Quelques rayons de lune éclairaient faiblement les structures métalliques de la centrale en contrebas. Notre héros, vêtu de noir et portant son masque habituel, attendit patiemment un bon quart d’heure, le temps que ses yeux s’habituent à l’obscurité. Sur son perchoir, il observait tel un Corboss le monde qui s’affairait, notamment les va et vient des gardes.
Il était passé plusieurs fois dans les parages afin de repérer les lieux. Lors d’une de ces « missions d’exploration », il avait rencontré un Porygon, une créature numérique dotée d’une intelligence surnaturelle qui s’avéra être un allier précieux. Il comptait précisément sur lui aujourd’hui afin de dérober des informations sur la centrale et son fonctionnement. Il savait que NordVPN était capable de subtiliser des données aisément. Pour ce faire, il lui suffisait de le brancher à un terminal quelconque ; pour peu que ce dernier soit connecté au réseau de la centrale.
Quelques jours avant la date de l’opération, Shinichi s’était informé sur les employés de l’établissement, en particulier ceux chargés de la sécurité. Il était parvenu à obtenir leur nom et avait empoisonné leur déjeuner afin de les neutraliser temporairement. C’est ainsi qu’un bon nombre de gardes étaient malencontreusement en arrêt ! Certains pour indigestion, d’autres pour une grippe. C’était vraiment pas de chance !
La centrale, désormais en sous-effectif, semblait dès lors être une cible facile pour le shinobi. C’était cependant sans compter sur la mobilisation de jeunes recrues de l’armée afin de palier à l’absence des gardes malades. Shinichi allait devoir naviguer à travers cette nouvelle complication. Il quitta bientôt sa position, ajusta son masque une dernière fois et tâcha de rester discret.
La centrale était immense. Dans son souvenir, il s’agissait d’un véritable dédales de tuyaux, de couloirs, le tout sur plusieurs bâtiments qui communiquaient entre eux. Shinichi avait beau être venu ici par le passé, il n’avait pas retenu grand-chose et ne pouvait compter sur son sens de l’orientation – qui pour rappel était légendaire tant il était mauvais.
Shinichi savait plus ou moins où il souhaitait se rendre. Dans l’idéal, il trouverait une salle des machines ou une salle de contrôle afin de connecter son Porygon à un ordinateur ! Le problème était dorénavant de trouver pareil lieu. Et idéalement, de le trouver sans se faire prendre !
Il se faufila parmi les ombres, se dirigea vers une entrée latérale qu’il avait repérée quelques jours plus tôt et parvint à ouvrir la porte à l’aide de ses secrets de ninja ! Shinichi avançait avec précaution, en silence. Il entendit des bruits de pas provenant du fond du couloir et se plaqua contre un mur, retenant son souffle. Il y avait une pièce à quelques mètres de lui. Il plaça son oreille sur la porte, n’entendit rien et y entra donc. Face à lui se trouvaient des rangées de Voltorbe et de Magnétis connectés à des fils.
« Super. » marmonna-t-il. Ce n’était pas la salle des machines. Et d’autres bruits de pas se firent entendre. Une partie de cache cache géante commençait.
Prias Waylander
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On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
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Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Une nouvelle journée, une nouvelle affectation ennuyante. La centrale était au cœur des intérêts stratégiques de l'Empire. Si elle venait à dysfonctionner, cela plongerait une partie de la région dans le noir le plus complet en plus de provoquer un chaos sans nom dans les rues. De ce fait, quand l'ensemble du personnel de sécurité était tombé malade, ou presque l'ensemble, l'Empire avait mobilisé l'armée pour compenser les failles de sécurité. Cependant, avec le contexte d'instabilité à Callero, il n'avait dépêché ici que les recrues. J'étais le seul soldat de métier. Pourquoi ? Une partie de la réponse se trouvait dans le fait qu'il fallait un soldat pour surveiller ceux qui n'étaient là que pour leur service militaire. L'autre partie de la réponse était tout simplement que pour les tâches ingrates, j'étais tout désigné. Ils avaient encore du mal à accepter un Callérien dans leur rang ce qui me transformait automatiquement en galérien. Bon, ce n'était pas très grave, servir restait un honneur et ce n'était pas comme si la tâche était vraiment ardue. Dans quelques années, peut-être, je l'espérais de tout mon cœur, les Callériens seront acceptés dans l'armée comme des ressources aussi importantes et viables que ceux issus des quatre coins du reste de l'empire. Et pas juste limités à ce genre de tâche. Enfin... J'étais mauvaise langue, je me serai porté volontaire même si on ne m'avait pas imposé cette corvée. En effet, au départ l'absence simultanée d'une bonne partie de la sécurité de la centrale, au même moment... Disons juste qu'il n'y avait pas besoin d'être un génie pour trouver la coïncidence trop belle. J'avais donc demandé à la hiérarchie de demander à la centrale de communiquer les raisons des arrêts. Cela pouvait très bien être du sabotage de la part de la Révolution, un empoisonnement n'était pas si difficile quand on savait qui viser. Néanmoins, la piste s'arrêta quand il y eut plusieurs motifs... Si cela avait été un sabotage, tous auraient eu des problèmes gastriques, or une bonne partie de l'effectif avait aussi attrapé la grippe. Même si cela n'était plus vraiment la saison, penser que quelque chose n'allait pas était plus de la paranoïa infondée qu'une clairvoyance de génie. Surtout qu'en raison de ma curiosité, la hiérarchie m'avait tapé sur les doigts pour leur avoir fait perdre leur temps.
