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Irène Chamber
Rang B
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ft. anne lester (idv) - credits avatar: blair
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Irène Chamber
Préouverture
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Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Petite pousse
Tout le monde a commencé quelque part un jour... Vous avez commencé à écrire votre histoire.
Plan ABCD Q
L'amour ? Bah... C'est en option. Avec vous, c'est surtout physique. Et si ça plaît à votre entourage... tant mieux, pas vrai ? :wink:
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Menace Obscure
Vous avez rejoint la Menace obscure. Convaincu ou craintif, vous pensez pouvoir préserver votre existence... Ou épargner celle d'un proche. Sauver le monde et en devenir le héros. Dommage que plus personne ne sera là pour en être témoin...
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
25.05.23 1:27

03.

l’encore
des descentes borderline

ft. blair blackwell

05.2023

cw : conduite en état d’ivresse, trigger tca, langage sexuel
encore ;     encore,        encore          !           la nuit floutée dans leurs pupilles noyées d’alcool semble les accueillir en public affolant avec son air maintenant frais
qui bat leurs visages défoncés aux batailles qu’iels avaient menées ;

mais qu’importait, finalement ! [elle] aurait beau tomber malade par le vent froid qui la faisait déjà éternuer ;
le corps frêle qu’elle possédait reviendrait en droit à celle qui l’avait supplantée dans une tornade.

pas tout de suite,
pas tout suite cependant ! parce que le chien d’irène l’avait suppliée de lui           apprendre ; elle était prête à lui accorder ce voeu (un seul,
un seul uniquement - elle qui avait la tête dodelinant comme un génie du mal) ; parce qu’iels avaient l’air si coincé.e.s tous.tes les deux dans les craquellements de leurs propres esprits
elle se devait bien de venir réparer quelques pots, sortir de sa lampe rouillée sans qu’irène ne lui ait rien demandé ; elle était encore plus miséricordieuse que cette belle femme aux yeux améthystes

car elle savait comment libérer les âmes torturées de leur prison infâme.

(puis il serait bien injuste de ne pas la laisser goûter                      elle aussi, au plaisir de
torturer un chien).

les bras grands ouverts comme pour embrasser le         monde entier ; profiter de ces instants de liberté
qu’irène rarement ne lui accordait,
elle a l’esprit qui gambade dans ses galaxies déjantées ;

s’était-elle même interrogé sur la fidélité de ce pitoyable canidé ?              même pas ;
et le voilà
(répondant au nom de                  blair) qui accourt,
à peine s’il n’avait pas la langue pendue et la bave coulant vers le bas.

elle éclate d’un grand rire qui, contradictoirement sonnait honnête, adroit - elle ne possédait le venin cinglant d’irène.

mais oui                          b l a i r ! (mais dans sa langue à elle, qui roulait sensuellement entre ses dents
son nom sonne plus comme une découverte que comme une flèche filant droit) ; elle lui roulerait bien
une pelle avec cette langue

pour comprendre pourquoi irène aimait tant le chevaucher.

c’est bien, (t’es un                                      bon chien) ;
mais t’es beaucoup trop bien éduqué pour ce soir.


l’on pouvait bien imaginer les tsk tsk qui résonnerait négativement entre ses dents ;
elle secoue la tête en signe de désapprobation mais          oh,          ça tourne un petit               peu - ah elle s’accroche à son bras qu’elle avait pourtant lacéré peu de minutes auparavant

(mais quitte à couler dans les vapes bêtes de l’alcool,
elle l’emmènerait visiter avec elle les profondeurs).

faudrait te détacher un peu d’elle,
tu sais ;                                                  moi aussi,
moi aussi ! je peux          t’apprendre.


à aimer, à adorer, à ne plus pouvoir s’en passer ; mais pas d’irène parce qu’irène ne mérite pas tout ça non
(ce n’était PAS IRENE qui les avait toutes libérées du joug familial et puis surtout des regards fuyants,
qui ne les voyaient pas)              que comme une ombre.

c’était elle qui méritait le devant de la scène.

non elle lui apprendrait à arracher sa vie comme un chien oui, certes, mais enragé d’aimer
brûlant de baiser
ardent de s’embraser ;

elle adorait regarder les spectacles d’auto-destruction programmés.

son air minaudant était pourtant dégoûtant ; la seule chose qui retiendrait peut-être blair qui semblait abhorrer ce type de femmes
était la froideur languissante qui tapissait malgré tout la naïveté de ses mots
(sonnant bien trop gentils).

mais tu sais quoi ;                    pour commencer,
je vais te montrer comment
se foutre de tout
des règles et puis                                        même d’irène !


hahaha        hahahHAAHA            elle a un rire crescendo qui sonne,
pour le coup,
bien trop fou.

elle lui volerait son con de chiot
elle le mangerait, arracherait son coeur comme elle l’avait déjà fait,              experte en anatomie
animale !

je crois savoir qu’elle est venue en voiture. se pose deux secondes en réflexion
la bouche pulpeuse en moue qui doute,                         s’interroge en question qui avait une réponse toute faite (elle attendait peut-être
un baiser qui ne viendrait pas) ;

parce que son principal défaut était de ne pas avoir saisi ce qu’iels étaient en-dehors de tout
ce qu’iels étaient entre elleux ;
(ce qu’iels étaient pour elleux) ;
ce qu’iels accrochaient dans les blessures qu’iels infligaient à l’autre dans un espoir d’éternité porté en “si” qui sonnaient creux.

iels n’avaient rien de romantique, ni d’aimant, ni de rassurant ; iels n’avaient que l’addiction qui s’infiltre en encores galeux dans leurs esprits poreux.


la clé sans contact déverrouille une berline rutilante à la peinture lustrée comme le lendemain de son acquisition ; l’intérieur de cuir ciré sentait la vanille,

c’est qu’irène avait une passion entêtante pour ce parfum qu’elle trouvait démodé.

eh regarde !                                      haha,      ha c’est         celle-là !!

les yeux qui brillent - comme si les lentilles améthystes avaient disparues du paysage
les pupilles qui pétillent d’une joie enfantine,
naïve ; et elle s’apprête à ouvrir la porte (avec beaucoup de peine)

c’est que sous ses talons le goudron       tangue ;

mais elle se rappelle d’un truc (puis elle a en commun avec irène
d’aimer les belles choses ; et surtout les choses chères).

par contre dégueule pas dedans,
sinon je pense qu’elle te tuera.
      lâche un gloussement un peu outrancier

refait le tour de la voiture pour poser sa main en douceur qu’elle se voulait rassurante (mais tu sais
qu’irène ne fait pas ça) ;

irène l’aurait fait vomir de l’autre côté de la rue
en lui enfonçant ses propres doigts dans la profondeur de sa glotte ; parce qu’il devait avoir l’habitude des gorges profondes (et ce,
même le nez de force bouché) - irène aurait crocheté son palais de ses doigts manucurés,
lui tenant les cheveux jusqu’à ce qu’il décuve le contenu de son estomac retourné.

allons donc essaie de te retenir,
au moins jusqu’au                 port !


puis elle repart en papillonnant, toujours moitié trébuchant
vers sa portière qu’elle ouvre en grand.

mais regarde-moi donc
ça !


éblouie par l’ensemble des options toujours plus technologiques dont disposait cette voiture dernier cri ; irène était réellement cette reine qui avait pour tout atout
de détenir l’art des beautés décadentes.

allez viens, blair !

elle ne se soucie de savoir s’il était ou pas en état ; mais même elle,
n’avait pas conduit depuis un moment puis en fait,
elle savait que les automatiques avaient l’avantage de lui mâcher le travail

et son regard un peu dizzy se pose sur toutes les fioritures qui se mêlent sur le tableau de bord se redressant derrière le volant ;

dans son impatience elle clique tous les boutons,
les ongles manucurés qui cognent sur les lettres ou les logos dessinés - mais elle voyait trop flou, riait trop haut trop fou pour
les distinguer dans la lueur effacée des lampadaires qui avaient, il lui semblait
perdu en netteté.


résonne la musique malencontreusement lancée
dans l’habitacle ; alors qu’elle démarrait en trombe
manquait de buter contre le voisin de devant et aussi
...all the pressure internally
it could very well be the death of me
celui de derrière (mais était-ce d’ailleurs
vrai ?)

c’est vrai que tu l’as jamais baisée de l’arrière ?
entendait par là, la levrette.

