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29.04.24 8:23

Le Roi des Fay
ft. Lilibelle Stormane
Une grande gorgée de cette limonade, encore légèrement fraîche, et des notes de citron. Une acidité sucrée qui s’écoule, un peu comme cette brise dans ma nuque, comme ce vent qui souffle à l’intérieur, et l’cœur se laisse emporter, à l’instar d’une feuille en automne. Il n’y a plus ces nœuds à l’intérieur. Il n’y a plus cette torsion dans les entrailles, cette compression des tripes et de l’estomac, qui donne des envies de gerber au milieu de cette clairière. Il n’y a que ce souffle, et ces quelques notes de citron, et je pose le cul métallique de la canette dans l’herbe. Je ferme les yeux, un instant, et mon ouïe s’étend comme un peu de lierre qui grimpe entre les briques d’une maison, elle serpente entre les arbres. Tous les bruissements, tous les chuintements et tous les bourdonnements me rappellent alors les raisons de cette vie d’errance. Et ça chuchote dans le creux de mon oreille, et ça m’tire un sourire dessinant quelques plis dans l’coin de mes lèvres. Les branches qui s’agitent ressemblent à une espèce bucolique de charley, quand les pas d’Aubéron se rapprochent davantage d’une grosse caisse à double pédale, et il y a de la musique dans tout ça, comme un jazz doucement sauvage. Et mes yeux, ils s’ouvrent à nouveau, et ils tombent sur les deux mains s’agitant mollement de Lilibelle, qui singe une exaspération profonde. Alors j’fais mine d’hésiter quelques instants, avant qu’une lueur un peu rieuse apparaissent dans l’fond de mes rétines. « Si elle me donne la recette, que je lui fais alors, un sourire légèrement narquois sur les lèvres, j’pourrais que respecter sa décision et ne rien te dire de comment ils sont fait, ces biscuits. » Je crois bien que, ma langue, elle s’étire un peu, comme une autre provocation, et voilà qu’mon visage dévie sa route pour en revenir à Aubéron. Je note alors ses yeux clos, et son visage qui s’relève vers le ciel, déployant l’épaisseur de sa gorge, en m’demande si, comme moi, il se plaisait à prendre quelques instants d’son existence pour écouter la musique qu’il peut y avoir autour de nous, un peu partout.

Quoiqu’il en soit, le Bibichut et le Simularbre ont fini par débarquer, et ils se sont invités à l’intérieur de c’tableau un peu picaresque. Et si le second s’est rapidement enfuit avec de quoi s’flatter l’estomac, le premier, lui, s’incruste jusque dans les bras de la soigneuse, éveillant ainsi facilement la jalousie de son Evoli. Aubéron, lui, ne semble pas plus troublé que ça. Pas la moindre grondement, pas le moindre mouvement de recul, rien. Et après tout, ce n’sont pas les arbres, ni l’herbe ni ses pairs qui le dérange. Alors voilà que je recommence à fouiller dans les tréfonds d’mon sac à dos, pour en tirer un petit objet sphérique. « Il faut croire que les émotions ont fini par s’métamorphoser, que j’en viens à répondre à Lilibelle, en hochant légèrement les épaules, qu’il y a quelque chose qui s’apaise, à l’intérieur de nous tous, ou quelque chose comme ça. » Un faisceau rougeoyant, et c’est Paillette qui apparaît alors. Le Voltoutou, la langue pendante, tourne d’abord la tête pour m’regarder un peu, et j’glisse ma main dans sa fourrure, légèrement piquante d’électricité. « Tu peux gambader, que j’lui fais, un sourire aux lèvres, profites-en. » Sa queue frétille alors un coup, avant qu’il ne s’élance à travers la clairière, sans doute propulsé par toute sa fougue et son insouciance. Il s’en va alors renifler un peu Lilibelle, sa petite truffe s’agitant, avant de disparaître entre les arbres et d’revenir quelques secondes plus tard. Quant à moi, j’reprends cette canette de limonade en main, et j’en avale une autre rasade, avant de m’en revenir vers la jeune femme. « En fait, si tu as soif, que j’lui propose enfin, n’hésite pas. J’ai deux ou trois trucs dans mon sac… Je m’vois assez mal rendre visite à ta mère pour lui taxer sa recette et lui annoncer dans l’même temps que je t’ai laissé crever d’soif… » Et pendant que j’parle, le Voltoutou s’approche, un peu plus timide, du Chevroum qui n’bouge pas plus que ça, laissant l’canidé lui tourner autour et renifler un peu sa fourrure, tout en posant ses deux yeux rouges sur lui. Si Aubéron pouvait créer une espèce de lien avec lui, que je m’dis, ça serait pas plus mal. Ça l’aiderait sans doute à vraiment partager notre vie…