Sans me poser plus de questions, j'allais avec les recrues. Eux-mêmes me voyaient d'un mauvais œil, mais étant le plus haut gradé parmi eux, en raison du fait que j'étais le seul soldat de métier, ils devaient théoriquement m'obéir. J'avais donc refait légèrement le chemin de ronde pour l'adapter à notre effectif réduit, concentrant l'attention à la salle des machines, l'entrée, mais aussi non loin des réacteurs. Au lieu de superviser le tout, j'avais préféré me mettre moi-même dans les rondes. Une erreur sans doute, mais je ne supportais pas le regard lourd des recrues qui me tenaient visiblement rigueur de mes origines. Les mains dans les poches, accompagné d'Akyllis, je marchais le long des couloirs me rapprochant d'un des "réacteurs", comme il l'était indiqué sur la carte. « Ne t'en fais pas Akyllis, c'est normal pour un Callérien d'être un peu mal mené. Ne rugis pas aussi fort. Je te rappelle qu'on est au travail. Je sais, je sais, ça fait plus d'un an que je suis soldat, mais on ne peut pas dire que je fais partie des meilleurs... Concentre-toi un peu sur la mission, s'il arrive quelque chose, on nous en tiendra rigueur. » Avançant lentement vers la pièce génératrice d'énergie, je ne me doutais pas vraiment de ce qui s'y trouvait à l'intérieur. Bien sûr, j'avais la théorie, mais une partie de moi voulait la constater de ses propres yeux. L'asservissement le plus total de Pokemon pour le confort du plus grand nombre. Moi qui me complaisais dans l'idée que l'empire était ce qu'il y avait de mieux, je me devais de me confronter à ses réalités les plus dérangeantes. Les voir dans cette pièce qui n'avait aucune lumière en dehors des étincelles produites par ses occupants, sans ventilation autre que deux conduits... D'ailleurs, ils devaient être assez poussiéreux et deux trois Pokemon insectes ou poisons devaient les occuper sans doute, mais bon... Si je m'en référai au plan, un d'eux menait directement vers les toilettes alors que l'autre, lui, menait directement vers la salle de garde, occupée par deux ou trois recrues le temps d'un café. M'approchant un peu plus vers la porte, je commençais à faire tourner la poignée, pour contempler l'enfer vivant pavé du progrès.
MESSAGE HORS RP En espérant que ça te plaise > La pièce où les Magneti et Electrode sont rattachés n'a qu'une sortie, celle que prend Prias. > Il y a deux conduits de sortis, le premier mène vers les toilettes, mais semble avoir un ou deux Glouptis qui les occupe. Le deuxième mène vers la salle de pause pour les gardes, il est assez safe, mais poussiéreux.
Shinichi Kitagawa
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Préouverture
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Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Shinichi, plaqué contre le mur, entendit les pas se rapprocher. Son cœur ne fit qu’un tour mais son visage restait impassible derrière son masque. Il avait appris à ne pas se laisser emporter par l’enjeu ou le stress du moment. Bien sûr, comme tout être humain il en subissait les conséquences physiologiques mais il demeurait malgré tout apte à prendre des décisions indépendamment des réalités biologiques qui l’affectaient ; à rester calme même dans les situations les plus critiques.
Les bruits se rapprochaient de plus en plus, et il savait qu'il n'avait que quelques secondes pour agir. Il jeta un coup d'œil rapide autour de lui. La pièce où il s'était réfugié était remplie de Voltorbe et de Magnéti, tous connectés à des fils, générant une faible lueur bleutée. Ce n'était pas la salle des machines qu'il cherchait, mais elle pourrait offrir une cachette temporaire.
Shinichi se glissa silencieusement derrière une rangée de Voltorbe, retenant son souffle. Il leva les yeux et vit un conduit d’aération. Sans plus de cérémonie, il fit sortir de sa Pokéball son Miascarade et demanda à ce dernier de le guider jusqu’à l’ouverture en hauteur. Le Pokémon s’entoura d’une aura florale et vola jusqu’au conduit. À l’aide de ses pouvoirs psychiques, il permit à son dresseur de faire de même. Quelques secondes après avoir refermé la trappe, la porte s'ouvrit lentement, et notre héros vit une silhouette se découper dans l'obscurité. En contrebas, il avait laissé malgré lui une trace de son passage. Une unique feuille séchée, le produit de la Magie Florale de Kurenai.
« Il faut que je me bouge. » pensa Shinichi. Si notre héros avait un peu de chance, le garde ne verrait pas la feuille ou jugerait qu’il s’agissait ni plus ni moins que d’un rémnant issue d’une chaussure mal nettoyée d’un de ses collègues. Si en revanche, Shinichi avait affaire à un homme plus éclairé, il se mettrait à douter, à éventuellement faire le lien avec le conduit en hauteur et suivrait la piste de ce dernier qui menait à la salle de pause.
Shinichi rampa dans la seule et unique direction qui lui était offerte. Bientôt, il rejoignit la fameuse salle. Personne à portée de vue. Il ouvrit la trappe et redescendit en une pirouette. Les mains au sol et accroupi, il leva les yeux et vit la porte s’ouvrir. « Encore » maugréa-t-il en son for intérieur. Vraiment pas de chance. Il fit appel à son Roigada et, à peine l’inconnue ouvrit la porte qu’il eut le droit au plus grand bâillement suivi de la plus grande Amnésie jamais vue. Il s’endormit sur le coup. Shinichi prit le garde et le fit se reposer … Dans un canapé prévu à cet effet. Au moins, il n’attirerait pas l’attention. Un garde endormi pouvait attirer l’attention, certes, mais un garde endormi dans une salle de pause … Il fallait être parano pour y voir une activité extérieure ! Shinichi, accompagné de ses deux Pokémons sortis de la salle de pause en toute hâte. Il devait trouver une salle des machines. Avec un plan, ce serait évidemment plus simple.
HRP : Shinichi prend un des conduit d’aération. Il laisse une feuille séchée en guise de trace (issue de la magie florale du Miascarade) Il arrive jusqu’à la salle de pause où une fois réceptionné au sol, il voit la porte s’ouvrir. Il endort le garde et le pose sur un canapé prévu à cet effet. De là, il quitte la pièce.
