Heureusement, ce n'était pas un examen de botanique... Vous avez obtenu le ruban des jardins extérieurs.
Menace Obscure
Vous avez rejoint la Menace obscure. Convaincu ou craintif, vous pensez pouvoir préserver votre existence... Ou épargner celle d'un proche. Sauver le monde et en devenir le héros. Dommage que plus personne ne sera là pour en être témoin...
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Ruban Célèbre
Vous n'alliez pas vous laisser impressionner par la foule ! Vous avez obtenu le ruban du stade.
Ruban Festif
Heureusement, vous savez jongler ! Vous avez obtenu le ruban du cirque.
Les yeux fermés, tu laissais l'odeur du lac s'imprégner dans tes narines, tentant de te relaxer au passage. Cette fête des Lendemains avait changé à tout jamais ton avenir. Il te fallait te préparer, il te fallait être plus forte. Le destin ? Il était encore beaucoup trop fougueux pour toi. Tu étais idiote de penser que tu pouvais le contrôler avec tes maigres capacités actuelles, tu le savais et tu ne pouvais pas te mentir à toi même. Pour autant tu ne connaissais personne. Seule, tu n'avais que de la culture. Ton cerveau était câblé pour apprendre et engranger du savoir, mais sans maître, sans enseignant, celui-ci ne pouvait qu'errer au milieu de la montagne d'informations de ce monde.
Pour autant, tu t'étais souvenue de quelqu'un. Un jeune homme, véritable pile sur pattes, qui t'avait abordé quelques semaines auparavant, te sauvant de bien des désagréments. Shinichi qu'il s'appelait, un pêcheur de talent selon ses dires, venant d'une autre contrée. Tu ne savais pas grand chose de lui, mais tu espérais que celui-ci soit bien plus doué que toi en la matière des combats Pokémon. Il semblait être homme à avoir réponse à tout qu'importe le domaine. Il flirtait avec l'acceptable, mais tu l'appréciais, même encore aujourd'hui après tout les changements qui s'étaient opérés dans ton esprit morcelé.
Pour le contacter cependant, cela avait été bien moins simple que ce qu'il avait pu prétendre en s'échappant. Tu ne connaissais finalement pas grand chose sur lui... Et pour trouver son numéro, cela fut comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Heureusement pour toi, il n'était pas du genre discret qu'importe ce qu'il pouvait prétendre. Il faisait du bruit et les gens le remarquait pour cela, si bien que tu avais fini par tomber sur son profil au détour de quelques forums.
Ni une ni deux tu avais essayé de lui envoyer un message, espérant qu'il se souvienne de toi.
- Bonjour Shinichi. Je suis Gabriel, la femme qui cherche sa voie que vous aviez aidé quelques semaines auparavant avec ce journaliste. Vous m'aviez dit que je pouvais vous recontacter en cas de besoin, et j'en ai aujourd'hui besoin. J'aimerai que vous me partagiez vos conseils et vos savoirs. Rejoignez moi aux abords du Lac Maeston à la fin de cette semaine si vous le pouvez, nous serons plus au calme.
Une demande bien cryptique en apparence. Rien ne l'avait obligé à accepter ta requête aussi rapidement, encore moins à te répondre. Mais il paraissait être homme qui n'avait qu'une seule parole. Tu pensais encore pouvoir compter sur lui. Dans le cas contraire, ce petit moment solitaire passé à regarder le lac ne pouvait pas être perdu. Tu cherchais à faire la paix avec toi, avec tout ce que tu t'apprêtais à faire. Ce n'était pas le plus évident.