... in the cracks and im going down fast tonight…

sans attendre la réponse à sa question qui n’avaient de particulière qu’une malsaine curiosité qui soulignait de nouveau à quel point jamais elle ne les comprendrait ; les voilà partis oh la route
a des aspects de fever dream ;        c’était peut-être même là ce qu’elle voulait lui offrir
comme un mirage qui s’évaporerait quand viendrait le petit matin.


no going back ‘cause i’m already on the
                      borderline.
Blair Blackwell
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Blair Blackwell
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Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
Petite pousse
Tout le monde a commencé quelque part un jour... Vous avez commencé à écrire votre histoire.
Aventurier.ère
Vous avez eu quelques aventures avant d'arriver ici. Mais le chemin à parcourir est encore long...
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L'amour ? Bah... C'est en option. Avec vous, c'est surtout physique. Et si ça plaît à votre entourage... tant mieux, pas vrai ? :wink:
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25.05.23 4:38

l’encore
des descentes
borderline



ft. irène

Lui qui se voulait la contenance d’un jour de pluie est décontenancé. L’air frais du dehors éveille les sens déjà trop éveillés par son état d'ébriété qui lui fait voir la vie d’une teinte un peu plus édulcorée. Émerveillé, il contemple la viscosité de ses doigts entremêlés, les colles et les recolles et se demande même s’ils ont la sapidité de la framboise ou d’agrume, de vodka ou de yukon jack; en tout cas, ils en ont la couleur. Une aquarelle dépareillée, comme leur duo en ce moment. D’ailleurs, Irène est bien hors de son moule social raffiné, celui dont elle aime bien s’encastrer pour montrer au monde entier à quelle point elle est bien ajustée. Alors qu’en réalité… « Irène… » ça a un arrière-goût de bile dans sa bouche asséchée lorsqu’il la voit ainsi enjouée sans la méchanceté dont il est pourtant si, si habitué. Ça fait frissonner son dos alcoolisé dont les passants curieux se plaisent à regarder, se demandant qui a-t-il pu bien se passer. « Bien… Éduqué…? » s’il avait la capacité d’être offensé, il l’aurait été; il lui avait semblé avoir remporté quelques points sur tableau au score hétérogène. Blair passe une main dans ses cheveux et regrette instantanément lorsqu’il se souvient de la viscosité de celle-ci. « Dégueulasse, » il dit, la secouant comme si magiquement, elle serait nettoyée avant de se tourner vers cette énerg(irè)ne.

Il ne sait pas ce qu’elle lui fait, elle le secoue, s’accroche à son bras et c’est si Irène et si différent à la fois comme si… sa pensée ne trouve pas de finalité, cerveau floué trop épuisé de penser et résigné d’être ainsi promené, traîné, malmené Blair se fait automate et suit mindlessly. Ces mots, ceux d’une Irène-Annabelle sont discordants, ils ont quelque chose d’effrayant, ça crie dans sa tête en sourdine de partir en courant, mais il en est autrement; Blair est très insouciant.

« Mais ? C’est pas ta voiture? » Plus que d’habitude, elle est difficile à suivre; elle a dans sa voix, dans sa façon d’être un je-ne-sais-quoi d’innocent, mais incandescent, et iels ont l’air là, plus amants en sortant qu’en entrant; son contact, étonnamment, n’est pas désagréable, et mutuellement, iels s’aident à marcher, car a du mal à s’aligner. La voiture est à l’image de sa propriétaire : cher et fière et Blair pose son coude sur le carhood, s’en sert comme appui et ravale ses ennuis dont on l’informe expressément de ne rien salir sous peine mort, car il faut se rendre au port. Fort heureusement, les sièges sont confortables et ont tous des goûts du luxe de son hôte qui, il ne le remarque pas, semble découvrir cette voiture pour la première fois. Non, plutôt, il appuie sur le bouton pour baisser les fenêtres pour profiter de l’air. Ah, blair, ne pense pas au danger de laisser cette folle au volant de ta destinée. Et si les yeux étaient fermés, ils sont maintenant grands ouverts par les secousses d’une carrosserie probablement ruinée et ça manque le faire gerber et la main à la senteur framboisée se trouve plaquée devant la bouche une façon comme une autre de l’empêcher de se déverser. Et suite à cette intermission, une question sans inhibitions. « Parce que tu aimerais…? »

Il ne sait pas, ne sait vraiment pas et ah, est-ce une invitation? Ce qu’elle lui dit là, elle doit le savoir non? En tout cas, ceinture bien parée, il a les yeux foutument fermés; volontairement aveugle aux lumières qui défilent, défilent et rappellent les néons de ce bar où il n’avait pas su dire non.

…in purgatory…

« Irène… Irène! Ralentis, je… » il a la tête entre les mains, par la respiration, tente de régulariser sa tension jusqu’à la destination qui ah, malgré la vitesse ne semble jamais arriver.  

…ignore the warning signs…

C’est lorsque la voiture s’arrête qu’il ouvre la portière, n’a aucune idée de quoi, de où, de comment qu’il finit par terre à vider le contenu d’une soirée déjà bien déjanté, ça se noie en sons couvrent une nouvelle chanson, une si jolie chanson.

...queen of pain.
Irène Chamber
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Irène Chamber
Préouverture
Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Petite pousse
Tout le monde a commencé quelque part un jour... Vous avez commencé à écrire votre histoire.
Plan ABCD Q
L'amour ? Bah... C'est en option. Avec vous, c'est surtout physique. Et si ça plaît à votre entourage... tant mieux, pas vrai ? :wink:
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Menace Obscure
Vous avez rejoint la Menace obscure. Convaincu ou craintif, vous pensez pouvoir préserver votre existence... Ou épargner celle d'un proche. Sauver le monde et en devenir le héros. Dommage que plus personne ne sera là pour en être témoin...
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25.05.23 21:53

03.

l’encore
des descentes borderline

ft. blair blackwell

05.2023

cw : conduite en état d’ivresse
grisant, enivrant ; il y avait absolument tout de jouissif dans leur escapade qu’elle n’avait même pas orchestré (contrairement à irène,
elle ne prévoyait rien
bougeait avec le mouvement
se noyait avec la pieuse acceptation d’être perdue à jamais - mais toujours accompagnée).

une franche sensation de driving on the highway, drunk on the road ; elle appréciait tant la commotion des fenêtres grandes ouvertes,
le vent de la vitesse battant ses longs cheveux (dans les temps modernes, noirs
comme le corbeau qui vivait dans son coeur nerveux
se délectant de la charogne qui y grandit) ; mais elle détestait cette teinte infâme sans goût ni vie.

les lumières de la nuit (celles qu’elle préférait, parce qu’elle n’avait pas la dignité de connaître les celles de la journée ;
et peut-être qu’après tout,
elle ne le méritait) - mais ce soir de liberté elle se sentait comme une princesse enchantée
actrice principale à son volant qu’elle conduisait avec une précision douteuse, les pédales sous ses talons bien trop garnis pour pouvoir répondre aux normes de sécurité

et elle avait forcément oublié de clipser sa ceinture,         c’est que rien ne l’arrêterait
en tous les cas, pas dans son impudicité.

mais elle trouvait tout de même l’ensemble affligeant ; parce que le chien assis à ses côtés se comportait vraiment comme tel, tête en-dehors (il ne manquait que sa langue qui pendouillait)
et elle jugeait la propension d’irène à se choisir des espèces qui manquaient cruellement de volonté.

seeing through the shards of a broken window

c’est qu’il la laissait au volant, dans une inconscience grisée ; elle qui le traînait sans même d’effort et il était assis
sur le siège passager ;
oh que ça lui fittait tant !                  c’est comme si,
peu importe si elle le tuerait
il la suivrait - et si c’était irène sur la place conducteur, elle l’aurait sans doute étranglé.

if the looking glass disagrees

mais oui après tout, elle ne comprenait pas, ne saisissait pas ; que dans la baseline de leur folle histoire,
irène n’était pas la seule qui poussait à bout, (c’est qu’à trop creuser - iels finiraient par rater tous les drive through) ;
iels étaient en vitesse intense, enchaînant les séquences ;
ne savaient prendre de pause - comme pour briser au plus vite les bouteilles qui emprisonnaient leurs “si” en prose.

it could very well be the death of me.

cependant, cela la dépassait.

blair, profite donc de la vue !        on se croirait

dans un film hollywoodien.