Prias Waylander
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J'entrai dans la pièce le cœur serré. Intellectuellement, je savais ce qui s'y trouvait. Cependant, si l'esprit savait une chose, le cœur, lui pouvait chercher à le nier. L'empire permettait paix et stabilité, l'ordre et la prospérité, mais toute avancée avait un prix. Le paradis ne pouvait exister que parce qu'il était au-dessus de l'enfer. Or, l'enfer ne m'avait semblé rarement aussi proche alors que je voyais, éclairé par leurs faibles éclairs, les Magneti et Voltorbe enchaîné par des fils, connecté au système général. Heureusement, c'était une centrale hydroélectrique, de ce fait, le gros de l'énergie ne provenait pas des Pokemon eux-mêmes. Ils n'étaient là que pour assurer les systèmes se secours en cas de dysfonctionnement de la centrale. Toute vie était au service de l'empire, c'était ma philosophie, sans quoi ce dernier ne pouvait fonctionner. C'était un sacrifice nécessaire, pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'avoir de la peine pour ces Pokémon. Akyllis vu aller vers eux pour leur remonter le moral, eux qui semblaient si amorphes, mais je le retins. « Ne les dérangeons pas Akyllis... » C'était sans doute sans cœur, mais s'attacher à des êtres dont la vie avait été confinée à celles d'outils... Cela rendrait encore plus déchirant le fait de les laisser dans une telle existence. Décident de partir plus vite que je ne le pensais, je sentis un craquellement sous mon pied. Je me baissai pour observer la surface sur laquelle j'avais marché. Une feuille ? Elle ne venait clairement pas de moi... Regardant vers le haut, admirant les conduits, je me grattais la tête. Pourquoi une feuille viendrait des conduits ? Ils ne donnaient pas sur l'extérieur...
Un intrus ? Non, c'était juste ma paranoïa après les maladies en chaîne. L'explication la plus probable était qu'une des recrues salissait partout où elle passait. Oui... Même si, en revanche, il n'y avait pas de trace de boue, ni de terre... Par contre, une feuille avait pu se déposer sur son épaule, dans ses cheveux ou sa poche... Il n'avait pas forcément marché dessus. Perplexe, je soupirai décidant de me rendre en salle de pause. Je fermai derrière moi la porte du purgatoire, et d'un pas lourd, officiellement agacé par la négligence des recrues, mais en réalité surtout perturbé par le spectacle que j'avais vu, j'allais de ce pas trouver quelqu'un sur qui passer mes nerfs. Akyllis à côté de moi baissait la tête, triste de mon état, mais surtout triste pour les Pokémon qu'il avait aperçu. Avec le temps, il avait su que sur ce genre de sujet, je n'étais pas la personne la plus apte à le rassurer. Arrivant près de la salle de garde, je trouvais une recrue endormie. Là, c'était trop. J'abattis mon pied sur ce lit improvisé faisant sursauté le fautif. « Qui a dit qu'on pouvait dormir en service ? Vous n'êtes déjà pas capable de vous laver... » Je lançais la feuille au visage de la recrue. « Quoi ? Vous avez un problème Recrue Tim Vike ?! C'est mon accent Callérien qui vous pose problème ? Apprenez à ne pas vous endormir à votre poste et vous aurez le droit de me mépriser. En attendant, gardez cette attitude et je me ferais un plaisir d'assister à votre exécution pour négligence ! Et dites à vos camarades de ne pas salir la centrale s'ils ne veulent pas faire des heures supplémentaires à la récurer. » Je m'en allais, claquant la porte, me dirigeant vers la salle des cartes. Je ne pouvais plus supporter ces recrues, leur incompétence me dépassait. Et le premier qui disait que je passais mes nerfs sur eux pour ne pas assumer mon ressentiment qui ne les concernait pas, prendrait mon pied dans sa mâchoire. Au moins, dans la salle des cartes, je pourrai étudier le fonctionnement des branchements des Pokemon et chercher une idée, notamment à l'université durant mes week-ends pour limiter le besoin d'esclaves rattachés à la centrale... D'ailleurs, la centrale était à l'opposé de la salle de sécurité où passaient la plupart des jeunes recrues par intermittence...
MESSAGE HORS RP En espérant que ça te plaise > Il y a un mur face à la salle de pause laissant le choix entre droite ou gauche. Je mets en spoiler si tu veux la surprise de chaque choix.
Si gauche:
Tu arrives près de la salle des cartes où il y a tous les plans sur papier de la centrale, que ce soit sur son fonctionnement ou juste une carte. Le problème elle est qu'elle est fermée à clé et ne semble pas avoir de conduit pour y entrer. Une recrue doit avoir la clé pas loin. Prias arrive dans cette direction.
Su droite:
Tu arrives près de la salle de sécurité. Il y a un peu de passage dans ce coin, mais les recrues sont faciles à esquiver. En revanche, même si la salle à plusieurs points d'accès (porte, ventilation, grille du dessous), elle est toujours occupée par au minimum trois gardes. Elle donne accès aux caméras de surveillance ainsi qu'au système de sécurité de la centrale. Il faut une clé d'une des recrues pour pouvoir activer ou désactiver les systèmes de sécurité les plus importants)
Shinichi Kitagawa
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Une fois sorti de la salle de pause, Shinichi fit face à un embranchement. Gauche ou droite. Le dilemme d’une vie. Comme souvent, le maître ninja laissa son super instinct de shinobi décider à sa place. L’homme au masque prit donc la voie de gauche, sans raison apparente, portée par un flux mystique, un pressentiment, une sensation quelconque.
Bien que convaincu que son intuition était la bonne, le maître des ombres demanda à son Pokémon psy d’utiliser ses pouvoirs afin de repérer les éventuelles traces humaines. Il sentit la présence d’un garde au loin et avertit son maître en levant un pouce, un unique doigt, signe qu’il n’y avait pas grand-monde. Il désigna la direction qu’il empruntait et notre héros utilisa ses cellules grises afin de juger de la meilleure marche à suivre. Très vite, le Roigada leva un second doigt. Une autre personne arrivait, elle venait de derrière. Certes elle était loin mais Shinichi ne pouvait rebrousser chemin. D’une façon et sans le savoir, les deux gardes avaient pris notre héros en tenaille. « … » Les clés. Une porte. Un garde. À droite, au fond du couloir, tandis que la recrue continuait sa ronde, Shinichi dont seule la tête avait quittée sa cachette fit signe au Miascarade de subtiliser les clés. Le Pokémon généra au creux de sa main une fleur rouge et blanche qu’il fit intervertir via sa compétence « Tour de Magie » avec le trousseau de clé qui pendait à la ceinture de la recrue. Shinichi avait les clés. Il profita du passage de la recrue pour rapidement se diriger vers la porte. Il essaya la première puis la seconde clé. Bingo. Le voilà qui ouvrit la porte. Afin de faire croire à la négligence de la recrue, il laissa les clés sur la porte et entra. Notre héros venait de pénétrer sans le savoir dans la salle des cartes. Parfait. Au moins, il allait pouvoir s’informer convenablement et savoir très exactement où il était et – surtout – où il devait se rendre. Tandis qu’il parcourait brièvement les cartes et tachait de retenir le maximum d’infos possibles, son Roigada lui fit signe de partir. Quelqu’un arrivait. La seconde personne, celle qui suivait Shinichi plus tôt. Le ninja rangea au mieux le matériel et fit revenir ses Pokémons dans leurs balls respectives. Il tourna succinctement la tête de droite à gauche, à la recherche d’une issue de secours … Aucune à portée de vue. Pas de conduits d’aération, de pièce communicante, rien. Plan B ; Shinichi chercha une cachette temporaire, une planque. Sur le moment, il ne trouva pas mieux que se planquer en hauteur, sur une poutre apparente de ce plafond surélevé. Il profitait ainsi de l’obscurité et de l’éventuelle difficulté qu’aurait son poursuivant à clairement le discerner.
