Tu n’es pas la plus assidue, à l’université. Pas que tu ais vraiment besoin d’y être ni que ton diplôme t’apporterait quoi que ce soit. Tu as une belle carrière, beaucoup plus d’argent que tu aurais pu l’espérer et des plans d’avenir somme toute assez agréables. À tes yeux, du moins. Toutefois, être à la fac fait de toi quelqu’un chez qui les autres de ton âge peuvent se retrouver. Tu sembles un peu plus accessible. Un peu plus réelle.
Et c’est pour ça, aussi, qu’ils t’aiment. Parce que t’es comme eux.
En quelque sorte. Faut pas abuser non plus.
Donc, tu as encore deux ou trois cours par semestre, histoire de prétendre porter une attention particulière à tes études. Et aujourd’hui, tu as cours, et plus que ça encore, tu décides de t’y présenter. Il est long, chiant et tout particulièrement ennuyant, ce pour quoi tu décides de suivre les différents fils sur tes réseaux sociaux préférés pour faire passer le temps. Une fois le cours terminé, tu t’empresses de quitter ta classe, observant ton emploi du temps pour ce qu’il te restait en après-midi. Encore un cours, de ce que tu peux voir, et tu grimaces avant de ranger ton téléphone dans la poche arrière de ton jeans.
T’as connu mieux, franchement. Et t’aurais bien aimé ne pas avoir trois heures à tuer entre deux cours, parce qu’elles te semblent infiniment longues. Tu n’y peux hélas pas grand chose, décidant alors que tu vas traîner à la cafétéria, ou la bibliothèque, n’étant pas encore décidée, pour tuer le temps d’ici ton prochain cours. C’était toutefois sans prendre en compte la présence de quelques personnes indésirables, rappel d’un passé oublié et enterré depuis longtemps qui revient pourtant te hanter.
Tu la connais, elle. Et plus que ça, elle te connaît. Vieille amie qui t’a connu dans ta jeunesse, elle a fait parti de ceux que tu as coupé de ta vie lorsque tu t’es émancipée de tes parents, ne souhaitant pas voir leur réputation entaché la tienne et tenant loin de toi quiconque pouvant savoir pour cette histoire.
Et alors que tu tentes de te faire petite, subtile, ton regard croise le sien. Et merde.
Calliope V. Slater
Rang B
ft. Blake Belladonna - RWBY
1885
610
Mauvais jet
Bon, vous avez raté quelques lancers, et après ? Ça arrive à tout le monde ! ... En espérant que ça ne continue pas...
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
Même si, à la base, l'idée de m'inscrire à l'université n'était pas venue de moi, cela ne m'empêchait pas d'avoir réussi à y trouver mon compte. Le droit n'était pas aussi chiant que ce que j'avais cru, étant d'ailleurs finalement un domaine que je trouvais passionnant et qui, surtout, me servirait forcément dans la vie de tous les jours même si je choisissais de me concentrer sur la coordination. Tout cela pour dire que je prenais tout ça très au sérieux, surtout si proche de ma graduation, et que j'avais donc la tête dans les livres à quasi longueur de journée. Il était hors de question d'avoir de mauvais résultats et d'amener la honte sur la famille Slater ou, pire encore, de devoir refaire une session. Je voulais sortir d'ici moi !
Et, puisqu'il était question de prendre la fuite, j'avais justement besoin de prendre une pause avant que le code civil de l'Empire de Maeston ne commence à me sortir par les oreilles. J'avais donc réveillé mon évoli avec quelques petits bisous sur sa tête poilue et avait rangé mes livres dans mon sac pendant qu'elle s'étirait en bâillant. Quel bonheur d'avoir pensé à acheter un sac avec des petites roulettes et une poignée extensible pour trainer le tout à la manière d'une valise de voyage. Il était hors de question de trimballer tout un attirail de livres de droits sur les épaules à longueur de journée !
