J'attendais devant la boutique avec Akyllis et Ulyssis de sortis. Ulyssis était le petit nouveau de la bande. Pourtant, même si ce n'était encore qu'un bébé qui était sorti de son œuf depuis peu de temps, il était déjà robuste et capable d'attaques plus avancées qu'Akyllis. Il montrait aussi un tempérament plus farceur et détendu. Bien sûr, les gens regardaient un peu en travers du fait que deux de mes Pokémon étaient sortis. Et encore... Ils devraient se sentir heureux, ni Aliksia ni Obélix n'étaient de sortie. Aliksia était encore plus mal à l'aise en sentant la tension autour d'elle et surtout à son égard. Elle n'appréciait pas d'être qualifiée d'armes. Et Obélix... Disons qu'il ne m'obéissait pas parfaitement. De ce fait, quand il voyait un passant avec de la nourriture, il arrivait, avec une souplesse que je ne lui soupçonnais pas, à la voler. De fait, ces deux-là restaient dans leur Pokeball, comme dissuasion à me prendre par surprise. Akyllis et Ulyssis se chamaillaient tournant autour de moi, le motif de la chamaillerie ? Le goûté que j'avais prévu une fois de retour à la base. Ils voulaient savoir qui aurait le bubble tea à la framboise.
Commençant à être un peu agacé par le bruit qu'ils faisaient, je pris le crâne de chacun dans une main pour les immobiliser. « On se calme les enfants... Je vous rappelle qu'on est en alerte maximale, quand on est en mission, je vous veux sérieux et motivés. Sinon, c'est dans la Pokeball. » Les deux arrêtèrent de se débattre et me firent un salut militaire regardant tout civil d'un air suspicieux. Heureusement, un Salamèche et un Carapuce étaient moins dangereux que leur évolution. Cependant, même s'ils étaient assez inoffensifs, beaucoup de civils avaient changé de trottoir. Cela m'arrangeait presque, vu que j'étais moi-même assez mal à l'aise. À la suite des événements de Neropolis, j'avais pris une décision... Monter en grade et ne pas simplement subir le cours des événements. Bien sûr, je me souvenais encore de ma discussion avec la Sénatrice Valentine où je lui expliquais que mon devoir était de servir. Néanmoins, je voulais servir en changeant les choses à Callero, pour le bien de l'Empire et des Callériens. Or, le changement ne viendrait jamais si on ne le faisait pas arriver. Il fallait que je monte en grade, que je me fasse remarquer en dehors de mes missions de soldats. Or, pour cela, je devais essayer d'être un peu plus présentable. Si ma voix sonnait Callérienne, il fallait que mes vêtements parlent l'impérial. Pour cela, j'avais la personne idéal... Cyrène, une servante que j'avais côtoyée durant une garde pour le Marquis Rosethorn. Si son goût vestimentaire en matière d'homme égalait le quart de son charme, j'étais entre les meilleures mains de l'Empire.
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Cyrène L. Elfead
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On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
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Vous avez donné de votre personne pour créer quelque chose qui a changé le cours du forum. Pour le meilleur ou pour le pire, ça reste à voir...
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CHANGE WILL NEVER COME ABOUT IF YOU DON'T MAKE IT HAPPEN
Cyrène marchait gracieusement dans les rues de Neropolis, sa silhouette élégante se détachant parmi les passants. Elle portait un pull aran sans épaules, révélant délicatement ses clavicules et apportant une touche de sophistication à son allure. Sa jupe crayon noire soulignait sa silhouette svelte, et ses talons aiguilles, bien que vertigineux, ne semblaient en rien entraver son pas assuré et élégant. Ses longs cheveux argentés étaient relâchés, encadrant son visage aux traits délicats, et elle portait un béret qui complétait parfaitement sa tenue.
La ville essayait de se remettre des récents attentats de la Menace Obscure, et bien que la reconstruction fût en cours, l'atmosphère restait lourde. Les bâtiments portaient encore les cicatrices des attaques, mais la détermination des habitants à reconstruire et à aller de l'avant était palpable.
Cyrène arriva pile à l'heure au point de rendez-vous avec Prias, un soldat de l'Empire qui l'avait escortée par le passé. Aujourd'hui, il lui avait demandé de l'aider à refaire sa garde-robe, et c'est avec plaisir qu'elle avait accepté.