Prias Waylander
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Ma ronde continuait, me faisant passer devant la salle des cartes. Cette mission commençait à sérieusement m'énerver. Bien sûr, un soldat ne devait pas se préoccuper de la nature de sa mission, mais simplement l'accomplir. Cependant, je ne pouvais m'empêcher d'être assez agacé par le manque de professionnalisme et d'implication des recrues. Ils me voyaient comme un étranger, un traître, mais finalement, quand il s'agissait de servir leur pays, ils préféraient tiraient au flanc. Mes pas raisonnants, j’apercevais une des recrues patrouiller. Au moins un qui travaillait sérieusement. La tenue était bien entretenue... Pourtant, une chose me dérangeait. J'avais beau l'analyser, non, il avait bien tous les habits, les Pokeball... Une minute. Pourquoi avait-il une fleur rouge à la ceinture plutôt que ses clés ?! Serrant le poing, j'accélérais le pas pour arriver à son niveau et serrer son épaule. Si j'avais eu la force du champion Anderson, j'aurais apprécié lui broyer l'épaule. Néanmoins, je me contentais de son sursaut de surprise, comme s'il avait vu la mort en face. Sérieusement ? Je marchais comme un Donphan dans un magasin de porcelaine et pourtant, il n'avait pas fait attention au bruit. Et bien, heureusement que les Révolutionnaire n'était pas du genre à faire exploser une centrale... Ce serait idiot, ils priveraient des milliers de citoyens innocents d'électricité, des malades, même dans Callériens sans doute... Non, définitivement, s'il y avait une menace, c'était une menace extérieure. « Où avez vous mis vos clés et pourquoi vous trimbalez vous avec des fleurs ? » Alors qu'il avait envie de m'envoyer valser en me qualifiant de jolis noms d'oiseaux, il remarqua que je n'avais pas sniffé de poudre de Mystherbe. Alors qu'il essayait de comprendre ce qui lui arrivait, je me pinçais le nez assez fort. Sur ce coup, j'étais content de ne pas avoir la force du champion Anderson, car c'est mon nez que j'aurai broyé. « Euh... » Il ouvrit la bouche pour ensuite la refermer, ce qui me fit lever les yeux au ciel. « Oh mon Dieu... Vous n'êtes pas le Magicarpe le plus oxygéné du ruisseau... Et ne prenez pas cette tête-là, car maintenant, on dirait un Barpau... Malheureusement pour vous, vous semblez être né avec une pierre stase à la place du cerveau, donc je doute qu'un jour vous ne deveniez un Milobellus... » S'il y avait une chose que je ne pouvais pardonner, c'était bien l'incompétence assumée.
Le tirant par le col pour faire machine arrière, je passais de nouveau devant la salle des cartes. Je m'avançais jusqu'à la dépasser. Je comptais bien lui faire sa fête à ce guignol devant les autres. À quel moment l'incompétence se transformait en trahison ? Il n'y avait qu'Akyllis pour avoir pitié d'eux. D'ailleurs, il était à côté de moi essayant, en me tapotant la jambe, de me calmer. Une minute. Je n'avais pas vu quelque chose briller sur la porte ? Je m'arrêtais net ce qui fit perdre l'équilibre à la recrue qui tomba sur son arrière-train. « Allez à la salle de sécurité... Plus personne en repos, tout le monde en patrouille pour la prochaine heure... » « Mais euh ! Pourquoi ? » « N'essayez pas de réfléchir, ça ferait mal à votre pierre stase. » Je m'approchais de la porte priant pour qu'il obéisse à ce simple ordre que je venais de lui donner. Les clés étaient littéralement sur cette même porte. Quelle était la probabilité ? Oh, elle n'était pas négligeable. Sauf que si ce n'était pas la recrue qui les avait utilisées... Surtout qu'il n'avait rien à faire en salle des cartes. J'appelais Aliksia, mon Tarsal avec moi. « Akyllis, Aliksia, j'ai besoin que vous entriez avec moi et que vous cherchiez tout ce qui pourrait être suspect. ». J'entrais dans la salle, prenant la clé avec moi. Si un intrus était venu, il serait bête qu'en s'échappant, il m'enferme à l'intérieur. J'aurai pu refermer derrière moi à clé, mais s'il n'y avait personne, je serais passé pour un abruti et si ce dernier avait une bombe, je serais passé pour un abruti mort. Je m'enfonçais lentement dans la salle, une de mes mains sur mon couteau, l'autre sur une Pokéball vide afin de faire croire à un troisième Pokémon ou pour pouvoir distraite tout Pokémon sauvage qui se trouverait dans cette pièce. Cependant, il n'y avait personne, aucune trace de passage en dehors de clés. Réfléchis Prias... Si tu étais à la place d'un voleur... Que ferais-tu ? Monter au plafond ? J'essayais de regard vers le haut, mais les tuyaux imposants de la centrales m'empêcher de bien distinguer ce qu'il y avait. Faisant un signe discret à Akyllis, ce dernier escalada les tuyaux. Aliksia resta au sol avec moi essayant d'utiliser ses pouvoirs psychiques pour distinguer toute forme de vie. Malheureusement, les Tarsal étaient davantage dans l'empathie que dans le scan psychique d'une pièce. Commençant son ascension, mon compagnon ne put s'empêcher de faire beaucoup de bruit... Merde, s'il y avait quelqu'un là-haut... Il devait avoir entendu Akyllis monter... Non, Prias... Tu étais juste paranoïaque... La recrue avait juste mal fait son travail. C'était le plus probable. Alors pourquoi cette petite voix en moi ne cessait de me répéter que quelque chose clochait ? De toute façon, si quelqu'un sortait d'ici... Il irait soit directement sur une patrouille... Soit directement vers les agents d'entretiens... Ouais, bizarrement, je préférais la patrouille.