Alors j’inspire, une certaine satisfaction relâchant quelques hormones dans mes synapses. Je flotte un peu, et j’compte bien profiter de ces instants de paix, et contempler ainsi ces quelques pokémons, et rester encore un peu là, avec Lilibelle, peut-être jusqu’à ce que le soleil ne crève dans l’ciel, et que ce soit au tour de la lune de s’essayer à traverse l’épaisse canopée d’la forêt. Mais il y a soudainement comme un léger craquement, peut-être à peine perceptible. Et puis j’ressens une douleur assez vive, comme si quelque chose me tombait sur le coin de la gueule, au sens purement littéral du terme. Je flanque mes deux mains sur mon crâne, en lâchant je n’sais pas trop quel juron, mais putain, ça fait un mal de Ponchiot. Je tourne rapidement la tête, pendant qu’un Grainipiot s’redresse gauchement à côté d’moi. Faut croire que, pendu à une branche essayant d’grignoter un peu l’espace de la clairière, il a fini par tomber, sans doute trop lourd des moisissures et de l’eau et de la sève qu’il a pu engloutir, là-haut. Et faut croire qu’avec ma chance, il fallait que je me foute juste en dessous d’lui. « C’est que t’as bien failli m’fendre le crâne en deux, toi, que j’lui sors alors, sans certitude qu’il me comprenne, avant d’lui demander quelque chose comme, et toi, rien de cassé? » Je l’regarde alors, et sa couleur est assez différentes que celle que ses congénères peuvent arborer. Je m’tourne vers Lilibelle, peut-être encore un peu interloqué, mes yeux s’agitant sans doute autant que ceux du Grainipiot. « Faut croire que je suis destiné à des rencontres moins douces que la tienne, que j’lâche alors, avant d’conclure, un peu amusé, c’est quand même abusé ça, v'là ma chance… » Mais j’fini par passer ma main sur le petit chapeau du pokémon, peut-être histoire de l’rassurer un peu.


HRP :
Tentative de Capture du Grainipiot avec une Hyperball !
Lilibelle Stormane
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Lilibelle Stormane
30.04.24 4:28


Le Roi des Fay
M
L’hésitation, brève, d’Ailbhe attira le regard de Lilibelle… qu’elle plissa dès l’instant où elle remarqua la petite lueur malicieuse qui s’était glissé dans le noir intense de ses yeux. La suspicion se transforma en conviction lorsque ses lèvres fines se plièrent en un sourire narquois, l’expression reprise dans ses orbes sombres à mesure que les mots tombaient les uns après les autres, comme une sentence au couperet aussi coupant que la trahison qui lui perça le coeur.
La jeune femme joignit soudain les mains sur sa poitrine comme si elle y tenait un couteau planté jusqu’au coeur, un râle agonisant lui échappant avec une brève exclamation de surprise, comme prise au dépourvu par une telle duperie. Elle s’effondra dans l’herbe verte avec un soupir théâtral, le dos de la main sur le front, l’autre tenant toujours le couteau imaginaire.

« Cette trahison ne restera pas impunie, » murmura-t-elle avec une voix d’outre tombe. Avant qu’un petit rire ne lui échappe, rapidement transformé en un gloussement tandis qu’elle se redressait, un mince sourire aux lèvres. « Je note donc de ne pas t’emmener là-bas. Si je dois être misérable et sans recette, c’est pareil pour toi. Vile mécréant, » ronchonna-t-elle, un sourire clair dans la voix et repris sur son visage. Il n’y avait plus rien de boudeur chez elle mais une lueur malicieuse dansait dans ses yeux.

Et puis les nouveaux arrivants se firent remarquer et Aubéron, malgré cette intrusion, demeura d’un calme plat, un rien attentif, une prudence mesurée qui n’avait rien à voir avec la menace défensive qu’il avait instantanément démontrée à son arrivée. Le calme, à l’image de la clairière, le gagnait progressivement et la soigneuse sourit, amusée, une main posée sur la bibichut qui s’était lovée contre elle. Elle-même commençait un rien à s’apaiser, à se détendre aussi… du moins jusqu’à ce qu’Ailbhe ne libère le plus adorable des pokémons - présente compagnie exclue. Lilibelle émit une petite exclamation de joie et d’enthousiasme et elle tendit volontiers la main vers lui pour lui offrir son odeur, lui permettant de la renifler sans imposer le contact toujours, malgré son envie de s’emparer du petit Pokémon pour lui faire toutes les papouilles de la terre, au risque de finir parcourue de petites décharges électriques. Elle le regarda s’éloigner en gambadant joyeusement et sa prédiction se réalisa. Ivy émit un son qui aurait pu ressembler à un « attends-moi ! » avant de bondir des jambes de sa dresseuse pour poursuivre le Voltoutou avec tout l’enthousiasme d’un Pokémon qui avait vu son invitation à jouer avec le chevroum refusée. Une jalousie de courte durée, sans surprise. Ricanant discrètement, Lilibelle attira discrètement son sac vers elle et fouilla, l’air de rien, dans ses tréfonds obscurs tandis que, contre elle, la bibichut s’éveillait au son des exclamations de joie d’Ivy et, lentement, s’extirpait à son tour pour se diriger d’une démarche pataude vers Aubéron.

