Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Je n’vois même plus le soleil. L’aube, elle était tout juste en train d’pointer le bout d’son nez quand j’ai délaissé le van. J’ai foutu mes deux mains dans des mitaines, un bonnet sur l’crâne et, mes bottes, elles s’enfonçaient dans la neige, et ça m’semble encore pire maintenant. Les flocons me frôlent les genoux. Le vent est furieux et il me fouette la tronche, il tourbillonne autour de moi et, par instants, j’ai cette impression de l’entendre rugir, un peu comme un Démolosse sauvage planqué là, quelque part, sous une plaque de verglas, derrière quelques stalagmites, dans un creux dans la montagne, dans un trou, une caverne... Ça craque et ça gronde sous mes semelles, ça grince des dents et je n’entends que ça. Les pleurs et les complaintes sourdes de la neige… Le froid plante ses crocs dans la moindre parcelle de peau, et je sens sa bave qui s’écoule, qui dégouline et qui ruisselle le long d’mon cou. Tout est austère. Je plisse un peu les yeux, mais je n’vois rien d’plus que ces masses sombres, au loin, qui se dressent comme des pics acérés transperçant le ciel. Les nuages, eux, s’écrasent sur le flanc des montagnes, comme des vagues tissées dans un coton suicidaire qui s’éclateraient contre des récifs imperturbables, insensibles, et qui m’emporteraient un peu avec elles. Je trébuche, je serre les dents. J’inspire des cristaux de glace, et je n’expire qu’une fumée épaisse et moite… Bordel, je commence à croire que je suis à moitié taré… Je resserre un peu les sangles de mon sac à dos autour de mes deux épaules… Et peut-être bien que je l’suis, après tout, à moitié taré…
Ce n’était peut-être que des rumeurs de comptoir, après tout, toute cette histoire de braconnage de Balbalèze. Mais ça tenait la route. Je m’souviens de ce livre, sur la chasse au Wailord au nord d’Europa. C’est pour la graisse qu’ils les tuait, histoire d’alimenter les lampes à huile, et de se servir de leur graisse comme lubrifiant pour nourrir le cuir, d’additif dans les peintures, ou encore pour transformer tout ça en vernis ou en savon… Sans parler d’la revente de la chair et des os… Ouais, j’ai tout d’suite penser à ça, en entendant parler d’ces rumeurs. C’était dans une auberge de Venetiae, il y avait quelque chose qui mijotait dans un énorme chaudron posé au-dessus d’un feu de bois, et voilà que ce feu d’bois me manque maintenant… Je suis parti sans rien dire, au milieu d’la nuit, et tout ça commence à ressembler à un nouveau plan foireux. J’aurais dû en parler avec eux. Ils m’auraient conseillé, ils m’auraient peut-être bien prévenu de ce blizzard, mais je n’ai rien dit. Je suis monté dans mon van, j’ai tourné la clef, j’ai laissé l’moteur chauffé quelques dizaines secondes avant de décamper. C’est un coup à commencer à croire que j’aime bien ça, finalement, jouer aux héros. Et pourtant, c’est pas tellement mon truc et qu’importe… Je n’y pense pas vraiment, mais j’pourrais bien m’retrouver à crever, recouvert par toute cette poudreuse blanchâtre, sans rien pouvoir dire… Un silence de mort…
Je redresse la tête, et mes pieds s’immobilise dans l’manteau blanc et vierge de ces montagnes. Des bruits de pas. Penché vers l’avant, les genoux fléchis, j’essaye de disparaître dans l’brouillard verglacé sans vraiment l’vouloir. C’est lent, et régulier. Ça s’enfonce aussi dans la neige, mais moins que moi. Mes doigts cherchent quelque chose, accroché à ma ceinture. Une pokéball, celle de Clyde, le Kaïminus tempêtueux qui apparaît alors en laissant échapper un cri qui s’perd dans le blizzard. Une masse, entre les flocons. Quelque chose de sombre, qui approche. Peut-être l’un de ces types, un d’ces braconniers, je n’en sais rien. Et pourtant, je l’ouvre quand même : « Faut être taré pour s’balader dans l’coin, que je gueule alors, histoire que ma voix n’soit pas recouverte par les hurlements blanc de la brise, cassez-vous, et venez pas foutre la merde dans ces montagnes… » Il y a un écho qui m’renvoie mes propres paroles dans la tronche, et je dois bien avouer qu’il n’a pas spécialement tort. Mais j’crois bien que je fais la sourde oreille, et je sens l’Kaïminus qui s’agite à mes côtés. Sur son œil droit et sur l’bout de son museau, un restant d’peinture rouge lui donne des aspects guerriers… Il sent bien que ça risque de cogner, le bougre, et ce n’est pas tellement pour lui déplaire. Quant à moi… Je m’dis qu’il faut peut-être bien ça pour que les Balbalèzes du coin ne s’fasse pas décimer… Mais Clyde prend les devants, envoyant un tir de Pistolet à O en droit vers la silhouette s'profilant dans la tempête...
Cyrène L. Elfead
Rang B
ft. Belfast - Azur Lane
2320
1020
Préouverture
Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
Alors qu'elle descendait habilement les pentes enneigées, Cyrène glissait avec aisance sur son snowboard, suivie de près par son fidèle Givrali, Ciel, qui courait à ses côtés. La mission de patrouille dans les montagnes était essentielle ; Genesis avait reçu des rapports inquiétants de braconnage dans la région, et il était crucial d'enquêter rapidement.