MESSAGE HORS RP En espérant que ça te plaise > Prias s'est trop enfoncé dans la salle des cartes, il ne bloque pas la porte, ni Tarsal, mais il a pris les clés avec lui. > Salamèche monte sur les tuyaux pour débusquer un potentiel intru, mais ne sait pas exactement où chercher, Shinichi a le temps avant d'être retrouvvé. > La seule sortie se trouve être la porte. Puis à droite ou gauche.
Si gauche:
Tu cours dans un couloirs où il y a trois agents d'entretiens qui entretienne les sols qui sont extrêmement glissant sur une bonne vingtaine de mètres, donnant ensuite vers la cantine.
Si droite:
Tu cours vers la salle de sécurité, où il y a une patrouille de cinq gardes, chills, qui ne prennent pas la menace au sérieux. Tu trouveras en continuant la route la salle de sécurité avec la même description qu'au post précédent.
Shinichi Kitagawa
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Face à l’urgence de la situation, Shininja fit quelque chose dont il avait horreur en vérité : il improvisa. Si Shinichi le gentil pêcheur adorait se laisser porter par le flux et agir au gré des aléas, son alter-égo shinobi préférait de loin agir avec prudence, réflexion et en ayant au préalable anticiper l’ensemble des issues possibles. C’est malheureusement par la force des choses qu’il se retrouva suspendu à ces poutres, progressant tel un funambule afin de ne pas se faire repérer. À l’extérieur, cela semblait s’affairer. Les murs étant relativement épais, il était difficile d’entendre les propos exactes mais visiblement, quelqu’un se faisait enguirlander.
Un homme, vraisemblablement pas celui à qui Shinichi avait subtilisé les clés entra, accompagné de ses deux Pokémons. Le ninja, toujours caché en hauteur devait trouver le moyen de fuir. La seule issue étant la porte qu’il avait emprunté, il allait potentiellement devoir user de la force. Il y avait pour cause un monde où son poursuivant avait fermé à clé derrière lui. Et dans ces conditions, il se voyait mal déverrouiller l'issue avec une épingle à cheveux pendant de longues minutes.
Il prit sa ball rouge et noire et appuya sur le bouton centrale, faisant ainsi sortir le locataire de la prison sphérique aux teintes reconnaissables. Un Mygavolt apparut face au ninja qui désigna du doigt un point d'atterrissage. Le Salamèche était proche. Il allait de toute façon les voir. Ou sentir quelque chose. Ou comprendre. Car pour le coup, Shinichi ne prévoyait pas de faire dans la discrétion, il allait surtout faire vite. Comprenant la problématique de son maître, le type Insecte sécréta un long fil blanc, reliant la poutre sur laquelle il se trouvait au sol. Un fil, relativement épais, unique et qui faisait une diagonale parfaite entre leur position et la terre ferme. Shinichi glissa le long de la route de soie créée par son Pokémon et coupa le lien dans la foulée. Il sortit en toute hâte, suivi de près par son Mygavolt et somma à ce dernier de condamner la porte. « Toile gluante. » Il n’avait pas de clé ? Pas la peine. Pour sûr, son poursuivant parviendrait à défoncer la porte mais il avait pour unique but de lui faire perdre quelques minutes.
Une fois dehors, il prit de nouveau à gauche. Shinichi avait vu les plans de la centrale quelques minutes plus tôt et savait quelle voie emprunter. Il se retrouva bientôt dans un couloir glissant et plusieurs agents d’entretien s’affairaient. « Suc digestif. » Il désigna les semelles de ses chaussures. Afin de ne pas glisser, il était prêt à dégueulasser ses tabis. Shinichi fit son possible pour ne pas se faire voir par les agents et rejoignit bientôt la cantine. Il lui fallait traverser cette dernière dans son entièreté pour rejoindre l’autre partie du bâtiment. D’ici quelques minutes – à moins que ce ne soit déjà fait – le garde allait sonner l’alerte. Shinichi hésitait entre poursuivre, sachant qu’il n’était finalement plus si loin d’une pièce qu’il pensait être une salle d’intérêt et rebrousser chemin. « On va juste se tirer hein. » Le choix était vite fait. Le risque était grand pour un gain incertain et potentiellement très maigre.
[HRP : Du coup, il crée un fil entre la poutre sur laquelle il se trouve et le sol et glisse façon surfeur le long. Il rejoint le sol, coupe le fil. Le Salamèche était pas loin, donc ou bien il voit des bouts du fil, ou bien il a carrément vu le Pokémon/Shinichi. Comme tu préfères. De toute façon, à la fin, il n’y a plus vraiment de doute car Shinichi utilise toile gluante sur la porte (de l’extérieur) pour la condamner. Je te laisse choisir comment tu la défonces. Il part à gauche, direction la cantine. Et va prendre la première issue pour fuir. Mais bon. Elle est loin. Un peu de course poursuite !]
Prias Waylander
Rang C
ft. Lelouch Lamperouge
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Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
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Vous avez vaincu le champion type électrik. Éléctri-fiant !
Soldat·e
Garde-à-vous ! Vous êtes la première ligne de front, ne l'oubliez pas !