« Oh, je veux bien, merci. » Elle s’approcha à quatre pattes du sac du jeune homme mais avant qu’elle ne puisse faire plus de quelques « pas », un… truc tomba du ciel, en trajectoire directe pour la tronche d’Ailbhe et, si elle s’inquiéta d’abord, une fois rassurée quant à son bien-être, le sourire de la soigneuse se fit lentement narquois tandis qu’elle le toisait. « Ca, mon cher, ce n’est pas de la chance, » railla-t-elle, satisfaite comme le chat qui a eu le canari, la crème et les grattouilles, « c’est ce qu’on appelle le karma. » Accroupie à côté de lui, son sourire se fit diabolique et elle poursuivit : « Et il n’est pas venu seul. » Sortant de sa poche un petit sachet, elle se jeta dans le même mouvement sur Ailbhe et lui déversa dessus l’intégralité de son contenu.

Une quantité terrible de paillettes cascada sur les mèches d’ébènes du révolutionnaire, dégringolant sur ses vêtements, dans son col, le couvrant de la tête aux pieds de paillettes de toutes les couleurs, Lilibelle s’assura par ailleurs de leur parfaite diffusion en lui ébouriffant les cheveux. Une fois satisfaite, elle dansa hors de portée avec un éclat de rire.

Action : Lancer d'une superball sur Bibichut
Objets utilisés : Superball pour Bibichut
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30.04.24 12:55
bon j'ai foiré donc j'ai effacé cette modération mais c'est pas grave mdr
Ailbhe J. Cassady
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03.05.24 20:17

Le Roi des Fay
ft. Lilibelle Stormane
Son rire, bien qu’narquois, suffisait à faire onduler des pans d’herbe entier d’la clairière et, une main sur l’crâne, je grimaçais encore quand elle a commencé à s’foutre de moi, et moi à écouter ce rire qui s’frayait un chemin depuis ses lèvres entrouvertes jusqu’à mes oreilles. La douleur, elle était assez vive, mais je la savais déjà passagère. Elle s’estompait, doucement. Le Grainipiot, ses yeux, ils s’ouvraient et se fermaient, un peu comme si quelqu’un s’acharnait à remonter les stores pétés d’une vielle fenêtre, sans jamais vraiment y parvenir. Et peut-être qu’il ne comprenait pas bien comment il pouvait être tout là-haut, sur cette branche, il y a quelque seconde, et s’retrouver ici, tout en bas, un simple instant plus tard, à côté d’ces deux énergumènes bipèdes et rigolards. Il dodeline, d’un pied sur l’autre, et son corps tout en rondeur s’balance, à droite et à gauche. Il ne semble pas chercher à s’excuser. Comme si je n’avais rien à foutre sur la trajectoire de sa chute et, quelque part, il n’a pas spécialement tort. Je lui lâche un sourire en l’regardant, et lui ne m’sert pas grand-chose d’autre que c’regard circonspect. Un peu comme s’il me pensait débile, ou pour un attardé, ou les deux en même temps. Un peu plus loin, en face de moi, Aubéron regarde tout ça. Le Grainipiot, le Voltoutou qui court dans tous les sens, un peu poursuivi par l’Evoli aux poils fardés de sucrerie. Lilibelle et moi. Une brise s’écrase sur sa fourrure, et elle la secoue un peu, et il semble apprécier ça. Cette bourrasque, cette herbe sous ses pieds, ces arbres qui l’entourent et tous ces morceaux de vie qui palpite paisiblement. Et quant à moi, ce n’est pas tant le vent qui vient s’écraser sur moi que la soigneuse elle-même…

J’ai l’dos qui s’en retourne dans l’herbe, et les omoplates qui s’enfoncent dans cette terre encore molle des dernières averses. Je sais pas ce qu’elle fout, ni ce qu’elle a en tête, mais j’colle ma main sur son épaule, et j’essaye de m’dégager de son étreinte, et de m’échapper de d’cette agression. Puisqu’il ne s’agit que de ça, en vérité. Une agression mesquine et sournoise, une lueur de malice dans l’regard. Mais c’est sans doute déjà trop tard, et les paillettes, elles se déversent sur moi, et je les sens comme une pluie brillante qui s’immisce dans mes cheveux et dans mes fringues. Je lâche quelques jurons, un sourire étirant mes lèvres. Je sais pertinemment que ces saloperies mettront un temps fou à m’foutre la paix, et qu’elles s’accrocheront à la moindre fibre, à la moindre mèche, et à la moindre parcelle de peau, comme une espèce d’herpès industrielle. J’essaye d’attraper son poignet, histoire de lui rendre la monnaie d’sa pièce sans trop savoir comment, mais elle s’esquive déjà, comme le vent, glissant entre mes doigts. Et elle danse, comme pour s’payer encore un peu plus ma tronche. Entre elle et l’Grainipiot, ça commence à sentir l’complot, un enchaînement de tuiles, les fléaux de je-n’sais-plus-trop-quel-pays. Je m’assois à nouveau, me redressant avec ces parcelles de couleurs un peu partout sur moi. J’ai la dégaine d’un clown, ou d’un mime, ou de quelque chose d’autre du même genre que ça. Mais je relève quand même le menton. « Paillette, hein ? » que je sors alors, attirant aussitôt l’attention du Voltoutou qui s’fait dès lors rattraper par Ivy. Ma bouche se tord un peu, et un court sifflement glisse entre mes lèvres. Paillette accourt. Il délaisse cette petite compagnie pour traverser la clairière, des petites gerbes d’électricités sous ses pattes. Comme des étincelles, et de petits crocs s’refermant sur le sac de Lilibelle pour me le rapporter, juste là, dans mes mains.

