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Ailbhe J. Cassady
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Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane MAGylht
ft. Rivaille, SnK
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Ailbhe J. Cassady
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
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16.04.24 18:43

Le Roi des Fay
ft. Lilibelle Stormane
Les arbres m’semblent avoir des centaines d’années de plus que moi, et comme une sorte de sagesse. Une sagesse qui s’écoule dans leur sève, un peu comme de la sueur, à l’intérieur. Une sagesse qui me fait cruellement défaut, une absence expliquant le noir de ces lunettes de soleil surplombant mon nez. Je le relève, ce nez, et mes yeux se perdent dans les toisons vertes et émeraudes, menthes et fougères, pommes et olives, qui forment une épaisse canopée assez duveteuse, comme si elle était seulement là pour que quelques dieux un peu flemmards, et d’autres tire-au-flanc du même genre, puissent poser leurs culs dessus. Et voilà que j’étouffe un rire dans l’fond de ma gorge, au premier d’ses sursauts, avec cette image dans un coin d’la tête. Je fourre les mains dans les poches de mon jean d’un bleu délavé, et j’ai l’dos contre la carlingue de mon vieux van timidement chauffé par ce soleil faiblard, ainsi qu’une cigarette qui brûle un peu entre mes lèvres. Et les séquoias, ils se dressent devant moi, de l’autre côté d’une allée bitumée, légèrement esseulée, un peu comme des rois d’une autre période qui m’prennent de haut, et je les laisse faire sans trop rien dire… Qu’ils s’amusent, après tout, emmitouflés dans leurs écorces, aussi solide que quelques Onyx qui prendraient racine en rang serré, totalement désorganisés, en cohortes chaotiques… une légion sans mouvements, une muraille végétale, une citadelle s’ouvrant à peine devant les rayons de ce soleil hivernal… J’inspire un peu d’cette fumée toxique, et je sens un nouveau sourire qui s’invite et qui s’étire sur mes lèvres. Celui d’un imbécile semblant heureux d’vivre, peut-être, et j’appuie l’arrière de mon crâne sur la tôle...

… Avec un peu de recul, cette idée de refiler un rendez-vous à quelqu’un au milieu de nulle part, elle me semble assez saugrenue, pour ne pas dire complètement stupide. Mais il se pourrait bien que j’ai mis toute mon intelligence là-dedans, sur le moment. Promenons nous dans les bois. Ça ressemble au début d’un mauvais film d’épouvante, à un Slasher aussi bas-de-gamme que de plafond, une copie. Un ermite, une camionnette, une forêt millénaire, et une nana. C’est le genre de scénario où les nuances verdoyantes des feuilles virent au carmin cinq minutes après l’fondu au noir dans les salles, avant que les premiers pop-corn se mettent à craquer sous les dents, et d’autres trucs comme ça. Et quelque part je m’dis que c’est peut-être déjà venu lui chatouiller le cerveau, à cette fille, et que j’vais bien pouvoir l’attendre jusqu’à la tombée de la nuit, et toute la journée de demain aussi…

Je hausse les épaules en expirant. Et c’est peut-être autant pour souffler un peu de toute cette fumée cancérigène qui squatte mes poumons que pour me débarrasser de ces sales pensées qui serpentent dans mes synapses. Je jette un œil sur mon téléphone. Après tout, je l’ai déjà rencontré, Lilibelle. A quelques manifestations, organisées par l’Front de Libération, dans les rues, avec des pancartes et des banderoles et de chants et de la bière, pour moi. Et j’ai besoin d’une soigneuse. Je m’engouffre dans l’habitacle de c’van à travers la fenêtre laissée ouverte, et je m’tends et je m’étire histoire de pouvoir écraser et abandonner l’mégot dans l’cendrier, et d’ressortir de là-dedans avec un bouquin qui pionçait dans la boîte à camps. Je parcours quelques lignes. Je parcours quelques lignes, mais il n’y pas une seule lettre qui veut bien se graver dans mon esprit. Je recommence. Je lis deux fois la même ligne. Je recommence, et j’en saute une. Fais chier. Le livre s’écrase sur l’siège passager, et voilà que je me tends et que je m’étire à nouveau pour glisser la clef dans la serrure, et ce seulement pour pouvoir allumer l’autoradio et monter l’volume. Les enceintes, elles se mettent à grésiller avant d’laisser s’écouler une musique assez Pop, un truc des années soixante. Un groupe des îles au nord d’Europa, un groupe de quatre mecs qui cartonnaient à l’époque, et dont l’chanteur principal a fini par s’prendre une balle en pleine poire. Bang. Il était pas perdu au beau milieu d’une vieille forêt un peu sordide, le bougre, mais en pleine ville, sans doute aussi seul qu’entouré de monde. Bang. Juste Bang. Bang et boum. Et moi, je suis là, sur un bord de route entouré d’séquoias immense, quarante ans après c’merdier là, passant rapidement une main dans mes cheveux… Et j’attends Lilibelle en chantonnant un peu, comme un d’ces fous pas foutu de tenir en place.
Lilibelle Stormane
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ft. Seraphine
Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Lilibe10 Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane YRc8RXir_o Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Hatenna Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Egg Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane T1BNTxqn_o Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Poke
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Lilibelle Stormane
17.04.24 7:09


Le Roi des Fay
« 
Non mais, » commença-t-elle sur un ton oscillant entre la fausse patience et l’irritation comme si elle s’adressait à un enfant récalcitrant, « Ok le coin craint un peu, » concéda-t-elle avant d’ajouter comme si ça n’avait aucune importance : « mais il a besoin d’aide. » Et la conclusion était là, après tout. Il pouvait bien avoir la gueule de travers et un couteau à la main, s’il avait besoin d’un coup de main, c’était plus important. Ivy, pelotonnée dans les bras de sa dresseuse, leva le nez et émit un « ’vi » peu convaincu auquel Lili ne répondit pas. Elle stressait un peu, peut-être, mais elle avait aussi confiance en ses pokémons et confiance en elle-même. Peut-être qu’elle n’avait aucune idée du background de Ailbhe mais ça n’enlevait pas qu’elle se trouvait - plus ou moins - dans son élément. Elle avait grandit dans la nature, à courir sur les troncs flottants du bayou tout en parcourant la campagne comme un électron libre.
… n’empêche la forêt aux arbres énormes que se dressait sur sa gauche avait de quoi impressionner pour ne pas dire intimider. Se glisser sous le couvert des séquoias avait autant de chance de lui permettre de s’échapper que de lui permettre de se perdre. Et, dans un cas comme dans l’autre, restait la possibilité de croiser un Pokémon sauvage potentiellement agressif.

La jeune femme s’immobilisa sur le bord de la route, son regard sondant l’obscurité verdoyante du sous-bois et, au loin, capta le déplacement vif de la vie sauvage. La peur s’évanouit, remplacée par un sourire léger. Ca n’avait aucun sens mais Lilibelle n’avait jamais vécu en craignant les choses, en dehors du Grand Cataclysme, et elle n’avait pas l’intention de commencer aujourd’hui. Rassurée, elle reprit la route et consulta son téléphone pour s’assurer qu’elle ne se trompait pas d’emplacement. Nope, d’ici quelques minutes elle devr-. Elle inclina la tête, tendant l’oreille tandis que le sourire au coin de ses lèvres gagnant en intensité. Si la forêt était loin d’être silencieuse, bruissant sous l’effet du vent et de ses habitants, l’air était également troublé par de la musique et, plus loin, l’horizon l’était par les angles d’un véhicule pas bien discret.
L’expression de Lili se fit espiègle et elle se décala légèrement, comptant sur un angle adapté pour ne pas être captée par les rétroviseurs du van et s’approcha sur la pointe des pieds. C’était dur, vraiment, de ne pas glousser comme une gamine jouant à cache-cache mais elle y parvint, avec ma complicité malicieuse d’Ivy qui, habituée, avait très rapidement compris l’idée de sa dresseuse.

Prudente, son regard faisant un aller-retour entre l’habitacle où était réfugiée sa victime et le rétroviseur pour s’assurer de rester en dehors de sa prise de vue, Lilibelle s’approcha à pas de velours du van et, une fois suffisamment proche, elle surgit devant la fenêtre avec un « Bouh ! » retentissant, ses yeux brillants d’une hilarité malicieuse et indéniablement enjouée. Dans ses bras, Ivy émit un « Ivy ! » empreint de la même énergie que sa dresseuse, comme pour participer à la blague. « Désolée du retard, » s’excusa-t-elle sans perdre sa bonne humeur ni son énergie pétillante, « j’avais pas prévu que ce soit si loin. »

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17.04.24 18:15

Le Roi des Fay
ft. Lilibelle Stormane
Mon cœur sursaute, et mes pupilles s’écarquillent violemment. J’ai les tripes qui passent comme dans une grande machine à granité, brassant des entrailles, un peu d’adrénaline et pas mal de crème glacée à la vanille. Je sens que ça pulse, à l’intérieur, des litres et des litres de sang dans mes veines, et mon souffle qui s’accélère et qui s’alourdit. Mes lèvres, je sais même pas si elles sont parvenues à s’refermer à temps pour étouffer l’moindre bruit qui serait bien foutu de s’en échapper. Bordel de merde, je jure sans vraiment m’en rendre compte, et j’ai l’corps qui s’agite sans que je lui demande rien d’particulier. Putain… Assez ironiquement, c’est elle qui m’flanque la frousse, et voilà que j’pose une paume sur ce truc qui palpite dans ma poitrine, comme une percussion au milieu d’un morceau assez punk. Un peu plié en deux, j’relève la tête, et mes sourcils s’réhausse aussi et j’capte le rose dans ses cheveux et le pokémon entre ses bras… La vache, la peur m’coupe le sifflet, mais voilà qu’elle commence doucement à s’estomper… Je m’redresse, le menton s’en allant un peu défier l’ciel, et j’inspire. Pendant une simple fraction de seconde, j’ai l’impression d’entendre les rires des arbres, et c’est vrai qu’il me semble plus goguenards qu’ils ne pouvaient l’être. Moins arrogant, mais plus narquois, les branches sans doute aussi rieuses, pétillantes et hilares que c’visage aux couleurs si claires que je n’peux plus qu’me voir en Cornèbre. Mes lèvres, elles finissent par s’tordre en un sourire, qui vient lui répondre avant même que ma voix ne l’fasse. « C’est moi, que j’commence à avouer, je m’disais que cette forêt était parfaite pour ce que j’ai à te demander, mais j’avais à peu près pris aucun autre paramètre en compte. » Un autre de ces plans foireux, que certains diraient, et ils auraient peut-être pas spécialement tort. Mais disons que je suis d’ceux préférant voir ça comme une opportunité. C’est qu’après tout, la route, elle est avant tout dans la caboche. La route est une matière philosophique.