Comme à son habitude, Shinichi s’était levé de bon matin. Et comme à son habitude, il traînait la patte en descendant les escaliers menant au premier étage, lieu où toutes les pièces de vie se trouvaient. Pour information, le jeune ninja/pêcheur/dresseur vivait toujours chez ses amis, le professeur Mahyem et Victoire de Valois. Bien que relativement riche et capable de louer son propre appartement, il trouvait rigolo de squatter tel un parasite. Cela donnait du corps à sa couverture de « jeune étranger idiot venu faire fortune, sans grand succès. »
« Vickou ? Isaac ? Rosa- ?. » Il s’arrêta. Personne. Comme souvent, la maison était vide. Chacun ayant décidé de faire quelque chose de sa journée. « Il est déjà onze heures. » Levé de bon matin donc, comme nous le disions. Shinichi se rendit dans un premier temps à la boîte aux lettres. Il sortit de ladite boite une enveloppe, gigantesque, à son nom. « Parfait » soupira-t-il, même l’empire savait qu’il créchait ici. Après avoir poussé un bâillement digne d’un Ronflex, il retourna à la maison et se rendit aux toilettes. Notre bon héros ouvrit le document et commença à le lire. Suite aux évènements de la fête du lendemain ; on lui proposait de rejoindre l’armée en tant que … Membre d’une unité d’intervention. Si dans un premier temps la proposition parut alléchante, Shinichi sentit bien vite le traquenard. Il ne serait qu’un simple soldat, devrait vivre à l’heure Maestonienne dans une caserne militaire et – surtout – pourrait être appelé à toute heure du jour et de la nuit. « Ouais bah non hein. » Logique. Après avoir réalisé son affaire, il constata l’absence de rouleau de papier toilettes. « Hm. Bon. Bah. Hein. » Et il se servit donc du fameux formulaire d’inscription à l’armée qu’on lui avait fait parvenir pour réaliser sa sombre besogne.
Une fois dehors, il prit son téléphone et nota un message venant d’un numéro inconnu. Il ouvrit ledit message et commença à le lire. « L’armée, maintenant elle. HUUUUUM. » Les sens de Shinichi étaient en alerte. On lui voulait du mal ! Pour sûr ! Sa paranoïa prit le dessus et il se mit à s’imaginer le pire. À tous les coups Jinkins l’avait balancé. À moins qu’il se soit balancé tout seul en montrant ses capacités avec son Gardevoir … L’un dans l’autre, il était dans la mouise ! Shinichi fit les cent pas dans le salon avant de répondre positivement à la proposition de Gabriel. Il allait se rendre au lac, en tant que Shinichi le pêcheur et verrait bien sur place l’étendue du problème ; en supposant que problème il y ait.
***
Quelques jours plus tard, le voici tout sourire, sautillant gaiement jusqu’à son point de pêche préféré. Shinichi avait emmené son matériel et quelques uns de ses Pokémons. Il espérait ne pas être tombé dans un piège de l’armée ou d’on ne savait trop quelle armée. Car il en était convaincu, pour sûr, on lui cherchait des poux ! Or il se levait les cheveux tout les jours !
« Ah Gabriel ! Ma grande copine ! Tu es venue apprendre à pêcher c’est ça ? D’où l’invitation au lac ? Je savais que ma science dans le domaine t’intéresserait. » Elle avait demandé à ce qu’il partage ses conseils et ses savoirs. Elle n’avait pas précisé dans quelle domaine.
Gabriel Lalande
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On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
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Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
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Une boule d'énergie qui n'avait pas hésité une seule seconde à t'approcher une fois qu'il t'avait apperçu. Nul besoin de préciser qu'en sa présence, il t'était impossible pour toi de méditer d'une quelconque manière. Il était là pour toi après tout, et puis bon... Il ne semblait pas forcément avoir bien compris le pourquoi de sa venue. La faute te revenait cependant, tu n'avais pas été la plus précise. Bien que dans le fond, tu avais déduis la dernière fois que l'homme était plus malin que ce qu'on pouvait en déduire. Simplement qu'il avait une intelligence propre à lui même. Indescriptible. - J'aimerai bien. Une autre fois peut-être ? J'aimerai que vous m’entraîniez au combat Pokémon. Je me trompe peut-être mais j'ai l'impression que vous êtes connaisseur dans le domaine. Je ne connais que vous pour dire...
Tu allais droit au but, c'était sans doute la meilleur des méthodes avec lui. Il avait tendance à s'éparpiller très vite et tu étais bien incapable de suivre la trame de ses pensées. Tu n'allais de toute manière même pas essayée.
- Je peux vous payer si besoin.
Il t'avait proposé son aide par le passé, et il était venu. Cependant, tu n'étais pas naïve au point d'espérer qu'il ai fait tout cela gratuitement. De ce que tu savais de lui, c'était qu'il était un étranger venu pour faire des concours de pêche. Il était doué dans ce domaine selon ses prétentions et avait remporté plusieurs concours. Quant à savoir si pécheur était vraiment un métier d'avenir payant bien... Difficile à dire.
- Enfin. Si je me suis fourvoyée à votre sujet, une leçon de pêche ne serait pas de refus.