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Akyllis était en exploration cherchant sa cible du soir. Il n'était pas fort physiquement, en revanche, il était malin. Son aspect benêt cachait son côté retord quand il s'agissait de combat ou de traque. Arrivant finalement à repérer une forme, notamment au bruit d'un nouvel invité, il se dirigea bruyamment dans cette direction. Il était proche. Très proche. Trop proche. Mais il le manqua de peu. Poussant un rugissement pour m'alerter, je me retournais vers la source du bruit puis vers l'indication que me fit mon compagnon du bout de sa griffe. Là encore, trop tard. Aucun visage, juste une porte qui se fermait en claquant. Je courus alors qu'Akyllis descendit à son tour. La porte était verrouillée, malgré mes quelques coups d'épaule. Que faire ? Sans que je ne l'explique comment l'instinct prit le dessus, me faisant miroiter un plan auquel je n'avais pas eu le temps de réfléchir. Pourtant, je ne pouvais pas m'y attarder plus. « Akyllis, Lance Flamme. » Ce dernier me regarda interloqué, mais lu dans mes yeux que ce n'était pas le moment de douter ou de questionner. Un jet de feu sorti de sa gueule. Un jet continue qui fit chauffer la porte au point de la rendre rougeoyante. « Attaque Tranche. » Sans plus de question, il trancha la porte affaiblie par ses flammes. Lacérée, une fois, deux fois, trois fois... La porte finie par céder. Le tout n'avait duré quelques instants, mais des instants que le voleur avait mis à profit. Voyant sa silhouette au loin se diriger vers la cantine et surtout les agents d'entretien, je me mis à courir en hurlant mes ordres. « Aliksia, va voir les autres pour déclencher l'alarme... Et s'ils sont trop bêtes pour comprendre, fais-le toi-même, c'est le gros bouton rouge en salle de sécurité ! » Les Pokémon Psy étaient plus intelligents que la moyenne des Pokémon et je n'avais pas le temps d'aller les prévenir. Si je faisais ça, à tout moment, il irait dans des conduits pour se cacher. « Akyllis, avec moi. » Prenant un bout de la porte qu'il avait tranché, je me lançais dans ce qui semblait être une course-poursuite dans laquelle j'étais désavantagé.
J'arrivais à hauteur des agents d'entretien qui me regardaient, interloqués. « Bonjour, excusez-moi du dérangement, messieurs, votre boulot est génial. » Prenant Akyllis par le col, je me préparais une technique dont je n'avais pas l'habitude, mais qui me permettrait sans doute de rattraper légèrement le retard ou du moins ne pas en accumuler en tombant sur le sol glissant, un peu savonneux. Je lançais la plaque de ferraille refroidie que j'avais dans ma main gauche et je la lançais sur le sol glissant. Sautant à deux pieds sur cette dernière, je glissais le long de la surface non sans manquer parfois de perdre l'équilibre. Arrivant à la fin de la piste glissant, je sautai de mon radeau de fortune, posant Akyllis sur le sol. La course effrénée me fatiguait. Je n'avais pas sûr faire plus de deux mètres et mes poumons me semblaient déjà être pris dans une danse flamme. La course continua jusqu'à la cantine. Ce fut que je le vis, prêt déjà à partir dans une autre direction. « Halte-la... » Mon souffle était court et pas très crédible, pourtant, je réunissais le peu de force que j'avais pour lui crier un avertissement qu'il ignorerait. « Au nom de l'Empire... Je vous arrête... » Encore une fois, impossible de voir son visage. La cantine était grande, et il n'était pas face à moi. Cependant, lors de ce court instant où nous étions dans la même pièce, officialisant le jeu du policier et du voleur... Un bruit retentit dans la centrale. Et après le bruit, une lumière rouge éclaira toute la cantine. L'alarma était déclenchée. Les murs se refermaient peu à peu sur le voleur.
MESSAGE HORS RP En espérant que ça te plaise > L'alarme retentit. Soldats et Pokémon commencent à patrouiller. Des renforts sont envoyés depuis la base la plus proche. > Tu te retrouves dans la cantine, même pièce de Prias. Cependant, ce dernier est loin et accompagné de son Salamèche uniquement. Tu peux choisir l'affrontement (stp me tue pas. Ou alors continuer la fuite. Tu as le choix entre tout droit ou à droite (car comme ça t'a pas la gauche, cheh) > Tout droit, il y a une porte opaque qui semble contraster avec les autres portes du bâtiment, mais un bruit sourd semble venir de là. Sur ta droite, tu as un long couloir sortant de la cantine, mais qui semble désert.
Tout droit:
Tu ouvres une porte lourde, qui n'est pas simple à bouger. Une fois que tu la fermes, un vent violent arrive sur toi et tu te rends compte qu'elle donne directement sur l'extérieur, le barrage avec les chutes d'eau dont le bruit envahissent tes oreilles. Tu peux voir qu'il y a d'autres points d'entrée dans la centrale depuis ici. Sinon tu peux aussi courir le long du barrage pour te sortir de là.
Si droite:
Tu cours à en perdre haleine, aucun garde n'est là car tous sont d'abord allés en salle de sécurité. Il y a bien un ou deux Démolosse qui surveillent quelques intersections, mais ils semblent trop occupés à défendre leur territoire. Si tu continues, tu remarques une pièce qui attire ton instinct, sans que tu ne saches pourquoi... La fameuse salle d'intérêt, celle qui t'avait fait venir dans ce bourbier.
Shinichi Kitagawa
Rang S
ft. Link - The Legend of Zelda
12340
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Préouverture
Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
L’objectif de Shinichi dorénavant était simple ; quitter cet endroit au plus vite. La centrale regorgeait de secret pour sûr et Shinichi était curieux de nature. Mais le jeu n’en valait pas la chandelle. Il risquait de se faire prendre s’il restait trop longtemps ici. Pour cause, il avait été vu, il le savait. Ce n’était plus qu’une question de temps avant que les gardes ne sonnent l’alarme. Il traversa la cantine, sautant de tables en tables afin de rejoindre l’autre bout de la salle, suivi de près par un garde un poil trop zélé à son goût ; le même qu’il avait enfermé quelques minutes plus tôt. Et soudain, l’alarme sonna. Cette dernière consistait en une succession de bruits étonnamment mélodieux bien qu’un poil trop aigus d’après le ninja. Des lumières rouges jaillirent de nul part, comme dans les films. Vraiment, ces Maestoniens avaient le sens de la mise en scène.