J’ouvre la porte latéral du van, et j’fous un pied là-dedans pour attraper un sac à dos dont les bretelles s’ajuste rapidement sur mes épaules. J’farfouille, j’ouvre plusieurs tiroirs avant d’trouver enfin ce que j’recherche. Une petite boîte, cartonnée, que j’ouvre en grattant l’un d’ses côtés du bout des ongles. Je tire dessus, le bruit de quelque chose qui s’déchire, comme un raclement d’gorge un peu plus sourd, et j’descends de cette vieille carcasse de métal en tendant un biscuit à l’odeur synthétisé dans un labo, quelque part dans l’Empire ou ailleurs, à l’Evoli encore dans ses bras. « Je suis désolé, que j’lâche alors, c’est pas du premier choix mais, j’ai pas vraiment mieux à t’offrir… ». Une moue dans laquelle s’emmêle un peu d’regret et une pointe de jovialité sur ma tronche, et j’en reviens doucement aux bleus des yeux d’la soigneuse. « Ça te dérange si on s’enfonce un peu là-dedans ? Que j’demande en montrant la forêt d’un mouvement de tête. Le pokémon que j’aimerais t’montrer… il est un peu particulier... » Mais je n’attends même pas vraiment sa réponse, j’ai déjà le pied qui martèle le bitume. Je traverse la route comme si j’étais déjà trop longtemps resté sur place, et je sens que quelque chose pèse, un peu, quelque part, et je sais que ce n’est pas vraiment ce sac sur mon dos. De l’hésitation, peut-être ? Une forme de doute ? C’est que depuis l’mois d’octobre, Aubéron n’a vu personne d’autre que moi. Et on pourrait penser que c’est ça qui l’rend dingue, mais il l’était déjà pas mal le jour où je l’ai capturé. Je pose ma main sur l’tronc de l’un de ses séquoias gigantesques avant de m’retourner. « Ne t’en fais pas, que j’lui dis alors, à Lilibelle, comme pour essayer de la rassurer, j’connais assez bien les lieux. Et au pire, si on s'retrouve dans la merde, j’ai une bonne amie qui habite dans l’coin… » Je marque une pause, le visage de Madison dans un coin d’la tête, avant de hocher les épaules et d’finir par ajouter : « Puis, tu m’dois une frayeur, alors laisse-moi l’opportunité de t’perdre dans les bois et de t’coller les pétoches à mon tour ! ». Et peut-être aussi, de te raconter cette histoire de dingue avant de laisser sortir le Chevroum…

Lilibelle Stormane
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Lilibelle Stormane
18.04.24 4:59


Le Roi des Fay
L
a réaction d’Ailbhe est à la hauteur de ses espérances et Lili éclata d’un rire guilleret. La main pressée sur la poitrine comme pour contenir les battements de son coeur en panique, le jeune homme ressemblait à un chat échaudé aux pattes tendues autour d’un récipient d’eau, déterminé à ne pas y tremper le moindre poil. Si une partie d’elle craignait un rien une réaction virulente à sa petite blague, la réaction de son camarade permet aux épaules de la jeune dresseuse de se détendre et elle sautille un peu en arrière pour lui permettre de sortir de son van sans le déranger. Il s’enfonce dans les méandres métalliques, le raclement de quelque chose lui faisant presque froncer le nez mais elle n’émit pas un mot, toujours aussi satisfaite et contente de sa petite connerie mais la joie malicieuse s’effaça au profit d’une agréable surprise lorsqu’il tendit un biscuit à Ivy, l’air penaud. Lili serra les lèvres sans pour autant parvenir à étouffer le son enthousiaste qui aurait pu prendre la forme d’une exclamation de joie. La evoli leva le nez pour jauger de la réaction de sa dresseuse et à son haussement de sourcil loin de la moindre suspicion, s’empara rapidement du biscuit. Elle le grignota avec une joie manifeste et aussi exubérante que celle de sa dresseuse, faisant peu de cas des miettes qui s’éparpillèrent sur les manches de la veste en jean.

« Merci, » fit-elle, les yeux baissés sur Ivy tandis que l’evoli dévorait le biscuit avec entrain, lui faisant secouer la tête : « Elle adore les cadeaux, » lâcha-t-elle, partiellement railleuse, plus à l’attention de son Pokemon qu’à celle d’Ailbhe, « parce qu’autrement elle est un rien plus difficile. »

Ok, peut-être qu’elle exagérait un rien. Ivy était un des pokémons les plus faciles qu’elle ait eu la chance de connaître. L’essentiel des difficultés qu’elle pouvait poser c’était avec les autres humains et Ailbhe avait d’emblée bien joué les cartes en sa possession ce qui allait considérablement arranger les choses. S’il était impossible d’acheter l’affection et la bonne volonté d’Ivy, il était définitivement possible d’acquérir la paix au moyen d’un biscuit, semblerait-il. La réalisation arracha un petit rire à la soigneuse tandis qu’elle relevait les yeux vers l’autre révolutionnaire quand il reprit la parole à son attention.
Elle suivit du regard le mouvement à l’attention de la forêt et, se tournant partiellement pour se tenir à côté d’Ailbhe et face à la forêt, elle sonda ses profondeurs sombres, la verdure qui en couvrait le sol et faisait de son mieux pour étouffer les bruits de la vie qui y prospérait. La jeune dresseuse inclina la tête sur le côté. Sur l’essentiel du trajet, elle était restée sur le côté de la forêt, longeant l’orée avec prudence mais avec une certaine satisfaction.

« Nope, aucun problème, » déclara-t-elle sans une once d’hésitation. « Et si ton Pokémon y est plus à l’aise, raison de plus. »

Elle ne savait pas encore entièrement à quoi elle devait s’attendre mais plus le Pokémon était à l’aise, plus il lui serait facile de pointer du doigt les éventuels éléments pouvant le troubler, établir une baseline pour construire quelque chose dessus. Pour ce qu’Ailbhe lui avait dit, elle était moins là pour guérir d’éventuelles blessures physiques que pour soigner un éventuel trouble, d’éventuelles difficultés. Pour autant, il n’a pas tant attendu sa réponse pour se lancer à la conquête de la forêt. Elle lui emboîta le bas, l’once d’anxiété qu’elle avait eu sur le chemin, entièrement disparue sans laisser de trace, le doute éteint au profit de la curiosité et d’une minuscule flamme d’espoir. Elle gagnerait en intensité plus tard, à mesure qu’elle travaillerait avec lui.
Ivy leva le nez, s’étira et frotta sa joue contre la sienne avec un doux « Viiii » avant de gigoter jusqu’à s’extraire des bras de sa dresseuse pour s’installer sur ses épaules. Autant une façon de remplir la fonction de sentinelle que pour libérer les mains de Lilibelle et lui permettre de se rattraper en cas de chute ou si elle devait trébucher.

Arrêté proche d’un des séquoias ayant donné son nom à la forêt, la main posée sur l’écorce brune de l’arbre, Ailbhe se tourna tout en la rassurant… pour mieux terminer sur une pseudo menace. Un sourire, à mesure que les mots s’échappaient des lèvres du révolutionnaire, gagnait en intensité sur le visage de la soigneuse avant qu’elle n’éclate d’un grand rire, sautillant sur place - au grand damn d’Ivy qui émit une brève protestation en se cramponnant de son mieux pour ne pas être désarçonnée.

« Faut mériter une occasion pareille, » lança-t-elle en rejetant ses cheveux sur le côté avec un geste de la main, sa tentative de prendre l’air hautain complètement ruinée par son sourire amusé et l’allégresse qui faisait pétiller ses grands yeux bleus. Ce faisant, elle le rejoignit et le dépassa pour s’enfoncer sous le couvert des arbres, le pas assuré malgré l’inégalité du terrain et les pièges traîtres qu’il tendait : « Je pense qu’une clairière serait idéale, tu sais s’il y en a une dans le coin ? » S’il voulait une opportunité de lui flanquer la frousse de sa vie, elle n’allait pas la lui tendre sur un plateau d’argent mais se trouvant manifestement sur un terrain familier d’Ailbhe, il allait clairement en avoir une belle quantité se présentant à lui.

Elle poursuivit, souriant au passage, au loin, d’un quartermac qui s’évanouit rapidement au milieu de la verdure : « Est-ce que tu peux m’expliquer plus en détail ce que tu attends de moi ? » Elle tourna la tête pour adresser un sourire par dessus son épaule au dresseur qui l’accompagnait. « Les comportements, les éléments qui te font dire qu’il y a un problème, les réactions. Parle-moi d’Obéron, » conclut-elle en se glissant sous une branche dont la longue mousse suspendue se drapa sur son épaule avant d’en glisser. Lilibelle n’avait pas grandit à proximité d’une telle forêt, plus habituée au Bayou et à son humidité… mais la forêt aux séquoias lui donnait l’impression d’un écrin de verdure, d’un couvert apaisant et silencieux vibrant de vie et d’activité. Elle pouvait entendre le chant des pokémons oiseaux, le cliquetis des insectes, le bruissement de ceux qui se glissaient alentours sans se faire voir. Elle glissa la main le long de l’écorce d’un arbre, appréciant sa texture granuleuse et épaisse en contraste avec celle des cyprès chauves de son bayou d’enfance. Elle leva les yeux, suivant le dessin typique des séquoias, le comparant malgré elle à celui, plus vertical, plus régulier, des cyprès… et notant leurs ressemblances aussi. Et, le nez en l’air, elle trébucha sur une branche morte et se rattrapa de justesse, arrachant une nouvelle protestation de la part d’Ivy. A laquelle Lilibelle répondit en soufflant un petit « Désolée » en levant les yeux vers sa compagne.

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Le Roi des Fay
ft. Lilibelle Stormane
Sous mes semelles, j’entends des brindilles qui craquent et qui éclatent à chacun d’mes pas. Il y a cette mousse aussi, qui s’écrase, et des fougères qui se courbent et qui se plient en de petits cris feutrés. Les racines, elles s’amusent et elles sortent des dessous de la terre pour effleurer le bout d’mes pompes, comme si elles étaient prises d’une forme bizarre d’espièglerie, d’une étrange malice peut-être un peu plus entreprenante avec les pieds de Lilibelle. Je lâche un sourire en la voyant trébucher, et je lève un instant la tête vers ce ciel de branches qui s’entrelacent, moi aussi. Le ciel, il est vert et sans l’moindre nuage et bien plus bas qu’il peut l’être habituellement, et je m’dis que c’est peut-être bien pour nous laisser la possibilité de l’percer avec une pierre, ou avec n’importe quel autre projectile. Une pomme, un pavé, une canette de bière, une balle de tennis, une pièce de quelques centimes, une envie, une folie, ou un rêve… faire de petits trous dans l’ciel… Je fous un pied devant l’autre en emportant ça dans un coin d’ma tête, un peu comme un menu Maxi Best-of d’un fast-food à deux ronds, récupéré à la fenêtre d’une bagnole, avec un soda à l’orange et une sauce barbecue. « Ouais, il y a une clarière un peu plus loin, normalement, que j’finis enfin par lui répondre, à Lilibelle, si je m’plante pas, on devrait pas trop tarder à y être. » Mais peut-être bien que mes souvenirs me jouent aussi des tours. Quoiqu’il en soit, une légère brise vient faire glisser ses doigts dans l’noir de mes cheveux, et ça m’refile comme une impression que les séquoias se mettent à respirer, que ce vent n’est rien d’autre que le souffle de tous ces titans de bois, qui s’dressent fièrement et qui se montrent tout autour de nous… Je laisse le silence serpenter un peu… Dans les arbres, quelques Grainipiots un peu curieux nous regardent, et je fais peut-être un peu pareil qu’eux, à la seule différence que c’est la soigneuse que j’regarde, sans trop savoir pourquoi… Peut-être parce que, si la canopée filtre si bien la lumière du soleil, elle semble être impuissante face à celle qui suintent des pores de la peau de cette fille là. J’en sais rien.