À mesure qu'ils progressaient dans les sommets enneigés, l'atmosphère devenait tendue, les murmures du vent ne faisant qu'accentuer le sentiment d'urgence. Soudain, ils atteignirent un point où un homme se tenait seul, les observant avec méfiance. Sa posture hostile et son ton agressif confirmèrent les soupçons de Cyrène.
“ En voilà des manières, ce n’est pas très galant ! Vous agressez verbalement toutes les personnes que vous croisez ainsi ? ”
L'homme leur ordonna de partir immédiatement, mais Cyrène resta ferme, sa détermination décuplée. Avant qu'elle ne puisse réagir, un tir d'eau s'abattit sur elle, provenant du pokémon de l'homme. Sans perdre un instant, Cyrène comprit qu'il représentait une menace potentielle. Son pokémon prit le coup pour elle, protégeant sa dresseuse. Le danger était réel.
Dans un geste rapide, elle ordonna à son Givrali d'entrer en action, un geste de main pointant le pokémon adverse.
“ Ciel ! Attaque Météores ! “ Les étoiles lumineuses jaillirent du pokémon de glace, se précipitant vers l'homme et son pokémon, prêtes à défendre Cyrène et à mettre fin à la menace de braconnage.
Alors que les étoiles lumineuses jaillissaient du ciel, Cyrène ressentit une pointe de stress. Elle ne s'attendait pas à être attaquée de cette manière, surtout en plein milieu de sa patrouille. Mais depuis qu'elle était devenue Badge Or dans Genesis, tout avait changé. Elle savait désormais qu'elle devait être prête à se tenir au combat en tout temps, prête à faire face à toute situation dangereuse.
Malgré le stress, une détermination inébranlable prit le dessus. Cyrène se rappela son engagement envers Genesis, son Maître le Marquis Rosethorn et la mission qu'elle avait juré de remplir. Avec une confiance renouvelée, elle se prépara à faire face à l'adversité, sachant qu'elle n'était plus seule dans ce combat, son fidèle Givrali à ses côtés.
“ Renoncez à vous battre, ça n’en vaut pas la peine. “
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Des étoiles qui m’tombent sur la tronche, comme si ce blizzard en avait fini de détraquer le ciel, comme si les pointes de ces montagnes étaient parvenues à l’transpercer, et qu’il saignait comme ça. Je n’vois que des éclats de lumière au milieu beau d’cette tempête d’ivoire et de nacre, mais il faut croire que ça suffit pour que mon corps s’mette en branle, et qu’mes jambes me propulsent sur l’côté. Je m’écrase dans la neige, je m’enfonce dans la neige, je m’perds un peu dans toute cette foutue neige. Je serre les dents, et je sens bien que l’froid n’en a pas fini d’enfoncer ses crocs dans mon visage. Je me relève et mes doigts, engourdis, ils se plient et ils se déplient comme pour faire revenir un peu de sang là-dedans. Ça pulse, ça pompe. J’ai l’moindre de mes muscles en feu, et l’cœur qui semble battre du tambour... Le vent emporte tout ça, au loin. Fais chier. C’est que la brise est cupide, et que les flocons sont féroces. J’entends les petits pas de Clyde, et j’tourne la tête vers lui. Je sais bien que l’bougre est pas tellement du genre à esquiver une attaque, et d’ailleurs, il en tire une sorte de sourire sauvage et revanchard qui n’est pas sans s’répercuter sur mes lèvres. « Généralement, j’suis un peu plus courtois et plus jovial après quelques pintes dans un bar, que j’réponds alors à cette voix féminine critiquant mes manières, mais c’est pas tellement l’ambiance là, maintenant… » Non, ce n’est pas vraiment l’ambiance. Pas avec les Balbalèzes qui s’font harponner ou je n’sais pas quoi. Pas avec cette putain d’tempête, pas avec les montagnes qui nous dévisagent et qui nous jugent comme autant d’hauts magistrats austères en robe noire, pas avec tout ça, pas maintenant.
Mes jambes, elles luttent pour ne pas que je m’casse à nouveau la gueule, et j’crois bien que j’lutte un peu contre tout au final. Le Kaïminus, il se rapproche de moi sans perdre de vue ces deux silhouettes nichées dans les rafales hivernales, et il n’y a peut-être plus que ça qui parle, qui siffle et qui gronde. Le vent. Toujours le vent. Pourtant, j’avais encore les dernières paroles de cette meuf dans un recoin d’mon crâne, et elle tournait en boucle, sa phrase. Renoncez à vous battre, qu’elle disait, ça n’en vaut pas la peine. Hm. C’est un peu mal me connaître, ce genre de conseil à deux ronds. Alors j’fais un pas sur la gauche, et un autre. J’ai peut-être bien une idée, une réflexion qui serpente entre mes synapses, et j’fais un autre pas. Je suis un Lougaroc en chasse, commençant à décrire un cercle autour d’sa proie. C’est le vent, toujours le vent. Et je tourne autour de cette meuf jusqu’à l’avoir dans le dos, ce vent. C’est comme si j’arrêtais de m’battre contre lui. C’est comme si je lâchais un rocher, et que je m’laissais emporter par le courant. Je suis un Nenupiot à la surface d’une eau tumultueuse. « Clyde, que je lâche entre mes dents, attaque Griffe Acier. » Et le Kaïminus s’élance aussitôt, et il saute et la brise le soulève et elle porte un peu. L’assaut, il est rapide, et quant à cet nana et à son pokémon, ils doivent sûrement s’prendre des bourrasques de neige en pleine tête. C’est vicelard et un peu déloyal, et je m’dis que c’est quelque chose qui plairait assez à Capone, mon Escroco. « Il est pas trop tard pour que toi, tu t’retires, que j’finis alors par dire, moi, j’ai des Balbalèzes à sauver... » Et c’est peut-être bien pour ça que, quitte à la jouer déloyal, mes doigts viennent doucement chercher une deuxième pokéball à ma ceinture.