« Sécrétion. » Le Mygavolt du ninja créa des fils de soie qu’il tendit d’un bout à l’autre du passage que venait d’emprunter son maître, comme pour condamner celui-ci. Et parce qu’il fallait toujours faire les choses bien, Shinichi continua ses demandes loufoques : « Toile Elek. » Le pêcheur avait l’impression d’être dans ce jeu de voiture auquel il avait joué avec Alisha … A ceci près qu’il était en pole position et posait des pièges un à un afin d’empêcher son poursuivant de le rattraper. Ici, son Pokémon tissa une toile ayant la particularité d’être chargée en électricité. Bientôt, deux chemins s’offrirent au Kitagawa. Dans son souvenir, il lui fallait prendre tout droit afin de quitter la centrale. La droite menait vers des pièces potentiellement intéressantes mais un rapide coup d’oeil derrière lui lui indiqua qu’il valait mieux déguerpir d’ici. La sonnerie continuait de frapper ses oreilles et du monde n’allait pas tarder à rappliquer. En avant toute.
Arrivé à la grande porte grise qui lui bloquait la voie, Shinichi tenta par ses propres moyen de la faire s’ouvrir. Bien qu’il tirait de toute ses force, il échoua à ouvrir la voie. Il passa rapidement sa main à sa ceinture et fit revenir son Mygavolt dans sa Pokéball. Dans le même temps, il fit sortir Orochimaru, son Roigada. « Ouvre la porte. » Pour le coup, il ne pouvait pas faire plus explicite. Quant à la manière de procéder, il ne s’en souciait pas. Orochimaru pouvait bien faire sauter l’obstacle si ça lui chantait. Si le Pokémon poison songea dans un premier temps à faire fondre la porte avec son attaque Acide, il se ravisa bien vite et préféra utiliser une méthode plus conventionnelle. En effet, le bipède violet utilisa simplement ses pouvoirs psychiques afin d’ouvrir le passage. Il fit se refermer la porte grise derrière eux. « Ah. Ça c’était pas prévu. » Il avait vu les plans de la centrale, pas de l’extérieur. Naïvement, Shinichi pensait rejoindre une sortie plus … standard. Au lieu de ça, le voilà qui marchait le long d’un barrage, à la recherche d’une sortie. Plusieurs centaines de mètres plus bas, de l’eau à perte de vue. En prenant vers l’est, il rejoindrait le Lac Maeston, lieu qu’il ne connaissait que trop bien.
Prias Waylander
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J'étais frustré. Peu importe à quelle vitesse je passais les obstacles, je n'arrivais pas vraiment à rattraper ce voleur. Il avait toujours un coup d'avance sur moi. Pourtant, il était là juste en face de moi. J'étais à l'entrée de la cantine. Il était vers la sortie extérieure. Ce qui nous séparait n'était que quelques mètres, des tables et des lumières rouges qui scintillaient dans la pièce. Malheureusement, même si la distance était courte, mon corps ne me permettait pas avec certitude de le rejoindre. Je maudissais sincèrement cette faiblesse en cet instant. Ce corps frêle de petit intellectuel trop faible pour changer les choses... Pourtant, même mon regard acerbe se retournait contre moi, je n'abandonnais pas. S'il avait les plans ou d'autres informations, c'est toute la population qu'il pourrait mettre en danger. Peu importait ma faiblesse ou ma faible estime de moi. Non, la seule chose qui comptait, c'était de l'arrêter. J'aurai tout le temps pour l'auto-flagellation. Alors que les sécrétions et les toiles électriques me barraient les passages, je criais, à court de souffle. « Lance-Flamme ! » Sans hésiter, Akyllis inspira et recracha un feu des enfers dégageant le passage, mais trop tard la porte avait été ouverte. Faisant fi de la fatigue, je me remis à courir. Mes poumons étaient en feu, je pouvais sentir mes entrailles me tirailler notamment sur les flancs. Mes mollets commençaient à se durcir à m'en faire mal. Pire que cela, même si Akyllis avait fait du bon travail, des résidus de toiles étaient toujours présents à la fois dans les airs et sur le sol, y compris de la toile électrique. Le crépitement des fils qui cherchaient à me paralyser ajoutait à la douleur durant cette course-poursuite, marquant de part et d'autre mon uniforme. « Raaaah ! » Après ce parcours du combattant, voyant la porte refermée, je hurlais à mon compagnon juste dernière moi. « Draco-souffle ! »
Alors qu'Akyllis expulsait le souffle draconique qu'il avait inspiré, la porte s'envoler, finissant sa chute par une glissade le long du barrage. Les risques avaient payé et la distance qui nous séparait entre le voleur et moi avait réduit. À quel prix ? Ma jambe gauche boitait légèrement, mon bras droit avait souffert du courant électrique de quelques fils et mon souffle était court. Qu'importait. Même s'il s'enfuyait, je ne voulais pas qu'il puisse revenir. Dès que je m'enfonçais sur le chemin que représentait le haut du barrage, mon corps fut frappé par des vents violents, me forçant à cacher mon visage entre mes bras pendant un bref instant. Si la tension avait été palpable à la cantine, ce n'était rien en comparaison à celle de la nature. Le vent allait et venait balayant tout effort physique, le moindre pas se faisait difficilement. L'équilibre était difficile, surtout avec le bruit assourdissait des flots qui étaient filtrés par le barrage. Le ciel était désormais nuageux au point que même la lune ne pouvait éclairer le face-à-face. Les seules sources de lumière étaient les quelques lampes sur le chemin et la flamme de mon Salamèche. Le temps de nouveau sembla s'arrêter pour moi. Comment le rattraper ? Je ne pouvais pas dans cet état. Il était fringant et moi à bout de souffle, comme si nous ne jouions pas dans la même cour. Pourquoi n'avais-je pas pu surprendre davantage ce voleur ? Peu importait là tout de suite. « Lance-Flamme ! » Akyllis était loin, trop loin de sa cible. Mais on réfléchissait assez mal en situation de stress. Avec de la chance, même si lui n'était pas inquiété par l'attaque, un de ses Pokémon, affolé le protégerait... Juste quelques minutes... Quelques minutes et le bruit des torrents ne pourraient plus cacher les bruits de pas des renforts guidés par Aliksia.
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Shinichi Kitagawa
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Shinichi courrait le long du barrage, ses cheveux flottant sous l’impulsion du vent qui soufflait avec force. Chacun de ses pas résonnaient sur le béton froid tandis qu’en contrebas les cascades et leurs bruits masquaient l’agitation. Derrière lui, un garde – encore le même que précédemment – courait péniblement, le visage marqué par la fatigue et la douleur d'une récente blessure. Chaque foulée semblait être une torture mais il continuait à avancer, déterminé à ne pas laisser Shinichi s'échapper. En un sens, notre héros respectait cet adversaire. Il lui avait donné du fil à retordre et l’avait poussé à rebrousser chemin sans obtenir les précieuses informations qu’il était venu chercher en premier lieu. En d’autres circonstances, le pêcheur serait resté, aurait « joué » plus longtemps avec lui. Mais en l’occurrence … Impossible.
