L'homme qui en savait trop.
Cyrène s'installa confortablement sur un banc en bois sous un grand arbre sur la route 7, juste à la sortie de Neropolis. L'après-midi d'été était baigné de soleil, et une légère brise faisait bruisser les feuilles au-dessus de sa tête, apportant une agréable fraîcheur. Elle portait sa tenue de domestique habituelle, une robe impeccablement repassée, ses cheveux argentés lissés et relâchés.
Ouvrant son livre, un roman à l’eau de rose, elle laissa ses yeux s'attarder sur les mots, mais son attention était partagée entre sa lecture et ses Pokémon qui jouaient librement autour d'elle.
Le décret récent de l'Empire interdisant les Pokémon hors de leur Pokéball en ville avait transformé les routes et les espaces naturels en havres de liberté pour eux. Cyrène observait avec un sourire ses compagnons s'ébattre. Son Lucario, Teal, s'entraînait à des mouvements de combat à quelques mètres de là, ses mouvements fluides et précis, tandis que son Dedenne explorait joyeusement les environs, reniflant les fleurs et grignotant quelques baies.
Son Mélodelfe, Tatl, regardait des fleurs en restant fixe, ses yeux grand ouverts, profitant de la tranquillité de l'endroit.
Perdue dans la douceur de ce moment, Cyrène ressentit une profonde sérénité. Les pages de son livre tournant à grande vitesse, mais la scène qui se déroulait autour d'elle était une histoire tout aussi précieuse. Surtout après les combats récents et le chaos ressenti dans la population. Elle se laissa envelopper par les bruits de la nature, le chant des oiseaux et le murmure du vent dans les feuilles.
Puis, peu à peu, ses paupières s'étaient alourdies et elle s'était endormie, son visage serein et détendu.
Ses Pokémon respectaient son sommeil, appréciant eux aussi cette parenthèse de tranquillité. Teal veillait sur elle d'un œil attentif, prêt à intervenir au moindre signe de danger. Tatl continuait de flotter paisiblement, tandis que son Dedenne, Munchie, après avoir exploré les alentours, s'était blotti contre sa dresseuse, trouvant un coin confortable dans l'ombre de sa robe. Le monde continuait de tourner autour d'elle, mais pour un instant, tout semblait parfait et immobile, figé dans un tableau de paix et de sérénité.