Je prends une inspiration, et comme une légère pause. Peut-être parce que je m’apprête à lui raconter des choses bien moins belles que tout ça. Je ferme les yeux, l’espace d’une fraction de seconde, et j’ai l’pied droit qui vient à nouveau briser un autre morceau d’bois mort. Aussitôt, je crois entendre comme des battements d’ailes, comme une réponse mélodieuse à mes pas, et j’sais alors que je m’laisse un peu distraire par ces sons, et ce seulement pour n’pas évoquer à nouveau tout ça. J’aurais peut-être besoin d’un coup de pied au cul, ou de quelque chose de ce genre là. Je serre les dents. La mâchoire qui se crispe et les sourcils qui s’froncent un peu. Dire que j’ai parfois du mal à la fermer, et que je me retrouve à m’faire violence pour l’ouvrir, c’est assez pathétique. « Fin octobre, j’étais à la manifestation de Castra Nicia, que j’en viens enfin à lui expliquer, à la soigneuse, et comme tu l’sais certainement, c’est parti en vrille… Il y a eu ces portails, et plusieurs pokémons à l’aura sombre sont sortis de ces trucs et ils ont… Disons qu’ils ont foutu la merde… » J’ai l’impression que ce ciel vert est plus bas encore et qu’il pèse un peu sur mes épaules. Je flanques mes mains sous les bretelles de mon sac à dos, les attrapant comme pour m’soulager d’une partie de ce poids. Mais je sais bien que l’plus lourd n’est ni ce firmament verdoyant, ni même ce sac. Ce sont les souvenirs qui remontent. « Ils se sont attaqués aux gens présents, que j’continue à raconter, et ils en ont tués… C’était assez horrible, alors on a essayé d’gérer la situation comme on l’pouvait, avec quelques dresseurs. Kyra était là, et la princesse, Keigan, aussi. On s’est battu tous ensemble… » Je pousse sur l’une de mes jambes pour passer au-dessus d’une racine grosse comme un tuyau d’plomberie, et mes yeux, ils s’en reviennent à elle, comme si je voulais un peu d’sa lumière pour diluer un peu l’sombre de ces images que j’gardais en mémoire. « Aubéron… Aubéron, c’était l’dernier d’ces pokémons obscurs encore debout, et sans doute le plus coriace d’ailleurs, mais on a réussi à l’neutraliser… Ils voulaient l’achever, et j’peux que l’comprendre, après le carnage qu’il venait d’causer, et le danger qu’il représentait… » Et j’dois bien avouer que je rêve encore parfois de ce sol qui s’transforme en une espèce de gelée molle et flasque sous la force du séisme lancé par le Chevroum… Je m’suis arrêté de marcher, sans vraiment m’en rendre compte… Et c’est peut-être à cause de la peur que l’sol se dérobe à nouveau sous mes pas, et que les titans ne s’effritent et mettent brutalement un genou à terre…

Je gonfle mes poumons d’une nouvelle bouffée d’air, et j’regarde mes pieds. Mes doigts se serrent un peu plus sur les deux lanières serrant mes épaules. « Mais je n’ai pas pu m’y résoudre, que j’en viens enfin à conclure, bien qu’elle doit s’douter de ce que je m’apprête à lui dire, alors je l’ai capturé. » Un pas, un nouveau pas, et j’reprends ma promenade. Je tasse dans un coin d’mon ventre cette trouille qui essaye à nouveau de me submerger, et de m’paralyser. Après tout, j’aime trop l’mouvement pour prendre racine quelque part. « On a fait de beaux progrès depuis, avec Aubéron, que j’précise alors en m’empressant un peu, peut-être pour éviter qu’elle prenne peur. Il est débarrassé de cette aura sombre, et c’est ça qui l’rendait totalement taré et agressif. Mais il garde comme des séquelles, une sorte de traumatisme là-dedans, il y a des trucs qui tournent pas rond et c’est pour ça que je me suis dis que tu pouvais peut-être le voir… » J’esquisse un sourire, peut-être comme pour mettre un coup dans les chevilles de ces sales souvenirs, et faire un autre pied-de-nez à l’existence même, mais j’crois bien qu’il reste assez asymétrique, ce sourire. « Bref, désolé de t’embêter avec tout ça, que j’ajoute, sans trop capter pourquoi, mais j’dois essayer d’faire quelque chose pour lui. » Et c’est sans doute parce qu’il me fait penser à quelqu’un, Aubéron, et qu’importe… Les arbres, ils se décalent les uns après les autres, et ils laissent entrevoir comme une clairière, un peu plus loin. Faut croire que je m’suis pas planté sur ce coup-là.


Lilibelle Stormane
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Lilibelle Stormane
21.04.24 13:11


Le Roi des Fay
A
bsorbée par l’épaisse canopée qui les surplombait, Lili écouta d’une oreille attentive mais les yeux rivés sur le couvert verdoyant, parfois percé d’une timide luminosité. Le soleil faisait de son mieux pour atteindre le dessous de la cime des arbres mais les arbres formaient une dense protection au-dessus du sol, les quelques rares endroits où le feuillage s’amincissait, les feuilles se transformaient en quelques rares émeraudes éparpillés sur un écrin de velours d’un vert profond.
Le sourire qui étirait ses lèvres était doux, apaisé même si l’intégralité de sa personne continuait d’éxsuder une forme de jovialité étrangement sereine. Son pas, régulier, fut brièvement altéré lorsqu’Ailbhe commença à s’exprimer. Si elle avait été formée essentiellement dans l’idée de venir en aide aux pokémons, elle avait également appris ce qu’il fallait pour subvenir aux besoins des humains même si elle ne pouvait définitivement pas se substituer aux compétences et connaissances d’un vrai docteur. La tension dans la voix d’Ailbhe, cependant, lui fit brièvement détourner le regard de l’horizon verdoyant pour jeter un oeil à son compagnon.

Un simple regard en coin, discret. Au moins aussi discret que possible. Il y avait une tension dans sa voix, comme une lourdeur semblable à celle qu’elle entendait parfois dans la voix de son père lorsqu’il la rassurait. « Tout va bien, ma jolie. L’Empire va nous envoyer de l’aide. Je suis sûr qu’ils sont en chemin. » Comme si sa gorge nouée tentait encore d’étrangler les mots pour les empêcher de sortir, pour ne pas exprimer ce qu’il avait envie de dire, pour retenir tout le désespoir qui se pressait derrière ses dents et alourdissait sa langue. Sa mère aussi avait cette voix. C’était plus rare. « Je suis sûre qu’ils vont bien, » qu’elle promettait alors, parlant des pokémons laissés vulnérables aux éléments alors que les humains avaient été pris par surprise par une nouvelle tempête. Ils pouvaient bien faire ce qu’ils voulaient : sortir pour tenter de venir en aide aux pokémons auraient été stupide dans le meilleur des cas.
Cette voix… cette voix, ce n’était pas tant le mensonge qui la rendait particulière que l’omission de tout ce qui se cachait derrière. La présentation du recto mais pas de ce qui se trouvait au verso, parfois bien plus important. La soigneuse ralentit légèrement, presque imperceptiblement, altérant sa course d’un infime degré.

Elle en avait entendu parler de Castra Nicia. Évidemment. Mais elle avait aussi tenté de ne pas trop s’y intéresser, de survoler l’essentiel. Lili n’y pouvait rien, ce qui s’y était passé était passé, il n’y avait personne qu’elle pouvait aider, rien qu’elle puisse faire pour y changer. Savoir que des gens y avaient perdu la vie dans la terreur et l’incompréhension, abandonné aux prises avec des pokémons étranges avait suffit à la faire frissonner d’horreur. Elle se rappelait encore de ces nuits en prise avec les tempêtes sans comprendre pourquoi ni comment, seulement qu’elle devait y faire face. La soudaineté de ce qui s’était passé à Castra Nicia sonnait comme une violence masse abattue sur une foule innocente.
Apprendre qu’Aubéron faisait partie de ces pokémons violents qui avaient causés tant de tort manqua de lui faire faire demi-tour, la peur la saisissant au ventre pendant un bref instant. Elle n’était qu’une petite soigneuse… elle s’y connaissait, elle était bonne… mais avait-elle vraiment ce qu’il fallait pour faire face à un Pokémon qui avait pourtant mis en déroute tant d’autres dresseurs quand ses seuls défenseurs étaient un ponyta trop fier et une évoli un rien trop innocente ?
Lilibelle s’était rapprochée d’Ailbhe jusqu’à marcher à ses côtés, son bras et son épaule droits frôlant celui du dresseur. Son premier instinct - la fuite - s’envole tandis qu’elle s’immobilise avec lui, lui faisant face. Il a le regard baissé, les mâchoires serrées et les épaules remontées comme pour prévenir un coup, les mains sur les sangles de son sac étaient devenues blanches tant il les serrait. Comme un homme à la mer cramponné à la bouée de secours.

Lilibelle inclina la tête légèrement sur le côté, l’air inquiet mais incapable de l’interrompre. Elle pouvait presque sentir, voir et imaginer les mots se battre et se débattre tandis qu’il les arrachait un à un pour leur donner vie et expliquer. Lorsqu’il finit par conclure par la capture parce qu’il avait été incapable de se résoudre à abattre le Pokémon, un mince sourire étire les lèvres de la jeune femme tandis hochait la tête. C’était, après tout, la seule conclusion possible.

Elle se savait un rien tête brûlée, un rien stupide peut-être ou naive, inconsciente certainement… mais elle n’avait qu’une peur limitée des pokémons. Si la conscience qu’ils pouvaient lui faire du mal voire la tuer restait toujours bien présente, comme l’attestait sa réaction première… elle avait malgré tout plus confiance en eux qu’elle n’en avait pour les humains en général. Les pokémons… les pokémons n’avaient rien fait de mal pendant le Grand Cataclysme. Ils avaient subis, tout comme eux. Certains s’étaient entraidés et certains avaient certainement commis des horreur pour survivre mais ils n’avaient pas abandonnés ceux qu’ils avaient promis de protéger. Ils n’avaient pas fait la sourde oreille aux cris de désespoir et de terreur de leur peuple. Ils s’étaient entraidés et, dans certains cas, étaient venu en aide aux humains.
Lorsqu’il poursuivit, avec un rien de précipitation tout en reprenant sa marche, elle lui emboîta à nouveau le pas, toujours à proximité, comme un soutien silencieux et une présence tandis qu’il revivait ce qui devaient être d’horribles souvenirs. Un sourire jouait sur ses lèvres. Ok, p’têt que les humains n’étaient pas tous des égoïstes nuls, il y en avaient qui valaient la peine et p’têt qu’il en faisait partie s’il était prêt à se mettre en danger et à croire en un Pokémon qui avait prouvé qu’il pouvait être une menace pour ne pas dire un danger.

Lili chercha le regard d’Ailbhe, se penchant un rien en avant, toujours avec le sourire, toujours confiante.

« A mon tour de croire en lui et de lui venir en aide, » lâcha-t-elle comme pour conclure les explications d’Ailbhe.

Une partie d’elle revenait sur ses propos et l’espèce de… comment avait-il décrit ça. Une aura sombre ? Les créatures qui peuplaient leur environnement restaient d’incroyables mystères auxquels peu d’explications pouvaient être associés. Cette aura sombre était probablement un autre mystère associé aux portails qui avaient déversés sur eux son flot de haine. Elle n’avait encore jamais rencontré un seul Pokémon enveloppé de cette aura, aussi son expérience était-elle limitée. Mais les séquelles, en revanche, elle connaissait. Peut-être que Lili n’était pas parfaitement remise de ses propres horreurs mais elle avait appris comment accompagner et noter les éventuels troubles. Elle pouvait aider, au moins pointer les éléments.
Et lâcher une exclamation de joie en voyant la clairière s’ouvrir à eux. Avec un petit regard en coin pour le révolutionnaire, s’assurer qu’il allait un rien mieux malgré son sourire de travers et ses jointures blanchies par ses doigts serrés, Lilibelle s’élança vers la clairière, perçant la limite des arbres pour atterrir dans l’herbe qui couvrait le sol offert aux rayons du soleil. La clairière était large et irrégulière, comme une piscine de lumière au coeur d’un espace touffus, une bouffée d’air aux saveurs estivales. Elle tourna sur elle-même, faisant face à Ailbhe tout en marchant à reculons :

« Si ça m’embêtait, j’serais pas venue et j’serais pas soigneuse, » déclara-t-elle avec un air d’évidence, comme pour lui faire remarquer que c’était elle qui lui avait demandé de lui raconter. A croire, d’ailleurs, que l’espèce d’accent d’Ailbhe était contagieux. Elle tira la langue d’un air espiègle et lui tourna le dos, contemplant l’orée voisine, le couvert sombre des arbres contre lequel les rayons du soleil s’écrasaient avec la détermination d’apporter un peu de lumière. D’ailleurs, elle était un rien ébloui, c’était parfait. « Je pense que tu ne pouvais pas faire mieux, en matière de clairière, » fit-elle enfin, se tournant de nouveau vers lui. « L’espace est assez dégagé pour offrir une belle vision tout en donnant un sentiment de sécurité. S’il est traumatisé ou mal à l’aise, l’important c’est de lui offrir de la sécurité et trouver ce qui lui fait du bien. »

Elle haussa les épaules, levant le nez vers Ivy. La petite evoli émit un petit son approbateur et frotta sa joue sur la crinière rosée de sa dresseuse, savourant au moins autant que cette dernière les rayons du soleil qui jouaient sur sa fourrure colorée et fournie. « Pour les pokémons qui ont connu la faim, avoir toujours quelque chose à portée pour les sustenter peut les calmer. D’autres apprécient le contact, la solitude ou son contraire. Parfois, la situation initiale aide à trouver ce qui peut aider. Ici on n’a rien… alors il va falloir l’écouter. »

Elle se défit de sa veste en jean et l’étala par terre, s’éloigna de quelques mètres tout en jaugeant un rien de ce qui se trouvait autour et s’assit au milieu de l’herbe inégale. A un endroit qui la mettait bien en vue, rien ne pouvait dissimuler sa silhouette contrairement aux éventuelles touffes d’herbes hautes éparpillées autour de la clairière. Un Pokémon pouvait aisément s’y cacher et l’observer de loin tout en restant à l’abri. Lilibelle se défit de son sac et l’ouvrit, fouillant à l’intérieur d’une main tout en tapotant l’autre à côté d’elle.