Cyrène L. Elfead
Rang B
ft. Belfast - Azur Lane
2320
1020
Préouverture
Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
La neige tombait lourdement autour d'eux alors que Cyrène, alerte et sur ses gardes, se préparait à affronter l'homme au Kaiminus. Le silence pesant était rompu par le son étouffé de leurs respirations, tandis que le Givrali, secoué par l'attaque surprise, se relevait lentement, secouant la neige de son pelage et profitant du climat pour se soigner petit à petit. Il avait pris deux attaques de plein fouet et une qui semblait lui avoir fait vraiment mal. Ce dresseur ne plaisantait pas. Était-ce donc vraiment un de ces bandits de la montagne ?
Propulsée dans la neige et glissant sur quelques mètres, la domestique commença à s’énerver. Elle enleva sa planche de snowboard de ses pieds et la planta dans le sol enneigé.
Ok, j’en fais une affaire personnelle. Pensa-t-elle très fort.
Sentant le danger imminent, Cyrène se prépara rapidement, sortant une seconde Poké Ball de sa ceinture. Avec un mouvement fluide, elle libéra son Togékiss, qui émergea avec grâce dans l'air froid. N’ayant pas entendu ce qu’a dit le monstrueux bipède, elle allait en donner pour son argent à ce malotru.
“ Tamago utilise Anti-Brume ! ”
D'un geste déterminé, elle lui ordonna d'utiliser Anti-Brume pour dissiper le brouillard et révéler leur adversaire.
Le Togékiss, fidèle à son dresseur, s'éleva dans les airs, déployant ses ailes majestueuses. Une lueur brillante émana de son corps alors qu'il libérait son attaque, dissipant le brouillard épais qui enveloppait la scène. Peu à peu, la brume se dissipa, révélant l'homme au Kaiminus, qui se tenait à quelques mètres de là, une lueur menaçante dans les yeux.
Cyrène sentit son cœur battre plus fort dans sa poitrine alors qu'elle se préparait à affronter son adversaire. Son esprit était vif, concentré sur chaque mouvement de son ennemi. Ne disant plus un mot, car quand on se bat on ne raconte pas sa vie, le visage de Cyrène se crispa et devint sombre, montrant qu’elle avait maintenant choisi comme objectif de vie d’écraser cette personne qui osait l’attaquer.
“ Vous l’avez cherché. Allons-y. “
Elle pointa du doigt le petit Kaiminus balafré.
“ Lyophilisation. “ souffla-t-elle à son quadrupède pour qu’il lance un laser glacial au pokémon eau en face.
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Le blizzard disparaît, comme si le vent n’avait jamais soufflé, comme si trois soleils de Juillet inondaient ces montagnes depuis plusieurs générations maintenant. Il ne s’estompe pas, il est balayé, comme par les battements d’ailes d’un oiseau géant, par un peu d’poussière de fée. Ce lourd sifflement dans mes oreilles, la brise et son grondement guttural, je n’entends plus rien de tout ça, et tout semble baigner dans un silence aussi magique qu’abrupt. Il n’y a plus de monstre dans l’mistral, plus de bêtes sauvages dissimulées dans les bourrasques. Les montagnes, peut-être bien fatiguées d’porter le poids de l’hiver, elles semblent reprendre leurs respirations… j’ai presque cette sensation d’sentir le soleil qui s’écrase sur ma peau… et c’est dans cette accalmie qu’elle surgit. Des cheveux aussi clairs et nacrés que tout ce qui enveloppe ces sommets sinistres, aussi pur que tout ce qui m’fouette le visage depuis le lever de cette saloperie d’astre qui s’planque derrière les nuages, des cheveux en edelweiss surmontés par un bonnet d’un rouge tirant sur le vin… un air terrible flanqué en travers de la tronche, une mâchoire fine et resserrée… Quelque chose me secoue les tripes, et ce n’est pas ce vent, sans doute en train de crever quelque part, comme caché derrière un énorme rocher, sous une épaisse coulée basaltique. C’est lui, qui m’a rendu méfiant et passablement cinglé, qui m’a fait frôlée du bout d’mes doigts congelées l’orée de la paranoïa, ou quelque chose comme ça. Et voilà que c’est peut-être trop tard pour rectifier l’tir. Le Givrali s’élance, et il sécrète un autre souffle glacial et je n’ai pas l’temps de grand-chose. Tout juste de faire un demi-tour sur moi-même, instinctivement, sans vraiment réfléchir plus que ça, et d’passer un bras autour de Clyde. La glace s’accumule contre mes omoplates, et elle s’étend et elle s’étire un peu comme une plante grimpante, qui descendrait tout le long d’mes vertèbres. Ses crocs transperçant ma veste en denim doublée d’polyester pour s’planter dans mon épiderme… Et mon souffle, trainant sous mes yeux, est plus blanc et épais qu’il ne pouvait l’être jusque-là…