éclate d’un rire franchement amusé, exagéré ; parce qu’elle était le main character et (au fond elle
ne se souciait guère de ce side character),
n’y portait intérêt qu’à cause d ’ i r è n e ;
si elle avait la poigne sur ce jouet alors
pourquoi elle se l’interdirait ?

une main au-dehors pour danser avec le vent en gestes gracieux,
elle appuie de plus belle sur le champignon - et les néons désintégrés défilent comme volent les éclats de leur raison.

donc vous ne l’avez jamais fait de cette manière. ; un sourire goguenard collé au visage,
elle se regarde dans le miroir du rétroviseur ;

se surprend à haïr de ses pupilles la couleur.

(irène avait des goûts qu’elle déchiquèterait).

mais oui,
moi,
peut-être bien que moi, ((j’aimerais))
susurre-t-elle,

(non elle le haïrait comme elle souhaitait châtier tous les hommes) ; mais plus que ces racines-là,
elle voulait trancher les fils fragiles de sa dignité - à irène couper son opium,
et la bafouer en infinité.

iels ne sont même pas arrivé.e.s qu’il l’implore (oh non,

blair,
je ne m’appelle pas irène.


sa voix prend un ton posé, froid - encore plus que les neiges d’hiver ;
malgré tout s’arrête pour laisser ce misérable pantin déverser le contenu de son estomac retourné.

iels étaient sur le bord de la route,
en équilibre entre la grande vitesse et l’aire de repos qui se présentait droit devant ; comme la balance fragile de leur jeux morbides - qui les aidaient pourtant à se sentir tellement vivants.

le temps
...go on, crush me like a flower…
qu’il dégueule

elle avait de ses propres doigts défait les faussetés qui hantaient ses yeux, pourtant naturellement d’une si belle couleur ;
et elle admire de nouveau son reflet
dont le bleu glaçant perçait avec une absence de pudeur entre ses mèches noires qui contrastent en obscurité abyssale,

elle aurait presque pu se prétendre déesse du mal.

mais elle déteste l’ondulation qu’irène avait imposé à sa chevelure et les relève en ponytail très relevé,
laissant simplement deux liasses pour encadrer son magnifique visage.

bien mieux ;
irène.


les plateformes de ses cuissardes font un bruit éclatant dans le silence d’une autoroute où s’était arrêtée seulement une autre voiture (aussi un couple)
un coup d’oeil,
et elle reconnaît la démarche de la fille qui tenait à peine debout - elle était pas dans un meilleur état que ce chien qu’elle rejoint.

bah alors, ça va mieux
blair ?


la consternation que modelait sa voix ne pouvait être plus claire ; il n’avait pas survécu jusqu’au port
et iels se tenaient déjà en funambule sur le danger en rebord -
celui de se faire renverser
(comme irène et lui aimaient à s’inverser dans la chevauchée de leurs chambres).

and if i'm the king of cowards…

la musique continuait à battre son plein dans l’habitacle, les fenêtres toujours ouvertes ;
et elle s’apprête à (gentiment) le railler - elle avait une douceur inconnue à irène qui l’aurait déjà mis à genoux sur le sol
pour lécher son propre dégueuloir.

mais elle n’en a pas l’occasion (c’est que ça l’énerve,
ces pnj qui se permettent
d’interrompre ses       dialogues) - un cri s’élève et elle entend aussi distinctement que blair fixe le sol.

((il se tient pourtant en martyr sous le seul lampadaire que comportait cette station presque déserte - il avait presque l’air d’être un ange
qui se roule dans sa propre fange ;
et sur lequel elle avait posé ses iris bleu diamant
aussi tranchants que le caillou étincelant - elle aurait pu l’y avaler sans lui demander son avis avant.))

“c’est lui !!!                  c’est le STALKEUR !!!!!!!!!!!!!”

et une ombre fondre sur elleux ; et si elle n’était pas [elle], le dos toujours droit que même les caprices des vents hasardeux
ne pouvait courber (délétère) ;
serait tombée le cul par terre.

“c’est lui je le reconnais ! eh, prends le en photo !” ; et en fait
elle avait eu un mauvais jugement
ce n’était pas un couple mais des satanés vautours ;

et elle déteste les charognards qui veulent s’approprier son territoire.

piquée dans sa colère, se retourne et (l’autre se tut instantanément) - était-ce là l’effet de ses véritables pupilles d’un bleu adamant ?
le bec cloué par la frayeur qu’elle lui inspirait ; ça scintillait dans les globes oculaires de l’inconnue aux yeux larmoyants
elle avait ces regards perdus que dégainent les proies
que l’alcool probablement n’aidait pas.

dégage.                              c’est mon repas,

(pas le tien).

mais elle l’avait vu, en arrière-plan
elle l’avait vu l’autre qui avait dégainé son téléphone prêt à les capturer sans consentement ; et c’est qu’elle s’avance étrangement d r o i t pour le lui arracher des mains
et l’écraser au sol sans plus de révérence.

la peste la traite de sale folle ;

je sais,                         mon enfant.

d’un geste leste, l’ignoble maîtresse s’était déjà emparé du tshirt de blair (ne cherchait pas à savoir s’il en avait fini) et l’emmenait déjà dans la voiture
l’y jetait comme un sac de détritus sur le siège passager - au moins avait-il maintenant la protection de la toiture.

l’odeur nauséabonde la prend rapidement au nez ; et il avait beau être rien, sinon moins que rien - son confort à elle primait sur le sien.
et elle lui tend une bouteille d’eau pour dégorger ses vapeurs
un paquet de chewing-gum trouvé dans la poche d’irène pour tenter de dégager sa liqueur.

…but who will you blame
if you give away?
if you play the game
then play the game…

le silence pesant se ponctue uniquement des sons lancinants d’une guitare sur ses sens se dégrisant.

...how will you change
if you give it away?...

elle soupire,
elle voulait maintenant savoir - et sa curiosité mal placée bénéficierait peut-être à irène mais elle était intense,
brûlante ;
et peut-être qu’elle commençait à comprendre l’intérêt qu’irène lui portait en femme répugnante - et elle était précieuse,
cette intention frileuse.

le vrombissement doux de la voiture électrique s’arrête en sanglot silencieux ; et la musique meurt entre ses doigts sur ces mots fallacieux.

if you go down, then we go down together
if you hold on, i might just stay forever…

seule la lumière tamisée éclaire ces deux opposés qui gravitent dans le même écueil ; et souligne les facettes acérées de ses yeux qui se découpaient dans le semi-noir, se posant sur le visage ravagé de ce                            stalker.

(dans la splendeur de cette course folle, s’était déshabillée la pudeur de son épaule
sur laquelle il y avait apposé sa marque préférée - elle en rigole          de savoir qu’irène avait baisé un chien galeux et déjà amoché).

elle ne va pas aimer connaître la vérité ; pense toujours flouer la reine aux remparts de verre violet ; dans sa charitable bonté.

mais tu m’expliques ce qui vient de se passer ?

parce que dans son coeur brûlé
pompait déjà l’espoir de le dévorer avec tous ses secrets.
Blair Blackwell
Rang B
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Blair Blackwell
Préouverture
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Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
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Aventurier.ère
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Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
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26.05.23 4:49

l’encore
des descentes
borderline



ft. irène

cw : anxiété, panique, contenu dépressif

Dans sa peine, il comprend à peine qu’elle ne veut pas qu’il l’appelle Irène, mais…? Comment veut-elle qu’il l’appelle sinon Irène? Annabelle? Blair n’a pas la concentration de se focaliser sur cette discussion, plutôt occupé à gérer son estomac en colimaçon et de peut-être préserver l’intégrité de cette berline si cher payée. C’est qu’il a tout de même des principes et autant ne pas déverser ses tripes. Il s’en est fallu de peu avant que sa douleur ne se crache en couleurs; colore le trottoir de son désespoir. Dérouté par la quantité, Blair prend la portière en appui, car sinon il pense chuter; n’arrive pas à réguler les battements affolés de son coeur qui a pris en rythme cette triste chanson dont les paroles ne pourraient plus lui ressembler.

…and if i'm the king of cowards…

« Ça va. » Enfin, il croit.

…you’re the queen of pain…

« Ça va, je crois. »

Et c’est que le sol se souviendra de ce moment d’effroi.

Ses yeux rencontrent les siens qui dans la pénombre du lampadaire qui les éclairent brillent de l’innocence des cieux, mais ont le mystère d’une nuit d’hiver et la profondeur des fonds marins. C’est qu’il s’y perd, cherche des réponses à ces questions incomplètes qui se forment dans un coin de sa tête, elle a quelque chose de différent; était-ce comme ça avant? Et elle peut sans doute le deviner, puis le taquiner et le rabaisser comme elle aimait tant le faire cette Irène pas Irène, car il fixe trop et quand il s’en rend compte, Blair, il regarde par terre. Jusqu’ici, il n’avait pas remarqué ce couple qui comme elleux se baladait en amoureux; et c’est qu’iels crient ces harpies; croassent leur crasse.

