Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
Au complet !
Une équipe pokémon, c'est le b-a.ba de tout dresseur ! ... Mais on peut en attraper plus...
Monotype
Il n'y a qu'un seul type pour vous. Challenger ou champion, vous vous êtes dévoués à eux. Espérons qu'ils se dévouent aussi à vous.
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Mauvais jet
Bon, vous avez raté quelques lancers, et après ? Ça arrive à tout le monde ! ... En espérant que ça ne continue pas...
Ça brille !
Vous avez croisé la route de quelques pokémons shiny. Ça vous donne un certain style !
Versatile
Avec douze pokémons, personne ne vous prendra par surprise. Gare à eux !
Trinité
Trois personnages, trois fois plus de fun. Essayez de les garder tous actifs, par contre.
Menace Obscure
Vous avez rejoint la Menace obscure. Convaincu ou craintif, vous pensez pouvoir préserver votre existence... Ou épargner celle d'un proche. Sauver le monde et en devenir le héros. Dommage que plus personne ne sera là pour en être témoin...
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Passionné.e
Plus qu'un simple expert, vous êtes un passionné ! Vous les connaissez sur le bout des doigts.
Triplés
Vous voilà avec quelques bébés pokémons ! Faites-les grandir, élevez-les bien... Être parent, ce n'est pas facile.
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Des bidules et des machins
On a toujours besoin d'être bien préparé avant de partir... Et vous, vous avez fait quelques emplettes pour vous en assurer !
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
Tu n’en as aucune idée. Ton dernier souvenir est celui de Lavinia Maeston, fermement ancrée dans tes bras, hurlant de douleur et implorant pour que son supplice s’arrête. Tu te souviens de la douleur horrible et de la souffrance sans fin qui ont précédé ta folle euphorie. Désormais, tu ne ressens plus rien. Tu es juste fatiguée, terriblement fatiguée. Tu fermes les yeux un instant, apaisée. Ces ténèbres ont presque quelque chose de réconfortant. Tu inspires et profites du calme, te demandant un instant si Naseem est lui aussi en train de dériver dans ces ténèbres insondables.
Si tant est que ce soit lui que tu aies aperçu dans le rêve éthéré de la dernière fois, évidemment. T’en a jamais réellement eu la certitude. Et si tu avais accepté de le suivre sur le S.S Valence. Est-ce que les choses auraient été différentes ? Si tu étais entrée dans le moule que ton père avait prévu pour toi ?
Ça aurait été si terrible que ça ?
La question de Diem tourne en boucle dans ton esprit. Ça aurait été moins pire que la situation actuelle, c'est certain. Est-ce que tu as des regrets ? Peut-être quelques-uns. Mais si c’était à refaire, tu le referais sans hésiter.
Les tiens ont brisé l'équilibre du monde. Et tu voudrais une nouvelle récompense ?
Tu ouvres les yeux et tes pupilles sombres tombent sur un œil immense. Ta gorge se serre sous la pression. Tu n’as aucun doute sur l’identité de cette présence qui te scrute et t’étudie jusqu’aux confins de ton âme.
Ce n’était pas une requête mais une prière. N’est-ce donc pas ainsi qu’on s’adresse à son Dieu ? En priant.
Tu ne dis mot mais tu sais que tes pensées sont passées au crible. Et tout ce que ton maître pourra y lire est la sincérité de tes propos. Tu n’as jamais eu l’audace de réclamer plus que ce qu’il t’a donné. Cette dernière pensée que tu as eu avant de quitter le monde des vivants n’était qu’une prière adressée en toute humilité. Dire adieu à qui ? Tous veulent ta mort de toute façon. Tu n’as personne à qui dire adieux à part à Sig’ et Hogan. Oh… tes pauvres pokémons. Que vont devenir ceux qui sont restés dans les caches révolutionnaires ? Et Hogan et Sigrún ? Cassius, Patrocle, Thôosa, Sindrí. Ils t’ont suivi vaillamment jusqu’à la fin. Si tu as un regret, c’est de n’avoir pas eu un dernier mot ou un dernier regard pour les remercier de leur sacrifice.
Tu n'es vouée qu'à détruire désormais.
Une remarque qui t’amuse. Tu sourirais si tu en avais la force. N’est-ce pas là le chemin que tu suis depuis que tes pieds ont foulé le sol de Castra Nicia ? Tu détruis tout ce que tu touches, tous ceux qui t’approchent s’en retrouvent blessés. Et comme pour confirmer tes pensées, voilà que tu vois ta vie défiler sous tes paupières. La maison de Syene… Qu’est-ce que tu ne donnerais pas pour y retourner. Tu revois des visages. Ta mère, ton père.
Ta belle-mère… Ton cœur se serre en pensant à elle. Vous n’avez jamais été en bons termes mais tu n’as jamais voulu lui nuire. C’est assurément celle qui va le plus souffrir de la situation dans laquelle tu viens de plonger la famille Rasphodos. Elle et Alexandre. Oh… Alexandre. Tu ne veux même pas y penser. C'est trop douloureux. Encore plus que de revoir les dégâts de ta trahison sur William et Datura. Les regrets t’étreignent le cœur. Dans une autre vie, vous auriez pu être très proches tous les trois. Presque des frères.
Perdue dans cet océan vermeil qui ne cesse de juger ta vie, tu émets un souhait, un voeux. Pas destiné à ton Dieu cette fois-ci. C'est ta dernière parcelle d’espoir qui parle.
J’espère que l’un d’entre eux retrouvera Sig’ et Hogan…
Une souhait qui se tait et s’évapore dans les ténèbres aussitôt que l’Obscur laisse une nouvelle sentence tomber. Oui, tu as renié tout ce en quoi tu croyais. Oui, tu as trahi tous ceux que tu aimes. Oui, tu t’es certainement menti à toi-même plus d’une fois.Mais il y a une chose dont tu es sûre, une conviction qui ne flanche pas sous cette présence envahissante et inquisitrice.
Je recommencerai. Un million de fois s’il le faut. Parce que c’est la seule solution possible.
Sacrifier une partie de l'humanité pour rétablir la balance et assurer l’avenir. Cette conviction est la tienne aussi. La seule qui permettra de s’assurer qu’un autre tyran ne viendra pas opprimer les faibles pendant des siècles. Il y a Edward, il y a Isana, il y a Palera, certes. Mais tu n’as pas confiance dans la nation voisine. Qui dit qu’elle ne veut pas poser son joug sur Callero aussi. Et qui dit que ceux qui viendront après tes leaders ne seront pas des tyrans eux aussi. Qui peut assurer qu’un autre Empire ne naîtra pas des cendres de l’ancien ?
C’est une réponse qui semble satisfaire ton Maître. Parce que te revoilà dans le monde des vivants.