Je lâche un sourire un peu fier en m’relevant. « C’est drôle, Paillette, c’est l’nom de mon Voltoutou, que je lui confie alors, et j’dois bien avouer que, depuis qu’il est avec moi, il a appris quelques sales tours de ce genre… Il est vachement plus malin que t’en as l’air… » Et voilà que je m’retrouve à lui tirer la langue, à la soigneuse, ouvrant son sac avant d’mettre la main dedans, pas tant par curiosité que pour lui rendre un peu la monnaie d’sa pièce. Et je farfouille là-dedans, et le Grainipiot se rapproche gauchement d’moi au moment où j’mets enfin la main sur quelques autres sachets d’paillettes. « On va éviter de t’laisser avec une arme aussi destructrice entre les mains, que j’dis alors en flanquant ces paillettes dans la poche de mon jean, avant d’reprendre mon investigation. Après tout, on laisse pas ce genre de truc à des enfants… » Je secoue un peu la tête, et quelques points lumineux s’détachent pour s’perdre dans l’herbe. Une pensée surgit, et s’demande ce que ça donnerait si j’vidais tout ça dans la fourrure d’Aubéron. Je trouve une autre de ces friandises, dont j’émiette rapidement une partie à l’attention du Voltoutou, la langue pendante, et encore haletant de sa course et… « Tiens, mais ça serait pas un portefeuille potentiellement plein d’photo compromettantes ça ? Que je demande alors, en tirant un morceau rectangulaire de son sac. Laisse moi vérifier si t’avais quand même pas un peu de ta laideur naturelle quelques années plus tôt… » A moins qu’elle ne m’en laisse pas le loisir. Et, auquel cas, j’ai les paillettes dans ma poche désormais…


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Deuxième tentative de Capture du Grainipiot avec une Hyperball <3
Lilibelle Stormane
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Lilibelle Stormane
04.05.24 6:47


Le Roi des Fay
«
Paillette, hein ? » qu’il demanda, le menton relevé avec une forme de fierté malgré les paillettes qui cascadaient et continuaient de se répandre au moindre de ses gestes.

Rieuse, Lilibelle contempla Ailbhe, étendu là dans l’herbe, sa crinière sombre parsemée de rose et de bleu, certaines s’étaient accrochées à ses cils et à ses joues, colorant sa peau pâle d’éclats lumineux. Et le soleil s’y reflétait comme un amant jaloux, attrapant chaque opportunité de briller et faisant éclater Ailbhe de lumières colorées. Elle souriait, hilare et amusée… et s’empressa de tirer son téléphone de sa poche pour prendre une photo. Ou deux. Ok, peut-être qu’elle avait appuyé sur la rafale pour capturer chaque petit éclat de lumière et s’emparer de l’expression outrée qu’elle s’attendait presque à voir sur son visage.
Et si elle s’attendait à une remarque acerbe, à peut-être se faire pourchasser à travers la clairière pour qu’il lui rende sa monnaie de sa pièce, elle n’est pas au bout de ses peines. Un petit éclair jaune la dépassa à toute vitesse, son sac à dos coincé entre ses crocs et la jeune soigneuse glapit, se jetant à la poursuite du voltoutou.

« Non attends, » s’exclama-t-elle, riant malgré elle.

Telle est prise qui croyant prendre, c’est pas ça ?

Elle éclata de rire, trébuchant bêtement sur ses propres jambes dans sa précipitation de rattraper et s’écrasant dans l’herbe avec un petit « oof » avant de s’élancer à la poursuite du petit voleur mais elle riait si fort qu’elle en avait les bras qui tremblaient et les jambes qui se pliaient toutes seules et elle finit par s’effondrer à nouveau, riant si fort parce qu’elle savait ce qu’il y avait dans le sac et qu’elle venait d’ouvrir la porte sur un gros lot d’emmerdes mais c’était putain le meilleur genre d’emmerdes dont elle pouvait rêver et elle était loin de se plaindre, au contraire.