« Viens par ici, » fit-elle doucement, l’ordre adoucit par sa voix autant que son attitude générale qui indiquait plus une proposition qu’une exigence.« J’espère que tu aimes le sucré et que tu n’as rien contre t’asseoir dans l’herbe. »

Elle extirpa de son sac une petite gamelle sur laquelle se trouvait très clairement l’image d’Ivy et son nom, une autre qu’elle se leva pour aller placer un peu plus loin et qu’elle remplit d’eau claire avant de revenir s’installer à sa place initiale. Elle fouilla un peu plus et extirpa quelques boîtes à gâteaux qu’elle posa autour d’elle.

« S’il ne me connaît pas, je peux être une menace et stressante, alors on va lui donner l’espace d’exister et d’observer en sécurité, » commença-t-elle en désignant la clairière, « de boire s’il à soif, » continua-t-elle en indiquant la gamelle d’eau avant de poursuivre avec un sourire à l’attention d’Ailbhe et la tête inclinée vers sa veste abandonnée plus loin : « et de me sentir sans avoir à m’approcher. » Ivy sauta de son perchoir et s’éloigna tranquillement, reniflant le sol, disparaissant au milieu des hautes herbes avant de refaire son apparition non loin, l’air de rien, l’air nonchalant. Annonçant sa présence au Pokémon, avant son apparition, et prête à vaquer à ses occupations une fois l’inconnu arrivé. « Ivy sera la présence Pokémon, l’individu neutre mais pas tout à fait. Pas menaçante, pas inquiétante et peut-être intéressante. On pourra voir s’il est susceptible d’être sociable… ou pas. » Elle haussa les épaules, comme si elle ne venait pas de créer, en l’espace de quelques instants, un espace à peu près sécurisant tout en offrant la possibilité d’observer sans se montrer intrusive. « Si tu es prêt, tu peux nous présenter Aubéron. J’ai hâte de faire sa connaissance. »

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Code par Lilibelle

Ailbhe J. Cassady
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Ailbhe J. Cassady
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
22.04.24 7:45

Le Roi des Fay
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C’est vrai que, mes doigts agrippant violemment les deux lanières de mon sac à dos, un peu comme si j’essayais d’étrangler ces maudits morceaux d’tissus, mes mains, elles avaient vite viré vers le blanc. Et mes phalanges, elles avaient un peu de celles des momies encore cramponnées à un sceptre, une épée, un glaive, une relique, toutes crispées autour d’un truc aussi vieux que futile, les articulations qui craquent et qui s’effritent un peu au moindre mouvement… Et tout ça, je ne l’ai remarqué qu’après son sourire, après son regard, après cette manière qu’elle avait de marcher à reculons, après sa langue tirée et ses mots et sa voix. Alors j’ai lâché les bretelles de mon sac, et il s’est remis à s’écouler à peu près normalement là-dedans, le sang. C’était blanc, et voilà à nouveau que ça changeait d’couleur. Ce n’était peut-être qu’une histoire de veines comprimées, ou ça pouvait aussi être en lien avec la luminosité d’cette clairière, ou celle dont elle irradiait. Les bras balans, à l’orée d’cette étendue d’émeraude et d’herbes molles, frissonnant par vague à la caresse du vent qui faisait chantonner les feuilles, je regardais Lilibelle qui enlevait sa veste en jean seulement pour la poser là, par terre, et qui tournoyait sur elle-même comme un autre de ces soleils effleurant c’monde, jusqu’à ce qu’elle pose son cul entre quelques touffes de jade sauvage, sur un petit tapis d’chlorophylle qui n’attendait peut-être que ça… Est-ce que ce sont ses mouvements, ou est-ce que c’est l’rose dans ses cheveux, qui lui refilent des airs de fée ? Elle creuse un sourire sur mes lèvres, et je m’dis que, ces faux-airs, ils viennent peut-être plus de cette manière qu’elle avait d’causer un peu toute seule, comme si elle s’mettait à chanter pour les arbres, les nuages, le vent, ou quelque chose du même genre que ça. Je finis par foutre un pied devant l’autre, et j’plonge dans la lumière de cette clairière, moi aussi, sans vraiment retenir ma respiration. C’est comme si j’la rejoignais, à la nage, en laissant derrière moi tous ces sales souvenirs moribonds. Et après tout, ils peuvent bien pourrir entre les arbres, ces souvenirs, comme des cadavres abandonnés, les même qu’on garde dans l’placard, et l’soleil, il vient me réchauffer des parcelles de peau… Et j’ai l’impression que ça m’va assez bien comme ça…

J’digresse, mais j’fini par la rejoindre, Lilibelle, seule au milieu d’cet écrin d’un vert un peu fauve. Et je vire mon sac de mon dos, et je l’dépose par terre et je m’pose à côté d’elle, dans cette même herbe un peu grasse que sa main tapotait. Elle finit de tout agencer, elle pense à tout, et même à ces gâteaux que mes doigts viennent cueillir. « Merci beaucoup, que j’commence à marmonner, peut-être un peu embarrassé par je n’sais pas trop quoi, avant de m’reprendre et de tout dissimuler dans une boutade un peu débile, t’as l’air d’avoir l’cerveau qui carbure et j’aurais peut-être pas parié là-dessus au premier coup d’œil… » Ouais, c’est plus que naze. Et je l’sens bien puisque j’ai l’regard qui la fuit un peu. Mais mon sourire, qui s’élargit, il en dit un peu plus long. Il me fend la tronche en deux, ce sourire, et il y a comme quelque d’assez soudainement enfantin sur c’visage. Je croque dans l’biscuit, je relève un peu l’nez vers le ciel, qui se dévoile. Il n’est plus aussi bas qu’il ne pouvait l’être quelques minutes plus tôt, et c’est cool. Les genoux pliés et un peu revenus vers moi, et mes bras nonchalamment posés dessus, j’hoche la tête lorsqu’elle me dit que j’peux bien leur présenter Aubéron. Encore quelques secondes de silence, encore quelques secondes de lumière, encore quelques secondes de tout ça. Puis je fouille dans une des poches de mon sac. J’ai hâte de faire sa connaissance, qu’elle disait… Je n’ai rien dit de ce qui m’a poussé à l’aider, Aubéron. De la raison que j’entrevoyais derrière cet élan soudain du cœur. Mais certains diront que, même sans ces raisons, il me ressemble assez, cet élan. T’as le cœur au bon endroit, qu’on m’avait dit autour d’une tasse de café. Qu’est-ce que j’pourrais bien dire de cette fille assise à côté d’moi, alors ?... Mes doigts s’referment sur ce que je recherchais dans l’fond de mon sac. Ouais, il est temps pour Aubéron de s’montrer.

Un éclair aux couleurs un peu rouge lacérant l’vert de la clairière, et quatre sabots surmontés d’une fourrure d’ivoire ébouriffé frappant l’herbe. Entre quelques feuilles mortes qui s’foutent à danser, deux grandes cornes recourbées vers l’arrière de son crâne, des cornes aussi noires que son museau. Son cou, épais, est entouré d’une espèce de crinière végétale s’écoulant tout le long d’son dos, et qui s’achève en une petite queue touffue. Des nuances de bruns prédominent dans son pelage, et ses yeux sont d’un carmin profond, perçant, pénétrant, et cerclés par d’sombres marquages. Aubéron se dresse, énigmatique, mystérieux, imposant. Sa présence, elle évoque de la fascination et d’la crainte, quelque chose provenant peut-être de vieilles superstitions païennes. Majestueux, il remonte son museau et sa truffe s’agite et il semble dominer toute cette étendue verdoyante d’une facilité déconcertante. Le soleil s’écrase sur ses cornes. Les herbes ploient sous ses sabots. Et moi, j’reste assis, et nos regards se croisent et ils n’ont rien en commun. Il y a du calme dans l’mien, et une méfiance aussi dure et froide que des cailloux d’rivières dans le sien. « Salut mon grand, que j’commence à articuler, Lilibelle est là pour faire ta connaissance. » Son visage, patibulaire, il s’abaisse comme pour mettre ses cornes entre lui et nous. Et c’est peut-être un avertissement, ou une simple manière de mettre comme une distance, ou de s’protéger de ce qui pourrait advenir, de s’protéger de tout ce qu’il craint et tout ce qu’il imagine. Il n’y a plus rien de l’enfant sur mon visage, et mon sourire, il n’existe plus qu’à moitié. « Je m’en remets à toi, que j’murmure alors à Lilibelle, mais si j’sens que ça pue, je l’rappellerais et on fera une pause. Je veux pas prendre de risque… » Pas avec toi, qui n’a rien demandé, pas au milieu de cette clairière. Je lâche un soupire et mes yeux s’en reviennent sur Aubéron et je n’bouge pas plus, notamment quand tout ses muscles semblent se tendre. « Tout est ok, ça va bien s’passer, que j’dis alors, sans trop savoir si c’est lui que j’essaye de convaincre, ou moi-même, on va simplement discuter un peu, d’accord ? » Mais, inconsciemment, voilà que j’pose déjà ma main sur le sol, comme pour guetter la moindre petite vibration…
Lilibelle Stormane
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Lilibelle Stormane
22.04.24 9:39


Le Roi des Fay
S
ortie de nul part, la remarque d’Ailbhe lui arracha une exclamation outrée qui se transforma à mi-chemin en un éclat de rire surpris. Lilibelle lui donna un coup, sans la moindre agressivité, sur l’épaule comme pour se venger et secoua la tête avant de se tourner vers lui, louchant aussi fort que possible :

« C’est pour mieux te berner, mon enfant, » grinça-t-elle avant de claquer des dents comme un lougaroc affamé, à l’image des contes pour enfant. Elle éclata de rire à nouveau et enroula une mèche de cheveux autour de son index, ses yeux bleus glissant sur la crinière rose qui entourait son visage. Lilibelle haussa les épaules : « J’ai été maudite à la naissance. Belle et capable de réciter l’alphabet à l’envers,  » c’était faux. Probablement.