Stalkerstalkerstalker.

« Ça, ça… ça va pas, » il décide finalement, main sur la bouche tentant de prévenir une énième nausée; les épaules tressautent en mouvement saccadé alors qu’il se recroqueville sur lui-même, main sur les oreilles; sourd à ces mots qui sont tatoués à même les battements de son coeur couleur rancoeur; stal… ker… stal… ker… il les sent, tapis dans la nuit, ces regards par millier qui froids, comme sont froides les sueurs dans son dos, n’ont que faire de la vérité. Mais la vérité, lui-même la savait-elle? « Ne m’touche pas! » il aboie, griffes autour du poignet albâtre et le regard blafard… ah, mais c’est sa maîtresse adorée qui est venue le sauver!

La voiture a le confort qu’il manque au dehors; il prend la bouteille d’eau bien intentionnée, la dévisse et manque de tout renverser. Et c’est doux, l’eau dans sa gorge qui éteint ce feu irrité. La gomme a un goût de menthe poivrée et est-ce abusé, qu’il en ait pris une deuxième avant de déposer le paquet dans le trou avant l’accoudoir. Peut-être devrait-il dire merci, mais il n'en a pas envie; tête posée contre l’appuis-tête et regard côté fenêtre, il observe les lumières se succéder et s’amuse peut-être à les compter.

« Aa, Annabelle… » quelque part dans son esprit, il se souvient de ce qu’elle lui a dit. Lentement, il se tourne pour lui faire face, la gomme a longtemps perdu de sa saveur; il se surprend penser l’avaler. Pensif, il observe sa main couverte d’alcool, couverte de gravel et quand il l’approche, elle couvre la moitié de son visage. C’est que comme ça, il a l’air presque normal. « Je… » par où commencer? Un Blair non fatigué, non dépaysé l’aurait envoyé chier, mais ce Blair-ci a tous des chiens errants. « Je ne m’en souviens pas, mais cette fille a dit que je l’ai stal…ké… » peut-être l’avait-il fait, peut-être pas, comme ce soir, il avait bu quelques verres. « elle m’a abordé…? » Elle voulait draguer. « Je l’ai repoussé… ? » Il s’appuie sur l’appuis-coude, se rapproche d’elle. « Elle m’a poussé. » La main qui cachait cette partie de son visage s’étire, fait glisser le long de ses doigts l’impressionnante queue de cheval qu’il venait tout juste de remarquer. « J’ai brûlé. » Ils glissent le long de son cou, s'arrêtent pour tracer les reliefs de cette marque qui l’impressionne tant. « J’aurais dû y rester. »
Irène Chamber
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On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Petite pousse
Tout le monde a commencé quelque part un jour... Vous avez commencé à écrire votre histoire.
Plan ABCD Q
L'amour ? Bah... C'est en option. Avec vous, c'est surtout physique. Et si ça plaît à votre entourage... tant mieux, pas vrai ? :wink:
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Menace Obscure
Vous avez rejoint la Menace obscure. Convaincu ou craintif, vous pensez pouvoir préserver votre existence... Ou épargner celle d'un proche. Sauver le monde et en devenir le héros. Dommage que plus personne ne sera là pour en être témoin...
De la vieille école
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26.05.23 10:51

03.

l’encore
des descentes borderline

ft. blair blackwell

05.2023

cw : mention de suicide
la vérité des secrets pesants a pour couleur ce visage caché en demi-lune
comme celle qui, bien haut dans les cieux mis à nu,
couvait d’un regard attendrissant ces deux enfants égarés dans leur quête éperdue ;
elle avait pourtant la froideur de son regard (annabelle), et la présence d’une mère absente qui tronçonne leur silence frêle.

quand blair s’y décide (l’attente qu’elle lui avait offerte avait comme des aspects de victoire - la balle dans le camp du chiot et de son histoire) ;
annabelle sonnait ironiquement comme son nom
auquel l’ange dégénéré avait décidé d’y ajouter l'essence-même de sa déraison - et c'est vrai qu'elle était incroyablement belle.

il avait des gestes doux, collants, qui traçaient sur ses cheveux, sur sa peau
la poisseuse trame de sa triste fable ; quand il atteint le relief de ses propres crocs
elle se surprend à lui laisser entre les mains
l’offrande d’un frisson ;

(irène semblait aimer son toucher).

"annabelle" donc comme il s'était plu à l'appeler ; plisse ses paupières ombragées d'un fard brillant, satiné
sur les diamants qui parsèment son regard bleuté.

ton histoire n'a aucun sens. un murmure infime, infâme ;
il y a dans sa désinvolture blessante l’insolence de s’allumer dans le même temps une cigarette
dont l’odeur rance peine à couvrir la pestilence de leurs folies qui tournoient encore dans leur tête
(irène ne fume pas, elle ; le faisait).

pourtant ses yeux suivent les variantes sur le visage de blair et notent les incohérences de son récit - quelle fille, qui quoi comment la stalker s’il
ne la connaissait d’avant ? mais elle retient entre ses lèvres qui avaient depuis perdu de leur gloss rosé pour le laisser finir et voile ses curiosités impulsives dans le noir
elle se dit qu’elle l’aurait ainsi fait, son amie aux yeux améthystes, son amie la veuve noire ;

mais là où elle diffère, annabelle, c’est qu’elle se surprend à penser qu'il lui ment - parce qu'elle n'est pas irène et qu'elle
commence à saisir au moins cette subtilité entre elleux ;

      qu'irène était la seule à l'adorer
   et la seule qu'il considèrait comme sa maîtresse bien-aimée.

l’annabelle avait toujours ces questions par milliers parce qu’en réalité elle ne saisit pas
ne saisit toujours pas ni le décousu de ce conte tout aussi misérable que celui sorti de la bouche d’irène dans le bar,
ni la big picture de cette nature particulière entre la fausse reine et blair - il y avait un morceau d’inconnu qui lui était inatteignable dans le myocarde de ce corps partagé battant la chamade ;

exhale un shot de nicotine pour anesthésier cette évidence sous sa belle façade.

mais c’est bizarre- ; sa voix meurt au seuil de sa langue qui roule en écume fatiguée.

en ce sens donc, elles différaient ; irène aurait coupé court aux questionnements - avec elle, n’aurait pas eu ce commencement (le drive fast, le drive high et le drive through et puis même entre elleux
l’adrénaline du live) - car en l’interrogeant de la sorte, irène savait pertinemment calibrer le risque de s’exposer elle-même.

tout d’abord parce qu'irène aurait cru à ses palabres - elle croyait chaque mot - même les plus laids - que blair prononçait ; (il y avait entre elleux le serment d’une factice honnêteté),
irène n'aurait pas remis en question les tremblements caustiques de ses épaules en coquille enchevêtrée sous ce lampadaire à la teinte putréfiée ;

parce qu'irène aurait passé l'étape de la vérité comme une maîtresse fait confiance à son chien bien dressé.

et parce qu’irène aurait cherché avant tout à se préserver ; réalistement, un tel événement aurait forcément pris de l'ampleur sur le papier et c'est qu'elle les connaissait, ces gros titres impudiques qui rongent la privacité des proies qui ont le malheur de tomber.

le fait était cependant
qu'irène ne connaissait rien de cet événement, occupée à négocier sa vie et sa liberté dans les bureaux isolés, tapissés, des cerveaux moteurs de palera - ou elle venait d’arriver sur le territoire de l’empire
occupée à ornementer sa vie de pieux mensonges pour y survivre.

des fenêtres restées ouvertes à l’image de leurs plaies béantes ;
         le ressac de l'air marin qui titillait leurs sinus avait de frais
         un répit qu'iels s'engagaient à aimer.


oui,
il avait brûlé ; et néanmoins il était là devant elle,              irène,
saoul de son enivrante présence

oui
il aurait dû y rester ; comme elle aurait dû finir ses jours derrière des barreaux
mais la voilà devant lui                                                         blair.

tu aurais dû y rester… il y a un spleen inexplicable dans les intersections de sa voix.

elle (annabelle ? irène ?) prend un soupir - et les relents immondes de vanille de mad dog de snake bite d’agrume de framboise de vomi de tabac et d’air salin
s’engouffrent dans ce souffle profond, éteint ; qui avait la sonorité d’un retour à la vie saccadé - éphémère mais cristallin.

as-tu choisi de revenir,        b l a i r ;
à cette vie (où tu te retrouves à m̵͚͆͑e̴̖̝̎̑/̷̨̭̃l̵̮͙͑a̶̽̈ͅ servir), et               veux-tu t'y accrocher ?


ces mots hurlaient “irène” - pour un peu, elle était revenue exalter la tristesse d'une reine qui n'avait pas su dans ce lit l'étrangler

elle a sa main qui se pose pour la sienne venue coller en papillon désorienté à son épaule
cette épaule qu’il avait marqué de son désespoir
de son envie de vivre                                 mourir.

son regard maintenant bleu de nuit se détourne de blair ; irène abhorrait la froideur feutrée que ces yeux portaient en éclairs
irène haïssait cette situation qu’elle ne comprenait qu’à moitié
mais reconnaissait les sos lancés dans ses caresses ; elle avait appris à reconnaître les émotions de son toucher ;

le vent d’un orage qui avait pris fin vint faire voleter en douce brise ses cheveux comme un lâcher prise.