Et avec le retour de ton enveloppe corporelle revient ton lot de douleur. Tu prends une goulée d’air douloureuse mais ô combien réjouissante. Après avoir goûté au feu infernal de Sulfura, tu comprends encore mieux l’importance de l’air frais. Mais ton corps est celui qu’il était avant l’attaque de l’oiseau divin. Il est couvert des brûlures causées par l’attaque Z de Datura et de sa floréclat. Tu comprends très vite ta situation.
Ce n’est pas une renaissance mais juste un sursis.
Ce qui te convient parfaitement. Ça te laisse le temps de régler une dernière chose. Tu fouilles dans tes poches et constates avec soulagement que deux de tes pokéballs sont intactes. Un véritable miracle.
- Sig’... Désormais en dehors de sa ball, la corvaillus se dresse devant toi. Elle est dans un sale état, vraiment. Ça te fend le cœur. Son fier plumage d’acier et tout mité, rongé par l’acide. Elle ne mourra pas mais si elle ne reçoit pas de soin, elle en gardera certainement des séquelles… Tu peux…encore…voler ? Pour seule réponse, l’oiseau passe sa tête sous ton bras, t’arrachant un gémissement douloureux. Non. Je… J’peux pas… Un croassement plaintif lui échappe. Tu tentes de l’ignorer, de retenir tes larmes face à cette expression de désespoir. Tu as… T…Tu as été un… bon pokémon. Chaque mot prononcé, chaque inspiration prise t’inflige une vague de douleur mais tu tiens bon. Tu lui doit au moins. Va te mettre en sécurité. Pren… Prends-le avec… toi.
Tu lui tends les deux pokéballs. La sienne et celle de Hogan. La valkyrie reste là un instant, à t’observer comme si elle n’avait pas compris ton ordre. Tu sais très bien que ce n’est pas le cas. Mais elle semble comprendre qu’elle doit te laisser. Son encolure vient une dernière fois trouver la paume de ta main. Le froid de son armure a quelque chose de réconfortant et d’apaisant. Tu fermes les yeux, sourire aux lèvres et enfin en paix avec toi-même.
- C’est bon maintenant.
Tu fermes les yeux, attendant. Qui ? La mort ? Ton Maître ? Tu ne sais pas trop. Les deux ne sont peut-être qu’une même entité au final. Mais la mort va devoir attendre encore un peu Faustea. Parce qu’une silhouette vient de s’engouffrer dans la rue. Une âme que tu n’as pas remarqué et qui ne t’aurait peut-être pas remarqué si tu n’avais rien dit. Un visage familier que l’agonie distord pour celui de quelqu’un d’autre.
- Alex…. Tu fronces les sourcils, finissant par reconnaître cette silhouette au-dessus de toi. C’est un visage connu. Un autre compagnon que tu as délibérément planté dans le dos. A..Ail…Bhe… ?
Un rire fatigué t’échappe alors que tu réalises pourquoi tu es là. Ce n’est pas par pure bonté d’âme que l’Obscure t’a mené ici mais simplement pour observer et jauger ceux qui ont survécu au drame que tu as causé.
Ailbhe J. Cassady
Rang B
ft. Rivaille, SnK
4820
970
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Animateur d'un jour
Vous avez donné de votre personne pour créer quelque chose qui a changé le cours du forum. Pour le meilleur ou pour le pire, ça reste à voir...
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
Electhor
Vous êtes le bras droit de ce que doit être le Mouvement Pacifique. Représentez les vôtres, sans jamais faiblir.
Les rires ont disparu, ensevelis par des cohortes de hurlements. Puis les hurlements se sont étouffés au profit des pleurs. Et les pleurs, enfin, ont été balayés par un silence morbide, et épais.
C’était comme une vague soufflant des maisons entières, une vague qui déferlerait et qui emporterait tout. Des voitures, des feux d’signalisations, des pans de murs et des morceaux de toitures, des bancs publics, des ponts, des vitrines, des câbles électriques, des arbres, des poubelles, des meubles, des lits, des lave-linges, des bijoux, des livres, des jouets et d’autres débris de toute sorte… J’titube, et tout est dévasté. Tout est détruit. Je n’sais même pas si c’est moi ou si c’est le monde qui s’casse la gueule… Je vois flou, et pourtant la désolation est nette. Terriblement nette. C’est horrible, un peu comme une vague. Une vague qui dévorerait le monde. Une vague dévorant le sourire et l’innocence d’un gamin. Une vague qui dévore la joie, les rêves, la lumière, et l’espoir et à peu près tout ce qu’il peut y avoir là, à l’intérieur de nos cœurs... Il ne reste plus rien. Les dernières flammes s’éteignent, mais la fumée, elle, elle continue d’colporter cette odeur de mort, et de chair carbonisée, partout. Le centre de soin, il se transforme rapidement un grotesque musée de cadavres, en un monticule de corps dépourvus d’vie, tous plus ridicules les uns qu’les autres. Ils s’entassent… Ils s’entassent et ils se contorsionnent, et ils n’ont plus grand chose d’humain. Les membres sont arrachés, disloqués, retournés, brisés, broyés, et les visages sont inertes… Je n’sais même pas combien de temps je suis resté là, le cul par terre et les yeux vides, à regarder le spectacle cynique et absurde de tout ce carnage… Est-ce que j’ai encore les larmes de Lilibelle sur mon épaule ? Est-ce que j’ai encore, dans un coin d’mon crâne, le souvenir des cheveux auburn de cette fille, dont l’visage fut pris, un peu comme s’il ne lui appartenait pas ? Non, il ne reste plus rien, nulle part…
Il ne reste plus rien. Si ce n’est, par terre, une barbe à papa dans une flaque de sang.