Son apparence lui avait peut-être parfois joué des mauvais tours mais elle avait grandit à la campagne et pouvait jurer comme le plus odieux des charretiers tout en s’exprimant avec l’élégance d’une écrémeuh. Rien de mieux qu’un accent de paysage pour faire fuir le plus brave. L’idée - et les souvenirs - lui arrachèrent un ricanement peu amène et elle s’empara d’un biscuit dans lequel elle croqua avec entrain, inclinant son visage pour l’exposer au soleil et à ses rayons. Il y avait du travail à faire, aussi ne s’étira-t-elle pas dans l’herbe avec un soupir de bien-être mais la clairière se prêtait bien à une petite sieste campagnarde. Il y avait juste fort à parier qu’elle en ressortirait avec des coups de soleil et une insolation à faire pâlir un solaroc de jalousie.
Et puis Aubéron fit son apparition avec l’accord d’Ailbhe et Lili retint une exclamation d’enthousiasme. Le chevroum était impressionnant de beauté et de charisme. La soigneuse fredonna de joie, une petite mélodie sans queue ni tête qui ne dura pas plus qu’une infime poignée de seconde mais exprima tout ce qu’elle ne pouvait pas dire. La puissance robuste des sabots et des jambes qui soutenaient un corps musclé adapté à la vie en forêt aussi bien qu’en montagne, la tête couronnée de cornes recourbées. Le regard froid et calculateur aurait pu la calmer mais elle savait à quoi s’attendre et parvint à contenir le frisson d’inquiétude qui se glissa le long de son échine comme les doigts froids de la mort.

Au murmure d’Ailbhe, Lilibelle se tourna vers son compagnon révolutionnaire et lui tapota gentiment la main, un sourire narquois étirant ses lèvres tandis que ses yeux pétillaient d’humour : « Laisse donc faire les écervelées professionnelles, » railla-t-elle tout bas, consciente que le Pokémon pouvait les entendre. Se tournant vers Aubéron, elle croisa brièvement son regard, l’expression douce et ouverte. « Ravie de faire ta connaissance, » dit-elle calmement, son langage corporel entièrement détendu et posé, la voix égale mais exprimant une certaine forme de sérénité positive, dénuée de la moindre menace ou agression. Elle inclina la tête sur le coté, considérant les muscles tendus du Pokémon et sa posture défensive et hocha la tête. « Il y a de l’eau et de quoi te détendre, » indiqua-t-elle avec un regard vers la gamelle d’eau qu’elle avait préalablement remplie, « et je te présente- » Ivy approcha, loin d’être furtive avec sa fourrure bleue et rose et fournie comme une peluche en excès de tissu. « - Ivy, » conclut-elle avec une légère tendresse.

Laissant sa Pokemon faire son propre travail et lui faisant confiance, Lili inspira doucement et s’éloigna légèrement de Ailbhe jusqu’à tourner le dos au chevroum et se tenir assise en tailleur en face du révolutionnaire. La petite evoli s’approcha avec une précaution attentive, les oreilles dressées de curiosité… jusqu’à presser le bout de son nez contre celui du chevroum. Non sans devoir se dresser brièvement sur ses pattes arrières pour le faire mais la position, tête baissée, du Pokémon s’avérait très utile. « ’Li ! » fit-elle avec une forme d’enthousiasme avant de s’éloigner en bondissant telle un plumeau coloré gambadant de droite et de gauche avec joie. Elle se dirigea vers Lily, rebondissant sur le dos de sa dresseuse avant de s’élancer et de disparaître au sein des bancs de hautes herbes éparpillées à droite à gauche dans la clairière. « Ca faisait longtemps que je n’avais pas pris le temps de m’asseoir et de prendre un peu de temps pour moi, » déclara-telle en inspirant doucement. Elle avait, bien malgré elle, quelques muscles tendus. Tourner le dos à un Pokémon dangereux et au comportement potentiellement antagoniste n’était vraiment pas facile.
Au moins aussi facile que faire la connaissance, de façon tout à fait surprenante et inattendue, d’une inconnue alors qu’il avait l’habitude de seulement exister avec son dresseur et son équipe. Peut-être même pas le reste de l’équipe. Une partie de Lilibelle s’inquiétait d’Ivy tout en ayant conscience que la petite evoli était en mesure de s’occuper d’elle-même et de se préserver suffisamment longtemps pour permettre à Lili de la rappeler dans sa pokeball et la protéger si nécessaire.

Donner à Aubéron le temps d’établir s’il était en sécurité ou non, de savoir s’il était ouvert à une approche de la part de l’inconnue qu’elle représentait, était important. Lui montrer qu’elle n’avait pas… exactement peur de lui et qu’il n’était pas le centre de son attention lui offrait l’espace d’étirer ses jambes avant d’avoir à l’affronter, de se créer un espace familier avant de s’aventurer sur une rencontre inhabituelle. Et s’il voulait, de lui-même, approcher Lilibelle, le dos tournée de l’humaine lui offrait de le faire sans avoir à s’inquiéter de sa réaction. C’était une technique qu’elle avait apprise avec des pokémons bien plus petits cependant, des ponchiots et des caninos, surtout mais aussi des poussacha ou tout autre Pokémon d’un gabarit bien inférieur à celui d’un chevroum. C’était dangereux, indubitablement… mais ne pas ostraciser Aubéron à cause de sa taille et de son potentiel dangereux était aussi important que de lui offrir l’opportunité de se créer une familiarité avec l’espace autour de lui avant de le confronter. « Laisse-le approcher, laisse-le menacer s’il en a besoin, » souffla-t-elle à l’attention d’Ailbhe. « S’il a peur, il a besoin de savoir que ce n’est pas nécessaire mais il a aussi besoin de savoir qu’il n’a pas besoin de se servir de la peur comme d’une arme, selon les situations en tout cas, » ajouta-t-elle. En espérant très fort qu’il n’allait pas lui lancer une Intimidation dans la figure pour lui apprendre les bonnes manières et lui faire un pied de nez des plus terrifiant.
C’est sur ces mots qu’Ivy fit une réapparition en bondissant hors des fourrées avec un « Vi ! » enthousiaste à l’attention d’Aubéron avant de replonger dans les hautes herbes et de réapparaître un peu plus loin, son plumeau de queue ondulant de droite et de gauche. Une invitation à jouer, une invitation à exister sans crainte ni pression si ce n’est celle de, peut-être, fouiller les hautes herbes à la recherche d’une barbapapa rose et bleue.

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23.04.24 11:11

Le Roi des Fay
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C’est pour mieux t’berner, mon enfant. Est-ce que c’est pour mieux l’berner aussi qu’elle lui tourne le dos ? Lilibelle, elle étend doucement ses jambes et, avec ces paquets d’gâteaux entre nous, tout ça commence à ressembler à une scène de pique-nique, un pique-nique dans une clairière irradiée par l’soleil, un soleil se fracassant sur les cornes d’ombre et d’obsidienne d’Aubéron. Une expiration profonde, provenant des tréfonds d’son cou massif et raclant quelques recoins d’sa gorge, comme l’intérieur d’une caverne qui craque et qui s’effondre, semble vouloir nous prévenir et nous mettre tous les deux en garde. Mais la paume de ma main, s’enfonçant dans l’herbe, ne pressent rien d’autre que cette menace. Mes dents s’écrasent les unes contre les autres, et ma mâchoire se resserre. Je sens mes omoplates qui s’compriment, et mes tripes qui se tordent dans l’fond de mon ventre. Bordel, cette fille est tarée, et l’fait de m’répéter qu’il me fallait laisser faire les écervelées professionnelles, comme elle le disait, ne m’aide pas vraiment à la voir autrement. J’inspire, mais je n’expire pas. Je lutte, sans trop savoir contre quoi. Belle et maudite. Je m’penche légèrement vers l’avant pour attraper un autre d’ces biscuits, tout en gardant un œil vers l’imposante créature dans son dos, mes yeux plongeant dans les remous carmins et cerclés d’obscurités de son regard. Son visage patibulaire se tourne vers la droite et vers la gauche, peut-être à la recherche de la jeune évoli aux couleurs de confiseries. Je croque là-dedans, mâchant sans trop rien ressentir du goût qui devrait m’attaquer les papilles, et j’avale tout ça. « Tu penses qu’il ressent qu’il me fout les jetons ? Que je finis enfin par demander en détournant le regard vers Lilibelle. Ça vient peut-être de moi aussi… » Je fouille dans le fond d’mes poches pour en tirer un paquet d’cigarette, et un briquet. Et j’trouve ça assez con, finalement, comme question. Bien sûr qu’il le sait. C’est comme avec les gamins, c’est la même avec tous les êtres vivants sentients.

Je glisse un bâtonnet d’nicotine entre mes lèvres, et une flamme vient aussitôt faire brûler le bout de cette saloperie qui s’infiltre dans mes poumons. « C’est stupide, que j’continue alors après quelques secondes de silence, et c’est d’autant plus stupide que, si je m’suis mis en tête de l’sauver, c’est aussi parce qu’il me faisait penser à moi. » Aubéron releva la tête, le museau vers la cime des arbres, mais il en revient vite à nous deux, assis l’un en face de l’autre. « J’veux dire, quand on était gamin, que j’en viens à préciser, personne ne nous a vraiment laissé la moindre chance. On était des cas désespérés, des batailles perdus d’avance, quelque chose comme ça. » Je hausse les épaules, en expirant un filet d’une fumée grisâtre qui s’étire et qui s’enfuit vers le ciel. Mes avant-bras retombent sur mes genoux, et je lâche un étrange sourire en repensant à cette époque, à toutes ces heures d’errance dans les rues de Syenne, à tous ces moments où il pouvait bien arriver n’importe quoi, et où nous faisions d’ailleurs souvent n’importe quoi. Il n’y avait que l’béton des bâtiments, le soleil et la mer, plus loin. Et elle n’était déjà plus vraiment pour nous, cette mer, toute bordée par des habitations que nous n’pourrons jamais nous payer, toute colonisée par des flots ininterrompus de bourgeois d’la Capitale et d’grandes familles fortunées provenant d’un peu partout dans l’Empire, et tous n’aimant pas vraiment voir des Callériens traîner sur la plage, comme des déchets ramenés par une marée montante… « Nous étions trois, que je lui raconte alors, à Lilibelle, il y avait moi, Alcides et… enfin, qu’importe en fait… Ce que j’veux dire, c’est qu’on n’attendait qu’une seule chose dans l’fond. Que quelqu’un croit en nous, tout simplement. On essayait d’assurer ce rôle-là, chacun notre tour, mais c’était pas vraiment pareil. » Je tire à nouveau sur cette cigarette, avant d’conclure un peu ce flot débile de pensée : « Il mérite d’avoir quelqu’un qui croit en lui. » Et ma phrase, elle s’accompagne d’un mouvement de tête en direction d’Aubéron…

Je secoue la tête, comme pour m’faire revenir un peu au milieu d’cette clairière, comme si je m’étais détaché d’mon enveloppe corporelle et que je m’étais envolé, sans vraiment savoir trop où. Et je lâche un sourire, s’accompagnant presque naturellement d’un court mot d’excuse, et c’est genre comme un sashimi et d’la sauce soja, et mon regard vient retrouver celui de Lilibelle. « Alors, c’est qui la saloperie qui t’a maudite à la naissance? Que j’lui demande alors, comme si cette histoire était sérieuse. Tu veux qu’on essaye de retrouver le responsable de tout ça après, simplement pour lui faire sa fête ? Sans déconner, ça s'fait pas de priver quelqu'un d'sa laideur naturelle, et... c'est assez secret, mais j'suis plutôt qualifié dans l’dégommage de mage noir… » Je fais genre de m’craquer les cervicales, mais il n’y a même pas l’moindre son qui vient soutenir la prestation. Mon visage reprend quelque chose de plus léger, et c’est peut-être bien là l’effet du soleil. Je passe une main dans la cascade de basalte qui m’sert de tignasse, et mon sourire, il s’agrandit d’autant plus lorsque j’vois Aubéron faire quelques pas en direction de Lilibelle, et flanquer sa truffe dans la veste en jean qu’elle a déposé un peu plus tôt…

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24.04.24 5:12


Le Roi des Fay
L
a panique dans les yeux d’Ailbhe, son visage tendu et ses traits tirés lui donnaient presque l’envie de le rassurer, de se remettre face à Aubéron et de lui tenir la main tout en proférant des paroles de réconfort. Mais tourner le dos à Aubéron était important, elle le savait, elle en était sûre. Peut-être qu’elle se trompait, peut-être que c’était une erreur et qu’elle allait le payer mais faire face à Aubéron, tous les deux, c’était faire front, c’était… faire face et pour une créature esseulée qui a vécu la merde, c’est une menace, c’est une provocation, c’est un « je sais pas comment réagir et j’ai peur donc j’attaque ».
Offrir son dos comme elle le faisait était à la fois une offrande « regarde, je ne suis pas une menace et tu peux t’approcher sans que je le vois, sans que je fasse quoique ce soit », « je veux te rassurer et pour le faire je suis prête à me mettre en danger ». C’était offrir l’espace d’exister sans avoir besoin de prétendre, sans avoir à lui montrer, à elle, l’inconnue, l’étrangère, qu’il était fort et dangereux et qu’elle avait mieux à foutre que de s’occuper de lui.