Après tout, autant essayé de quand même faire fructifier cette rencontre d'une manière ou d'une autre. Tu ne t'étais jamais abandonnée à cette activité. C'était peut-être l'occasion. Cependant, tu ne voyais pas le moins du monde comment cela pouvait t'aider pour les épreuves qui jonchaient ton avenir.
L’entraîner au combat. Il fronça les sourcils, plissa les yeux et tenta de déceler le moindre piège. À tous les coups, on essayait de l’emboucaner. Il avait eu vent des dernières nouvelles et l’empire ne rigolait pas. Interdiction d’acheter ou des posséder des capsules techniques trop puissantes, interdiction de faire des arènes selon ses origines, interdiction même de respirer trop fort ! Alors entraîner une inconnu et lui offrir de quoi détruire le monde ? POUR SUR ON ALLAIT LUI TOMBER DESSUS S’IL LUI ENSEIGNAIT L’ATTAQUE ULTRA LASER. « Hum. »
Il baissa la tête, tourna autour de Gabriel, cherchant un potentiel mouchard mais rien. Shinichi avait l’oeil. Il observa autour de lui ; le lac était calme, personne ne l’avait suivi … On lui proposait de l’argent. Ça sentait vraiment le piège. Peut-être même un peu trop. Il espérait quand même que l’empire soit plus subtile. Et puis … Il avait affaire à une handicapée, potentiellement traumatisée par les récents évènements qui lui demandait son aide … Elle n’avait que lui … Gabriel prenait notre héros par les sentiments. Si bien que ce dernier rétorqua : « Tu t’es trompée. » Parce que oui, Shinichi n’avait pas d’états d’âme en vérité.
« Je suis nul en combat. MAIS. » Parce qu’il y avait un mais. « Si tu veux et moyennant une certaine somme, je vais faire de mon mieux pour te montrer un truc que tu pourras utiliser en concours. C’est bien aussi les concours ! Figure toi que j’entraîne quelqu’un dans ce domaine ! » Ce quelqu’un n’était autre que la fille Rosethorn qu’il avait pris sous son aile. Quant à l’attaque qu’il allait montrer à Gabriel, il s’agissait d’un classique ; une attaque eau qui permettait de faire revenir son Pokémon à lui. UNE ATTAQUE DE LACHE SHINOBI en somme.
Sur ce, il fit sortir Mei de sa Pokéball. Le Milobellus rejoignit le lac avant d’attendre l’ordre de son dresseur. Celui-ci lui indiqua d’utiliser la compétence Eau Revoir dans le vent et elle se pressa d’atteindre un point, censé être la position d’un éventuelle ennemi, fit une acrobatie avant de revenir à son point de départ en un salto arrière parfaitement réalisé. « Et voilààààà ! T’as vu ça ? J’en ai plein des tours comme ça. Plein d’attaques pas fortes du tout mais hyper stylées. » Vraiment, il ne voulait pas aller en taule. Hors de question donc de lui enseigner hydrocanon ou ultralaser. Pas encore. Pas maintenant. Pas avant d’avoir un minimum confiance en elle. D'ailleurs ... « Dis, tu penses quoi des nouvelles mesures instaurées par l'empire ? » Tant qu'à faire.
Gabriel Lalande
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Vous avez rejoint la Menace obscure. Convaincu ou craintif, vous pensez pouvoir préserver votre existence... Ou épargner celle d'un proche. Sauver le monde et en devenir le héros. Dommage que plus personne ne sera là pour en être témoin...
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
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Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
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Tu t'étais fourvoyée sur toute la ligne. Tu le pensais doué en la matière mais il tenait plus du saltimbanque que du gladiateur. Tu ne parlais pas, donc tu ne pouvais pas vraiment l'exprimer mais au fond de toi tu pestais. Tu étais bien seule dans ce monde, ne connaissant finalement que trop peu de personne pour t'armer. Tu avais mit beaucoup d'espoir sur lui et malheureusement pour toi, cela ne menait à rien. Tu n'avais aucune raison de penser qu'il puisse te mentir, jusqu'ici, il avait toujours été brutalement honnête avec toi. Tu le fixais alors, tentant de cacher ta déception autant que tu le pouvais. Heureusement pour toi, tu avais l'habitude de garder un air constamment neutre sur un visage en manque d'expression.
- J'ai pratique aussi quelques concours. J'ai quelques connaissances à ce sujet.
