Voilà depuis peu que Darius avait réussi à rentrer dans le mouvement de la Révolution et bien qu'il ait eu quelques informations de la part de l'Empire, beaucoup de choses restaient encore floues à bien des égards. La quête est longue et l'ex-sergent ne sait combien de temps il arrivera à gravir dans cette partie afin d'y déterrer les secrets qui s'y cachent, avant qu'il ne soit découvert et meurt de la main de ces gens. Autrefois bon et bienveillant, peut-être aurait-il laisser les choses faire, mais l'épaisse brume noire s'était emparée de lui, le menant sur un chemin périlleux, marchant sur des bouts de verre à chaque pas. Qu'importe, si c'était son devoir, alors, il le ferait jusqu'à rendre son dernier souffle.

L'espion s'était rendu à la base militaire, dans les bureaux qu'il avait autrefois arpenter avec ses deux jambes, courant, sautant, criant pour que tout puisse se faire correctement. Puis les longues heures passées derrière la table de travail, à éplucher nombres de dossiers interminables. Il faut dire qu'il ne passait pas inaperçu, aux yeux des employés de la base qui le saluèrent un peu jovialement pour certains, d'autres s'éloignant de son chemin, à l'idée de recevoir le courroux de l'homme qu'il était devenu. Celui-ci discuta avec un des supérieurs, des avancés, du peu d'informations qu'il avait concernant la Révolution. Mais aussi comment cela se passait avec ses anciens élèves. Encore une fois, le doigt de l'homme passe sur ses lèvres, en signe de silence, le tout doit rester secret, le tout ne doit pas se faire savoir. Rappeler aux soldats qu'il n'est plus un "membre" pour l'instant.

Alors, il ressort comme si l'estropié était revenu de travaux d'intérêts générales. Ce qu'on a l'impression, car Darius traîne toujours avec sa béquille, depuis plus de douze ans, et il a mal, encore et encore. Mais cette douleur est son quotidien, alors, l'homme fait avec. Il maudit les rochers de lui avoir privé de l'avenir qu'on lui avait autrefois construit et que maintenant, il s'était transformé en chair à canon pour l'Empire, du bétail, envoyé à la Révolution.

L'espion finit par s'arrêter sur un banc de la ville, pour se reposer. Plusieurs choix s'offraient à lui. Soit il devait attendre de recevoir un message codé de la part du mouvement, soit partir à la recherche d'une équipe viable pour l'aider dans sa mission ou simplement chercher des indices auprès de personnes, que se soit sur l'Empire ou la Révolution. Mais au moindre faux pas, Darius risquerait de se faire liquider. Il soupira longuement, même s'il savait qu'il allait mourir tôt ou tard, il avait l'impression d'être au pied du mur. Il se retourna alors auprès de Maître Hasagi, lui aussi l'avait rejoint pour servir le bon côté. Mais qu'est-ce que le bon côté ? Ses parents lui ont toujours dit que l'Empire était avant tout. Est-ce que tu penses que tout le monde a envi de faire sauter l'Impératrice à coup de canon ? Finit par dire Darius au Xatu. L'oiseau pencha la tête sur le côté, n'ayant pas vraiment son propre avis. Lui, il est juste là pour aider et de toute façon, il ne comprenait pas trop ce qu'il faut faire actuellement. Aide-moi à illuminer ma lanterne, Hasagi. Des gens meurent autour de nous. c'est triste à dire, mais c'est la pure vérité. Est-ce que tout les révolutionnaires sont comme ça ? Est-ce qu'ils cherchent tous la bagarre et à faire saigner les gens ?