Je me dirigeais donc vers la cafétéria pour aller manger un bout le temps de me reposer les neurones lorsque, en route, je remarquai une silhouette qui me paraissait familière. À dire vrai je l'aurais probablement manquée si elle ne se conduisait pas bizarrement comme si... elle cherchait à passer inaperçu ? C'était un peu blessant, mais à la limite je pouvais comprendre. C'était Willow, pas vrai ? Notre amitié s'était terminée de manière gênante qui expliquait probablement son envie d'éviter des retrouvailles tout aussi malaisantes. J'allais fait comme si de rien n'était, poursuivre mon chemin malgré le regard échangé, mais Shiva n'était visiblement pas au courant de mes intentions. Evoooo ! Et voilà. Ma renarde avait elle aussi repérée Willow et, contente de revoir un visage familier, s'était précipitée vers elle au petit pas de course pour la saluer et, accessoirement, demander des caresses. On dirait que je n'avais plus trop le choix d'aller la voir...
« Hey, salut Willow. Ça fait longtemps. »
Remarque peut-être qu'il y avait juste eu malentendu ? Je devais encore avoir les cheveux bruns lors de notre dernière rencontre alors elle s'est peut-être juste cachée en croyant que j'étais quelqu'un d'autre ? Histoire à suivre.
Ton regard tombe sur l’evoli qui se rapproche de toi, que tu identifies comme celui de Calliope. C’était bien tenté, de te soustraire à son regard, mais il faut croire qu’un a été plus vif. Tu étires alors un large sourire semblant enthousiaste, sortant ton plus beau jeu d’acteur tandis que tes prunelles océan passent du pokémon à sa dresseuse, une expression surprise se dessinant sur tes traits. Tu ne l’avais pas vu, que tu sembles exprimer silencieusement.
Et tu es si heureuse de la revoir.
- Oh, Callie ! Surnom que tu utilisais, plus jeune, avant d’hocher doucement de la tête. - Ça fait très longtemps, en effet. Trop, même, je dirais. Un léger rire s’échappe de tes lèvres tandis que tu ne laisses rien voir de ton malaise, apparaissant comme une jeune demoiselle bien heureuse de revoir une vieille amie. Vous avez perdu constant suite au scandale de ton père et ton émancipation, depuis que tu as changé de nom de famille, et l’idée que quelqu’un puisse encore avoir ce genre d’informations sur toi est embêtante. Oh, il y a aussi Véga, qui te connaît depuis toujours, mais tu sais qu’elle, elle ne te trahira jamais (sinon tu mets feu à sa maison, de toute façon).
- Comment ça va depuis le temps ? Tu attrapes l’evoli pour lui caresser doucement la tête, toi qui est si gentille, si douce et si aimante, avec les pokémons. - Je ne savais pas que tu étudiais ici ! Tu es dans quel programme ? Tu poses des questions, avant de froncer doucement des sourcils. - J’espère que tu n’étais pas pressée ? On pourrait aller prendre un café ? Du menton, tu désignes le staribucks qui s’est installé sur le campus il y a de ça quelques années et qui fait désormais fortune grâce aux étudiants fatigués et stressés.
Tu continues de gratter la tête de l’evoli, ton sourire plus timide. - Enfin, c’est si ça te dit. Une tentative de renouer avec une relation du passé ? Peut-être. Une façon pour toi de peut-être te rassurer.
Au cas où elle pourrait en avoir après toi. Elle ne serait pas la première.
Sans doute pas la dernière.
Calliope V. Slater
Rang B
ft. Blake Belladonna - RWBY
1885
610
Mauvais jet
Bon, vous avez raté quelques lancers, et après ? Ça arrive à tout le monde ! ... En espérant que ça ne continue pas...
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
Finalement, alors que nous approchons, l'attitude de Willow change et, enfin, elle semble me reconnaître. J'en suis immédiatement soulagée, me sentant maintenant libre d'être contente de l'avoir croisée et d'interagir avec elle. C'est vrai que ça fait affreusement longtemps et que, même si je ne le dirai pas, j'ai un certain sentiment d'incomplet avec Willow, d'inachevé. De regrets. C'est ma mère qui, après avoir apprit le scandale dans lequel le père de la blonde s'était mis, avait choisi de mettre fin à mon amitié avec elle. J'avais eu l'impression de la laisser tomber dans un moment de nécessité et je m'en voulais même si, au fond, ce n'était pas ma faute. Puis en grandissant j'avais compris aussi sa décision, mais quand même. Je n'avais pu m'empêcher d'y repenser et, surtout, de m'inquiéter pour Willow. D'espérer qu'elle même n'avait jamais fait les frais du monstre qui habitait chez elle. Mais tout cela c'était bien trop lourd pour des retrouvailles et pour cette conversation qui débutait à peine. Comment est-ce que j'allais depuis le temps ?