Bordel, j’ai froid. Je tremble, et le petit Kaïminus, il ne semble plus rien comprendre à ce que j’fais. Mes doigts, ils s’étirent difficilement, parvenant tout juste à décrocher l’une de mes pokéballs. « Je m’suis fourvoyé, que j’commence à bafouiller, t’as pas vraiment l’profil… des types que je recherche… » Un faisceaux lumineux légèrement rougeoyant, et c’est un Crocogril qui apparaît. Ses deux pattes, elles s’enfoncent dans l’manteau neigeux qui semble comme fondre sous sa chaleur. Castellano capte assez rapidement la situation. Ses deux pattes avant s’posent sur mon dos, et voilà que je sens déjà la chaleur de son chapeau, comme des braises entourant une petite boule de feu, qui s’agite et qui scintille dans cette clarté nouvelle. J’écarte les bras, lentement, les doigts tendus. Je n’veux pas qu’elle croit que je lui prépare un nouveau coup foireux, cette nana. Un genoux encore planté dans la poudreuse, je n’me redresse même pas. Je tourne seulement légèrement la tête, pour l’apercevoir du coin de l’œil. « Je suis là pour flanquer une raclée à une bande de braconnier, que j’lui explique alors, pas à une ravissante cinglée qui s’tape une session de snowboard en pleine tempête… » J’esquisse un sourire, sentant qu’la glace s’agglutinant le long d’mon dos s’écoule enfin en d’fines gouttelettes d’eau, qui s’assèchent avant même de toucher le sol. Je me lève, doucement, avant d’me tourner vers cette meuf, son Givrali et le Togékiss qui balaye le blizzard. Mes cheveux de jais, qui continue de tomber d’part et d’autres de mon visage, ils semblent s’amuser en entrer en parfaite dissonance avec les siens. « Je peux pas t’dire grand-chose de plus, si ce n’est que j’suis désolé, que j’reprends, j’ai agis sans prendre le temps d’réfléchir, comme un parfait abruti en fait... » Mes lèvres, elles se déforment en un sourire tirant doucement sur la moue. Et je m’doute que Clyde, le Kaïminus, est bien fichu d’arborer la même grimace, mais c’est sans doute pour des raisons assez différentes. Je rappelle mes deux pokémons dans leurs pokéballs. Et voilà que je suis seul, face à celle, un peu soumis à son regard et comme pendu à ses lèvres. C’est que je sais bien qu’elle pourrait m’flinguer désormais, en quelques mots, tout au plus. Mais voilà que je joue un peu à pile ou face, en misant sur l’fait qu’elle pas tellement une tête de tueuse de sang-froid.
Cyrène L. Elfead
Rang B
ft. Belfast - Azur Lane
2320
1020
Préouverture
Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
C’est ce que pensa Cyrène quand elle vit que l'impact du Givrali avait touché le dresseur. Mais une seconde après, le mode mission et la configuration “abattre l’ennemi” dans le cerveau de la domestique se ferma pour que le cœur de la jeune femme se réouvre à nouveau.
Dans le sillage de l'attaque de son Givrali, Cyrène observa avec une certaine consternation la réaction du dresseur adverse. L'impact de la Lyophilisation avait frappé plus fort que prévu, et la compassion de Cyrène envers son adversaire s'éveilla lorsque celui-ci prit la pleine mesure de l'attaque pour protéger son propre Pokémon.
Un frisson de compréhension parcourut la jolie fille alors qu'elle réalisait que derrière le masque de l’adversité, son agresseur cachait la même passion pour les Pokémon et le même désir de les protéger. Elle ressentait une sorte de connexion avec cet homme, une compréhension tacite qui transcendaient les simples rivalités de combat.
Pendant qu’il parlait, racontant qu’elle ne ressemblait pas à ceux qu’il cherchait, la belle aux cheveux argentés ne disait rien, continuant de regarder avec intensité l’homme à la chevelure de jais. Le laissant même sortir un autre pokémon, toujours en restant prête à l’attaquer à nouveau si il faisait le moindre mouvement suspect car l’attendrissement n'excluait pas le contrôle.
“ Des braconniers ? “ Cela concordait avec les rapports récents de Genesis. S'il les cherchait, peut-être qu’il s’agissait d’un ranger ? Mais normalement ils n’attaquaient jamais les premiers, alors qui était-il ?
Malgré tout, un silence emplit l'air alors que le dresseur s'excusait sincèrement de son comportement agressif. Cyrène sentit son cœur se détendre légèrement face à cette marque d'humilité. Elle-même avait l'habitude de combattre avec fermeté mais sans cruauté, et elle appréciait de voir cette même sensibilité chez son ennemi.
