Neropolis, ville natale de Hel. Bien qu'elle avait fuit cet endroit fait de mauvais souvenirs dû à son père lors de son dix-huitième anniversaire, il lui arrivait de temps en temps de revenir, afin de prendre soin de ses petits frères. Grâce à l'argent qu'elle recevait de l'Empire pour le travail qu'elle accomplissait, Hel avait réussi à faire déménager sa seule famille restante dans une petite maisonnette, plus grande que le taudis où elle avait fait son enfance, un peu plus loin des crimes commis par son père abuseur et du sang qu'il avait versé de femmes sûrement innocentes. La jeune Jedusor avait tout mis en oeuvre pour construire une barrière autour de ses petits jumeaux, ses derniers trésors, la seule raison du pourquoi elle était encore en vie à ce jour. Elle leur avait rendu visite, déposant sur la table à manger une enveloppe contenant l'argent nécessaire pour le mois, activités, nourriture et logement. La maison étant vide, Hel savait que les deux frères étaient à leur entraînement de basket, quelque chose qui les maintenait encore à l'innocence de jeunes adolescents avant que la dure vie les rattrape et les mène à leur service militaire, puis à la vérité de l'empleur qui s'abattait depuis longtemps sur l'Empire, menant de plus en plus à des morts peut-être inutiles. Mais ça, les défunts, Hel s'en fichait, toute cette communauté, elle en avait rien à faire, seul voir ses frères vivre heureux et loin du danger lui suffirait amplement. Mais dont le destin est inévitable.

Alors, prise d'un peu d'ennui, la sergente préféra sortir visiter les ruelles où elle avait grandi, souvent à la recherche d'un morceau de pain à ramener à la maison. Elle aurait très bien pu rester à la maison, s'occuper du ménage et faire à manger mais ne se sentant pas d'humeur à rester cloîtrer en attendant la fin du monde, se dégourdir était une meilleure option. La Jedusor avait pris soin d'accrocher Fléau à son dos, par habitude de sentir la lourdeur de l'épée vivante sur son corps et d'être prête à se défendre en cas de besoin. La sergente finit par s'arrêter devant un bar où peu de gens osaient y passer la porte. C'était exactement ce genre d'endroit où son défunt et idiot de père s'y rendait et l'instinct de Hel l'obligea à rentrer.

L'odeur n'était pas terrible, du petit bruit incessant que Hel haissait. Quelques regards se posèrent sur elle avant de se détourner, vite désinteressés par la venue de cette femme peu désirable, avec sa petite taille d'enfant au visage défigurée ainsi qu'un regard presque mort. Hel n'avait absolument plus rien d'humain, depuis que son père lui avait volé toute son innocence et dû aux traitements subits, cette enveloppe charnelle n'avait à peine dépasser les un mètre cinquante-cinq et pourtant, cachait une force digne d'une personne experimentée de l'armée. Elle finit par s'arrêter devant le bar, fixant les bouteilles d'alcool. Est-ce qu'elle buvait ? Cela lui arrivait mais le faisait très rarement. Alors, finalement, son corps pivota encore un peu avant de tomber sur un homme solitaire. Du moins... semblait-il car une silhouette cachée se trouvait à côté. Ceux-ci étaient penché sur la table mais ne semblaient pas jouer aux cartes ou se saouler. Intriguée, Hel s'approcha.

Une multitude de feuilles était éparpillée sur la table, dont des cartes. La sergente avait déjà vu cela, mais rarement dans ce genre d'endroit. Vous enquêtez ? Demanda-t-elle calmement, sans vraiment de tonalité dans sa voix. Puis, elle fit un pas en avant, un peu plus près, plissant les yeux pour fixer ce qui s'y trouvait. En soit, le tout semblait ambigu, compliqué à analyser... Avez-vous essayer de décaller les syllables de vos textes ? Ou simplement vérifer s'il ne manque pas certaines lettres qu'il faut rajouter ? Hel pencha la tête sur le côté, n'essayant de nuir l'homme face à elle.