En le voyant, elle lui adressa un sourire chaleureux, ses yeux bleu saphir brillants de plaisir.
"Bien le Bonjour, Prias ! ♡" dit-elle en s'approchant.
"Je suis ravie de te voir. ♡"
Sans attendre, Cyrène sortit une boîte de mikados de son sac et la tendit à Prias.
"J'ai pensé que tu aimerais peut-être un petit en-cas avant de commencer notre mission shopping. Tu en veux un ?" demanda-t-elle avec un sourire malicieux.
Tout en marchant ensemble dans les rues de Neropolis, Cyrène observait avec intérêt les vitrines des magasins.
"Alors, Prias, par où souhaites-tu commencer ? As-tu une idée précise de ce que tu cherches, ou préfères-tu que je te guide à travers les dernières tendances ?"
Elle se sentait légèrement excitée par cette tâche, appréciant l'occasion de partager son sens de la mode et de l'aider à trouver des vêtements qui non seulement conviendraient à son rôle de soldat, mais mettraient aussi en valeur son charisme naturel.
La tenue de la domestique, impeccable et soigneusement choisie, attirait les regards admiratifs des passants, mais Cyrène restait humble, concentrée sur sa tâche et désireuse de rendre cette expérience agréable pour Prias.
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L'interdiction de sortir les Pokémon en ville était vraiment pénible. Déjà avant les attentats, les restrictions sociales faisaient passer pour déviant toute personne se baladant avec ses compagnons hors de leur demeure. Maintenant, non seulement, c'était être déviant, mais aussi délinquant. Heureusement, mon statut de soldat me permettait certaines libertés, mais moindre qu'auparavant. Je faisais attention au contexte de sortie de mes Pokémons, en général, je ne les sortais qu'en patrouillant. Malheureusement, quand je ferai mon shopping avec Cyrène, ils devraient rentrer. Cette simple pensée me serrait le cœur. Cependant, je n'eus pas trop le temps d'y penser plus que ça. La servante arriva dans ma direction. Naturellement, un sourire se plaque sur mon visage. Naturel ? Pas réellement, même si elle était plaisante à admirer, les sourires étaient plus d'une convention sociale qu'autre chose, un signe pour mettre l'autre en confiance et établir plus facilement un lien de confiance. Après tout, on ne souriait jamais vraiment pour soi, mais plus pour les autres. Du moins, cela avait toujours été ma philosophie. En revanche, quand elle se rapprocha, je ne pus m'empêcher d'avoir un pas de recul, la proximité avec elle me mettait légèrement, mal à l'aise. C'était d'ailleurs le seul désagrément de sa compagnie, car si on mettait ça de côté, elle était une femme une élégante, raffinée et qui savait me mettre à l'aise par sa conversation et son sens de l'étiquette. « Mademoiselle Elfead, le plaisir est toujours partagé, vous le savez bien. » Je pris le paquet de mikados afin de l'ouvrir. J'en pris un dans ma main gauche et tendis le paquet de la droite à la servante. Bien qu'elle m'avait offert d'en prendre, il serait mal poli de la laisser l'ouvrir et ne pas lui proposer d'en manger avec moi. « Vous avez toujours de bonnes idées. »
Rappelant mon Carapuce auprès de moi, je ne gardais qu'Akyllis, mon Salamèche pour nous escorter dans Néropolis. Cela attirait le regard, mais à vrai dire mon regard portait davantage sur les vitrines que la charmante demoiselle admirait. « Hum... Je suppose que je m'en remets entièrement à votre jugement. Mon seul objectif, c'est... Disons d'être présentable et d'être plus avenant ! Certains de mes proches me disent que je fais un peu trop... Studieux. J'aimerais changer ça et... En effet développer des compétences dans le charisme. Or, ça passe par l'habit. » Celui qui avait dit que l'habit ne faisait pas le moine ne s'était clairement jamais lancé en politique. Là-bas, l'habit faisait clairement la profession. Il suffisait d'imaginer l'Impératrice en short avec des sandales et des chaussettes pour se dire que son sérieux prendrait un certain coup. « Donc conseillez-moi et j'obéirai. » C'était la chose que je savais mieux le faire. Du moins, c'était ce que je me répétais. La vérité était autre. Je jouais avec les règles plus que je ne les suivais. Avec une suffisance qui un jour me coûterait sans doute cher. La phrase que me prononçait mon père était la suivante. Ceux qu'Arceus veut voir tomber, il les rend arrogants. Et de l'arrogance, j'en avais sous ce sourire innocent et ces fausses remises en question. Avais-je dévié une seule fois ? Oui, mais peu étaient comme Crystal. Enfin bref, cela n'allait pas m'empêcher de me plier à ce qu'elle me dirait de porter. J'étais en quelque sorte sa poupée... Non, définitivement, cette phrase ne sortirait jamais de ma bouche.