Sans hésitation, Cyrène tendit la main pour aider l'homme à se relever, marquant ainsi sa volonté de tourner la page sur leur confrontation passée. Les tensions de l'instant semblaient s'évanouir dans l'atmosphère paisible de la montagne.
“ C’est bon, ne vous en faites pas. Vous n’êtes pas trop blessé ?
Cyrène, se sentant plus en phase avec son adversaire, prit alors l'initiative de proposer une alliance. Reconnaissant qu'ils partageaient peut-être plus d'intérêts communs qu'ils ne l'avaient d'abord cru, elle suggéra qu'ils unissent leurs forces pour atteindre leur objectif commun.
“ Si vous cherchez des personnes emplies de mauvaises intentions, je peux vous aider, je suis également à la recherche aussi d’un troupeau de Balbalèze qui serait pris en chasse par des braconniers. Pourquoi ne pas mettre nos différences de côté et travailler ensemble ? Nous avons des objectifs similaires, après tout." proposa-t-elle avec une certaine sincérité.
"Montez sur mon Altaria pour que nous puissions aller à ma motoneige garée plus en bas pendant que je dévale la pente en snowboard."
Elle désigna du doigt une motoneige garée plus bas, beaucoup plus bas, à côté d'un chalet sur la montagne, mais les brumes au loin empêchaient de voir à plus d’une centaine de mètres. "Nous pourrons prendre ma motoneige pour le reste du chemin pour suivre les traces"
La domestique avait, après avoir vu des traces une première fois, été emmenée par son Altaria à un point plus en amont dans la montagne pour descendre avec sa planche, elle comptait répéter le processus plusieurs fois sur plusieurs flancs de montagne jusqu’à avoir trouvé ce qu’elle cherchait, mais avoir un allié en plus reconsidérait ses options et l’encouragea à choisir la voie motorisée.
Avec un sourire confiant, Cyrène attendit que l'homme monte sur son Altaria, prête à entamer cette nouvelle alliance dans leur quête commune.
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Quelque chose me dit que j’peux lui faire confiance. Je n’sais pas tellement si ce sont ses cheveux longs et blanc comme ce manteau d’fourrure dans lequel s’emmitouflait ces montagnes, ou si parce qu’elle aurait bien pu m’faire crever là plutôt que de m’tendre sa main, ou bien si ça dépassait toute sorte de logique au final… C’est seulement là, dans mes entrailles, dans l’fond de mon ventre, quelque part, et voilà que j’grimpe sur son Altaria. Je souffle un peu sur l’bout de mes doigts dépassant d’ces mitaines taillées aux ciseaux il y a plusieurs années, comme pour m’les réchauffer un peu, et j’enfonce ma tête dans mes épaules, histoire de m’protéger l’cou, après avoir remonté une sorte de foulard sur mon nez. J’hoche la tête sans trop rien dire de plus, et le dragon décolle déjà. Cette fille, elle semblait avoir déjà un plan, un plan un peu moins foireux que l’mien qui tenait en une seule ligne. Se paumer en montagne jusqu’à tomber sur un troupeau de Balbalèzes, et attendre jusqu’à ce que des braconniers décident de s’pointer pour les dérouiller. Je ferme les yeux, histoire de m’protéger de tout ce vent et de toute cette neige qui m’fouette la tronche, tournant légèrement la tronche sur l’côté comme si ça allait suffire à m’protéger. Mes mains se crispent un peu sur la monture, qui commence à perdre en altitude. Je ferais un bien piètre Ranger, si bien que c’est peut-être pas plus mal que je n’en sois pas un. Une pensée pour ma sœur, qui s’fouterais bien de moi en m’observant dans cette galère, et il faut croire que ça m’suffit pour esquisser un sourire. Je serre les dents. C’est que la vitesse donne un peu plus de vigueur au froid. Ses crocs, ils pénètrent mieux à travers mes fringues, ils rentrent mieux dans ma peau, et ils attaquent ma chair et m’rongent les os. Je me recroqueville sur moi-même. Le sang s’concentre autour du cœur pour l’préserver de l’hypothermie. C’est pour ça qu’les doigts et les orteils sont les premiers à claquer en engelures, et je suis certains bon pour m’en taper demain.
J’pose un pied à terre, et elle débarque presque aussitôt. Son snowboard, il brasse un peu d’neige au freinage, qui s’enfuit en une petite vague hivernal faisant écho à ses cheveux. Moi, je suis encore en train d’souffler sur mes doigts, et j’flanque mes mains dans mes poches, les frottant un peu contre le tissu, et c’est comme si j’essayais d’faire du feu dans l’fond de mes fringues. « J’dois bien avouer que t’es plus équipée qu’ma pour cette expédition, que j’commence alors, je crois bien que je m’suis même encore jamais posé sur une motoneige. » J’hausse les épaules, un léger sourire sur les lèvres pendant que je m’dis que ce truc va nous faire gagner un temps assez dingue sur les recherches. Et je la regarde grimper là-dessus, et je l’imite à son tour, sans trop savoir s’il y avait des poignées quelque part ou si j’étais censé passer mes bras autour d’sa taille. Et dans l’doute, disons que j’garde mes deux mains dans mes poches. « En fait, je m’appelle Ailbhe, que j’lui sors, et si tu t’poses la question, sache que je suis pas du tout un Ranger, et disons que j’suis là pour passer le temps… » Même si ce n’est pas vrai, et combien même je n’saurais même pas vraiment mettre de terme sur ma motivation. L’aventure ? Peut-être bien, mais c’est quand même assez large. Et de toute manière, je n’ai pas tellement besoin d’bonnes raisons. Je suis de ceux qui embrasse l’absurde, un peu comme la neige embrasse de nouveau mon visage lorsque l’moteur démarre, que nous nous enfonçons un peu plus dans ce désert blanc.