Elle n’allait pas mentir. La terreur lui mordait le ventre et la pâleur d’Ailbhe ne faisait qu’empirer les choses. Lilibelle ne voulait pas savoir ce qu’il avait vu, ne voulait pas entendre les horreurs dont il avait été spectateur et acteur. Elle ne voulait rien savoir des atrocités commises par Aubéron, qui justifiaient les jointures de nouveaux blanches d’Ailbhe et l’expression horrifiée qui figeait ses traits. Avalant sa salive avec un sourire un rien tremblant, Lili hocha la tête à l’attention du révolutionnaire, pour le rassurer, communiquer un « je sais ce que je fais » même si c’était faux. Un peu.
La question d’Ailbhe lui arracha un reniflement amusé suivi d’un gloussement qui effaça la peur sur son visage sans éteindre celle qui lui empoignait le ventre :

« Désolée de te l’apprendre, mais s’il ne le sent pas, il le voit, » déclara-t-elle en désignant son propre visage avant de pointer celui du révolutionnaire, railleuse. Fronçant le nez de désapprobation lorsqu’il sorti un paquet de cigarette, Lilibelle fit la moue et se recula légèrement pour ne pas trop être impactée par la fumée. Parfaitement consciente que son léger mouvement de recul la rapprochait quelque peu d’Aubéron. Ce n’était pas un mouvement rapide, vif ou autre, ni excessif, avec un peu de chance il ne prendrait pas cela pour une menace ou autre.

Se concentrant sur Ailbhe tandis qu’il reprenait la parole, l’expression de Lilibelle se fit un rien curieuse. Elle n’avait rien perçu de bien menaçant chez Ailbhe, pas grand chose de bien dangereux et s’il semblait hanté par des mauvais souvenirs, elle peinait à trouver la ressemblance avec Aubéron.
Sa précision, cependant, suivi par une explication plus en profondeur, exposant son expérience passée et une idée de la façon dont il avait grandit lui donna une perspective un rien différente. Lorsqu’il acheva en déclarant qu’Aubéron méritait qu’on croit en lui et qu’on l’accompagne vers un mieux, elle se pencha en avant, une certaine forme d’intensité dans les yeux. Pas de la rage, pas exactement, pas de la haine non plus, mais une conviction forte :

« Le truc important c’est de sa rappeler qu’on n’est pas en faute. Et Aubéron non plus, » déclara-t-elle avant de sourire doucement. Peut-être qu’elle avait tort t qu’Aubéron s’était jeté cornes les premières dans ce qui les avait fait se déverser hors des portails mais il n’avait pas tant l’air déterminé à lui faire la peau, ni à elle ni à Ailbhe, ce qui jouait définitivement en sa faveur. S’il avait fait le choix de faire partie de l’attaque, il n’avait plus tant l’air de l’être encore. « Pis y’a pas vraiment de cas désespérés, » fit-elle en triturant un peu le bas de son t-shirt. Ce n’était pas vrai. Des gens, des pokémons, étaient parfois trop abîmés par la vie pour être sauvés, ils étaient alors des dangers pour les autres comme pour eux-mêmes. Il n’y avait de vrais cas désespérés que lorsque ceux qui aident baissent les bras et que ceux qui cherchent à être aidé en font de même. « Pas chez des enfants en tout cas, » acheva-t-elle plus fermement, les sourcils un rien froncés. Elle inclina légèrement la tête, jetant un regard en coin à Aubéron, lequel ne savait trop que faire d’Ivy qui gambadait autour avec entrain ni s’il pouvait tant faire confiance au dos tourné de Lily.

La tension dans ses muscles ne s’était pas totalement évanouie mais restait une méfiance incertaine, pas tout à fait à l’aise, pas tout à fait certain de pouvoir croire à la détente un rien teintée de peur, un rien teintée de malaise qui s’était installée entre les deux humains. Le morceau de barbapapa qui courait dans tous les sens, la fourrure secouée par la légère brise aux odeurs de cigarette était un rien déconcertante mais pas tout à fait dérangeante. Il y avait une forme d’innocence enthousiaste dans les petits cris d’excitations d’Ivy qu’il était presque difficile de la percevoir comme une menace. Plus encore lorsqu’elle s’arrêta à proximité du grand chevroum pour le regarder avec des grands yeux, lâcher un petit « vi » tout doux avant qu’elle ne vienne frotter sa joue contre sa jambe comme un poussacha. Ivy s’éloigna plus calmement pour aller lapper l’eau de la gamelle, contente de s’être un peu dépensée mais peut-être un rien déçue de ne pas avoir pu jouer avec la grande bestiole. Poppy était bien plus drôle, il suffisait de l’asticoter un petit peu et le ponyta perdait toute contenance pour lui courir après jusqu’à ce qu’ils s’écroulent d’épuisement tous les deux. Et il pouvait bien faire le fier, elle savait très bien que Poppy appréciait leurs parties de jeu au moins autant qu’elle.
Aubéron, lui, fit quelques pas comme pour voir ce que cela donnait, s’il y avait la moindre réaction de la part du duo assit un peu plus loin et, voyant qu’il n’y en avait aucune, s’éloigna un rien.

Depuis sa position, Lilibelle esquissa un léger sourire, satisfaite. C’était peu, mais avec un peu de chance c’était le début de quelque chose de positif.
Elle revint à Ailbhe lorsque celui-ci murmura un mot d’excuse, un léger sourire aux lèvres, lui-aussi, avant qu’il ne reprenne différemment, sur un autre ton. Les yeux un rien écarquillés, prise par surprise de revenir sur ce sujet qu’elle avait déjà presque oublié mais clairement amusée, elle l’écouta... et commença à rire. Un son d’abord léger qui gagna progressivement en ampleur jusqu’à ce qu’elle ne tente de l’étouffer derrière ses mains jointes. Aubéron, pendant ce temps-là, s’était déplacé jusqu’à fourrer ses naseaux dans sa veste et releva légèrement la tête, ses yeux trouvant les siens alors que les épaules de la jeune soigneuse étaient secouées d’hilarité.
Il se désintéressa, en quelque sorte, d’elle pour mieux renifler sa veste, la déplaçant du bout des naseaux, faisant rouler la veste dans l’herbe. Certainement sentant Ivy, sentant Poppy, sentant les biscuits qu’elle avait dans son sac et dont l’un d’eux était caché dans une des poches de la veste. Ils étaient un rien plus intéressants que ceux qu’elle proposait à Ailbhe puisqu’ils avaient été cuisinés maison par la mère de Lilibelle à l’attention des pokémons de sa fille, entre autres.

Irradiant une forme de satisfaction joyeuse, Lilibelle baissa ses mains jointes dans son giron, souriant, les yeux pétillant d’amusement tandis qu’elle se penchait en avant comme pour raconter une histoire effrayante. Le ciel était bleu, l’herbe était verte et le soleil éclairait le jour de toute sa puissance mais elle aurait aussi bien pu se trouver assise sur une petite souche d’arbre en pleine nuit d’automne, un feu de camp entre elle et lui tandis qu’elle commençait sa petite histoire : « Là où j’ai grandit, » chuchota-t-elle, ses joues presque douloureuses de retenir son grand sourire sans parvenir à le cacher totalement : « il y a le grand Bayou. En son coeur, on raconte qu’une sorcière y concocte des potions de toutes sortes. Un jour, elle tomba amoureuse d’un fermier sans prétention. Il était grand et fort, » décrit-elle en se redressant, levant les bras comme pour montrer ses muscles et personnifier ce grand monsieur fort : « et les gens le connaissaient pour sa générosité. Mais lui était tombé amoureux de la fille de la boulangère et elle de lui. » Lilibelle ramena ses cheveux par-dessus son épaule, caressant sa longue crinière rose comme pour illustrer une jolie dame et leva les yeux vers Ailbhe par-dessous ses cils, l’air un rien ingénue sans parvenir à garder son sérieux bien longtemps : « Elle était très belle, la fille de la boulangère, et très gentille aussi. Ils faisaient un beau couple. » Elle se pencha à nouveau vers Ailbhe, continuant sur le ton du secret, happant Aubéron dans son récit. Il avait la tête baissée, mâchonnant le biscuit qu’il avait  fini par trouver, les yeux rivés sur le duo d’humains : « La sorcière était furieuse, évidemment » souffla-t-elle. « Alors quand la fille de la boulangère est tombée enceinte, elle a glissé une potion bizarre dans son thé contre les nausées matinales. Une potion qui inverserait le potentiel de leur enfant. Ils étaient si beaux et appréciés, ils ne pouvaient avoir qu’un enfant à leur image, pas vrai ? » Elle gloussa, ravie de sa bêtise et poursuivit en se redressant, minaudant en redressant le menton d’un air prétentieux : « A croire que j’étais promise à la laideur et à la stupidité, » conclut-elle avec suffisance. Après un instant de réflexion, elle ajouta, pensive, un doigt sur le menton : « et modeste, certainement. »

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24.04.24 19:38

Le Roi des Fay
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Le museau noirâtre d’Aubéron tourne et retourne la veste de Lilibelle, il la plie, la roule, la secoue, la triture et la froisse, il la saccage comme pour retrouver quelque chose là-dedans, dans l’fond d’une poche, peut-être. J’expirais un autre de ces nuages blanchâtres, un demi-sourire sur les lèvres. Je n’sais pas tellement si c’est l’fait de voir cette terreur sur patte mettre le nez là-dedans comme si un pochon d’cocaïne y était planqué, ou si c’est le rire de cette jeune femme, mais il y a quelque chose qui m’fait marrer. Je sens mes épaules qui s’détendent, un peu. J’regarde cette petite boule de poil toute de rose et d’bleu pastel qui gambade autour d’Aubéron, et j’ai comme une impression d’voir une fée entrain de virevolter devant un dragon. Et Lilibelle s’penchant légèrement en avant, une partie d’moi vient se demander si ce n’est pas un peu pareil. Mais j’tire une dernière latte de cette clope fatiguée, que j’viens écraser dans un cendrier d’poche, et j’referme le tout sur le mégot et sur cette pensée parasite. Mes yeux reviennent dans les siens, et elle se lance dans une histoire de conte de fée et ces mimes me font marrer. Elle me montre l’immensité d’ces muscles imaginaires et elle caresse sa crinière d’un rose de tourmaline, et je sens bien que quelque chose s’envole à l’intérieur de moi. J’attrape un autre de ces gâteaux, en hochant la tête comme pour lui signifier que j’la suis dans sa narration, celle de sa beauté et d’son intelligence, et j’croque là-dedans, et je n’ai même pas vraiment encore fini d’avaler le biscuit encore croustillant sous mes chicots que j’commence à lui répondre : « Ouais, d’accord, elle est pas mal ton histoire, en singeant l’fait que ce n’est pas si incroyable que ça, mais mon histoire à moi, elle est plus triste et terrible que la tienne… » Je hausse les épaules, et mes jambes, elles se déplient enfin un peu, érodant un peu d’cette distance qu’il pouvait y avoir entre nous.

