T’es pas étonnée par le commentaire de Maxi, au final, même si tu lui rappelles qu’un gâteau est supposément un dessert, ce n’est pas non plus parce que ça te dérange tant que ça. Non, au final, c’est une petite boutade, l’air de rien. C’est pour ça que, sans surprise, t’esquisses un mince sourire à sa réponse. « You’re gonna do that for sure. » Tu la connais assez pour ça, puis bon, elle est bien partie à ce niveau. Tu ne cherches pas à l’arrêter, pas même lorsqu’elle affirme qu’elle essaierait de t’en garder un bout. Encore une fois, le fait que c’est ton amie depuis toujours te permet de savoir que tu verrais un morceau du gâteau à un moment ou un autre. Non pas parce qu’elle est incapable de tout le manger - t’as confiance en son appétit - mais parce qu’elle fait bien plus attention que toi à ce qu’elle avale. Tu ne serais pas non plus surprise si elle allait courir plus longtemps pour compenser, chose que toi tu ne ferais jamais.

Mais bon, il est assez évident que Maxi et toi êtes plutôt différentes sur bien des plans. Qu’elle affirme sérieusement que tu es le sujet le plus intéressant qui soit est un énième exemple de ce fait. Ça ne t’empêche pas de profiter du sentiment de fierté qui t’envahit lorsqu’elle le dit. Même si au fond, t’estimes qu’elle est un sujet au moins aussi intéressant que toi, si ce n’est pas plus. Il faut dire que c’est elle que t’aimes, éperdument, sans aucune limite. Parfois t’as l’impression que c’est trop, que ça risque de te bouffer un jour.
Puis vous passez un doux moment, comme maintenant, avec des Pokémons qui vous intéressent ainsi que vos compagnons habituels. Il y a des moments où la militaire est tout particulièrement douce, cheesy même, comme cette fois. T’éclates de rire devant ce qu’elle dit, pas parce que tu te moques d’elle, non, bien sur que non. C’est que t’es attendrie, trop pour que tu puisses le dire correctement. « You’re so cheesy. » Une évidence, un trait adorable de sa personne que tu redécouvres. « I love you. Tu viens lui voler un baiser avant d’aller en déposer un autre sur le haut de sa tête. « I’d stay here forever if I could. » Pas là spécifiquement, mais avec elle, c’est une évidence. La vie n’est pas si simple, surtout considérant que tu t’entêtes à garder un semblant d’indépendance avec ton pied à terre. « But you know there’s some things we can only do at home. » Tout ça avec un clin d’oeil totalement gratuit. C’est pas que tu veux partir tout de suite pour rentrer, c’est que tu prévois longtemps en avance, voilà.