        ((elle s’en irait - dans cette question marquait la promesse de bientôt le récupérer)).

une autre inhalation marque le retour de l’émancipation
et sa belle irène repart en souffle aussi faint qu'elle n'était arrivée,
ne laisse qu'annabelle pour faire vivre ce chien déchiré.

anaël(le).

le tranchant épicène de ce nom qui exprimait le voeu d’un garçon quand leur dieu avait fini par leur imposer
la plus hideuse reine de son armée ;
contraste avec irène - et avait-il senti son arrivée ?

peut-être qu’elle lui révélait [sa vraie désignation], la plus primaire d’entre elles toutes pour le retenir d’y penser
comme pour qu’il oublie irène, de son existence l’effacer (lui,
ou l’imposteure ?) effacer
les injures qu’iels s’échangeaient en mots doux.

et son timbre las se décline dans le picotement naval qui envahit l’habitacle aux tourments sucrés aigris saturés de l’alcool, de son propre parfum
puis du mielleux intenable dont elle faisait preuve pour décortiquer blair.

elle sort ; sans plus un mot que cette unique vérité qu’irène n’aurait révélé pour rien au monde (mais irène est partie) - fait le tour de la voiture dégoulinant richesse
ouvre la portière de ce passager qui laissait pour toujours irène driver ses chemins,
défricher les routes qu’iels empruntaient pour leurs aventures sans lendemain
(et pourtant qui se répétaient en entêtante regaine pour ne jamais plus se lâcher la main)

comme celle qu’anaël(le) lui tendait là, l’invitation à sortir l’étouffante cage dans laquelle iels avaient enfermé leurs confessions ;
elle avait senti le bref retour d’irène alors ne ferait plus rien comme elle - et pourtant, exactement que cet alter ego qui avait tout, dans son immondice, de plus beau qu’elle -
prenait leurs décisions, menait la danse entre elleux.

je vais t’apprendre à vivre,               blair ;
et peut-être

((t’aider à en mourir)).


une promesse qui s’écrase contre ses lèvres comme la vague solitaire sur la digue du port,
il y avait dans ce royaume l’étendue des possibles
comment allaient-iels nouer leur sort ?

elle laisserait (à irène) au matin les conséquences de leurs torts.
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Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
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27.05.23 5:13

l’encore
des descentes
borderline



ft. irène

cw : allusion au suicide

Il aurait dû y rester, mais quelqu’un quelque part, de son bon vouloir, avait décidé d’en faire un miraculé et de ses souvenirs effacés ne restaient qu’une plume illusoire aux couleurs d’une multitude de possibilités bien rangée dans le bouquin préféré de son père décédé. Comme cette histoire, peu connaissait cette vérité bien voilée qui n’avait été révélée qu’à sa cousine préférée. Il a, accroché à ses lèvres légèrement gercées, le sourire de celleux dont l’épopée est contestée par l’incrédulité de celleux qui ne savent pas mieux, mais il en a l’habitude, car d’aussi loin qu’il s’en souvienne, ça toujours des paroles contre la sienne. Il aurait dû y rester, mais on ne lui a pas laissé le choix et lorsque la belle Annabelle répète ces mots, il n’a rien d’autre à lui offrir qu'un triste haussement d’épaule. Il aurait , mais il n’était pas et ça… ça soulève un tout autre tas de questions, plus importante encore que le comment.

Pourquoi?

Il semblerait que dégueuler l’a grandement aidé; il secoue la tête sans avoir la nausée. « Tu sais bien que… » dégage sa main de sous la sienne, glisse deux doigts dans l’encolure de sa chemise qui elle aussi devra être brûlée sitôt rentré, baisse le tissu et révèle ces caresses qui ont scellé leur promesse. « Si on me donnait le choix, je ne serais pas là, » teintés d’amertume, ces mots sonnent comme une évidence, comme une sentence. Ah, Blair ne comprend pas la signification de ce nom glissé au milieu de cette conversation, la regarde donc avec confusion et c’est en plan qu’elle le laisse avec ses propres questions et il soupire, car lui, il avait daigné lui donner cette attention. Usuellement vorace, ce chien est maintenant las de ne pas savoir sa place. S’ouvre la portière, il glisse sa main dans celle qui s’est fait sa cavalière  et la regarde cette vipère qui semble avoir perdu son venin.

Vivre!? Ah, ça non, non, non il ne veut pas vivre, il veut- et s'écrasent sur ses lèvres la douceur d’un baiser langoureux seulement réservé aux amoureux et ça, ça a tout de différent d’elle; elle se fait moins Irène et plus An(n)a(b)ël(le); peut-être en saisit-il plus la distinction? Ah, ça non, non, non il ne veut pas de cet attention qui- et comme le glas sonnant minuit, Blair ne laisse derrière que son chewing-gun déjà bien mâché avant de la repousser. C’est qu’il ne veut pas avoir la mauvaise idée, mais il se sent abandonné par ce changement indécent et pour la deuxième fois dans cette soirée déjà bien déjanté, le regard demande désemparé : à quoi es-tu en train de jouer ? (c'est qu'il s'attend à mieux que le sucre sur ses plaies venant de celle qui l'avait marqué au rouge de ses mains et donc à quoi sert donc cette Anaël(le) sinon se faire belle? Elle n'a d'utilité qu'exhauser les voeux d'un damné).

Le chemin vers le quai est tout tracé pour hurler au monde entier comme le font ces films clichés qu’il en a marre d’être bafoué; ça se perd en cris étouffés, floués par une voix exténuée, abusée de cette dure, dure nuitée. Déchaîné comme la marée à ses pieds, décidée à tout bouffer; il a monté sur ces géants d’acier chargés de protéger la population de tout danger; mains bien agrippées se font serres acérés, l’idée lui prend de l'enjamber, juste pour voir de l’autre côté à quoi ça peut ressembler d’avoir le choix d’y croire.

Mais les promesses sont des laisses qui gardent bien dressé même le plus enragé des canidés. Et à lui, il avait promis d'être présent tout une vie.
Irène Chamber
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27.05.23 14:18

03.

l’encore
des descentes borderline

ft. blair blackwell

05.2023

cw : mention de suicide
en désillusion préalable à leur déchéance ; iels avaient connu un brin d’amour - celui dont iels manquaient aujourd’hui cruellement
pour l’avoir ruiné de leurs propres mains (c’était là
l’ironie d’un grand karma),

en bénévoles involontaires
iels étaient meurtrier de leurs propres rêves,
par un jeu d’encores cruels (encore, encore puis                                                        crève).

après tout, iels étaient identiques - qu’elle était irène ou anaël.le,             iels n’avaient pas de choix
il n’existait aucun chemin de croix pour leur laisser une voie
où mourir n’était pas interdit, écrit dans des lignes invisibles que c’était proscrit.

la différence cependant résidait dans l’impossibilité de blair à s’en défaire parce qu’il en avait pas la volonté - il n’en manquait pas, il ne pouvait pas en faire preuve sous peine de s’étouffer ;
au contraire
irène, anaël.le (ou même annabelle) possédait une fièvre de vivre qui la consumait en feu de joie.

d’un côté ou d’un autre de cette pièce rouillée iels possédaient le visage de celleux qui ne savaient plus où aller

sinon se laisser porter par les vagues qui brûlaient de sel leurs plaies infectées
purulentes d’un cri qu’iels ne savaient plus comment pousser.