Shinichi s'arrêta. Face à lui, une impasse. En se retournant, il aperçut le garde qui peinait à maintenir le rythme. Il était encore loin et somma à son Pokémon d’utiliser Lance-Flamme. L’attaque, bien qu’un poil trop loin pour être efficace, alerta Shinichi. Son poursuivant était bien décidé à en découdre malgré son état précaire. L'idée de l'affronter directement traversa son esprit. Il pourrait probablement le mettre KO et retourner sur ses pas. Cependant, il réalisa rapidement l’inutilité de la démarche. L'alerte avait déjà été donnée et d'autres gardes arriveraient bientôt en renfort. Se battre ici ne ferait que le ralentir davantage. Encore une fois, il conclut en son for intérieur : « Un risque trop grand, un gain trop maigre. »
Derrière son masque, notre héros esquissa un sourire. Il tourna succinctement la tête de droite à gauche, à la recherche d’une issue. Aucune à l’horizon malheureusement. Il leva une main, la posa sur sa tempe et dans un geste caractéristique, un poil désinvolte, conclut comme pour dire « Au revoir » à son poursuivant. Sans hésiter, il se retourna et sauta par-dessus le bord du barrage. La chute était vertigineuse mais il ne craignait pas de s’écraser. À ses côtés, Orochimaru plongea avec lui, utilisant Psyko pour ralentir leur descente. L'énergie psychique enveloppa Shinichi et, alors qu'ils approchaient de la surface de l'eau, déposa délicatement le héros. Si d’aventure le garde songeait à se pencher et à observer en contrebas ; il verrait, en plissant les yeux, une forme violette qui s'enfonçait rapidement dans l'eau, se dirigeant vers les grands lacs. La silhouette de Shinichi et de son Pokémon se confondait avec les reflets marins.
Shinichi reviendrait probablement ici dans quelques semaines. Ses plans avaient été empêchés par un curieux énergumène dont il essaierait d’obtenir plus amples informations à l’avenir. Sait-on jamais. Cela pouvait s’avérer utile.
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Malheureusement, le Lance-Flamme n'eut aucun effet. Il ne perturba ni l’intrus ni aucun compagnon potentiel. Merde. C'était rare. Avais-je été trop prétentieux ? Ou alors il était bien plus expérimenté que moi. Cela importait finalement peu. Mon dernier espoir était qu'il décide de m'affronter. Que ce soit en combat Pokémon ou en affrontement de dresseur à dresseur, il n'y avait aucune chance que je gagne. Pourquoi l'espérer alors ? Tout simplement pour gagner du temps. Les renforts étaient en route, je devais le retenir un peu plus. Mon état assez désespéré devait être une invitation suffisante. Après tout, j'avais fait de mon mieux pour l'ennuyer. Pourtant, il ne semblait pas me considérer plus que ça. Il regarda autour de lui. Merde. Pas cette solution. Alors que je comprenais ce qui allait se passait je commençais à courir vers lui. « Akyllis... Vite ! » Mais c'était un mouvement désespéré. Nous étions trop loin et il avait encore un coup d'avance sur moi. D'ailleurs, même si j'avais été plus proche, ma course n'était finalement qu'un lent glissement sur le sol de mes pieds incapables de se mouvoir à une vitesse satisfaisante. Alors que je vis sa main me faire une salutation désinvolte, mes poumons expulsèrent le reste d'air dans un ultime cri. « NON ! » Comme si cela avait pu changer quelque chose, je me précipitais un peu plus dans sa direction pendant que son corps se laissait chuter le long du barrage. Une fois arrivé à l'endroit de sa chute, mes jambes voulurent céder, mais mes bras me poussèrent contre le rempart qui me séparait du vide. S'il avait sauté, c'était qu'il avait un chemin ou éviter de s'écraser. Je devais le suivre. C'était du moins ce que me disait mon esprit dans l'ivresse de la poursuite. Heureusement, alors que je commençais à me pousser en haut du barrage, Akyllis tira sur ma manche, inquiet. Il lui fallut bien dix secondes pour me faire revenir à mes esprits. « Tu as raison... » Ces mots étaient dits avec une lassitude. Une défaite... La hiérarchie risquait de ne pas me passer ça. Pourtant, malgré cette pensée, je continuais de regarder la chute distinguant une forme qui n'était pas humaine... Il n'avait pas choisi le mort visiblement... Merde.
Perdu dans mes pensées, dépité, je ne fis pas attention aux jeunes recrues qui arrivaient. En voyant mon état lamentable, malgré leur a priori sur mon statut de Callérien, ils commençaient à avoir peur que leur inaction passe pour de l'incompétence. La xénophobie avait souvent pour limite son propre confort... « Soldat Waylander... » « Hmm... » Je tournais ma tête vers eux le regard vide. « Ah vous êtes là... Envoyez une équipe en bas voir s'il n'y a pas un cadavre qui flotte... Passez au crible tous les enregistrements qui peuvent montrer son action... Je m'occuperai du rapport. » « A ce propos... » « Ne vous en faites à ce sujet. Je ne serai pas trop à charge sur vous. Je suis tout aussi coupable. » Sans un mot de plus, d'un pas boitant, je me dirigeais vers les bureaux. Avant toute forme de douche ou de repos, avant même de manger, je m'occupais déjà de remplir le rapport. Je n'avais pas grand-chose à mettre, si ce n'est qu'il y avait eu deux Pokémon utilisés, Mygavolt et Roigada. Cela n'allait pas permettre d'enquêter plus que ça. Avec de la chance, les clés ou les portes laisseraient des empreintes ou des choses exploitables... Cependant, peu importait à quel point je me creusais la tête, la vérité était la suivante : mon rôle s'arrêtait ici. J'avais perdu et il ne me restait plus que l'espoir que lui, à défaut d'avoir perdu, n'ait pas pu gagner.