J’crois bien qu’il y a quand même certains instants où je m’rattrape un peu à elle, simplement histoire de n’pas me casser la gueule sur la route, et d’finir par rouler encore et encore dans la poudreuse. Et je m’écarte aussitôt. J’ai la tête qui s’tourne, à droite et à gauche, et une main faisant office de visière pour m’protéger les rétines. Je balaye ces espaces infinis, en quête de créatures colossales. Mais les minutes, elles semblent s’évertuer à s’enchaîner sans apporter la moindre surprise, et rien ne s’profile. Mon cul décolle un peu d’mon siège, avant de revenir s’écraser dessus. Je resserre un peu les cuisses autour de cette monture mécanique, et voilà que ma main vient s’écraser promptement à plusieurs reprises sur l’dos de cette nana. « Là-bas, que j’dis en pointant une direction du doigt, légèrement en contrebas ! » Plusieurs silhouettes, massives et sombres, impressionnantes, imposantes et maladroite, dans une espèce de cuvette creusée entre deux pans d’montagnes. Ouais, j’crois bien qu’ils se planquaient là, les Balbalèzes. « On devrait pouvoir monter un camps ici, que j'ajoute alors, mon Crocogril pourra nous aider à allumer un feu, histoire qu'on crève pas trop d'froid. » Et puis, j'ai de quoi boire et manger dans mon sac, si jamais l'coeur lui en dit.
Cyrène L. Elfead
Rang B
ft. Belfast - Azur Lane
2320
1020
Préouverture
Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
“ D’accord, c’est noté, tu es Ailbhe et tu n’es pas un ranger qui surveille des troupeux de pokémons par métier mais comme passe temps, c’est enregistré ! “ disait-donc la belle dame avec une pointe d’amusement.
“ C’est quand même très noble de ta part, c’est admirable. ♡ “
Avec un sourire encourageant, Cyrène enjoignit Ailbhe de s'accrocher fermement alors qu'ils s'apprêtaient à s'enfoncer dans les recoins les plus enfoncés de la montagne, elle ne voulait certainement pas perdre quelqu’un au milieu de cette tundra. Ce serait aussi ennuyant qu’une tâche difficile à enlever.
Le moteur rugit, le vent mordant leur visage alors qu'ils filèrent à travers les sentiers enneigés, leur trajectoire les menant toujours plus profondément dans l'inconnu. Les heures s'écoulèrent, ponctuées par le rugissement du moteur et le craquement doux de la neige sous les roues, jusqu'à ce qu'enfin, ils atteignent leur destination, grâce à l’intervention du jeune homme qui repéra le troupeau plus loin.
Le troupeau de Balbalèze se tenait majestueusement, ses formes imposantes se détachant contre le blanc immaculé du paysage. Cyrène observa silencieusement, impressionnés par la magnificence de ces créatures sauvages. Alors que la lumière du crépuscule baignait la scène d'une lueur dorée, Cyrène sortit son smartphone, capturant chaque détail pour les références de Genesis.
“ Un camp ? Hum… On risque de nous repérer dans la nuit mais, d’accord, c’est une bonne idée, toujours mieux que d’avoir froid. “
Après avoir pris les photos nécessaires, ils décidèrent de rester dans les parages, établissant un campement de fortune pour la nuit. Dans un geste rapide, telle la Domestique qu’elle était, Cyrène se tourna vers le coffre de sa motoneige, extrayant le nécessaire pour établir leur campement dans ce froid glacial. Une bâche de tente fut déployée avec efficacité grâce au garçon, offrant un abri contre les éléments impitoyables de la montagne. Voyant qu'Ailbhe semblait frissonner légèrement malgré son manteau, elle fouilla dans ses affaires pour trouver des gants supplémentaires et un autre manteau, qu'elle lui tendit avec un sourire compatissant.
“ Tiens, tu peux les garder, je te les donne. ♡ “ Dit-elle avec un sourire innocent.
Cyrène entreprit alors de préparer le feu de camp, empilant bois et brindilles alentours avec expertise pour créer une flamme via une boite d’amadou prévu à cet effet. Elle avait apporté de la nourriture dans ses bagages, et elle sortit des provisions pour le repas à venir, veillant à ce qu'ils aient de quoi se sustenter pendant leur vigilance nocturne.
“ Et maintenant, on peut patienter. “
Alors que le crépitement du feu remplissait l'air, Cyrène se tint près du troupeau de Balbalèze, ses sens aiguisés malgré la tranquillité de la nuit. Le feu crépitait doucement, réchauffant leur refuge temporaire alors que la montagne sombrait dans le silence nocturne. Les heures du crépuscule continuaient de défiler jusqu’à qu’on puisse voir le ciel parsemé d’étoiles. Étant loin de la civilisation, il n’y avait pas de pollution dans les airs et ce toit lumineux offrait un spectacle éblouissant. Cyrène ne pouvait s'empêcher de plonger ses yeux bleus dans la céleste lueur nocturne.