Ok, peut-être un peu quand même.

Affalée dans l’herbe non loin du voltoutou et de son maître, Lilibelle émit un petit petit « Oh ! » à la révélation du nom du petit Pokémon, manquant de lui faire oublier l’objet qu’Ailbhe tenait désormais entre ses mains. L’expression attendrie de Lilibelle se mua cependant en outrage complet lorsqu’il menaça son intellect et elle se redressa, s’asseyant sur ses talons en le foudroyant du regard : « C’est celui qui dit qu’y est, » lâcha-t-elle avant de ponctuer ses propos avec un tirage de langue et d’ajouter : « Dit celui qui s’est pris un grainipiot sur la caboche. T’as probablement perdu le peu de neurones que t’avais sous le capot. Rends-moi mon sac ! » Elle se jeta en avant pour récupérer son bien mais il était juste hors de portée et elle s’étala à nouveau dans l’herbe avec un grognement étouffé. Relevant le nez, elle le vit fouiller dans son sac et elle resta plantée là, l’observant avec l’air boudeur tirer les petits sacs de paillettes qu’elle gardait tout au fond pour les mettre dans sa poche et elle fit la moue, replongeant la tête dans l’herbe grasse et verte, appréciant la fraîcheur de la rosée sur son front enflammé. Non, parce qu’elle n’était pas du tout rouge d’embarras, absolument pas.

Relevant la tête, elle glissa les mains sous son menton, couvrant ses joues tandis qu’elle le regardait, la mine froissée : « Tu sais que ça se fait pas de fouiller dans le sac d’une fille ? » persifla-t-elle un rien, non pas qu’elle tentait outre mesure de l’empêcher davantage. Les biscuits étaient de toutes façons à l’attention des pokémons et Paillettes méritait une récompense, ne serait-ce que pour son nom, même s’il avait trahi la jeune soigneuse en lui volant son sac au profit de son dresseur. Quant aux petits sacs de paillettes, ce n’était pas une si grande perte : elle avait une véritable réserve de paillettes chez ses parents et puis ce n’était pas comme si c’était difficile à trouver. Avec un peu de chance, il allait oublier les paillettes dans la poche de son pantalon et le mettre dans la machine à laver avec le reste de ses affaires. L’idée manqua de la faire éclater de rire et elle serra les lèvres pour ne pas trahir son idée diabolique mais elle était largement suffisante pour justifier son absence de protestation.

Du moins jusqu’à ce qu’il ne tire, du tréfonds de son sac, son porte-feuille. Ouvrant de grands yeux, Lilibelle émit une exclamation étouffée et se précipita de nouveau sur Ailbhe mais il était trop tard. Du porte-feuille qu’il venait d’ouvrir s’échappèrent une série de clichés qui se répandirent sur les genoux du révolutionnaire mais il était de toutes façons impossible pour elle de ralentir. Elle tacla le révolutionnaire avec l’élan d’un frison, tentant dans le même geste de récupérer toutes les petites photos qui venaient de se déverser, un chapelet de sons à la limite du gremlin s’échappant des lèvres de la soigneuse. Une traduction approximative pouvait vaguement ressembler à : « Nope nope nope nope nope nope nope. » Elle écrasa sa main sur le visage d’Ailbhe pour le maintenir au sol tandis que de sa main libre, elle essayait vainement de collecter les petits bouts de plastiques colorés sur lesquels des visages - dont un reconnaissable entre mille - étaient représentés dans diverses situations, souvent cocasses.

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Le Roi des Fay
ft. Lilibelle Stormane
Tu sais que ça ne s’fait pas de fouiller dans le sac d’une fille, qu’elle me sort, en essayant tant bien que mal de cacher l’rouge pointant sur ses deux joues. Et j’dois bien avouer que c’est l’genre de convenance qui me dépasse. Ou plutôt, que c’est l’genre de convenance que j’ai dépassé. Les deux mains dans son sac, je déterre son portefeuille, et elle me tombe dessus aussitôt. Il y a le rose pastel de ses cheveux qui m’dégringole dessus, et sa main qui s’plaque contre mon visage, et je sais immédiatement que j’ai trouvé quelque chose. Mes yeux, ils débattent. Et tout mon corps aussi. Comme pour s’libérer de cette étreinte, et mettre la main sur ses photographies qu’elle ne veut pas que j’vois, ce qui ne fait qu’attiser ma curiosité. Alors j’flanque un peu à coup dans ce bras qui m’retiens au sol, me dégageant pour me redresser, et les prendre entre mes doigts, ces photos. Je dégouline de paillettes. Et autour de nous, le Voltoutou sautille en jappant, et sa queue s’agite, de droite à gauche, vivement. J’ai mes fringues en vrac sur mes épaules, et je m’en fous pas mal. Au milieu d’cette clairière, je contemple des fragments de son passé. Et je la vois en train de cuisiner dans un tablier rouge, ses cheveux n’en finissant pas de cascader vers le parquet. Je la vois, les pieds pris dans des chaussons enfantins, dans une robe imitant un ciel d’été traversé par quelques nuages, tenant son Evoli à bout de bras. Et puis, plus petite, toute petite, minuscule même, avec un visage encore rond et des yeux bleus trop grands pour cette tête, un peu à la manière de cette guitare qu’elle tient entre les mains, un sourire joyeux et un peu idiot sur ses lèvres… Un sourire joyeux, et un peu idiot, qui s’répercute sur les miennes, de lèvres. Je secoue la tête, comme pour l’faire disparaître. Et j’hausse les épaules en relâchant les photos sur l’herbe. « Ouais, que j’commence à dire en feignant l’indifférence, elle t’a vraiment pas loupé, cette saloperie de sorcière, elle t’as vraiment pris toute ta laideur... » Et je m’laisse retomber, mon dos retrouvant tout ce vert, un peu gangrené par des pointes brillantes de bleu, et de rose bonbon.