Ma tête, elle se penche sur l’côté, et mes yeux, ils s’envolent un peu dans l’ciel, comme si j’y cherchais là des fragments d’une mémoire que je n’avais pas vraiment. Je prends une inspiration, et un silence s’installe entre nous. J’attrape des mots que j’assemble dans des recoins d’ma cervelle, un peu comme dans une usine ou dans une menuiserie. « Dans les ruelles délaissées de Syenne, loin d’la plage, que je commence alors à lui raconter, une terrible sorcière rôde aussi, et elle vit dans l’obscurité avec de vieux Ratatas et de Tadmorvs épais et flasques pour seule compagnie… » Une moue s’dessine sur mon visage, comme si la simple évocation d’cette chimère me répugnait un peu, comme pour illustrer tout l’dégoût qu’elle peut inspirer, cette vieille guenaude. « Et il se trouve qu’un jour, elle est parvenue à charmer mon père, et sans doute qu’il était complètement beurré d’ailleurs, que je continue. Bref, elle l’a transformé en Gourmelet. Une histoire de dette qu’il n’aurait pas remboursé, quelque chose comme ça et, entre nous, j’dois bien avouer que ça lui ressemble assez… Bref, il est rentré à la maison, le vieux, et j’ai bien mis deux ou trois jours pour me rendre compte de sa malédiction… » Je fourre la dernière partie du gâteau dans ma bouche, mâchant rapidement tout ça pour l’avaler presque tout rond. « Alors, bien que j'étais tout petit, j'étais déjà super courageux, donc je suis allé retrouver cette vieille sorcière, histoire de lui régler son compte. Le seul problème, c’est qu’elle m’a métamorphoser moi aussi. Mais je sais pas pourquoi, elle s’est peut-être plantée dans la formule, mais elle m’a changé en Malosse, ouais. » Je lâche un sourire, réprimant un rire dans l’fond de ma gorge. Puis je m’penche un peu en avant, assez pour venir attraper la cheville de Lilibelle entre mes doigts. « Alors j’ai mordu comme ça, juste là, que j’précise alors avant de défaire mes doigts et d'libérer sa jambe, et d’reculer à nouveau, et elle est tombée à la renverse dans son chaudron. La nuque, elle était complètement foutue, une mauvaise chute, coup du Laporeille sur l’rebord, et hop, j’ai retrouvé ma forme humaine… » Ma tête, elle dodeline, comme pour marquer une approximation dans l’récit. « Enfin, j’ai a peu près retrouvé ma forme humaine, et mon père aussi. C’est depuis ce jour qu’il a un nez d’cochon, et que moi, j’ai des canines magnifique, regarde ! » Et voilà que je me mets à m’triturer les lèvres et les joues, comme un gamin d’six ou sept ans, pour lui dévoiler au mieux mes chicots.

J’suis un peu forcé d’avouer que, tout ça, c’est à peu près aussi con qu’on moucheron qui cherche à s’faire la malle par une fenêtre fermée. Mais bordel, je sens que ça m’fait du bien, que ça débranche cette saloperie de bétonnière brassant de la merde à l’intérieur de moi, et c’est pas plus mal. Alors je hausse à nouveau les épaules, prenant un air faussement détaché, et voilà que j’lâche quelque chose comme : « Bref, je sais que c’est pas un concours mais, mon enfance, elle est plus dure que la tienne, c’est comme ça… Et ça change rien au fait que j’suis partant pour qu’on retrouve la mégère à l’origine de ta malédiction pour qu’on lui fasse passer c’goût-là. » J’relève le menton, comme pour la provoquer un peu, et je m’aperçois alors qu’Aubéron a délaissé la veste de Lilibelle pour s’concentrer sur la petite Evoli qui lui tourne autour. Malgré le rouge et l’noir de son regard, il me semble plus détendu, lui aussi. A moins que ça soit moi qui m’projette un peu trop sur lui, des pans entier d’ma psyché sur sa fourrure ébouriffée, j’en sais trop rien. N’empêche que ça s’entend, dans les branches, dans les buissons, tout autour. Partout, c’est un peu comme si la vie avait foutu l’camps, et qu’elle revenait doucement...


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25.04.24 5:46


Le Roi des Fay
P
lus triste et terrifiante que la sienne !? Lili inspira soudainement, l’air choqué, et se pencha en avant, les deux coudes sur les genoux, le menton dans ses mains en coupe, le regard rivé sur Ailbhe. Ses grands yeux bleus sont fixés sur lui avec un réel intérêt, comme une gamine, pelotonnée dans son lit, buvant les paroles de la personne contant l’histoire du soir.
Un infime sourire jouait sur ses lèvres, c’était rare de pouvoir se laisser emporter de la sorte sans avoir à réfléchir. Il y avait comme une aisance particulière à pouvoir exister en compagnie d’un autre révolutionnaire. Pas de faux semblants ni de mensonge, juste deux personnes mues par une même conviction et qui pouvaient, au moins, comprendre d’où ils venaient et pourquoi ils avançaient dans cette direction.

Elle cilla en entendant le nom de Syenne, absorbée par son histoire tandis qu’une partie d’elle frémissait de rage et d’indignation. Un frisson auquel elle donna vie en fronçant le nez et tressaillant à la mention des tadmorvs flasques et à la moue répugnée d’Ailbhe. Le sort du père du révolutionnaire manqua de la faire rire et elle pinça les lèvres pour étouffer son gloussement… une tentative vaine que la déclaration suivante d’Ailbhe fit échouer. Elle ricana, songeant à un gourmelet renâclant et ronflant à la maison sous le nez du jeune révolutionnaire sans qu’il ne fasse la différence avec son propre père. Il y avait quelque chose de fondamentalement triste là dedans mais ils étaient sur une vibe fun et drôle, il était hors de question de ruiner le moment. D’autant que le rire avait parfois le don de soigner des plaies vieilles comme le monde.
Son rire s’éteignit cependant au profit d’une exclamation stupéfaite en imaginant petit Ailbhe - pourquoi est-ce qu’elle l’imaginait avec une salopette, les petits poings serrés et un froncement de sourcils à l’identique de celui qu’elle avait régulièrement remarqué sur son visage ? - s’en aller confronter la vilaine sorcière. N’avait-il pas peur de finir avec des tadmorvs laissant sur lui des restes gluants ?!

« C’est cool un malosse, » déclara-t-elle sur le ton de l’évidence. Sa déclaration fut rapidement suivit d’un glapissement et d’un « Yip ! » lorsqu’il se saisit de sa cheville pour illustrer ses propos. Emettant un son sans queue ni tête, Lili battit des mains sur celle enroulée autour de sa cheville comme pour le convaincre de lâcher prise : « Zou ! » fit-elle inutilement puisqu’il avait déjà reculé. Il poursuivit son histoire et elle écarquilla les yeux en imaginant la sorcière mourir, la nuque brisée, par une chute dans le chaudron à cause d’une morsure à la cheville. Quant à la suite… Lilibelle éclata de rire avant de couvrir ses lèvres d’une main et de regarder attentivement les quenottes de son compagnon.
«  Oh, grand-mère, » gloussa-t-elle, « comme tu as de grandes dents, » poursuivit-elle avant de repartir dans un fou rire. Apparemment, l’histoire du petit chaperon rouge et du lougaroc était particulièrement utile aujourd’hui, songea-t-elle en riant. Son hilarité ne fit que gagner en intensité lorsqu’il poursuivit et elle eu presque du mal à répondre : « Tu comptes lui mâchouiller la cheville, à elle aussi ? » Lilibelle repartit de plus belle, riant aux éclats avant de faire mine d’attraper un os à deux mains et de mâchonner dedans. Abandonnant toute prétention, elle s’effondra en arrière, se tenant le ventre tout en riant.

Un peu plus loin, visible à l’envers pour elle, Aubéron s’intéressait de près à Ivy, laquelle en faisait de même, tournant un peu sur elle-même comme pour lui montrer combien elle était jolie - et gentille - tout en émettant des petits « Vi » à intervalles réguliers. Lorsqu’il approcha un rien ses naseaux de trop près, elle frotta sa joue contre son museau et s’approcha de plus près. Elle ne représentait vraiment pas une menace tant elle semblait détendue et en confiance, plus désireuse de lui montrer qu’il y avait de la douceur dans ce monde de brute et qu’elle était prête à le prouver s’il le fallait.
Souriant pour elle-même, le ventre toujours douloureux de son rire, Lilibelle inspira doucement et expira l’inquiétude et la peur, ne laissant qu’une joie douce. Les muscles du chevroum s’était discrètement détendus, eux aussi et s’il n’était pas nécessairement à l’aise, il n’avait pas tant l’air d’être sur le point d’attaquer ni de penser qu’il devait se défendre.

« Bonjour, Aubéron, » souffla-t-elle, attirant l’attention du chevroum. Elle lui sourit, toujours étalée dans l’herbe, toujours en le voyant à l’envers - ce qui allait finir par la faire loucher. « Est-ce que tu te laisserais tenter par un biscuit ? »

C’était comme le rencontrer vraiment pour la première fois et non pas sa réaction instinctive, pas le résultat de ce qu’il avait probablement pu vivre par le passé, par la carapace vive et piquante qu’il avait construite. A la mention du biscuit, Ivy redressa la tête, émergeant d’entre la fourrure buissonnière d’Aubéron avec un « Vi !? » plus qu’intéressé. Voyant que Lilibelle était en train d’étirer le bras pour essayer d’accrocher les bretelles de son sac, la petite evoli détala d’un coup avec « Vivivivivi » enthousiaste. Elle s’arrêta à mi-chemin, sautillant sur place en lançant un « Voli ! » à Aubéron comme pour l’inviter à rejoindre, vite vite, parce que vraiment ça vaut le coup, vite vite ! Elle acheva la route et, attrapant le sac par sa bretelle, le tira jusqu’à ce que Lilibelle puisse y accrocher ses doigts. La jeune humaine se redressa doucement, sans effort mais surtout sans vivacité pour ne pas surprendre le chevroum, et fouilla dans son sac. Ce faisant, elle s’était légèrement décalée jusqu’à se trouver de profil par rapport à Ailbhe et Aubéron, ne tournant le dos ni à l’un ni à l’autre et faisant face à Ivy, laquelle trépignait sur place d’impatience.
Fouillant dans son sac, Lilibelle extirpa un petit sachet qui contenait un petit stock de biscuits de tailles variées - mais la plupart n’étaient pas bien grands. Elle en retira un - rose - qu’elle tendit à Ivy. La petite evoli s’en empara doucement avant d’aller se rouler entre les jambes croisées de la jeune femme pour grignoter joyeusement l’offrande, savourant chaque petite bouchée.
De son côté, Lili fouilla un petit moment pour retrouver un biscuit un peu plus grand qu’elle tendit à Aubéron en souriant doucement.

Action : Demande d'apparition
Objets utilisés : /
Talents utilisés :  Radar Chance sur Bibichut (Ailbhe), Shiny Spotter + (Lilibelle)
Commentaire : Vous voulez voir à quoi ressemble la mimique de Lili ? Zieutez >> par ici << xD
Code par Lilibelle

Maître du Jeu
Rang EX
Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Ic_mj10
ft. celebi
Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Umbreon Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Buzzwole Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Ursaring Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Bewear Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Noivern Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Totodile
9999
18464
Maître du Jeu
Préouverture
Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
25.04.24 11:07

MODÉRATION

demande d'apparition

Pouet pouet

Que souhaites-tu faire ?