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Cyrène prit délicatement un Mikado, savourant le chocolat fondant sur sa langue avant de tourner son attention vers Prias. Elle écouta attentivement ses préoccupations, notant la rigueur de sa tenue, de la cravate impeccablement nouée aux épaulières bien ajustées.
Avec un sourire encourageant, elle répondit,
"Sire Prias, vous êtes déjà très présentable, mais je comprends votre volonté de changer. Pourquoi ne pas essayer quelque chose de plus décontracté mais toujours élégant ? Un bel homme comme vous peut avoir de nombreuses choses qui lui vont ! ♡ "
Elle réfléchit un instant, puis continua :
" Pour commencer, je pense qu’un costume classique est un excellent choix. Cependant, nous pourrions aussi envisager une tenue un peu plus relâchée. Imagine une veste bien coupée, une chemise sans cravate, légèrement déboutonnée, un pantalon coupé au dessus des chevilles de la même couleur que la veste et des baskets blanches. Cela pourrait te donner un air sérieux mais détendu à la fois. " annonça-t-elle en voyant de nombreux hommes de la capitale s'habiller ainsi, surtout les plus jeunes qui travaillent dans le tertiaire.
Cyrène observa Prias, essayant de visualiser les différentes options.
" Nous pourrions essayer plusieurs ensembles pour voir ce qui te va le mieux. Le mieux c'est toujours de tester, encore et toujours, un peu comme les combats pokémons ! Faut toujours tenter des choses pour voir ce qui marche le plus ! Fu~fu~fu "
Elle se dirigea vers un magasin de vêtements proche, invitant Prias à la suivre.
" Venez donc, commençons par quelques essayages. Je suis sûre que nous trouverons quelque chose ! "
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J'écoutais la demoiselle parler avec une simplicité déconcertante d'un sujet qui me perdait. « Je dois vous avouer que... J'ai grande peine à me l'imaginer. » La réponse était sincère, je ne déclinais pas son invitation et nous nous dirigions vers un des magasins, mais pour être aidé, il fallait savoir tendre la main vers l'autre pour qu'il nous guide au mieux. Ou du moins qu'il comprenne nos difficultés pour mieux nous expliquer. Alors que nous mangions les Mikado qu'elle avait apporté, je lui expliquais de manière plus approfondie « Vous pourriez me parler d'un problème logistique, je le visualiserai sans soucis. Vous me parleriez d'une stratégie de maintiens de l'ordre ou d'un combat Pokémon, je visualiserai chaque détail sans aucune difficulté. Ou encore, vous m'évoqueriez un débat entre liberté, égalité et sécurité... Je pourrai visualiser chaque point important de chacune des valeurs et en quoi elles entreraient en contradiction les unes avec les autres... Cependant, parlez-moi de vêtement, de cuisine... Ou même de relationnel et me voilà perdu. Je sais reconnaître le beau et l'élégant, il vous sied d'ailleurs à ravir, mais j'ai du mal à me projeter dans ce monde. Je me contente le plus souvent de l'admirer tel un spectateur intrigué qui se retrouverait fort mal à l'aise s'il venait à entrer dans ce monde, loin de son nid douillet et qui lui semble presque... Naturel ? En somme, c'est pour cela que vous votre présence est aussi importante pour moi. » Je lui adressai de nouveau un sourire alors que je lui tenais la porte d'un magasin qui avait attiré son regard. « Après vous. » Une fois entré, je fis bien attention à ce que chacun de mes Pokémon soit bien rentrée dans sa Pokéball. Après tout... Maintenant, que nous étions entrés, il aurait été difficile de faire croire que j'étais en service.