Pour le coup, tu avais mûri dans ce domaine au fil des mois te servant de Lohan et de Constance comme références. Tu ne pouvais pas copier leurs styles tant ils étaient uniques et perfectionnés, mais tu t'en étais lourdement inspirée. Et depuis que tu semblais t'être débarrassée de tes contraintes, de tes chaînes tu avais grandement progressé en la matière si bien que tu pensais sérieusement à t'engager dans un troisième ruban malgré les circonstances actuelles.
Que tu le veuilles ou non, il fallait continuer de mener ta vie et persister dans tes plans initiaux. Cela pouvait paraître contre nature, mais c'était le seul moyen pour toi de garder un fil conducteur sur ta destinée. Ainsi tu fixais le spectacle improvisé du Milobelus de Shinichi qui ne manquait pas de grâce. Tu avais sans doute beaucoup à apprendre de lui à ce sujet précisément, mais ce n'était pas là ton véritable besoin.
Mais quitte à lui avoir fait perdre son temps, autant essayer d'en tirer quelque chose. Cependant tu fus surprise par sa glissade. Arquant un sourcil, tu vins à plisser les yeux pour t'assurer d'avoir bien lu sur ses lèvres. Pourquoi ce genre de question à l'improviste ? Se doutait-il de quelque chose ? Impossible, pas même toi savait véritablement dans quoi tu t'étais engagée.
- Je ne sais pas vraiment. Sans doute sont-elles nécessaires vu les derniers évènements... Mais je veux pouvoir me protéger aussi...
Avais-tu besoin de te forger un bouclier ou une épée ? Sans doute les deux mais tu n'avais pas besoin d'aller trop loin dans tes pensées. Après tout, tu n'étais toujours qu'une simple civile n'ayant même pas fait son service militaire. Il n'y avait rien de suspicieux dans cette volonté d'apprendre à utiliser ce que beaucoup considéraient comme des armes.
- Et toi ? Cela ne te fait pas regretter ton pays ?
Tu avais de la chance d'être native de l'Empire, mais de ce que tu savais du jeune homme, ce n'était pas son cas. Et vu les dernières mesures, celles-ci n'étaient pas tendres envers les étrangers. Surtout lorsque derrière chacun d'eux, il pouvait se cacher un révolutionnaire, un terroriste en puissance.
- J'ai toujours vécu dans mon village isolé de tous. Je pourrais sans doute y retourner, mais je ne veux pas laisser les évènements dicter mon avenir.
Encore une fois c'était là une semi vérité. Tu savais que même les hautes montagnes de ta terre natale ne pouvaient pas te cacher de ce diable qui t'avait tant promit. Et tu ne voulais pas non plus te cacher de lui. Tu voulais être disponible, être à porté de sa voix lorsqu'il viendrait te parler à nouveau. Tu avais peur, légèrement, mais cette crainte était totalement noyée par l'adrénaline, la joie anticipée de pouvoir entendre une nouvelle fois.
« Nécessaires, hm. » A la manière d’un détective d’Europa, il plissait les yeux, cherchant à repérer le moindre signe d’appartenance à un camp ou à un autre. Tandis que Shinichi se grattait le menton, il songea à demander à Gabriel la permission de la fouiller ; juste histoire de s’assurer qu’elle n’ait pas de micro sur elle. Évidemment – et afin de ne pas passer pour un fou – il se ravisa. « Se protéger seul, ça ne sert à rien ! Après tout il y a l’empire qui est là pour nous protéger. Et surtout le prince William avec son gros oiseau bleu. » Le voilà qui répétait à la perfection la propagande de l’empire. Comme pour illustrer son propos et pour une raison qui le dépassait, il se mit à faire de grands gestes, mimant les battements d’aile de l’Artikodin. Et comme pour donner corps à sa démonstration, il se mit même à faire de curieux bruit. Une sorte de : « Taaa huuuuu prout. » Littéralement. Ça pour tenir du saltimbanque, Shinichi y tenait. Plus qu’un clown, il était le cirque entier à lui tout seul.
« Je regrette mon pays tout les jours. Je ne m’en cache pas, j’ai vraiment du mal ici. Vous êtes très … » Il fit des gestes avec ses mains, mimant la préhension impossible d’un objet cylindrique. « Mais j’ai pas le choix. J’ai promis à mes amis que je deviendrai le plus grand pêcheur et pour cela, je dois rester ici ! Si je pars maintenant, j’aurais échoué dans ma quête ! » L’esprit shonen. Il avait remplacé pirate par pêcheur et c’était à peu de choses près le pitch de son dessin animé préféré. « Bon, après je suis déjà le plus grand pêcheur de l’histoire hein. Juste que voilà. Il faut asseoir ma domination. Je t’ai déjà dit que j’ai gagné un concours ? » Il avait dû lui dire, pour sûr. Shinichi adorait parler de lui. Mais derrière ses airs de grands idiot mégalomane, il était aussi doué pour écouter. Le pêcheur avait une mémoire hors-pair concernant les événements qu’on lui racontait et il avait un don pour pousser les gens à la confession.