> LANCER UNE POKÉBALL
> RELANCER
> ABANDONNER

Bibichut

rang D

Simularbre

rang C


Ailbhe J. Cassady
Rang B
Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane MAGylht
ft. Rivaille, SnK
Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Krookodile Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane 5_croc10 Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Totodile Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Yamper Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Gogoat Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Salandit
2840
550
Ailbhe J. Cassady
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
27.04.24 10:13

Le Roi des Fay
ft. Lilibelle Stormane
Ça bruisse dans les arbres autour de nous, et ça grouille dans les bosquets. Le silence que l’grognement d’Aubéron avait imposé, il commence à s’étioler, doucement, comme dévoré par des piaillements, par des sifflements, par le frottement des branches entre elles. Et c’est comme si la forêt se réveillait, au beau milieu d’la journée, comme si elle avait tapé une inhabituelle grâce matinée et qu’elle s’étirait, enfin. Lilibelle, elle, elle se couche et elle s’allonge dans tout ça. Ses bras, ils s’étendent et ses cheveux s’mêlent à tous ces brins d’herbe encore indolents, comme des dragées qui fondent et qui ruissellent un peu, comme un sirop sucrée. Elle regarde Aubéron, à l’envers. Dans ses yeux, la terre est le ciel, et inversement. Et moi, je rapproche mes genoux d’mes torse, et mon dos se voûtent un peu et mes bras, ils se reposent sur eux. Les sabots du Chevroum s’agite, et je sens mes orteils qui s’recroquevillent. Le vent joue un peu avec sa fourrure, épaisse, autant qu’il s’amuse à balayer le noir de mes cheveux. Je ferme les yeux, et j’inspire. Je l’entends parler d’une manière si douce à cette créature, quand un bon paquet d’autres personnes n’auraient vu en lui qu’un démon lâché parmi les Hommes, un démon lâché pour semer le malheur, la destruction et la mort, que sa voix vient étirer mes lèvres en un sourire assez doux. J’ouvre les yeux, et ma tête s’incline légèrement sur mon épaule gauche, tandis que Lilibelle offre un biscuit à son pokémon aux couleurs pastels, et qu’elle se tourne doucement vers Aubéron, qui se met alors à renifler ce qu’elle lui propose. La truffe frétille, et se rapproche. Ça sent un peu comme ce qu’il y avait dans la poche de sa veste. Il fait un pas en avant, et un second. Et moi, j’canalise comme un frisson qui veut m’secouer l’échine, mais je tiens bon, et je le repousse là, quelque part, à l’intérieur de moi, comme dans des cachots de chair et de sang, ou quelque chose du même genre que ça.

Son énorme tête descends un peu vers le sol mais, cette fois, sans mettre ses cornes en avant. Il recule, d’un pas, et il s’ébroue comme s’il venait d’sortir des tréfonds d’une rivière. Il s’avance à nouveau, et son museau touche presque ce gâteau qui est là, dans l’creux d’sa main. Il l’effleure, méfiant malgré le parfum de la jeune fille. Le même qu’il y avait sur ce morceau de tissu, dans lequel était planquée une de ces friandises. Il se rapproche à nouveau, et tout ça, ce n’est une poignée d’secondes qui suffisent à remplir des minutes entières. Les yeux sanguin d’Aubéron, ils se tournent vers moi, et je n’fais rien d’autre que de hocher un peu la tête. Un seul coup. Comme pour lui dire qu’il n’avait pas à avoir peur, et qu’elle ne lui voulait aucun mal. Comme pour lui dire que, lui aussi, il a le droit à de la douceur, et à de la tendresse. Alors il le cueille, ce biscuit. Il le cueille et il se recule, aussitôt, sa mâchoire s’agitant sur ce morceau de sucre et d’épice, qu’il semble vraiment apprécier. Un nouveau sourire sur mon visage. « Il va falloir que tu m’donnes la recette de ces friandises, que j’dis alors à Lilibelle, il a l’air de bien les apprécier… » Elle réussis en quelques minutes ce que j’ai l’impression de n’pas être parvenu à faire en plusieurs mois. Mes yeux, ils s’en reviennent sur elle, et je n’sais pas comment elle fait. Non pas seulement pour cette approche d’Aubéron, mais aussi pour être tout ce qu’elle est. Je n’parviens même pas à savoir s’il y a quelque chose de cassé, en elle, ou si c’est en nous tous que cette innocence, cette candeur vive, cette lumière éclatante est brisée, à l’instar d’un ampoule qui s’écrase en milles morceaux contre un morceau d’carrelage, morceaux sur lesquels on finit par marcher, simplement par flemme de ramasser les débris et les morceaux d’verre, juste là, par terre…

Je tourne la tête, assez pour voir que deux pokémons semblent avoir été attiré par l’odeur des biscuits. Un Simularbre dodeline, et s’dissimule assez mal entre ces grands séquoias bordant la clairière. Quant au Bibichut, il semble un peu plus entreprenant, et il y a peut-être un soupçon d’inconscience dans sa manière de marcher en direction de Lilibelle et d’Aubéron, qui fait un nouveau pas en arrière. « Je crois qu’on a de nouveaux invités pour le goûter, que j’fais alors à la soigneuse, un sourire aux lèvres, j’espère que t’as du stock. » J’attrape la bretelle de mon sac à dos, et l’tire vers moi avant d’fourrer une main là-dedans. Et je sens quelque chose de métallique et de frais là-dedans. Je le sors, et l’aluminium craque un petit peu. Pas d’bière pour aujourd’hui, pas après la défaite d’hier soir. Seulement une limonade, qui vient chatouiller un peu mes papilles...  

HRP :
Une relance pour moi svp <3
(Je laisse ce beau Bibichut à Lilibelle)
Lilibelle Stormane
Rang C
Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Illust13
ft. Seraphine
Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Lilibe10 Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane YRc8RXir_o Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Hatenna Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Egg Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane T1BNTxqn_o Le Roi des Fay | ft Lilibelle Stormane Poke
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Lilibelle Stormane
27.04.24 11:56


Le Roi des Fay
M
algré l’envie de chatouiller le bout des naseaux du chevroum, Lilibelle le laissa s’emparer du morceau de biscuit et se reculer, sans forcer le contact, sans imposer autre chose que ce qu’elle avait promis initialement : une sucrerie, un petit plaisir à partager avec Ivy, laquelle était bien contente de grignoter son petit biscuit…
Dont elle conserva un bout pour aller le partager avec Aubéron, quittant les jambes croisées de sa dresser pour s’approcher du grand chevroum et lui proposer ce petit bout de rien du tout qu’elle avait gardé pour lui. C’était à peine une bouchée mais c’était un partage. Un peu. Un morceau qu’elle était prête à sacrifier parce que si Lilibelle était assez observatrice pour trouver un moyen d’apaiser les autres, Ivy était capable d’en faire de même. Même si, parfois, son égoïsme l’emportait sur sa bonne volonté.

Satisfaite de sa petite victoire, la jeune soigneuse agita les doigts doucement dans la direction d’Aubéron, avant de se tourner vers Ailbhe, le visage initialement ouvert avant de se gonfler de fausse irritation.

« Bienvenu au club, » ronchonna-t-elle, les sourcils froncés, à deux doigts de croiser les bras de frustration. « Ce sont les biscuits de ma mère et elle refuse de me donner la recette, t’y crois à celle-là ? » Incapable de résister plus longtemps à la tentation, elle croisa les bras et marmonna : « Comme si j’avais besoin d’un prétexte pour passer leur rendrez visite, » poursuivit-elle en levant les mains au ciel d’exaspération, le geste délibérément lent au risque d’en perdre de sa signification pour ne pas surprendre Aubéron et réduire à néant les progrès. Se tenant toujours de profil de sorte à avoir le chevroum d’un côté et Ailbhe de l’autre. « Si tu veux, je lui demanderais un sac en plus la prochaine fois… ou tu peux passer à la boutique, p’têt qu’elle te la donnera, à toi, » marmonna la soigneuse avant s’intéresser à ses affaires et de les ranger sans trop de précipitation. Ou en tout cas, de s’apprêter à refermer son petit sac de biscuits pour le mettre dans son sac lorsqu’un bruissement, plus franc et plus proche que les autres, ne lui fit relever la tête en même temps qu’Ailbhe lui faisait remarquer la présence de nouveaux arrivants.

Cillant de surprise, Lilibelle baissa le nez vers sa petite ration de biscuits et sourit un peu, amusée, avant de relever le nez en piochant dans son sac deux biscuits supplémentaires et de les tendre aux deux pokémons sauvages. Elle n’osait pas trop se lever de peur de les faire fuir. Le simularbre baissa sa longue silhouette, son regard tombant sur le petit bibichut à ses pieds avant de s’approcher maladroitement, le regard prudent, contournant Ailbhe, s’arrangeant pour passer pile entre l’autre humain et le grand chevroum, sans quitter la deuxième humaine du regard. Trois menaces, tant de raison de s’inquiéter.
Un rien prise au dépourvu par cette arrivée inattendue, un rien timide aussi, Lilibelle s’étira jusqu’à permettre au simularbre de s’emparer du biscuit du bout d’une branche et de détaler sans demander son reste. La bibichut qui s’était approchée en même temps frôla Ailbhe, levant vers lui des yeux masqués par ses larges mèches, se tenant presque sur la pointe de ses pieds pour échanger un regard avec lui. Elle frotta doucement sa joue contre l’épaule du dresseur, un léger « Chuuu » qu’elle prononça du bout des lèvres, presque fatiguée, avant de poursuivre sa course vers Lilibelle. Là où le simularbre avait consciencieusement esquivé les deux humains dans le seul but de s’emparer du biscuit et de partir sans attendre, la bibichut s’approcha sans crainte aucune. Elle… ignora le biscuit que Lilibelle lui tendait, y adressant un bref regard avant de poursuivre sa course. Elle vint prudemment, jugeant des réactions de Lilibelle, s’approchant à pas hésitants… avant de venir se pelotonner dans l’espace offert entre les jambes de la soigneuse, y inspirant doucement.

Stupéfaite, Lilibelle baissa le nez, la considérant d’un air éberlué. La jeune femme leva un regard écarquillé vers Ailbhe, bouche bée avant de secouer la tête comme si la réalisation venait de se faire dans sa tête, un peu comme une ampoule qui aurait mit du temps à s’allumer.

« Les émotions, » souffla-t-elle, le biscuit toujours dans la main. Plus loin, Ivy émit un « « Vi ! » » outré et se précipita avec la ferme intention de défendre son territoire… avant de s’immobiliser au geste de Lilibelle. « Il y a de la place pour tout le monde, » murmura-t-elle tendrement et, après un bref instant d’hésitation, écarta un rien ses jambes croisées pour faire plus de place. Ivy s’y roula en boule avec un « Vi » » déterminé, comme d’autres diraient « Là ! » pour conclure une discussion. « Tu abandonnes Aubéron comme ça, toi ? » l’interrogea Lilibelle, un sourire dans la voix. Ivy lui répondit d’un « Vi, » peu convaincu, le museau pointé vers l’intruse. Laquelle se blottit plus confortablement avec un soupir pour promptement s’endormir.
La soigneuse sourit et leva de nouveaux les yeux vers Ailbhe, certaine qu’Ivy perdrait rapidement tout intérêt pour retourner jouer avec Aubéron d’ici quelques instants.

« Je crois qu’avec tout ce qu’on a partagé ici, on a probablement attiré son attention. » Elle caressa du bout des doigts la fourrure d’Ivy, glissant ensuite dans les espèces de mèches qui encadraient la figure ronde du bibichut. « Elles ont plutôt tendance à éviter les fortes émotions plutôt qu’à les rechercher, je me demande ce qui l’a attiré jusqu’ici. »

Action : Lancer d'une hyperball sur Bibichut et Demande d'apparition
Objets utilisés : Hyperball pour Bibichut
Talents utilisés :
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