Je laissais la servante à ses trouvailles cherchant moi-même de mon côté. Elle aurait sans doute l'œil, et même si elle venait à se tromper, cela ferait une anecdote amusante à raconter. Que m'avait-elle dit ? Veste et pantalon de la même couleur, le tout bien coupé. Pantalon au-dessus des chevilles... Baskets blanches... Pas de cravates et déboutonné ? Décidément... Cela faisait trop d'informations. Du moins à visualiser. Je pouvais réciter certains textes de lois comme si de rien était, mais simplement suivre une indication vestimentaire me semblait assez déplaisant. Ceci étant dit, il suffisait de jeter un œil en direction de la servante pour que le déplaisir perde son mauvais départ pour ne se concentrer que sur la fin. Comme bien des choses, l'activité comptait moins que la compagnie qui nous y aidait. Obéissant à ses instructions, j'entrai sans un mot dans la cabine d'essayage pour me revêtir, même si après un coup d’œil, j'aurai plus dit me travestir. On ne dirait plus un militaire, mais un petit nobliau ? Non, rien de noble, en revanche un haut fonctionnaire, ou un homme d'affaires peut-être ? Décidant de me poser dans un coin, j'attendais que la jeune femme revienne vers moi, remarquant le changement de tenue. « Je dois avouer que ce nouveau décolleté est quelque peu déconcertant, mais je pourrai m'y faire... Qu'en pensez-vous mademoiselle ? »
MESSAGE HORS RP En espérant que ça te plaise Désolé du retard !
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Cyrène poussa la porte du magasin, précédée de Prias qui la maintenait ouverte avec la grâce et la courtoisie qui le caractérisaient. Elle lui adressa un sourire reconnaissant avant de s'avancer à l'intérieur, ses yeux scrutant déjà les étagères et les rayons remplis de vêtements variés.
Elle se dirigea rapidement vers la section hommes, prenant quelques articles au passage. Quelques minutes plus tard, lorsqu'elle revint vers l'endroit où elle avait laissé Prias, elle s'arrêta net, surprise. Prias avait profité de son absence pour essayer une nouvelle tenue, et arborait maintenant une chemise blanche légèrement ouverte au niveau du décolleté. La vue de cette chemise parfaitement ajustée fit monter une légère rougeur aux joues de Cyrène.
" Sire Prias, cette chemise vous va très bien ! " admit-elle en essayant de dissimuler son trouble.
" Mais avec l'été qui approche, il te faut quelque chose de plus léger et adapté. Après tout, nous essayons des choses un peu moins formelles n’est-il point ? "
Elle lui tendit alors plusieurs vêtements qu'elle avait soigneusement choisis : une chemise en lin bleu clair, un polo à rayures et un short beige.
" Je vous prie d’essayer ceux-ci. " suggéra-t-elle en souriant.
" C’est bien les shorts, ça maintient les genoux au frais. "
Cyrène attendit patiemment, se demandant comment il allait se présenter cette fois-ci. Tandis qu'elle attendait, elle jeta un coup d'œil autour du magasin, notant les nouvelles tendances de la saison et réfléchissant à ce qui pourrait compléter la garde-robe de Prias. Elle voulait s'assurer qu'il ait l'air parfait pour toutes les occasions, surtout avec les événements sociaux à venir.
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J'attendais patiemment Cyrène qui faisait son repérage, non sans un certain sourire. Il n'y avait pas sourire plus sincère que celui qui n'était destinée à nul autre qu'à l'écho de ses sentiments. J'appréciais la compagnie de la femme. Elle avait une simplicité mêlée à une élégance qui rendait à la fois sa présence douce et réconfortante. Quand je croisais son regard, je ne sentais pas la crainte de l'armée ni le dédain pour un Callérien. Deux lueurs que je voyais souvent quand, à la vue de mon uniforme, les civils entendaient en plus mon accent.