     le reflet était ironique ; iels colludaient dans un big bang
     chaotique,
     l’apathie de vivre entre les doigts de la rage de survivre.

ainsi quand blair la rejette
elle a un regard incendiaire ;           pensais-tu qu’on se débarrasse si vite des flammes qui t’offrent
de l’amour sans compter !

il lui a laissé comme un déchet
le goût rance d’une gomme déjà trop mâchée ;

me prends-tu pour ta poubelle,         BLAIR ! anaël.le a ce geste emporté qui vient ponctuer l’affreux rictus de son visage,
son si joli visage bercé par
la
rage ;

ça te va bien,                                         toi qui manges dans les détritus des plus grands
des plus belleaux
qui sont trop hauts pour toi,                           qui vit dans les égoûts comme un chiot
désemparé quand
ta maîtresse s’en va.


elle avait des mots-colères, des mots extrêmes ;

mais déjà ne distinguait plus les formes indistinctes qui se dessinaient dans la nuit bien avancée.

elle flashait devant son regard éperdu toutes les fois où elle s’était faite rejetée
tant et tant qu’elle avait
fini par se créer dans ce flot
ce magnifique alter ego
que blair adorait.

mais pour un peu il n’entendait déjà plus l’infâme gueulante qu’elle lui adressait ; lui qui se dirigeait comme une âme en peine vers les quais

elle
ne lui emboîte guère le pas ;
l’océan de ses pupilles en noyade
le dos toujours si droit dans le vent qui la bat comme son coeur bat la chamade

(et elle garde dans sa bouche le dégoûtant du chewing-gum pour sanctifier l’horreur de sa propre personne) ;
et dans sa tête elle a une                                        voix qui
chante une ignoble rengaine ;

mais anaëlle,
tu es ridicule ;
ce n’est pas de l’amour qui nous lie
sinon celui qui ne s’offre qu’au lit
entre ces draps que tu ne          connaîtras jamais,      chérie.


ta gueule,                                    irène.

de l’autre côté de la promenade,
en périphérie de sa vision hagarde

elle(s) voi(en)t la figure désincarnée de blair se tenir                 en équilibre                 sur les séparait en ligne fine des
anges, des séraphines.

anaël.le,
qu’essayais-tu de faire ?


tais-toi.

haha     hahahaHA AHHA       MAIS ANAËL.LE !
comment peux-tu prétendre dominer un chien
si tu ne le connais pas.


elle a le poing serré, celle qu’on surnommait avant “ana” (en y rajoutant “la terreur” comme suffixe à ce pseudo qui s’était perdu dans l’inondation de ses identités en milliers de reflets éclatés)
elle a les ongles qui s’enfoncent dans la paume, en forme prête à se battre contre sa propre destinée.

elle avait l’air d’avoir huit ans,
la tête haute le dos (toujours,     toujours toujours - sinon ana, tu te prendras des coups pour ne pas savoir te tenir) droit face à ces adultes qui lui reprochaient d’être elle
d’être ana
et pas (sa soeur)           ni l’adulte qui grandissait déjà dans son coeur
qu’elle appellerait irène en s’en allant de palera.

c’était une enfant qui avait pris un rôle bien trop grand pour son bien.

je voulais……..

essayer
de t’aimer un peu ? bouffer le chien qui m’est déjà attaché ? ou essayer de vivre encore comme “ana” ?
mais ton temps est terminé
il s’était fini au moment où tu es née
anaëlle et pas anaël, dans le regard horrifié de maman et si, si déçu de papa.


elle entend d’une oreille sourde les hurlements que lui rapportait le vent des marées
la voix brisée ce blair qu’elle, anaëlle, avait essayé de flouer

et à la sienne se mêle la (m)ienne,             iels avaient
à peine quelques mètres qui les séparaient.

NON JE VOULAIS ME SENTIR AUSSI AIMÉE QUE TOI,        IRÈNE !

sa voix à elle est plus élevée, plus aiguë, moins posée qu’irène et elle vocifère ; elle vocifère comme jamais personne ne verrait irène crier - parce que même entre les draps
les cris venaient des fissures qu’irène ne savait colmater, assourdir dans ses bras.

JE VOULAIS COMPRENDRE COMMENT TU FAIS     COMMENT TU        F A I S !!

pour ne pas utiliser ces shots d’adrénaline en seringue qui dorment dans le coffre
pour ressentir ce coeur qui bat trop vite déjà sans te droguer à ces médications qui étaient pourtant ta salvation ;

mais tu as changé depuis que tu le connais,



blair.


anaël.le a la gorge qui brûle de crier face aux rafales qui cristallisent sur ses cordes vocales les stalactites de l’air salin.

je voulais…. l’obliger à vivre parce que c’est ce qu’il cherche non ce sale chien ??

dans sa tête qui marque sa dissociation par ces yeux grands ouverts qui fixent en biais au loin,
semblent porter sur sa moitié d’âme qui gueulait sur la rambarde de métal mais sans le voir, elle ne voulait pour autant
pas l’oublier (le garder dans son coeur, dans un petit coin).

irène marque une pause, qu’ana prend au début comme la fin
mais irène
ressent simplement de la      compassion ; en émotion si rire qu’elle en était éparse.

irène voulait embrasser cette enfant qu’elle n’avait pas su protéger contre leurs multiples orages.

mais tu ne sais pas ce qu’on s’est déjà promis,
ana ;
tu ne le connais pas
tu ne connais pas ses choix
ses prières ses suppliques
ni sa voix.


c’était ça qu’il lui avait montré, dans la voiture, dans un instant de bonté qu’anaël.le avait ignoré (parce qu’elle ne
comprend pas) ; les traces qu’irène avait apposé sur son cou comme une laisse
(pour un peu, en trace indélébile et bien ancrée,         ) et ana réalise, soudainement lasse,
qu’elle avait perdu avant même d’avoir commencé ;

parce que blair, c’était à irène qu’il offrirait tout - iels s’adoraient dans leur détresse.


... ha, HAHAHA IRENE !!       IRENE TU AS
gagné.


il n’y aurait jamais de place pour ce bout d’esprit trop enfant pour un monde de grands ;

et elle hurle, elle H U R LE !!!        pour mêler sa voix à ce grand gaillard qu’elle avait essayé en vain de repêcher (mais sans être son irène bien-aimée)

c’est une scène d’une tragique tristesse comme n’en existait que dans les films clichés ;
se faisant face sans même se voir
à une distance qu’iels ne savaient rattraper ;

les brisures de ces deux âmes déchiquetées par le roulis incessants de leur destinée.

au revoir,

irène.


bonne nuit,

anaël.le


le souffle qu’elle reprend, la gorge irritée d’avoir crié avec le reflet de soi-même debout là-bas,
sur le quai ;
a le son d’une noyade les poumons plein d’eau salée ;

puis elle le voit enfin,
blair,

debout - funambule précaire sur le rebord de leur vie.

irène sent que ses yeux n’ont plus rien d’une majesté en violet ;
elle pourrait fuir
s’en aller
le laisser faire le choix

rester de ce côté ou aussi s’enfuir
enjamber la frontière et laisser son regard se couvrir.

irène hésite ; elle ne sait pas comment être l’irène de blair sans les multiples couches
pour cacher sa laideur.

crache dans sa main les restes décomposés de cette gomme qu’il avait laissé dans sa bouche ;
fixe ce bout plastifié qu’elle aurait dans d’autres circonstances tenu en horreur.

une pause ; une minute ou deux, ou dix ou quinze
(c’étaient des secondes qui s’entrechoquaient dans ses iris d’un bleu profond
comme l’était la nuit qui les confond) ;

irène finit par s’avancer parce que blair ne peut plus le faire sans la détester.

si on te donnait le choix, tu ne serais pas là ; je sais.
tu m’as demandé

de te [    ], ce jour-là.


elle s’accoude à ce métal qui délimite leur proximité ; reprend la conversation où, pour elle, s’était arrêtée
fixe au loin l’horizon qui s’était fait bouffer
par la profondeur des océans.

mais tu sais quoi ?

irène farfouille dans son sac qui n’a pas bougé de son épaule depuis le début de la soirée (qui se ressentait comme un temps de vie tout entier) ;
sort la ceinture que blair lui avait laissé
ah ;

c’est ironique non, elle prononce ces mots en attrapant le poignet abîmé de cet animal qu’elle avait appris à chérir, tant et tant.

le nombre de fois où j’ai aussi eu envie de crever. le son métallique de la boucle qui s’attache en très serré autour des os décharnés de son poignet.