« Là tout de suite je suis un peu fatiguée à cause de tous mes travaux, mais sinon je me porte bien ! »
J'aimerais bien lui retourner la question, mais elle est si enthousiaste, si prompte à prendre les devants que je n'en ai pas l'occasion. À la place je dois répondre à de nouvelles questions qui sont, cette fois-ci, sur le sujet de mon éducation.
« Oh je suis en droit ! Ce n'était pas mon premier choix, mais à force j'ai appris à aimer. Et toi alors ? Tu étudies quoi ? »
Parce que je veux au moins savoir ça quand même. Puis ça pourrait expliquer pourquoi on ne s'est pas croisées jusqu'à présent si on étudie des choses différentes. À mon plus grand regret j'ai remarqué que la cohorte de droit était un peu hautaine, aimant rester groupée sur le principe de : on est au-dessus des autres parce que nous on étudie le droit. Comme si le domaine d'étude apportait un prestige qu'ils n'auraient pu avoir autrement. Si je faisais de mon mieux pour rester plus terre à terre, j'admettais être beaucoup restée dans les cercles juridiques ces dernières semaines. Quant à savoir si j'étais occupée ou pas...
« Oh absolument pas, j'avais justement besoin d'une pause dans mes révisions. »
Et de toute façon je lui dois au moins ça. Certes, aller boire un café ne rachètera pas notre fracture passée, mais si on peut au moins tenter un début de recollages de morceaux je ne pourrais que m'en réjouir.
Le quotidien des étudiants. Elle va bien, mais elle est fatiguée, entre les études et les travaux qui doivent lui prendre pas mal de son temps. Et peut-être que ça aurait aussi pu être ton cas si tu portais une réelle attention à tes études, s’il ne s’agissait pas seulement d’une mascarade pour maintenir les apparences, ayant appris que le terme étudiante te valait quelques points supplémentaires auprès de tes fans. Ce n’est même pas dans l’idée d’avoir un plan de secours au cas où si ta carrière venait à s’effondrer, c’est vraiment juste pour que les jeunes de ton âge puissent avoir l’impression qu’elles te ressemblent.
En droit ? Tu en serais presque surprise. Pas parce que tu ne la voyais pas faire du droit... Enfin, ça dépend. Calliope a toujours été jolie, le genre à recevoir beaucoup d’attention et tu l’as toujours vu comme quelqu’un de plus belle qu’intelligente. Toutefois, le droit, c’est aussi les études de ceux qui sont nés riches, alors finalement, peut-être que ça n’est pas si surprenant que ça. - Je suis en psychologie. Et jusqu’ici, tu n’as pas vraiment appris grand-chose, surtout parce que tu t’en soucies que très peu. Tout ce que ça t’a apporté, c’est une meilleure compréhension des autres et si on aurait pu croire que tu en serais devenue plus empathique, la réalité est que tu as surtout compris comment t’en jouer.
Ce qui a peut-être influencé ton approche des autres. Mais aussi ton approche de tes réseaux sociaux.
Vie artificielle que tu mets de l’avant, personnalité édulcorée que tous pensent connaître alors qu’aucun ne sait vraiment. - J’aime pas mal, même si je suis pas encore certaine de ce que je veux faire plus tard avec ça. Mais j’aime bien le contact humain, alors je pense que je trouverai. Le contact humain. Et puis quoi encore ? Tu dédaignes tout contact avec les autres, surtout ceux que tu considères ne pas être à ta hauteur.
Tout le monde, donc.
- Oh bah parfait alors ! Une pause dans ses révisions et une façon pour toi de la garder à l’oeil quelques instants supplémentaires, pour entretenir cette relation qui t’angoisse un peu tandis que des bribes du passé te reviennent.
Tu reprends donc ta marche, direction le staribucks le plus près, avec toujours ce sourire flottant sur tes lèvres. - Je devrais aussi réviser mais avec le beau temps et tout... C’est difficile de me motiver. Tu pouffes un peu de rire, alors que la vérité c’est que d’autres s’occupent de tes travaux et t’essaies juste de tenir le coup aux examens. - Et donc, autre les études, quelque chose d’intéressant à raconter ? Curieuse, préférant aussi parler d’elle que de toi-même. Qu’elle en profite, tu es normalement ton sujet de discussion préféré. - La vie, les amitiés, les amours peut-être ?
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