J’ai retrouvé la vieille carlingue de mon van trouée, et retournée. Les vitres, défoncées, et la tôle pliée. C’est comme s’il était mort, lui aussi. Alors je m’suis assis, encore, mon dos s’appuyant contre l’métal froid du toit, et j’ai pleuré... J’ai pleuré, et j’ai hurlé. Je n’ai même pas vraiment remarqué que mon cri n’semblait même plus être le mien. Il ressemblait tout juste celui d’une bête, au beau milieu d’une de ces forêts sans arbres. J’étais recroquevillé sur moi-même, comme un fœtus pourrissant, avec ma peau qui craquelle et mes os qui éclatent, mon cœur qui s’liquéfie et mes entrailles tordues, et j’devais être parfaitement pathétique… J’ai pleuré, et j’ai hurlé. La tête entre mes mains, mes paumes s’écrasant contre mes oreilles, comme pour n’plus rien entendre de tout ça, ne plus rien entendre de moi-même, ne plus rien entendre de tous ces échos qui squattaient encore et encore dans mon crâne… J’ai pleuré, et j’ai marché. A quatre pattes, grattant la terre avec mes ongles, et attrapant un sac à dos, histoire d’y fourrer quelques-unes de mes affaire bousillées. Je m’étranglais avec mes sanglots, et mes doigts tremblaient. Je saignais encore, mais je n’étais sans doute plus à quelques litres de sang près. Je pouvais bien perdre ça aussi. J’pouvais bien perdre, tout court. Je pouvais perdre et j’venais d’perdre. Arrachant cette foutue plaque pour la glisser dans un morceau d’tissu. Putain…
Je n’sais même pas pourquoi j’ai marché jusque-là…
Je n’en pouvais plus de ces questions que l’on m’posait. Je n’en pouvais plus des soins que l’on voulait m’prodiguer. Je n’en pouvais plus, tout court. Et maintenant, un pas après l’autre, je m’dis que je veux simplement voir un roucool s’envoler. Je veux entendre le klaxon d’une voiture, ou un percolateur se mettre en branle, et sentir l’odeur du café qui s’écoule. Je veux simplement voir cette ville s’éveiller, un peu comme si elle n’était pas morte cette nuit. Comme si tout ça n’était rien d’plus qu’un cauchemar parmi tant d’autre, un cauchemar qui s’effile qu’on finit par oublier dans la journée. Mais les étoiles, elles s’effacent déjà, et je crois que c’est trop leurs demander. De toute manière, je n’mérite pas ça. Je les ai tous condamné, en glissant des invitations dans des enveloppes. Je les ai tous condamné en leur disant qu’ça serait une belle fête. Je les ai tous condamné en envoyant des mails, en collant des affiches sur les murs. J’les ai tous condamné en prononçant quelques mots malheureux autour d’un mocaccino qui n’fumait même plus… Bordel de merde… Je n’ai plus de larmes à pleurer, je n’ai plus rien à vomir. Mon estomac est vide et mes yeux sont secs. La ruelle, elle, est étroite. Je voulais peut-être simplement n'pas voir le soleil se lever sur ce grand tas de morts… Je veux peut-être simplement crever en paix…
Mais ça aussi, je n’le mérite pas.
Un cadavre murmure mon prénom, et mes pas, ils s’arrêtent aussitôt. Je m’plie en deux, et mes yeux s’plissent, ma main venant un peu au-dessus comme pour protéger mes prunelles d’un soleil qui n’est pas encore vraiment là. Je la distingue mal dans cette obscurité qui s’flétrit. Je la distingue mal derrière les brûlures qui la défigure. J’la distingue mal, mais… « Faustea ? Que je m’hasarde un peu à demander, qu’est-ce que… ? » Je n’finis même pas ma phrase. Les dernières flammes, elles se sont éteintes, sur son visage carbonisé. Mes jambes, elles se remettent en branle, mais tout l’reste de mon corps semble s’y opposer. Chaque articulation, chaque muscle et chaque tendon me hurlent à la tronche que je suis à bout d’force, mais je n’veux rien entendre. Alors j’attrape sa main, comme si j’allais la relever… « Je peux t’y amener, que j’commence à articuler, non sans galérer, je peux t’amener au centre… de soin… » Et je n’sais même pas si je dis ça pour la rassurer, ou pour m’convaincre que j’en suis capable. Et quoiqu’il en soit, il semblerait bien que j’reste sourd à moi-même, à tout ce que j’peux dire, à tout ce que j’peux penser, à tout ce que j’peux ressentir et, mes doigts, ils glissent sur sa main. Je m’écroule en face d’elle, dans un bruit d’sac qu’on balance sur l’parquet en rentrant de l’école. « S’il te plait, que j’bafouille, s’il te plait, laisse moi t’aider… » Il y a dans l’fond de ma voix un désespoir qui pourrait bien m’dégouter d’ordinaire, mais il faut croire que quelque chose me pousse à me l’autoriser. Mes yeux, ils s’en reviennent à son visage de brûlée… Elle était là, et c’est à cause de moi… Et j’suis vraiment une sorte de catastrophe sur pattes, une espèce de porte-malheur, un mauvais présage ambulant… « Je suis désolé, Faust’… Putain j’suis vraiment désolé… Je t’en prie, crève pas toi aussi… » En fait, j'crois bien que je suis l’enfant dont la barbe à papa vient d'tomber dans une flaque de sang…
Et que les lendemains commencent comme ça…
Faustea Rasphodos
Rang A
ft. Lara Croft (Tomb Raider)
3245
780
Préouverture
Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
Au complet !
Une équipe pokémon, c'est le b-a.ba de tout dresseur ! ... Mais on peut en attraper plus...
Monotype
Il n'y a qu'un seul type pour vous. Challenger ou champion, vous vous êtes dévoués à eux. Espérons qu'ils se dévouent aussi à vous.
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Mauvais jet
Bon, vous avez raté quelques lancers, et après ? Ça arrive à tout le monde ! ... En espérant que ça ne continue pas...
Ça brille !
Vous avez croisé la route de quelques pokémons shiny. Ça vous donne un certain style !
Versatile
Avec douze pokémons, personne ne vous prendra par surprise. Gare à eux !
Trinité
Trois personnages, trois fois plus de fun. Essayez de les garder tous actifs, par contre.
Menace Obscure
Vous avez rejoint la Menace obscure. Convaincu ou craintif, vous pensez pouvoir préserver votre existence... Ou épargner celle d'un proche. Sauver le monde et en devenir le héros. Dommage que plus personne ne sera là pour en être témoin...
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Passionné.e
Plus qu'un simple expert, vous êtes un passionné ! Vous les connaissez sur le bout des doigts.
Triplés
Vous voilà avec quelques bébés pokémons ! Faites-les grandir, élevez-les bien... Être parent, ce n'est pas facile.
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Des bidules et des machins
On a toujours besoin d'être bien préparé avant de partir... Et vous, vous avez fait quelques emplettes pour vous en assurer !
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
Un rire fatigué et résigné t’échappe alors que la silhouette d’Ailbhe se penche sur toi. Tu pensais pouvoir partir en paix, tu te rends compte que ça ne sera pas le cas. On n’offre pas la paix aux monstres dans ton genre.
- Ailbhe… Tu serres les dents alors que le jeune homme t'attrape la main. Tu as certes récupéré ton enveloppe charnelle mais elle est dans un état pitoyable. Le simple contact avec l’air est douloureux sur ta chair à vif et s’il est empreint de plein de bonne volonté, le geste d’Ailbhe est douloureux, tant physiquement que psychologiquement.