à son tour irène trépasse la ligne, pose son fessier bien formé sur le métal froid que son short n’isole pas ;
sauf qu’elle
a un pas de plus vers le mauvais côté et lève vers blair, qui avait le regard si, si haut à force d’être debout
les jambes qui pendent au-dessus de l’eau aussi sombre qu’était insondable blair en ce moment, de bout en bout.

mais si je te demandais de le faire pour moi, irène enroule l’autre extrémité de ce bout de cuir qui translatait la folie de leurs baisers
autour de son cou marqué des fleurs qu’il aimait dessiner.


serrerais-tu la poigne
m’embrasserais-tu avant de me [    ]er ?


le noeud qu’elle effectue ponctue son interrogation ;
dans ces rôles inversés (irène avait cette laisse autour du cou) - elle détenait pourtant le contrôle de la situation

parce qu’elle attendait une réponse sans contrefaçon.
Blair Blackwell
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Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
Petite pousse
Tout le monde a commencé quelque part un jour... Vous avez commencé à écrire votre histoire.
Aventurier.ère
Vous avez eu quelques aventures avant d'arriver ici. Mais le chemin à parcourir est encore long...
Plan ABCD Q
L'amour ? Bah... C'est en option. Avec vous, c'est surtout physique. Et si ça plaît à votre entourage... tant mieux, pas vrai ? :wink:
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
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27.05.23 20:40

l’encore
des descentes
borderline



ft. irène

cw : allusion au suicide

Sur cet horizon en marée noir se dresse peu d’espoir. Ses hurlements se perdent dans le vent et loin, aux siens s’y entremêlent les siens; ceux de cette sorcière d’un autre hémisphère, ils sonnent tantôt colère tantôt polaire, mais il en a que faire centré sur son propre enfer. Ses démons aux formes biscornues soufflent dans son oreille en continu : qu’il y a-t-il à craindre avec personne pour restreindre? Sinon laisser une empreinte. Mais Blair avait longtemps abandonné l’idée saugrenue de laisser derrière ses marques, trop occupé à garder la tête hors de l’eau pour viser haut, toujours plus haut. Lorsqu’il finit, c’est parce que la voix faiblit entravée par une gorge écorchée et ah, ça fait chier. Qu’il y avait-il de si beau à s’accrocher, de débattre comme un forcené dans l’unique but de voir un jour du plus? Parasite sans ambition, à quoi bon? De sa disparition, iels s’en remettront, non?

Sur cet horizon en marée calme, qui eut cru qu’iels avaient dansé en borderline? Exténué, Blair inhale l’air salin qui se fait assassin dans ses voies respiratoires. Mais la voilà qu’elle arrive sa reine faites de victoires dont les pas rythmés dominent même ce quai. Qui était-elle cette fois? Encore maintenant, il ne comprenait pas exactement ce qu’il s’était passé, ni la complexité; il se rappelait seulement du dégoût pour cette affection soudaine et inusitée. Soufflant autour d’eux, la brise fraîche de cette nuit d’été rappellent à leur corps légèrement habillés qu’il est encore trop tôt en mai pour être dénudé. Il ne sait si c’est de ces mots ou de la brise qu’il frissonne; il lui avait effectivement demandé (imploré) de le [    ], en portait toujours les tracés. En réponse, elle ne peut se contenter d’une syllabe endommagée  : « …n…on. »

Et s’il a oublié l'interrogation, c’est qu’il n’a pas le temps pour ces questions. Néanmoins, toujours perché, il tourne la tête vers elle, regard en coin se demandant où est cette ironie qu’elle affirme n’est pas loin. « Aa, t- » prend une pause pour secouer la machinerie qui ne coopère pas. « Toi aussi. » Et quelque part, ça ne le surprend pas; avait pu apercevoir un fragment de son histoire, et à travers cette belle demoiselle, s’était entrevu quelques fois. À son poignet, il contemple avec une curiosité renouvelée sa ceinture qui y est attachée serrée et malgré le dramatisme de la situation, ça lui arrache un sourire forcé.  « T’d’vais la brûler. » Et non la garder, et surtout pas pour la lui redonner. Mais Irène (il la reconnaît bien à sa folie dont il s’est épris) grimpe à ses côtés et plus encore; enjambe la borderline pour s’y asseoir et Blair la regarde comme si d’entre elleux, elle était la plus suicidaire.

C’est que la mort de soi est une chose, la mort des autres en est une autre et jamais… bien plus qu’il ne l’admetterait la voir sauter de l’autre côté le ferait paniquer. Ah. Comme s’il ne paniquait pas déjà en maître de sa lifeline sur cette borderline. Négativement, la tête est secouée faisant bien évidemment attention à ses mouvements, ne voulant surtout pas l’entraîner un danger pouvant être évité; comme leur destin est ainsi lié. Il inspire, soupire, descend d’un barreau puis d’un autre et à sa taille, il accroche ses bras pour la faire basculer de son côté. « …Non. » Non, non, non, et lorsqu’il touche pied de ce dernier barreau il l’a dans ces bras comme ces princesses tirées de compte de fées. « Jamais je ne te laisserai… partir avant moi, » qu’il force sa voix à fonctionner. Hors de danger, elle a pied à terre, mais quelque part, il refuse de la lâcher; l’emprisonne dans ses bras, front contre son cou, main derrière sa tête. Rassemble ses derniers éclats et aboie : « j’ai besoin de toi… pour être ajusté. » Dans cette société.
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On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
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Vous avez rejoint la Menace obscure. Convaincu ou craintif, vous pensez pouvoir préserver votre existence... Ou épargner celle d'un proche. Sauver le monde et en devenir le héros. Dommage que plus personne ne sera là pour en être témoin...
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27.05.23 22:18

03.

l’encore
des descentes borderline

ft. blair blackwell

05.2023

cw : mention de suicide
jeux de destin, jeux sans lendemain ; un dédale d’émotions qui s’entrevêchent dans le carcan rassurant des nuits aux voeux éteints
puis l’ironie en déclin quand irène fait le choix de les lier comme maître et chien -
en inversant la polarité
et elle était maintenant un pas plus proche de la liberté qu’il ne l’avait jamais été,
lui debout de sa stature rapiécée.

le spectacle, vu de l’extérieur, suintait l’absurdité dans cette situation incongrue ; l’amusement sec, gercé, sur le visage de blair vient briser le drame pesant sur l’équilibre qu’iels avaient créé - comme la balance dégénérée
qu’iels entretenaient en se voyant, en s’insultant, et finalement, en baisant
(jusqu’à en mourir de plaisir
en mourir en fou sourire).

mais la conclusion de cette réalité avait surtout un goût narcissique

qui leur restait entre les doigts impudiques ;
un mirage de ce qu’iels nourrissaient de leurs propres désillusions étalées en offrande sur la piste
de danse qu’iels fatiguaient de leurs pas endiablés -

il était difficile de les suivre dans le décousu de leurs mouvements.

mais blair ne voulait pas,
pas (pas, jamais, pas) la      laisser ;            et c’était terriblement ironique,
sans être surprenant - irène avait remarqué sa tendance à faire deux pas en avant pour reculer,
la queue entre les jambes six pas derrière et cacher
sa lâcheté derrière ces “promesses” vides qu’irène ne pouvait imaginer (parce qu’elle ne savait pas aimer).

et elle avait raison,
comme elle avait toujours eu raison ; ça ne la surprenait même plus, qu’il fasse marche arrière sur ce ton
descende de la rambarde - il la porte comme une princesse qu’on sauve d’une tour d’ivoire
(elle y était pourtant montée de sa propre volonté, juste histoire de voir
l’horizon qui apparemment manquerait tant aux bons vivants).

et voilà qu’il lui chantait de ridicules sérénades ; il ne voulait pas qu’elle descende noyer sa peine dans les profondeurs d’un océan aux bercements accueillants avant lui,
irène s’apprête à lui rétorquer une phrase aussi cinglante qu’à son habitude, pour un peu en aurait ri (c’était trop mielleux pour lui ressembler, blair qui l’adorait pour l’insulter lui aussi)

mais les mots qui suivent l’estomaquent,
lui retournent les tripes, laissent              dans son esprit malade une marque
(plus profonde encore que celle sur son épaule qu’il avait creusé de ses propres dents).

j’ai besoin de toi pour être ajusté.