Un peu plus loin, Aubéron venait d’flanquer son museau entre ses pattes avant. Allongé, c’était comme s’il ne craignait plus tellement ce qu’il pouvait bien s’passer autour de lui. Ni les autres pokémons qui courraient dans tous les sens. Ni nos cabrioles enfantines et puériles. Le vent, il joue avec sa fourrure, et on peut le voir se gonfler et se dégonfler au fil de sa respiration. Les yeux clos. Les oreilles tendues, mais les yeux clos. Et les miens, ils s’abaissent un peu vers lui, et je l’regarde quelques secondes. Ses cornes noirs comme deux antiques lances de jais se dressant vers le ciel. Ses sabots commandant à la terre. Et cette truffe remuant à chaque odeur qui pouvait bien s’présenter à elles. Je lève ma main vers le ciel, sans trop savoir pourquoi. Après tout, j’peux pas donner d’explication à tout ce qui s’passe, et encore moins à cette sorte de magie que la soigneuse semble exercer un peu partout autour d’elle… J’inspire, et j’ferme les yeux moi aussi, comme si j’pouvais lui faire confiance après avoir ainsi fouillé dans son sac. « Il semblerait qu’il y a un fond d’lumière en toi, que j’lâche dans un souffle, avant de pointer Aubéron du doigt, qui est à même de terrasser l’obscurité… » Les multiples auras obscures du mois d’Octobre me revient en tête, un peu comme des feu follets à quelques centimètres du sol, et je m’demande alors si elle aurait su apaiser cette menace démente comme elle semblait pouvoir agir sur les tréfonds de l’âme d’Aubéron...

Mes lèvres s’écartent brutalement, en un bâillement que j’essaye tant bien qu’mal de dissimuler. Une fatigue, comme un reliquat de la veille demeurant dans un recoin d’mon crâne, une fantôme hantant un peu mon corps. Sans que je ne m’en rende compte, la canette de limonade s’est déversé dans cette herbe, et pénètre désormais la terre, sans doute pour la sucrer un petit peu. Et mes yeux, ils s’ouvrent à nouveau, et ils se tournent vers Lilibelle, et vers toutes les couleurs chatoyantes qu’elle arbore. Je lâche un autre de ces sales sourires qui n’veulent rien dire, et j’dois avoir l’air bien con avec toutes ces saloperies d’paillettes qui m’restent sur la tronche, dans les cheveux, sur les cils, sur mes vêtements. Et pourtant, je n’grommelle pas plus que ça. Le Grainipiot, lui, il a finit par se laisse tomber sur le cul, et ses yeux ronds restent écarquillés devant ceux qui courent, et ceux qui s’prélassent au soleil. « Alors tu joues d’la guitare, que j’lui demande, ou tu t'es arrêté vite après les comptines, un peu comme pour l'école  ? » J’tourne à nouveau mon visage vers le ciel, haussant un peu les épaules avant d’ajouter : « Remarque, dans tous les cas, c’est dommage qu’on est pas quelque chose pour jouer un peu maintenant... » Le soleil, je vois bien qu’il commence à péricliter un peu dans l’ciel. Il se casse la gueule comme après plusieurs verres de whisky, et je n’sais même pas depuis combien de temps nous sommes là. Et quelque part, je crois bien que je n’en ai pas grand-chose à foutre non plus…
Lilibelle Stormane
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Lilibelle Stormane
11.05.24 22:07


Le Roi des Fay
C
’est une intense bataille qu’elle engagea contre Ailbhe, tentant à la fois de récupérer les photos tout en l’empêchant de poser les yeux sur les traîtresses qu’elle aurait mieux fait de laisser chez elle. Mais sa mère avait la foutue habitude d’aller les montrer à tout le monde et… « Hrumpfff ! » elle s’affala dans une protestation pleine d’air. Se redressant aussi vite que possible, elle constata qu’il avait déjà le nez penché sur les photos et elle souffla par le nez, des mèches de cheveux éparpillées devant son visage, échevelée et si elle avait d’habitude l’air d’une jeune femme bien coiffée et bien organisée, elle ressemblait presque à une petite sauvage. Des brins d’herbe dépassant de ses mèches éparses. Elle s’approcha et pointa du doigt une photo en particulière, commentant presque à contre-coeur, la moue boudeuse :