Il essaie sincèrement de te sauver. Ses dernières forces, il les mobilise pour tenter de te relever. Toi, tu restes avachie moitié sur le sol, moitié sur la ruine d’un mur. Alors que le révolutionnaire essaie de te redresser, tu te rends compte que tu n’as plus aucune force. Ton corps ne répond plus, comme s’il était déjà mort.
Comme s’il ne t’appartenait déjà plus.
- Ailbhe… Arrête… Ton cœur se serre devant la détresse infinie qui habite ton ancien compagnon. Mais, perdue dans cette peine que tu ressens à son égard, une pointe d'admiration persiste. Tu admires sa détermination à vouloir t’aider, cette flamme qui ne capitule pas malgré tout. Tu avais oublié, maintenant tu te rappelles.
Toi aussi un jour tu as été animée par cette flamme si caractéristique à l’Humanité. Tu as l’impression que ça remonte à une autre époque, bien avant que tu ne trahisses les tiens.
Ton bras retombe lourdement contre ton flanc alors qu’Ailbhe lâche prise. Tu n’arrives pas à taire ton gémissement de douleur. Ta vie s'égrène au fur et à mesure que les secondes s’écoulent. Tout devient extrêmement difficile et douloureux. Bouger, parler, respirer, garder les yeux ouverts, vivre.
Tu n’en as plus pour longtemps, tu le sais. Chaque effort diminue ton espérance de vie pourtant déjà très restreinte. Ca ne t’empêche pas d’essayer de bouger pourtant, de tenter de venir chercher cette main mollement étalée près de la tienne. Tu viens la toucher de tes doigts qui semblent déjà froids.
Un dernier geste, un dernier contact, une dernière sensation de chaleur humaine avant de sombrer dans les ténèbres. Tu n’aurais jamais pensé que ça serait si important et pourtant…
Quand la mort rôde, même les monstres cherchent un dernier réconfort. Même si ce n’est que pour un bref instant. Tu te rends compte que c’est tout ce que tu veux. Un dernier geste humain avant la fin.
- C’est pas… Ta faute… Le bout de tes doigts s’accrochent au dos de la main d’Ailbhe et tu constates qu’ils sont de plus en plus froid en comparaison à la peau du jeune homme. De plus en plus engourdis. Mais peu importe. Tu chasses cette constatation à ton esprit et ancre la sensation réconfortante de cette peau chaude contre la tienne avant qu’elle ne se soustrait. Parce que tu sais que dans un instant, Ailbhe ne voudra plus de cette main sur la sienne. C’est… M-moi. Parler devient compliqué, extrêmement compliqué. Ta cage thoracique se soulève avec difficulté, cherchant désespérément de l’air. C’é…tait… le mien… Le steelix…
Il n’y a pas d’excuse. Tu ne regrettes pas. Il n’y a pas un mot de plus de ta part. Parce qu’il n’y a rien à dire. Du moins pendant un moment.
- Je mérite… de… Je le…
Tu n’arrives pas à finir ta phrase. T’es prise d’une quinte de toux horrible. Tes poumons ont été attaqués par l’acide de Datura et les flammes de Sulfura et sont à leur limite. Mais tu en as assez dit pour qu’Ailbhe comprenne. Tu fermes les yeux et soupires douloureusement. Tu l’auras au moins déchargé de ce poids. C’est du moins ce dont tu essaies de te persuader pour soulager ta conscience et mourir en paix.
Est-ce que ça va alléger la conscience d’Ailbhe pour autant ? Tu n’en sais rien et ce n’est plus de ton ressort. Toi, tu es presque morte. Les regrets et les remords sont pour les vivants.
Sauf que tu l’es encore pour l’instant, vivante. La mort rechigne à venir te faucher malgré ton état et tu es presque certaine que tu en as encore pour un moment. Au cœur de cette interminable agonie, tu as une certitude.
Tu n’auras jamais la paix à laquelle tu aspires. C’est ton châtiment pour avoir semé la désolation et détruit les lendemains des habitants de Neropolis.
Ailbhe J. Cassady
Rang B
ft. Rivaille, SnK
4820
970
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Animateur d'un jour
Vous avez donné de votre personne pour créer quelque chose qui a changé le cours du forum. Pour le meilleur ou pour le pire, ça reste à voir...
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
Electhor
Vous êtes le bras droit de ce que doit être le Mouvement Pacifique. Représentez les vôtres, sans jamais faiblir.
Ses doigts s’posent sur ma main. Ils la cherchent, pendant quelques instants, et ils sont là maintenant et c’est comme si quelque chose l’avait vidé de son sang, Faustea, pour y foutre de la neige à la place. Il y a comme un hiver qui s’est infiltré à l’intérieur d’elle à la place du soleil de Callero, un hiver avalant toute sorte de chaleur et d’lumière, un hiver congelant ses lèvres, qui peinent à se mouvoir. Et moi, j’y reste comme pendu, à ces deux lèvres esquintées, décharnées, massacrées. J’veux simplement qu’elle me parle. J’veux simplement qu’elle se relève. J’veux simplement qu’elle marche et qu’elle se soigne, j’veux simplement qu’elle ne crève pas. J’veux la voir préparer des tamales, j’veux la voir sourire, j’veux la voir danser, ou quelque chose d’autre du même genre, je n’en sais rien… J’veux la voir assise à côté d’moi, sur un banc, fumant tous deux une cigarette en regardant un autre soleil se lever sur nos gueules ridées, et l’entendre enfin m’avouer que j’avais eu raison, de la bouger un peu d’cette ruine et de n’pas l’abandonner, il y a près d’cinquante ans… J’veux simplement qu’elle vieillisse… puisque c’est le revers de la médaille de la vie, j’veux qu’elle vieillisse… Mais ses lèvres se meuvent enfin, et elles envoient tout valser, au loin... Le banc, ils s’effrite… Les cigarettes brûlent et les tamales sont pourris et rongés par des vers qui grouillent et qui trouent les feuilles de maïs, de part en part… Bordel, tout s’écroule, encore une fois. Le sol gronde d’un nouvel immeuble qui s’effondre, à l’intérieur de moi. A moins que ce n’soit mon visage qui se brise, un peu comme un miroir dans une salle de bain, un miroir contre lequel on aurait balancé une brique, ou quelque chose du même genre… « Qu’est-ce que… tu… déconnes hein ? Que je lui demande alors. C’est la plus… mauvaise vanne que j’ai… entendu ?... » Mais il n’y a pas même un semblant de fragment d’rire. Simplement des poumons qui manquent d’air, et une sale quinte de toux…