Trouvant ça triste de garder tout ça pour elle, elle invita Ailbhe, qui observait avec attention le troupeau, à se joindre à elle, partageant avec lui son savoir sur les étoiles et les histoires qui les entouraient. Pendant ce temps, elle sortit son Lucario, qui lui allait pouvoir surveiller les alentours plus efficacement.
“ Ailbhe, tu veux parfaire ta connaissance des étoiles ? Regarde ! “
D'un geste simple mais gracieux, elle désigna les constellations les plus remarquables, pointant du doigt les étoiles qui formaient des figures familières dans le firmament nocturne. Avec une passion contagieuse, elle lui raconta les récits anciens et les légendes qui avaient traversé les siècles, expliquant l'importance culturelle et symbolique de chaque constellation. Cyrène était comme une enfant, racontant sa journée à quelqu’un qu’elle aimait bien, profitant tout simplement de l’instant présent comme elle le pouvait.
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Le camps s’dresse, surplombant les silhouettes gauches et empotés des Balbalèzes et d’leurs petits. Ils flânent, et ils sont là un peu comme des songes dans un soir d’hiver, fendant mollement l’blizzard avec une grâce imposante, écrasante, et massive. La neige, elle tourbillonne autour d’eux, elle s’écrase sur les vastes étendues de leurs peaux blanches et immaculées et lustrées, et ils ne bougent pas plus que ça. Ils ne la regarde même pas. Taciturnes, indifférents, détachés de tout ça. Il y a parfois comme l’éclat d’un saphir congelé, comme l’éclat de leurs yeux aussi sombres et profonds que l’océan, qui traverse et transperce et déchire la candeur des flocons… Et c’est comme un puit, comme un trou dans la terre, un trou d’une profondeur insondable, qui surgit et qui déchire le permafrost, avant de disparaître sous sous l’givre en s’recroquevillant sur lui-même. Une crevasse, un volcan à l’envers. Leurs pas, ils sont lourds, et la roche tremble un peu, et tout l’flanc des montagnes frissonne… Des coups de gourdins sur un tambour gigantesque, quelques coups d’orage et de tonnerre… Les titans d’une terre inhospitalière, un sursaut de vie dans un monde froid, et voilà que je les regarde comme la quintessence d’une beauté primaire, comme l’incarnation d’une liberté sauvage et indomptée, en resserrant l’manteau que cette nana venait de m’refiler autour de moi. Et j’soufflais de nouveaux nuages chauds et froids à la fois, un peu captivé par la puissance brute et flasque et éthérée de ces énormes êtres…
Lorsqu’elle m’a remise ces fringues, je m’suis contenté de sourire et de hocher la tête, peut-être guise de remerciement. Ça devait être ce froid qui me congelait doucement, méthodiquement, des nerfs aux os, en passant par le cœur et l’cerveau. Mais j’ai enfilé tout ça en quelques secondes, avant d’flanquer la capuche sur ma tête. C’est que je n’ai pas nécessairement les ronds pour m’acheter des vêtements aussi chauds pour l’hiver, alors, je m’contente de multiplier les couches de tissus, aux risques de m’la jouer comme un oignon, une échalotte ou quelque chose de ce genre-là. Mais les braises ont crépitées aussi rapidement que l’bout de ma cigarette, et le ciel a fini par s’éteindre. A côté de nous, Castellano, le Crocogril, souffle de temps à autre sur le feu histoire de l’raviver, et les flammes, elles chatouillaient une petite casserole cabossée dans laquelle j’ai versé un peu d’eau. Ça bouillonne un peu, et ça fume. A l’intérieur, il y a du riz qui cuit, l’équivalent de deux bols que j’avais en réserve dans l’sac, au cas où. Et ça tombe plutôt bien, pour une fois. Je l’écoute quand elle me parle des étoiles, et j’lève le nez vers l’immensité de cette toile nocturne, laissant par instant mon regard retomber sur elle, un peu comme un Corvaillus aux ailes trouées, peut-être à la recherche de ses yeux. Combien de fois je les ai observé ? Combien de fois je suis resté silencieux et démunis ? Combien de fois m’ont-elles regardé dormir, et rêver, ces étoiles ? Combien de fois n’ont-elles pas daigner répondre à mes questions ? Combien de fois sont-elles restées silencieuses, et si cruellement indifférentes à tout ce qui pouvait bien s’passer dans l’coin ? Combien de fois je l’ai ai maudites, et combien de fois m’ont-elles fasciné ? Je lâche une sourire au-dessus du feu. « T’en connais un rayon, que j’lâche alors, en plongeant une cuillère en métal dans la casserole, remuant un peu l’riz dedans, j’sais pas d’où tu sors, mais t’as des airs de ces esprits qui apparaissent sans prévenir dans la vie d’quelqu’un lorsqu’il est à l’orée d’la mort… » Et quelque part, je m’dis que ça devrait peut-être me troubler plus que ça, cette idée, mais étrangement, c’est pas tellement le cas, et je n’sais pas tellement pourquoi.