« Ça, c’est Tonnerre, » indiqua-t-elle, son ton changeant de boudeur à attendri, un rien souriante. Elle avait 4 ans sur la photo et chevauchait fièrement un bourrinos attelé à ce qui devait être une charrette ou autre chose. « Je terrifiais mes parents à toujours vouloir monter sur son dos mais il me laissait faire. » Peut-être même qu’il aimait ça. Ou alors il appréciait tout particulièrement les biscuits à la carotte que la mère de Lilibelle préparait de temps en temps et faisait semblant de ne pas voir sa fille voler avant d’aller à l’étable avec un gloussement de grimalin. Des paillettes glissaient des mèches d’ébènes pour aller s’écraser sur les clichés, soulignant l’absurdité de certains d’entre eux. Comme celui avec la guitare. Ou celui avec le tablier de cuisine. Encore un de ces jours où son père s’était amusé à la voir aux fourneaux, à quelques minutes de s’en voir chassée par sa mère.
A côté d’eux, Paillettes, le voltoutou, courait en secouant la queue, enjoué, et Lilibelle ne put retenir un petit rire, tendant la main pour la proposer au petit Pokémon, s’il voulait des caresses, de l’attention.
Plus loin, Aubéron avait trouvé le calme et la détente dont il avait besoin. La tension dans ses muscles s’était évanouie au profit du vent qui glissait dans sa fourrure, dessinant d’incroyables arabesques au gré de la brise, apportant à sa truffe posée des odeurs multiples. Lilibelle soupira doucement et laissa son épaule reposer contre celle d’Ailbhe, son regard toujours posé sur le chevroum. Sa silhouette imposante restait formidable mais la menace s’était vue emportée, laissant derrière elle un sentiment de paix et d’apaisement qu’elle espérait le voir garder aussi longtemps que possible.

Il y avait encore du chemin devant lui, des épreuves et des souvenirs désagréables. Il y aurait des retours en arrière et des chutes mais l’important était d’instaurer un exemple d’alternative. Une option autre que celle de la violence et de la douleur, une possibilité qui n’avait rien à voir avec ce qu’il avait pu connaître par le passé. L’humain ne voulait pas forcément l’abattre ou le blesser, l’humain ne voulait pas forcément le forcer au contact ou à l’attention, le soumettre à un regard scrutateur et plein de jugement. L’humain pouvait exister autour de lui sans lui accorder d’attention immédiate tout en étant bénéfique. L’humain pouvait offrir un biscuit et accepter son besoin d’espace. L’humain pouvait rire et se bagarrer gentiment sans répercussion aucune. Peut-être que les cris et l’agitation aurait pu avoir une réaction négative mais ça n’avait pas été le cas.
Elle voulait presque aller à sa rencontre, fourrer ses doigts dans sa crinière et embrasser son chanfrein velouté. Bibichut s'était réfugiée contre le grand Pokémon, s'approchant prudemment d'abord puis plus tranquillement, se pelotonnant contre l'épaisse fourrure d'Aubéron pour s'y assoupir sans la moindre hésitation. Ivy quant à elle... Ivy gambadait autour de Paillettes, s'amusant de l'énergie du petit Pokémon et des étincelles qu'il laissait parfois échapper, profitant de la moindre occasion pour effleurer sa dresseuse.
Faisant une croix sur son envie d'aller patouiller un énorme pokémon qui venait enfin de trouver suffisamment de tranquillité pour se reposer, Lilibelle se tourna vers Ailbhe et son regard tomba sur le sourire joyeux qui étirait ses lèvres et ses yeux doux tandis qu’il observait la photo d’elle, toute tiote, une guitare minuscule entre les mains, l’air joyeux et enjoué.

L’embarras lui réchauffa les joues et la pointe des oreilles. Elle rentra la tête dans les épaules et releva les yeux, surprise, vers Ailbhe à sa remarque. Un battement de coeur pour qu’elle comprenne ce dont il parlait et elle éclata de rire. Il lui fallu un certain temps pour récupérer une once de sérieux et prendre un air triste : « Elle n’en a rien laissé, » se lamenta-t-elle avant de se remettre à glousser, la main posée sur ses lèvres comme pour étouffer son hilarité un rien enfantine.
Lilibelle le suivit du regard lorsqu’il s’affala à son tour dans l’herbe, sa peau pâle contrastant avec le noir de ses cheveux contrastant avec le vert vibrant de l’herbe et sourit tandis qu’il observait son Pokémon, ses yeux sombres d’une limpidité presque cristalline. C’est fou, songea-t-elle, comme les choses les plus obscures abritaient parfois le plus de lumière. Le regard de la soigneuse retrouva le chemin d’Aubéron et son sourire s’adoucit. Peut-être avait-elle plus raison qu’elle ne le pensait. En tout cas, elle l’espérait.