C’est tout mon estomac qui s’révulse, et mon cœur en pleine crise d’épilepsie. J’ai mal. J’ai mal mais je n’sens plus rien. Et mes fringues en charpie et mes bandages sont couverts de sang, et je n’sais même pas si c’est l’mien, et je n’sens plus rien. C’est mon cerveau qui ignore la douleur. C’est une sorte de poche d’énergie qui pète à l’intérieur, un peu comme un organe. Et je dégage sa main, à Faustea, et je n’pensais même plus être capable d’hurler, mes cordes vocales ayant pété depuis un moment, mais je m’surprends moi-même à faire craqueler les murs de cette ruelle en ruine… « Bordel mais, Faust’, ils sont tous morts ! Ils se sont fait faucher et broyer comme des putains d’blés ! Ce n’sont plus qu’des morceaux d’humains, une espèce d’amas de chair et d’sang, c’est… une saloperie d’boucherie ! Mais… merde ! Putain, tu peux pas… » Les mots s’défilent. Ils se planquent derrière des débris, ils se tapissent en dessous des corps, ils se roulent et ils se cachent dans toutes ces grandes flaques de sang… Je n’ai plus rien d’autre qu’un hurlement… Je n’ai plus rien d’autre que ça, un cri, un cri parmi tous les autres… Un cri pami tant d’autres… Un cri à m’en faire éclater la gorge… Rien d’autre qu’un cri…
… Et une sale pulsion primitive. Celle d’enfoncer mes doigts dans ses yeux. Celle de l’étrangler de mes deux mains. Celle de massacrer son visage de mes poings. De fourrer ma main dans sa bouche pour y cueillir sa langue, et l’arracher de là-dedans, la déraciner simplement pour qu’elle ne dise plus rien. Simplement pour qu’elle se taise. Simplement pour qu’elle ferme définitivement sa gueule… Je pensais n’avoir plus rien à pleurer, mais j’me plantais. Recroquevillé sur moi-même, mon visage enfouit entre mes bras, je pleure encore un peu… C’est l’ampleur d’mon hurlement qui s’est mué en larmes, c’est cette haine qui m’a envahi l’espace de quelques secondes que j’viens inonder et noyer là-dedans, et… Je n’sais même plus ce que je veux. Je relève la tête, et je la regarde alors. Avec ces yeux mouillés, ces yeux trempés, ces yeux d’un dimanche de Novembre… Et je n’sais même plus ce que je veux… « Ils sont tous… morts, que j’lui fais, à Faustea, tu les a massacré… et toi… » Je n’sais même pas comment finir ma phrase. Je n’sais même pas si l’soleil se lève vraiment. Je n’sais plus rien du tout… Sauf peut-être…. « Et toi, que j’viens conclure, t’es un putain d’monstre… » Et je m’bouffe l’intérieur des lèvres, sans faire glisser mon regard ailleurs que sur elle. Il est là. Planté comme une dague entre les côtes, planté comme une dague dans son cou et… Dis-moi, toi, qu’est-ce qu’il y a dans mes yeux pendant que je t’regarde ? Faustea, j’suis désolé de te demander ça, mais, s’il te plaît, décris-moi c’que tu vois… Parce que, moi, je n’sais même plus vraiment ce qu’il y a là-dedans, je n’sais même plus vraiment ce que j’ressens en t’voyant… « Pourquoi t’as fait ça ? Que j’en viens à lui demander, peut-être un peu stupidement. On pouvait leur apporter de… L’espoir… » S’il te plaît, dis-moi…
Parce que moi, là, tu vois, je suis un peu…
Perdu…
Faustea Rasphodos
Rang A
ft. Lara Croft (Tomb Raider)
3245
780
Préouverture
Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
Au complet !
Une équipe pokémon, c'est le b-a.ba de tout dresseur ! ... Mais on peut en attraper plus...
Monotype
Il n'y a qu'un seul type pour vous. Challenger ou champion, vous vous êtes dévoués à eux. Espérons qu'ils se dévouent aussi à vous.
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Mauvais jet
Bon, vous avez raté quelques lancers, et après ? Ça arrive à tout le monde ! ... En espérant que ça ne continue pas...
Ça brille !
Vous avez croisé la route de quelques pokémons shiny. Ça vous donne un certain style !
Versatile
Avec douze pokémons, personne ne vous prendra par surprise. Gare à eux !
Trinité
Trois personnages, trois fois plus de fun. Essayez de les garder tous actifs, par contre.
Menace Obscure
Vous avez rejoint la Menace obscure. Convaincu ou craintif, vous pensez pouvoir préserver votre existence... Ou épargner celle d'un proche. Sauver le monde et en devenir le héros. Dommage que plus personne ne sera là pour en être témoin...
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Passionné.e
Plus qu'un simple expert, vous êtes un passionné ! Vous les connaissez sur le bout des doigts.
Triplés
Vous voilà avec quelques bébés pokémons ! Faites-les grandir, élevez-les bien... Être parent, ce n'est pas facile.
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Des bidules et des machins
On a toujours besoin d'être bien préparé avant de partir... Et vous, vous avez fait quelques emplettes pour vous en assurer !
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
Quelle étrange expérience que de se voir à travers les yeux des autres.
C’est presque fascinant de voir à quel point une affection peut se défaire rapidement, de voir la multitude de ressentis qui peut traverser un être, de voir à quel point notre propre image peut changer et se déformer au travers du regard des autres. Ce soir, tu t’es vue devenir un monstre à travers les yeux des autres. Par trois fois.
Par trois fois, tu as été un monstre dérobant quelque chose de précieux à une personne ayant confiance, respect ou affection pour toi.
Il y a d’abord eu William. Cet homme avec qui tu partages tant de similitudes. De tous les membres de l’armée révolutionnaire qui ont participé à l’opération contre Neropolis, il est celui dont tu t’es le plus rapprochée. C’était presqu'un frère avec qui tu as partagé un bout de ta vie, un compagnon qui t’as conté ses peines et ses espoirs, qui t’as laissé entrevoir une partie de ses blessures. Tu es venue en ajouter une nouvelle, en faisant un homme un peu plus brisé encore.
Soeur d’armes et amie, tu es devenue un monstre à ses yeux.
Il y a eu Lina, ensuite. Tu peux encore entendre ses appels affolés, deviner son expression d’incompréhension sous son casque alors qu’elle te demande si elle peut t’aider à te libérer de l’emprise de la Menace Obscure. Son cri de désespoir alors qu’elle déchaîne la puissance de sa floréclat emplit encore ton crâne à l’heure actuelle. Une part de sa raison et de son innocence ont volé en éclat en même temps que tu as ordonné à Deoxys de l’attaquer.
Modèle à suivre, tu es devenue monstre à ses yeux.
Et maintenant, il y a Ailbhe.
Ailbhe qui te laisse imprimer un instant la chaleur de sa main du bout de tes doigts glacés. Ailbhe qui écarte sa main de la tienne comme si elle était aussi brûlante que de fer chauffé à blanc alors que tu lui dit la vérité. Y’a aucun plaisir malsain de faire souffrir derrière cette confession, tu veux juste alléger sa conscience et la tienne. Mais ce n'est pas du tout ce qu’il se passe.