Sa compagnie était une brise d'été, rafraîchissante. J'espérais qu'un jour, je puisse dire, qu'en plus de sa compagnie, j'avais gagné son amitié. Futile ? Sans doute, mais quand on pouvait compter ses amis sur les doigts d'une main, chercher à se lier ne me semblait pas superficiel. Surtout quand la main sur laquelle on pouvait les compter pouvait être amputée de quatre doigts. Alors qu'elle revenait vers moi, elle semblait légèrement troublée. Ou alors me faisais-je des idées ? Il fallait dire, qu'en cette saison, il faisait un peu chaud même dans un magasin climatisé. Cependant, cette idée fut vite écartée quand je l'entendis parler.
Non définitivement tout allait bien pour la domestique qui complimenta ma tenue vestimentaire. Cela me fit sourire de plus bel, sans que je ne m'en rende compte. Pourquoi ? Sans doute parce que je n'avais jamais expérimenté ce genre d'expérience. Je n'avais jamais fait de shopping avec qui que ce soit, ni réellement fait attention à mes tenues... Et mes amis d'enfance n'avaient jamais vraiment été du style à faire attention à ça. Il fallait avouer que passer mon adolescence dans ma chambre à lire n'avait pas aidé mon côté sociable. Néanmoins, elle insista pour que j'essaye d'autres tenues plus en adéquation avec la saison. Le sourire laissa place à une expression mélangeant l'hébétement et la surprise.
« Me voilà sermonné pour avoir suivi vos ordres à la lettre ! »
J'eus un petit rire alors que je me levais pour la décharger des vêtements qu'elle avait sélectionné pour moi.
« Je vous remercie. »
Retournant vers la cabine d'essayage, je m'attelais de nouveau à enfiler la tenue, étonné par le confort du short malgré sa coupe si proche du corps à l'instar de la chemise. Je regardai rapidement le polo puis la chemise de lin bleue... Non définitivement cela ne devait pas se mettre ensemble. Surtout si je voulais éviter de mourir de chaud, je le laissais donc de côté pour un autre essayage, au pire si elle me le demandais je ferai la combinaison des deux. D'ailleurs en parlant de ça... Je retroussais délicatement les manches pour qu'elles découvrent les deux tiers de mes avants bras sans faire un amas informe au niveau du coude. Maintenant la question... Rentrer la chemise ou non ? Hum, oui, au pire elle dirait de la sortir, mais la rentrer avait pour avantage d'harmoniser la transition entre le short et la chemise.
« Ne vous moquez pas, je n'ai pas l'habitude de porter de genre de tenue... »
Heureusement, mon père m'avait tout de même transmis un certain b.a.-ba pour la plupart des styles... Cela l'avait sans doute aidé à survivre aux saillies les plus acerbes de ma mère, elle qui adorait le taquiner dès qu'elle pouvait. Après l'avertissement, je sortis vers Cyrène, fignolant les détails avec les manches.
« En-tout-cas, même si le modèle est sans doute discutable, vos choix vestimentaires me plaisent. Je regrette de ne pas avoir fait appel à vous plus tôt. »
Je n'aurai jamais pensé à marier une chemise avec un short qui me semblait être la tenue d'adolescent par excellence. Cependant, son confort allait vraisemblablement me sauver du temps. D'ailleurs, il m'avait aussi permis de voir que malgré mon physique fin, les entraînements à l'armée commençaient à porter leurs fruits.
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Cyrène L. Elfead
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Quand Prias revint, vêtu de ce que lui avait proposé la belle, Cyrène ne put s'empêcher de sourire. Elle savait qu'elle avait fait un bon choix.
"C'est un excellent début !" dit-elle avec un air satisfait.
Elle observa Prias, notant chaque détail de l'ensemble. La chemise, avec ses manches retroussées, le short léger, coupé de manière à permettre une grande liberté de mouvement, tout était parfait, elle avait choisi la bonne taille en plus, la domestique se sentait accomplie dans cette mission.
"Ils mettent vraiment en valeur ta silhouette et sont idéals pour les journées chaudes, oui…oui c’est paaaaarfait ! ajouta-t-elle, toujours avec ce sourire satisfait.
Après de nombreux autres essayages, le duo se tourna ensuite vers la caisse, Prias suivant avec les vêtements en main. Cyrène marchait à ses côtés, un sentiment de d’accomplissement était visible sur son visage.
" Si votre budget le permettait, j'aurais aimé qu'on aille dans une autre boutique pour explorer plus d'options. " dit-elle en souriant. “Mais vous n’auriez plus d’argent pour me payer une coupe glacée afin de me récompenser de mon aide. Fu~fu~fu !”
