Sortir au beau milieu de la nuit n’est pas exactement la façon la plus subtile de commettre des activités illégales, encore moins lorsque tu passes tes nuits chez Maximilian qui doit sans doute commencer à se poser quelques questions sur tes horaires. Tu sais que tu devrais trouver de meilleures excuses que lui dire que c’est le travail qui t’appelle, mais en même temps, tu ne vois pas trop ce que tu peux dire d’autres. Prétexter des urgences dans la vie de Blair n’es pas exactement crédible considérant que ton meilleur ami habite à deux pas de chez elle. Tu pourrais évoquer Quincy, mais tu doutes qu’elle y croit bien plus. Alors tu ne dis rien, tu te tires de son appartement à des petites heures en laissant un mot sur la table.
T’y peux rien après tout, le devoir t’appelle et tes responsabilités demandent une certaine discrétion de ta part. D’où le besoin de partir sans réveiller la militaire. Puis bon, au moins, pour une fois, tu t’en vas au bon endroit. La mission qu’on a attribué à ta cellule est prévue dans ta ville natale, celle où tu ramasses normalement les ordures le matin venu. Au moins tu n’as pas complètement menti, voilà une bonne chose.

T’enfonces un bonnet sur ta tête après t’être éloignée du taxi-corvaillus. Tu pourrais voler directement sur Polaris, mais tu préfères ne pas approcher ton sonistrelle de tes responsabilités au sein de l’Armée révolutionnaire de Callero. C’est donc seule, sans Pokémon, que tu te présentes au point indiqué dans la missive que t’as récupéré au point de chute. Tu ne sais pas qui sera présent.e dans les membres de ta cellule, mais t’es toujours enthousiaste à l’idée de passer un peu de temps avec elleux. C’est peut-être pas la meilleure façon de voir la choses considérant que vous agissez contre l’Empire et que tisser de véritables liens entre vous pourrait s’avérer dangereux, mais qu’importe. Tu mets tout ton coeur dans la tâche, ça ne change pas de d’habitude. T’attends en dessous d’une arche, te demandant distraitement si tes parents sont à la maison, ça doit faire une éternité que tu ne les as pas vu.e.s. Pas que ce soit la question, en vérité, mais venir ici au beau milieu de la nuit, pour la meilleure (ou la pire) raison possible, ça te rend presque philosophe dans genre. Ça pourrait presque être comparé à des fils qui se touchent dans ton esprit considérant à quel point ça te quitte à la vitesse grand v dès que ton regard se porte sur une silhouette familière. « Hey boss ! » L’enthousiasme est évident dans ta voix. « Glad to see you here, this means it’s an important job. » La logique se tient, même si la présence du jeune homme n’est pas non plus un plus automatique. T’attends avec impatience les explications qu’il amènerait nécessairement.