Tu n’es plus au cœur de la bataille, obligée de porter attention partout et sur tout le monde pour protéger ta peau. Là, tu as tout le loisir de regarder, d’analyser, d’observer - d’admirer même - l’impact de tes mots sur l’homme à la chevelure sombre. Tu vois le point d’impact de tes paroles, le moment de rupture, cet instant précis où l’image qu’il a de toi change.
Personne à sauver à tout prix, tu es devenue monstre.
Maintenant, il y a Ailbhe dont l’espoir agonise dans des cris et des larmes.
Tu observes cette mort douloureuse sans pouvoir rien y faire, sans envie de vouloir y faire quelque chose. Que pourrais-tu faire pour arranger ça de toute façon ? Rien.
Pourquoi ?
Cette question est tellement revenue ce soir. Et une nouvelle fois, elle se heurte à ton mutisme. Parce que tu sais que personne ne comprendra et tu ne leur demandes pas de comprendre. Tu fermes les yeux, l’air apaisée et prête à attendre que la mort vienne enfin te faucher. Le tableau est des plus étrange. Deux âmes dans une ruelle en ruine. L’une au porte du désespoir et l’autre trouvant enfin la paix dans ce chaos sans nom. Pourtant, quelque chose remue au plus profond de toi alors que le mot Espoir est prononcé par Ailbhe. Tes paupières s’ouvrent sur un regard sombre et haineux. On pourrait croire que tu viens de subir le pire des outrages.
- Apporter de l’espoir ? Tu ricanes un instant, avant que le rire méprisant ne se perde dans une quinte de toux agonisante. Y’a pas… D’espoir Ailbhe. C’est qu’une chimère ! Tu relève la tête vers le ciel et prends une inspiration douloureuse. T’as l’impression que l’air de ne veut pas rentrer dans tes poumons, que ton être se dissipe à petit feu. Instinctivement, tu poses le regard sur ta main, à la place de laquelle tu ne ressens plus qu’un immense froid. Elle est en train de se désagréger, de disparaître à petit feu.
Voilà donc ce qui t’attend…
Tu relèves le regard vers Ailbhe. Un regard froid et dur, comme si ce qui se passait sous vos yeux était tout à fait normal. Ca t’étonne à peine à vrai dire.
Je suis prête à te rejoindre, à la seule condition que tu rases l’Empire de Maeston. Je suis prête à tout pour ça. Tu peux faire de moi ce que tu veux, m’ordonner ce que tu veux tant que l’Empire meurt.
C’était tes mots. Tu n’as pas rasé l’Empire mais tu as eu ce que tu voulais tout de même. Il n’est donc normal que ton Maître récupère son dû.
- Tu sais ce que l’Espoir m’apporté Ailbhe ? Ta respiration est filante, trahissant la vie qui te quitte mais la hargne dans ton regard est vivace. L’espoir m’a apporté la peine. Celle de la perte. Tu as espéré et prié pour que ta mère guérisse mais en vain. L’espoir m’a privé de ma liberté. Tu as combattu pour la cause de la Révolution. Tu y as cru. Tu as espéré un avenir meilleur. Et combattant pour ça, tu t’es retrouvée enfermée. L’espoir m’a apporté la solitude. Et ensuite, tu as été obligé de vivre au bagne de la société pour sauver ta peau. L’espoir m’a apporté la douleur. Des blessures que tu as dû panser seule pour la plupart. L’espoir est un voleur et un menteur Ailbhe. Il m’a tout pris ! Tu craches ces mots avec haine. Tant et si fort qu’il te faut un moment pour reprendre ton souffle. Le froid t’envahit de plus en plus. Il engourdi ton être et tes sens alors que le vide grignote encore et encore ton corps, centimètres par centimètres. Pourquoi j’ai fait ça ? Parce que je voulais apporter la vérité. Ta vérité, en l'occurrence. Montrer au monde que c’est pas l’Espoir qui le sauvera et qu’il faudra plus que ça pour arrêter la machine qui s’est mise en marche. J’étais la première mais je ne serai pas la seule, Ailbhe. Un cercle de violence et de haine vient de s’ouvrir et il va falloir se montrer plus hargneux que l’adversaire pour survivre. Je voulais briser ton putain d’Espoir autant qu’il m’a brisé.
Vengeance. Voilà tout ce que tu désirais. Vengeance contre l’Empire mais surtout vengeance contre ce monde qui t’as forcé à lutter chaque instant de ta misérable vie.
Ailbhe J. Cassady
Rang B
ft. Rivaille, SnK
4820
970
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
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On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Animateur d'un jour
Vous avez donné de votre personne pour créer quelque chose qui a changé le cours du forum. Pour le meilleur ou pour le pire, ça reste à voir...
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Electhor
Vous êtes le bras droit de ce que doit être le Mouvement Pacifique. Représentez les vôtres, sans jamais faiblir.