" Mais je pense que nous pouvons nous arrêter là pour aujourd'hui. Ces achats seront parfaits."
Arrivés à la caisse, Cyrène prit le temps de vérifier chaque article une dernière fois avant de les poser sur le comptoir. Elle se tourna vers Prias, son regard se faisant plus doux.
" Il est encore tôt, vous souhaitez encore vous balader ou bien vous voulez rentrer chez vous ? "
Après avoir réglé les achats, ils quittèrent le magasin. Cyrène se sentait satisfaite du temps passé à aider Prias à trouver des vêtements appropriés. Elle savait qu'elle avait fait les bons choix et que Prias serait prêt pour l'été à venir. Tandis qu'ils marchaient dans la rue commerçante, elle lui adressa un dernier sourire.
“ N'hésitez pas à me demander si vous avez besoin de conseils supplémentaires. C'était un plaisir de faire du shopping avec vous aujourd'hui. ♡ "
Ils continuèrent leur chemin, Cyrène profitant de la satisfaction d'avoir aidé Prias à se préparer pour l'été. Elle se décida de prendre le bras de l’homme, d’humeur taquine et de le tirer dans la ville.
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Un excellent début ? Comment ça un excellent début ? Car on ne faisait que débuter ? Mon sourire laissa place à de l'inquiétude. Lui avais-je précisé mon manque d'endurance pour les activités physiques ? Certes, pour les demoiselles, les emplettes vestimentaires étaient plus une source d'énergie qu'une dépense réelle, mais dans mon cas... Heureusement que c'était la douce Cyrène qui demandait sans quoi cette tâche m'aurait semblé titanesque. D'ailleurs, même si je montrais des signes d'inquiétudes concernant le temps des emplettes, je ne pouvais pas non plus cacher mon contentement à chacun de ses compliments.
Si une femme de son goût approuvait ma tenue, j'allais être présentable pour tout le reste de l'empire. Les joues légèrement rougies, je m'adonnais à l'exercice essayant tenue après tenue déchargeant la domestique de chaque nouvelle fournée. Heureusement, elle eut pitié de moi et de mon portefeuille et renonça à essayer un autre magasin. Je lui fus d'autant plus reconnaissant quand je vis le ticket de caisse à la fin des achats.
« Même ici, vous êtes d'un professionnalisme admirable. »
Oubliant quelque peu l'addition plus salée que les océans bordant l'empire, j'admirais la domestique dans son travail. Le sérieux était présent, chacun de ses gestes même les plus simples, trahissait une expertise qui était bien lointaine pour moi. Et même si le travail était, dans l'imaginaire collectif, assez peu charmant, le sentiment que provoquait ce sentiment bien fait rendait Cyrène un peu plus charmante qu'elle n'était déjà. Il fallait au moins ça pour que je ne m'étrangle pas en payant ces courses.
Cet état se dissipa bien vite quand elle me posa une question à laquelle je ne m'attendais pas. Voulais-je me balader ? Je n'avais pas vraiment imaginé la domestique désireuse de passer son temps libre à papoter tout en nous baladant dans les rues. Bien sûr, je savais qu'elle m'appréciait assez pour m'aider, mais j'aurai imaginé qu'une fois la tâche accomplie elle souhaiterait vaquer à ses occupations.
« Vous devriez savoir, mademoiselle Elfead que j'ai toujours du temps pour vous. Et j'ai cru comprendre que je vous devais une glace. »
Alors que nous sortions du magasin, je regardais autour de moi Neropolis, curieux de voir comment la ville se remettait de la tragédie qu'elle avait connu. Les commerces semblaient fonctionner, mais l'humeur restait maussade. Si j'avais été en une autre compagnie, j'aurais sans doute traversé ces rues le regard planté dans le sol afin de ne pas voir ces mines consternantes. Heureusement, juste à côté de moi se trouvait une présence dont la lumière éclairait la morosité ambiante détourna mon attention.
« Hum... Je ne sais pas s'il y a encore des choses où j'aurai besoin de votre expertise... »
Sous-entendre qu'une personne ne nous était pas utile était toujours délicat, mais c'était trop tentant de ne pas la taquiner un peu quand elle faisait preuve d'un tel entrain.