« Tu devrais rester. Si tu veux faire des concours et que t’as quelques connaissances à ce sujet, ça peut être ta voie ! Quant au fait que tu veuilles apprendre à te battre, eeeeeeeh. Je ne suis pas le plus à même de t’aider. MAIS. Je peux t’offrir un conseil. Il vaut ce qu’il vaut. » Pour une fois, il allait être sérieux et prodiguer un enseignement rare ; du genre de ceux qui pouvaient vous transcender et changer votre vie à tout moment. « N’oublie pas de te baisser. » Allez savoir ce que cela voulait dire ! Shinichi le grand sage philosophe avait encore frappé. Il avait une idée derrière la tête. Mais rien de bien sérieux pour le moment. « Ah ! Je vais aller chercher un truc. Je reviens. » Et sur ces mots, il fit revenir son Pokémon et se tira avec son sac, laissant Gabriel poireauter durant une bonne vingtaine de minutes. Ce qu’elle n’avait peut-être pas compris, c’est qu’il ne reviendrait pas. Il se cachait dans la forêt adjacente au lac et préparait en secret l'entraînement de la demoiselle.
Gabriel Lalande
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Tu penchais légèrement ta tête sur le côté, tentant de savoir si cela était dit avec franchise ou par sarcasme. Pour un homme qui portait l'autonomie et la liberté dans sa vie, ce genre de discours paraissait bien factice. C'était d'ailleurs la première fois que tu entendais quelque chose de sa part qui contrastait lourdement avec ce que tu avais pu voir de lui. Se jouait-il de toi ? Peut-être ? Il semblait personne à juste vouloir s'amuser à travers chaque opportunité qu'on lui offrait. Tu ne le prenais pas plus mal, tentant de tirer des leçons à travers ses paroles à la sagesse très personnelle.
Néanmoins tu commençais à te faire à l'idée que ce n'était pas de lui que tu obtiendrais des conseils avisés pour le combat. Il te fallait apprendre, ton talent sommeillant dans le fait de comprendre très vite si on prenait la peine de t'expliquer. Il n'y avait aucun bouquin, aucune émission à la télévision qui pouvait remplacer les conseils d'un dresseur chevronné en la matière. De la même manière que tu n'avais jamais autant progressé dans ta voie artistique qu'en apprenant de Constance, Lohan et Basile.
- Tu as sûrement raison.
Tu disais cela pour ne pas éveiller davantage les soupçons sur tes réelles intentions. Après tout, tu n'étais qu'une civile qui se soumettait à l'avis de la foule lors des concours organisés par l'Empire. Te battre ? Cela ne devait pas être dans tes prérogatives immédiates. Et puis, Shinichi, n'étant qu'un étranger, n'était pas forcément au fait de tout ce qui se tramait à Maeston, malgré sa capacité assez étonnante de répéter le discours tenu par celui-ci.
- De me baisser ?
Il se moquait définitivement de toi désormais, comme il avait pu le faire avec le journaliste par le passé. Ou alors tu étais totalement incapable de comprendre un conseil aussi ésotérique qui ne devait sans doute résonner que dans sa propre psyché bien particulière. Pour autant tu ne voulais pas le vexer et tu pris la peine de suivre son idée alors qu'il s'échappait dans les fourrées pour te planter là.
Tu ne le connaissais pas, et tu commençais à te faire à l'idée que tu ne pouvais pas compter sur lui pour cette tâche précise. Et plus les minutes s'écoulaient, plus tu comprenais que le jeune homme était juste parti pour vivre d'autres aventures. Alors tu restais penaude, ennuyée par la déconvenue, tentant de réfléchir à comment tu allais pouvoir procéder par la suite. Tu ne connaissais personne, et il avait été jusqu'ici l'un des rares espoirs pour que tu puisses te défendre de ce qui t'attendait.
Peut-être te présenter à des champions d'arènes ou à leurs assistants ? L'on disait que certains organisaient des sessions pour apprendre aux jeunes dresseurs les rouages du métier.
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