C’est la rosée du matin qu’il y a dans mes yeux. C’est la brume qui rampe dans les marais aux premières heures du jour. C’est l’brouillard surplombant le goudron, les marées grignotant les berges, et un peu plus que ça... J’ai un maelström dans l’ventre, et des déluges dans la tête… Mes os, mes muscles, mes tendons et tout l’reste baigne dans une espèce d’eau trouble et salée… Je nage pas, je flotte… Je dérive, à l’intérieur de moi, et les courants sont puissants… En fait, je crois bien que je me noie, sans vraiment me débattre. Mes pensées, elles boivent la tasse. C’est vide à l’intérieur, ça ne gigote même plus. Et je lève les yeux vers le ciel, et ses lèvres, à Faustea, elles s’ouvrent un peu comme lui, en deux, comme pour déverser un feu chtonien sur la terre, un feu moite et gluant qui s’abat en trombe sur les cadavres en contrebas, et qui s’mêle étrangement à l’eau… Une pluie provenant de temps immémoriaux, une pluie ardente comme une punition des dieux… Et je sens bien, lorsque ça en vient à m’tomber dessus, que chaque goutte et chaque mot n’désire qu’une seule et unique chose, quelque chose d’assez simple et de primaire… et je serre les dents, un instant. L’Espoir est une Chimère. L’Espoir est un truc assez complexe, du genre plutôt visqueux et collant. L’Espoir est versatile et, quelque part, il est peut-être toujours là, sous une forme ou sous une autre. Même chez elle… Ou alors, je suis en train de m’raconter des histoires… Mon visage s’effondre encore un peu plus, combien même j’pensais pas qu’il pouvait s’écrouler davantage. Je n’arrive pas à relier deux pensées entre elles. Mes synapses, court-circuités, et je sens mon corps, qui se détend, assez bizarrement. Je ferme les yeux… les derniers tremblements s’évanouissent… Je crois qu’il y a quelque chose à l’intérieur de moi qui… abandonne ? J’vois mon âme un peu comme une assiette en porcelaine qu’on aurait balancé du sixième étage, et dont les fragments ont fini par simplement s’fondre dans l’bitume… C’est comme ça… « L’espoir est une vertu d’esclave, que je commence à murmurer, mais je crois que j’préfère encore ça, et que je m’en contenterais… » Ma bouche se tord, peut-être pour éviter que ma voix n’déraille… Je n’en sais trop rien…
Mon corps grimace lorsque j’en viens à pousser sur mes jambes, branlantes. Je m’redresse, et je prends quelque secondes pour essayer d’maintenir mon équilibre. Je vacille, et tout m’fait mal. Je n’sais même pas dans quel état je suis exactement. J’ai l’impression de n’plus être un corps, et ce vide et ce silence à l’intérieur de mon crâne me laisse penser que je n’ai même plus d’pensées… Il ne me reste peut-être plus que ce qui bat, juste là, à l’intérieur de ma poitrine, sous cette saleté d’cage osseuse… « Je m’fous de ta vérité, que je lui réponds alors, elle est toute aussi creuse et bancale que mon espoir… » Mes pas sont lent, mais ils me rapprochent d’elle, comme un zombie s’avançant vers un autre mort-vivant. Mes doigts s’agitent un peu, par spasme, et je titube plus qu’autre chose, au final… « La seule différence, c'est qu'mon espoir est peut-être du genre voleur et menteur, que j’ajoute alors, mais que c’est ta vérité qui a les mains pleines du sang de ceux qui n’ont rien fait, ce matin… » Un cercle de violence et de haine vient de s’ouvrir, qu’elle disait. Et je tombe à genoux, à quelques petits centimètres d’elle, à peine, et c’est à mon bras et à ma main de s’activer alors, assez mécaniquement. Un cercle de violence et de haine, qu’elle disait, et il va falloir se montrer plus hargneux que l’adversaire pour survivre. Il y a un moment de silence, qui s’étend… Un silence assez maussade et sinistre… Un cercle de violence et de haine… Et je n’sais pas pourquoi ma main s’pose sur sa joue, comme une caresse… « Je suis désolé, que j’bafouille alors, je crois que j’aurais aimé pouvoir t’aider… » Tous mes instincts s’y opposent, à ton cercle de violence et de haine. Je n'en veux pas. Et même toi, en fait, je crois que je n’parviens pas à te détester…
Peut-être parce que tu fais partie de ces personnes pour lesquelles je lutte… Les marginaux, les délaissés, les désespérés et les désemparés… Tous ceux qu’on laisse sur l’bord de la route, ceux qui n’ont pas leur place, ceux qui n’font que perdre… Toutes les cloches fêlées…
Et mes bras se referment sur toi, et ils t’attirent un peu contre moi, et je suis désolé de t’infliger ça… Je n’sais même pas pourquoi je te serre contre moi… peut-être pour t’offrir ne serait-ce qu’un dernier moment de chaleur… un dernier moment d’humanité… Ou quelque chose d’autre de ce genre là, une sorte d’amour, peut-être… « La prochaine fois, je sais pas, mais, débrouilles toi pour n'pas endurer toute cette peine, cette solitude, et toute cette douleur toute seule dans ton coin, que je t'murmure alors, un peu à l’oreille, tu peux venir me voir, quand tu veux… et on s'démerdera pour traverser ça ensemble, et pour s’amuser en chemin… on s’démerdera pour faire quelque chose de beau… ok ? » Et moi-même, je n’comprends pas vraiment ce que je dis… J’ai bien vu ta main qui commence à s’effacer, et je n’sais même pas comment c’est possible, mais je sais qu’il n’y aura pas de prochaine fois… Pourtant, je l’dis quand même…
La prochaine fois, je serai là pour toi, si tu veux… Et on s’démerdera pour faire quelque chose de beau…
Faustea Rasphodos
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Campagnard
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Vous avez rejoint la Menace obscure. Convaincu ou craintif, vous pensez pouvoir préserver votre existence... Ou épargner celle d'un proche. Sauver le monde et en devenir le héros. Dommage que plus personne ne sera là pour en être témoin...
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
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On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
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T’es là, plus morte que vive, incapable de bouger un simple doigt et pourtant, t’as la rage dans le regard. Il est empli d’une haine et d’une colère qui ont encore la rage de vivre, ce regard sombre qui s’ancre dans celui d’Ailbhe alors que tu lui déverses ton venin à la figure. Un reniflement dédaigneux t’échappe alors que le jeune homme clame haut et fort qu’il préfère l’Espoir à ta vérité. T’as envie de t’insurger, de lui gueuler au visage qu’il est qu’un lâche, comme tous les autres du Mouvement. Que ce sont tous des lâches qui se cachent derrière de bons sentiments en attendant que l’Armée révolutionnaire - voire pire - fasse le sale boulot. Que son idéalisme le conduira à sa perte.
Et toi ? Elle t’a mené où ta grande Vérité ?
Ailbhe se redresse et tout se mélange.
Il y a la colère contre l’Espoir d’Ailbhe qui devient envie alors que tu vois son corps meurtri mais pourtant vivant se mouvoir jusqu’à toi. Le tient continue de s'effriter et de laisser place à un froid inimaginable.
Il y a l’envie d’avoir la même chance de vivre que le jeune homme qui se redresse devient la peur de mourir seule. Oh, tu le mérites. Tu le sais. Et tu ne feras pas la mendicité pour un peu d’humanité dans tes derniers instants. T’as rien offert de tout ça à tes victimes. T’es un monstre sans cœur. Tu ne mérites pas qu’on t’accompagne dans tes derniers instants. Et tu ne le demanderas pas, tu ne laisseras rien transparaître. C’est du moins ce que tu crois.
Il y a la peur qui devient soulagement et reconnaissance alors que la main d’Ailbhe se pose sur ta joue glacée qui se craque à ce contact. Il semble qu’il y a une toute puissance miséricordieuse, quelque part dans cet univers, qui veut bien t’accorder un dernier moment d’humanité et de tendresse avant de sombrer dans l’abîme pour toujours. Et le regard haineux devient un regard reconnaissant et soulagé où danse quand même un fond de peur. Tu sais ce qui t’attends. Tu l’as vu avant d'atterrir dans cette ruelle et ça te terrorise, même si tu essaie de te voiler la face.
Il y a le soulagement qui devient culpabilité alors qu’Ailbhe s’excuse. C’est plutôt à toi de le faire. De t’excuser pour le chaos, les morts, la douleur, pour cette ère sombre que tu laisses dans ton sillage. Mais tu ne le fais pas. Parce que sinon tout cela n’aurait aucun sens. Tous ces sacrifices ne serviront à rien sinon.