Lorsqu’il reprit la parole, Ailbhe avait fermé les yeux et Lilibelle hésita un instant, la nervosité au creux du ventre. Sous prétexte d’écarter quelques paillettes et d’en débarrasser ses cheveux - espérant très nettement de mieux les incruster, elle effleura du bout des doigts le front d’Ailbhe, glissant brièvement les doigts dans ses mèches sombres, les écartant de ses yeux clos. Elle suivit le doigt du révolutionnaire, observant à nouveau le chevroum et sourit doucement : « Oh, ne crois pas être étranger au résultat, » fit-elle doucement. « Crois-le ou non, c’est un effort combiné de ta part, de la sienne et de la mienne. Pour réussir à se calmer comme il l’a fait, c’est parce que c’est aussi ce qu’il veut, peut-être ce dont il a besoin. Tu as su le voir et chercher comment l’aider à y arriver. Et si tu n’avais pas accueilli ma façon de faire à bras ouverts sans t’offusquer ni remettre en question ce que je faisais, ça n’aurait jamais marché. » Elle baissa les yeux vers Ailbhe et émit un son amusé lorsqu’il se mit à bâiller à s’en décrocher la mâchoire. Croisant son regard, elle haussa un sourcil en le voyant sourire, une expression qu’elle lui rendit, infiniment satisfaite de tous ces petits éclats lumineux qui parsèment sa peau, ses cheveux, nichés dans les creux de son cou, dans le coin de ses yeux.
Elle cilla à sa question et répondit honnêtement : « J’ai arrêté quand j’ai rejoins l’école de médecine, je n’avais plus trop le temps… » mais elle n’avait jamais réellement cessé de chanter. En cuisinant, en faisant le ménage et parfois sur la route, un casque sur les oreilles, la route devant et derrière elle et personne pour la pointer du doigt en riant. Son regret de ne pas avoir d’instrument arracha un sourire malicieux à la soigneuse et elle se pencha, tapotant sur le crâne du révolutionnaire : « J’suis à peu près sûre qu’on pourrait faire quelque chose avec cette tête creuse. »

Il avait l’air si indolent. Pas inquiet pour deux sous, reposant, là, dans l’herbe, sans une once d’appréhension ou de tension. A l’image, songea-t-elle, d’Aubéron. Et à l’opposé de Paillettes, remarqua-t-elle avec un sourire.
Baissant à nouveau les yeux vers son camarade, elle redressa le dos et chercha dans sa mémoire, fouillant attentivement avant d’inspirer doucement et de reprendre une de ces comptines pour enfant qu’elle avait apprise toute jeune :

« Brille, brille Jirachi
Dans la nuit qui se dévoile
Tout là haut au firmament
Tu scintilles comme un diamant
Brille brille Jirachi
Veille sur ceux qui dorment en bas.
 »

C’était presque de circonstance avec le ciel qui se parait des teintes qui annonçaient la fin du jour, pas tout à fait. Le soleil tirait juste sa révérence, disparaissant derrière la cime des arbres. Laquelle était gigantesque. « Tu joues d’un instrument ? » Lilibelle se pencha malgré elle vers lui, le regard intense : « J’ai pas joué depuis une éternité. Mes parents n’avaient pas les moyens pour un professeur alors j’ai appris toute seule, » c’était presque comme si on venait de proposer des bonbons à un gamin qui n’en avait pas eu depuis trop longtemps. Elle s’étira jusqu’à attraper le sac d’Ailbhe et fouilla dedans sans une once d’hésitation - pay back - pour en tirer une canette de limonade. Elle l’ouvrit et en avala quelques gorgées avant de reprendre : « C’est cool la liberté mais c’est vrai que ça me manque les répétitions dans ma chambre, dans la grange ou sur les racines dans le Bayou, » elle poursuivit, les souvenirs éclairant son visage, un rire dans la voix : « Quand mes parents me tapaient sur les nerfs pour une raison ou une autre, je jouais faux. Si faux que même moi ça me rendait folle. » Elle ricana et ajouta, l’air conspirateur : « Quand mon père faisait une connerie, ma mère venait dans ma chambre et me demandait de faire une boucherie. Et elle l’engueulait s’il venait me demander d’arrêter. Je devais m’entraîner, tu vois, la pratique c’est important, tu comprends ? » Elle secoua la tête, hilare, reprenant une lampée de limonade, se léchant les lèvres de satisfaction. Franchement, rien de mieux qu’une bonne limonade, assise dans l’herbe, sans pression aucune ni responsabilité d'aucune sorte. « Evidemment, il lui a rendu la pareille. Une fois. Pas deux. »

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