réellement passé. Peut-être que l’évènement fut si soudain qu’il fut impossible de noter quoi que ce soit. La frustration commençait à se faire sentir, mais la Badgée Or savait qu'elle devait continuer.
Elle suivit un autre tunnel, plus étroit et plus sombre que les précédents. Au bout de celui-ci, elle trouva une autre porte, plus solide avec des chiffres dessus, sans doute que les ouvriers qui y travaillaient y trouvaient une certaine logique. Avec un peu d'effort de son pokémon, elle réussit à l'ouvrir et entra dans une salle qui semblait être une sorte de salle de repos. Un vieux sandwich pétrifié par le temps, des armoires et même un billard, qui semblaient tous s'effriter au toucher. Rien des ruines anciennes et mystérieuses dont pouvait rêver l’exploratrice.
C’est alors que Cyrène savait qu'elle devait partir. L'air devenait de plus en plus lourd, et elle sentait que ces tunnels n'étaient pas sûrs. L’oxygène était-elle limitée en ces lieux ? Probable. Après tout on commençait à entrer en profondeur et l’air de ces dédales était rance, très rance, pire qu’un vieux grenier avec un cadavre dedans. Il était préférable de partir et de revenir avec un meilleur équipement et surtout un masque à oxygène.
Lorsqu'elle émergea des égouts, le soleil était déjà bas dans le ciel et la nuit faisait son apparition, et elle ressentit un mélange de soulagement et de frustration. La journée entière s’était écoulée.
Elle n'avait toujours pas trouvé de réponses définitives sur le Grand Cataclysme. Cependant, elle avait appris un minimum de choses et surtout des passages oubliés, qui ne demandaient qu'à être explorés de nouveau. Elle savait que sa quête n'était pas terminée et qu'elle devrait continuer à chercher des réponses.
De retour au manoir, elle s'installa dans son bureau, étalant devant elle tous les documents qu'elle avait trouvés. Elle savait que chaque pièce du puzzle était importante et que, même si elle n'avait pas encore toutes les réponses, elle se rapprochait un peu plus de la vérité. Un rapport serait bientôt envoyé à Génesis et peut-être qu’une équipe de membres motivés pourraient y retourner et être plus chanceux qu’elle.
Pour l'instant, elle devait analyser ses trouvailles, comprendre les indices laissés par les anciens habitants et peut-être, un jour, découvrir ce qui avait réellement causé la destruction de cette ville.