Il y a la culpabilité qui devient regret. Tu regrettes de t’être isolée de la sorte. Tu regrettes de pas l’avoir remarqué plus tôt. Tu regrettes de ne pas avoir vu qu’il y avait des gens qui tenaient à toi et étaient prêts à t’aider. Tu regrettes d’avoir déçu, blessé et détruit ceux que tu affectionnes.
Il y a la culpabilité qui devient de l’Espoir. Tu rends son étreint à Ailbhe, même si ça te coûte ce qui te reste de vie, même si ton bras tombe en poussière au moment où il s’enroule autour de l’épaule de ton compagnon. Tu veux croire en ses mots, croire que tu pourras faire quelque chose de beau la prochaine fois. T’as l’Espoir - l’Espoir fou, inconditionnel, inexplicable et pourtant si libérateur - de pouvoir renaître d'une quelconque manière, de les retrouver tous un jour. Alexandre, WIlliam, Lina, Ailbhe, Isana et tous les autres. De faire un bout de chemin en leur compagnie et semer autre chose que de la haine et de la colère pour une fois.
- C’est promis, Ailbhe.
Il y a l’Espoir qui devient une Prière. Tu pries alors que le vent emporte les dernières particules de ton corps. Il n'y a plus rien de toi. Juste une voix qui se perd un instant de les murmures de la brise matinale.
- La prochaine fois, on construira de beaux lendemains ensemble, tu veux bien ?
Il y a l’Espoir qui devient une Prière. Une prière pour ton entourage. Une prière pour qu’ils ne sombrent pas comme toi. Une prière pour qu’ils trouvent la force de continuer à combattre. Une prière pour que leurs convictions ne les abandonnent pas.
Une prière pour qu’un jour un Lendemain radieux et paisible se lève sur Maeston et Callero.
Ailbhe J. Cassady
Rang B
ft. Rivaille, SnK
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Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
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Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
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Electhor
Vous êtes le bras droit de ce que doit être le Mouvement Pacifique. Représentez les vôtres, sans jamais faiblir.
Et d’un seul coup, il n’y a plus rien. Seulement une ruelle en ruine... et les restes de Faustea qui s’désagrègent au bout d’mes doigts…
Mes rétines écarquillées contemplent ces cendres qui n’en sont pas. C’est terne, et froid. Comme cette aube qui se lève, une aube du genre frileuse et tremblotante, une aube sans l’moindre surplus d’âme… Une aube, plus triste qu’un crépuscule, comme un Dogrino mouillé qui sortirait de l’eau, comme une bouteille vide qui roule sous un banc, comme un vieux poème griffonné sur une serviette de bar, des secrets oubliés et des livres jaunis par le temps, ou un simple reflet d’argent, s’écrasant sur une mer froide, et distante… Un reflet d’argent, sur une montagne de cadavres, une montagne froide, et distante… Il y a quelque chose qui s’en revient perler dans l’fond de mes yeux, et je vois d’autant plus trouble… Je crois bien que j’en ai ma claque, de pleurer, mais je ne m’en rends pas vraiment compte… Ce silence qui s’impose à l’intérieur de moi, il ressemble un peu à d’vieux chants païens, et à d’énormes tambours en cuir assez grossier, qui résonnent dans ma cage thoracique… Je suis là, à genoux devant un mur qui s’effrite, et j’regarde mon âme et mon cœur qui sont dans un plus piteux état que lui… Tu as totalement disparu, et moi, j’attends… J’attends peut-être que quelque chose m’achève, j’attends comme une balle pour s’loger derrière mon crâne, comme un Chacripan qui aurait les crocs, mais il n’y a rien de plus que ta disparition… Ton effacement… D’un seul coup, il n’y a plus rien… Alors je hoche la tête en silence, un peu comme si tes dernières paroles pouvaient m’voir, et mes genoux m’font mal mais je m’en fous pas mal… Après tout, c’est tout mon corps qui m’fait mal… « Ouais, que j’finis alors par lâcher, comme pour répondre à ce murmure qui s’est déjà dissipé dans la brise de cette funeste matinée de merde, on construira de beaux lendemains ensemble… » Et mes doigts, ils s’agitent un peu, comme s’il pouvait encore retenir quelque chose de toi à l’intérieur de ce monde-là, mais ça n’sert à rien…
C’est comme un réflexe, ou quelque chose d’autre comme ça… Pourquoi je n’tiens pas à ce que tu partes ? Pourquoi je n’en veux pas, de ta disparition ? Est-ce que je l’aurais souhaité, si tu n’y étais pas condamnée ?...
Je n’en sais foutrement rien, à vrai dire, mais je les vois, ces doigts qui remuent un peu dans l’vide, et je sais ce qu’ils désirent… Ne l’prends pas mal, mais j’aurais assez aimé te garder encore un peu contre moi… Et au lieu de ça, je suis à genoux devant un mur qui s’effrite, et je suis un peu paumé… Je ne sais même plus vraiment ce que je dis, ni même ce que je pense, et encore moins ce que je ressens… J’ai par instant cette sale sensation qu’il n’y a plus rien… Et par moment l’impression d’être en dehors de moi-même, et de regarder un peu tout ce réseau de nerfs et de ligaments qui s’activent et qui remuent, sans d’véritable but ni beaucoup plus de volonté, simplement parce c’est la moindre des choses, que de s’acharner à vivre, quand tant d’autre sont morts… Je n’en sais rien, mais je m’entends murmurer quelque chose comme : « On construira de beaux lendemains… » Et même ça, je n’sais pas si c’est une promesse ou un souhait, qui s’étire dans cette aube blafarde… Je soupire, et je me vois en train de me mouvoir, assez mollement, afin qu’mon dos s’retrouve à s’appuyer contre c’mur, le même qui semblait te retenir, un peu plus tôt… Et j’ai l’impression de tomber plus qu’autre chose, mais je suis à ta place désormais… Mes yeux regardent mes pompes, dégueulasses du sang et des viscères des autres… puis le sol qui n’est pas moins morbide que mes semelles… alors ils préfèrent se fermer, un peu, quelques instants… « Mais on fera ça plus tard, Faustea, que j’lâche alors, un demi-sourire assez amer et désolé sur les lèvres, et je suis un peu… fatigué… » Et je sens que quelque chose roule désormais sur ma joue, en emmenant d’autres saloperies de larmes dans son sillage…
Je crois que j’ai seulement un peu envie de dormir… Ne serait-ce que quelques minutes… S’il te plait…
Je suis un putain d’prince en déroute, ce matin… Un simulacre d'être vivant...