une bulle explose dans la cage thoracique qui contenait un vide abyssal ; un mélange de nostalgie, de tristesse mais surtout de dégoût - et elle serre les dents d’une certaine rage.

c’est fucking égoïste, blair.

cette bulle infime se transforme peu à peu en marées tumultueuses,

et pourquoi je devrais alors accepter que TOI,         tu partes avant ?

et ces marées tremblantes, comme son corps qui commençait à se secouer de spasmes,
grondent bientôt en raz-de-marées

en tornade qui l’empêche de parler et                     elle ne sait que faire sinon enfoncer ses dents sur ce qui s’y offre dans l’immédiat (son cou) dans un son qui se rapproche d’un sanglot soudain de colère (qu’elle ne sait retenir,
elle est ridicule
irène, comme elle se couvre d’un grotesque iconique)
déchire la peau de ce moins-que-rien qui
lui écartelait pourtant tout ce qu’elle possédait, pensait contrôler,
en deux mots, deux mouvements.

                      dans la force de ses crocs, il y avait pourtant la détresse d’une certaine jalousie (qui se ressentait comme cathartique comme une contradiction peu claire)
pas pour les emmerdes, ni la pauvreté de blair

mais l’opportunité, malgré tout
malgré les maux
malgré les étaux
à être ajusté.

le murmure qui s’échappe entre ses dents est silencieux, ronds d’avoir la gorge nouée.

t’en as,

de la chance.


elle savait qu’en-dehors de leur infime univers blair avait quelqu’un pour tenir sa myocarde palpitante hors des vagues qui cherchaient à noyer les enfants mal-aimés.

et qu’au contraire, (parce qu’iels avaient tout d’opposé)        irène
n’avait rien,        ni personne                                 jamais.

et surtout un j a m a i s catégorique parce que jamais,
ô grand jamais
iels ne s’aimeraient -         pas dans ce sens ;

irène avait moins d’attache que blair, moins d’ancrage, moins de barreaux à sa cage
et moins de promesses à tenir sur son étalage ;

elle était libre de partir quand viendrait le temps
l’envie ou le moment -                                        et il était égoïste de lui refuser ce dernier amusement

celui où lui la regarderait couler
loin d’un monde où rien ni personne ne la retenait, ni même une promesse éhontée (voudrait-elle
cependant être emprisonnée de la sorte ?)

elle aurait aimé pouvoir dire qu’il l’aidait aussi à s’ajuster,
mais elle n’avait aucune raison d’accorder sa tonalité - elle avait naturellement le diapason social dans ses mensonges effrontés.

tu sais très bien
que tu n’as pas besoin de moi,                  pas plus que ça.


irène aurait sincèrement espéré qu’il s’agissait d’un pieux mensonge pour la garder
elle qui ne connaissait malgré tout ce qu’iels partagaient
pas le quart de sa vie désintégrée - pas plus que lui ne la connaissait (elle lui avait laissé entrevoir une part de soi mais
personne
personne ne l’avait jamais compris, personne ne l’avait saisi
la scission de son identité) ;

parce qu’irène avait pour spécialité de savoir fuir le danger
de nier l’amour la haine les incadescences qui brûlent le corps le coeur l’esprit des humains enchaînés
à leur condition mortelle, une déchéance qu’irène voulait surpasser.

celle qui n’était princesse (une fausse, imposteure d’un grand désert) que dans ses bras ;
ne relève pas les yeux de son cou qu’elle avait fini de mordre - c’est que les vagues à l’âme sont anesthésiées aussi vite qu’arrivées dans son coeur malade
(elle garde le nez enfoui dedans
comme pour s’enivrer de ce parfum entêtant que l’alcool avait imposé à cet affreux amant) - ne savait pas toujours comment prendre
(ce compliment ?)

ses derniers mots qu’elle ne veut pas croire.

le silence qui la berce manque de lui faire oublier que ces bras qui l’entourent ne sont pas réels en-dehors de leurs paris endiablés.

j’étais bien sur la rambarde, elle aimait danser la borderline
avait même offert le lead de sa valse immense à blair, un token de sa magnifique haine
sans masque ni filtre - on aurait pu la croire saine.

mais dans le chaos de leurs tangos,
elle se souvient soudainement du pourquoi du comment, de la manière dont il s’était trouvé debout sur la frontière fine qui les séparaient des profondeurs de l’eau.

mais je suis contente de te retrouver. si irène n’était pas irène,
elle lui aurait dit
désolée de t’avoir abandonné ;

elle reprend progressivement contenance, laisse derrière elleux une mer d’huile, insipide et plate comme une transe.

comme irène restait celle qu’elle s’aimait à paraître - une reine au-dessus des politesses et des codes sociaux qui tâchaient son petit coeur
et même si elle appréciait le répit des bras qui l’entouraient ;

elle trouvait avant tout, et pour tout, ces marques d’attention dégoûtants (par fierté retrouvée, ou
par peur qui la perce en un moment - elle ne le savait pas et ne voulait pas y penser pour autant) - elle haïssait profondément s’attacher
en particulier aux chiens trop aimants.

irène se dégage de son étreinte ; pensant éluder ce malheureux événement, ces malheureux mots, ces malheureux mouvements qui ne collaient pas (à l’irène de la société) - un dérapage de l’irène de blair
mais n’avait ancitipé la longueur de la ceinture

de trouve coupée net dans son recul, d’un pas qui s’était voulu sûr ;
l’arrêt en cran l’oblige à planter ses yeux nus dans les siens -

elle en avait presque oublié

à quels points ils étaient immenses, complexes et intenses ; elle qui ne savait toujours pas comment masquer les siens
ses lentilles ruinées
par l’enfant qui avait essayer de s’amuser
de casser ce château de sable qu’elle avait de ses propres mains érigé.

elle ouvre la bouche pour tenter de suivre mais
se perd de nouveau dans ce regard qu’elle ne savait
comment éviter ;

(et il était clair que le violet n’était pas la couleur de ses iris éthérés)

comme elle ne savait plus comment l’éviter lui, éviter de lier son destin au sien et en cet instant-même tout ce qui lui restait

était qu’elle se haïssait.
Blair Blackwell
Rang B
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Blair Blackwell
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Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
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28.05.23 3:07

l’encore
des descentes
borderline



ft. irène

cw : allusion au suicide

Cet étreinte n’a rien de doux et a tout de fou; il n’est pas étonné de la répugner, c’est qu’à ses yeux, n’était-il pas juste un gueux cherchant dans sa miséricorde qu’un peu de réconfort? Mais Blair n’avait pas menti dans son aveu; Irène, cette souveraine, l’aidait à se sentir légèrement mieux dans l’intimité de leur jeu à deux. Il a le sourire aérien qui ne sort en rien sinon quelques croassement rauques qui sonnent un peu comme une joke, mais ça le fait rire, son outrance comme face à son impudence, ah, Irène, comme si c’était la première fois qu’il te déçoit. Égoïste? Est-ce surprenant?

Il ne lui offre qu’une syllabe : « et? »
Et alors, Irène, qu’est-ce que ça change?

Mais ça le fait toujours rire en silence, ce vocabulaire coloré de celle qui s’efforce d’être édulcorée. Il y voit, dans cette dichotomie, une certaine victoire. « Irè…ne, des chiens… tu en trouves par mili...ers… » Sans doute ne seront-ils pas aussi bons, aussi doués et Blair, même s’il avait la certitude d’être le meilleur pour apporter et rapporter, n’avait pas la prétention de se croire irremplaçable et surtout pas auprès de cette maîtresse, une enchanteresse. Elle trouverait un autre chien, peut-être un peu moins bien, mais comme tous.te.s ces autres auquel il tient, s’en remettra certainement très bien.

L’étreint se fait étau lorsqu’il sent ces crocs plonger dans sa peau, et il aurait bien crié si ce n’était de ses cordes vocales qui ont lâché, faute d’avant tant dégueulé puis hurlé puis pleuré sans avoir dégoûté. Irène, Irène, Irène… qui est toujours sans gêne, il lui caresse l’arrière de la tête de sa main crasse et peut-être est-ce pour l’irriter, mais ça a la douceur d’un baiser volé comme celui qu’Anaël.le lui avait dérobé. La nuit est longue et suivant tout ce qui s’est passé, il sent sous ses pieds le sol se dérober, la vision se flouter pour ne faire qu’un avec l'obscurité. Et alors qu’il y chute dans une tout autre noirceur, lui vient ces pensées, d’abord pour elle : « …’rci… » et pour lui, comment allait-il tout dissimuler?
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