« Néanmoins, je suppose que j'arriverai à trouver d'autres excuses pour profiter de votre compagnie. »
Si taquiner la domestique était amusant, je ne voulais pas qu'elle se fasse des idées. J'appréciais sincèrement sa compagnie et je n'avais pas besoin qu'elle m'aide pour profiter d'une ballade dans les rues impériales pour lui consacrer de mon temps. En revanche tel l'arroseur arrosé, Cyrène me prit au dépourvu. Saisissant mon bras qu'elle colla contre elle, le rouge devint ma couleur de peau. Trop près. Beaucoup trop près. Si je savais taquiner et être courtois, je n'avais jamais été très doué dans toute forme de contacts physique. Cyrène, un. Prias, zéro.
« Trop... Euh... Je... D'accord. »
Me faisant traîner jusqu'à un glacier visiblement populaire, j'essayais de récupérer mes esprits. Que dire ? Que faire ? Il fallait réussir à m'échapper à son emprise sans me comporter en goujat, la bousculer ou la rejeter. Réfléchis Prias... La file d'attente était assez longue pour que je prétende faire un tour rapide. En voilà une idée.
« Mademoiselle Elfead, pendant que vous faites votre choix, je vais très rapidement à une boutique qui avait attiré mon œil sur le chemin. Je reviens vite. »
Extirpant mon bras de son doux contact, je m'éloignais un peu. J'avais à moitié menti puisque j'avais bien repéré un magasin sur le chemin. Je n'avais pas prévu de m'y arrêter, mais il serait un bon prétexte. Me baladant deux rues plus loin, à l'insu de ma charmante partenaire, j'entrais dans la boutique. C'était le moment de ne pas me tromper, car vu ce qu'ils vendaient, elle devait mieux s'y connaître que moi. Postulat assez simple, car je n'y connaissais rien.
Il me fallait quelque chose d'élégant... Hum... Soit, ce sera elle du coup. Un seul achat serait suffisant, si j'en prenais plus cela ferait sans doute un peu démesuré. D'ailleurs je n'avais plus beaucoup de temps, je devais revenir avant qu'elle ne soit arrivée devant les vendeurs. Prenant avec moi mon acquisition dans un léger emballage transparent, je marchais dans la rue avec cette dernière. Rassuré de voir qu'elle n'avait pas encore commandé, je m'approchais de la domestique lui tendant une rose blanche.
« Excusez-moi pour l'attente, mais je voulais vous prendre en plus de la glace quelque chose qui restera un peu plus longtemps... »
Je pensais que faire cela me permettrait de me ressaisir un peu plus, mais la chaleur ambiante me peinait dans mes choix de mots. Qui aurait pu croire qu'il faisait si chaud près d'un magasin de glace ? Peut-être avaient-ils des chauffages extérieurs pour inciter à la vente ? Peu probable.
« Erm... Enfin, voilà... Que me conseillez-vous en glace ? Je vous aurai bien proposé un repas après cette dernière, mais normalement, elle est le dessert. Vous, qui connaissez bien la ville, savez-vous où nous pouvons la manger tout en profitant d'un paysage agréable ? »
Contrairement à d'habitude, je parlais vite, comme si je voulais glisser la poussière sous le tapis. Quelle poussière ? Celle de ma maladresse dans mes démonstrations. Je ne savais pas vraiment comment la remercier de son aide et de son soutien. Il était rare de tomber chez une femme qui fréquentait tant l'aristocratie une telle tolérance pour un militaire, Callérien de surcroît, qui n'avait rien de noble ni même de bourgeois. Les seules choses que j'avais faites pour elle n'étaient que mon travail. De son côté, à mes yeux, elle avait fait plus que ça.
« D'ailleurs la ville semble retrouver peu à peu ses couleurs... Qu'en pensez-vous ? »
Un mensonge, je trouvais encore l'humeur grisâtre, mais il fallait au moins ça pour être sûr de ne pas m'enfoncer un peu plus. Ou alors ça indiquait un peu plus mon embarras doublé d'une forme de timidité que cachait mon formalisme ? Comment pouvais-je le savoir ? Je n'avais pas les talents d'empathie d'un Tarsal !
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