Je tire un peu les manches du manteau sur mes mains, histoire de pouvoir retirer la casserole du feu sans m’brûler le bout des doigts. L’eau, elle s’est complètement évaporée, et voilà que je saupoudre le riz avec deux-trois épices que j’ai dans un vieux pot trainant dans l’fond de mon sac. « Ce n’est pas le meilleur repas que tu vas pouvoir manger dans ta vie, que j’lui avoue, mais disons que ça fera l’affaire pour ce soir… » Un nouveau sourire, et j’tire une deuxième cuillère, un peu plus petite que la première, de mes affaires, et j’attaque un peu tout ça à même le plat. Ça réchauffe mon corps de l’intérieur, et c’est comme si je sentais que ça retombait dans mon estomac. En contrebas, les Balbalèzes semblent un peu plus agités qu’ils ne pouvaient l’être auparavant, mais je n’le remarque même pas vraiment. Je suis concentré sur ça. Sur cette casserole pleine d’un riz encore fumant, et sur cette meuf, comme un spectre s’immisçant dans mon existence. « Pourquoi t’es là, toi ? Que j’lui demande alors. Qu’est-ce qui t’pousse à venir seule affronter des braconniers ? » Mon regard, il se perd un peu dans l’feu. Et moi, hein ? Qu’est-ce qui m’pousse à faire ça ?
Cyrène L. Elfead
Rang B
ft. Belfast - Azur Lane
2320
1020
Préouverture
Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
“ Hahaha ! Quelle drôle de chose à dire, je ne suis pas un esprit rassure toi… Cela dit, quelqu’un avec une force de caractère telle que la tienne ne mourra pas si facilement. Le court combat que nous avons fait m’en a persuadée. Je sens que tu as et auras ton lot d’épreuves. “
Cyrène était assise près du feu de camp, ses yeux fixés sur les étoiles scintillantes qui parsemaient le ciel nocturne au-dessus des montagnes enneigées de la Pointe Artikodin. À ses côtés se tenait Ailbhe, le garçon qu’elle avait affronté quelques temps plus tôt.
Le silence paisible était ponctué par le crépitement du feu et le doux murmure du vent dans les arbres environnants. Le repas que Ailbhe avait préparé était correct au mieux mais un repas dans un feu de camp avait toujours quelque chose de délicieux, réchauffant leurs estomacs affamés après une longue journée d'aventure dans les montagnes inhospitalières.
Alors que les étoiles continuaient de briller au-dessus d'eux, Ailbhe se tourna vers Cyrène, et lui demanda les raisons de sa présence et pourquoi elle était partie affronter seules des braconniers.
Cyrène hésita un instant, son regard se perdant dans les flammes dansantes du feu de camp. Elle savait que ses motivations étaient complexes et qu'il serait difficile de les expliquer en quelques mots sans révéler qui elle était vraiment. Mais elle ne voulait pas non plus divulguer trop d'informations à un étranger, même s'il était devenu un allié improbable après leur rencontre dans les montagnes enneigées.
Ses pensées se tournèrent vers son passé, vers les serments qu'elle avait faits et les promesses qu'elle avait faites. La flamme de détermination brûlait toujours dans son cœur, alimentée par la conviction qu'elle devait protéger ceux qui ne pouvaient se protéger eux-mêmes.
" Faut-il raison pour protéger ce qui vaut la peine d’être protégé ? " commença-t-elle, sa voix calme mais empreinte de détermination. " Il y a des injustices qui doivent être corrigées, des êtres innocents qui doivent être défendus. Certains combats doivent être menés seul, même s'ils sont dangereux. Tu ne penses pas ? ♡ "
Elle laissa ses paroles flotter dans l'air nocturne, sachant qu'elles ne révélaient qu'une fraction de la vérité. Mais c'était tout ce qu'elle pouvait se permettre de partager avec Ailhbe, un étranger qui était devenu un compagnon de voyage temporaire. Elle espérait simplement qu'il comprendrait et respecterait sa décision, même s'il ne connaissait pas tous les détails de son voyage.
Alors que la nuit avançait et que le feu de camp commençait à diminuer en intensité, un frisson d'appréhension parcourut Cyrène. Une tension électrique semblait soudainement imprégner l'air, avertissant de l'arrivée imminente de quelque chose de sinistre.
Soudain, une silhouette émergea des ténèbres, son apparition accompagnée du cri perçant d'un Lakmécygne. Cyrène se raidit, son instinct de survie prenant le dessus alors qu'elle se préparait à faire face à l'inconnu. Le braconnier avait finalement fait son apparition, mais lui et son pokémon semblaient être seuls. Cyrène sentit son cœur battre plus fort dans sa poitrine alors qu'elle évaluait rapidement la situation. Ils avaient un avantage numérique, mais le braconnier semblait déterminé.
Dans un élan de courage mêlé de prudence, Cyrène et Ailhbe échangèrent un regard silencieux, il était temps de se mettre au travail. Ils savaient ce qu'ils devaient faire. Se levant grâcieusement, Cyrène tendit la main à Ailbhe comme si la pause d’un mardi matin de bureau était finie…
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
J’attrape sa main, et je m’relève moi aussi. La casserole, elle est vide et l’feu se meurt, lentement. Sa lumière s’estompe dans l’obscurité de cette nuit qui s’épaissit, un peu comme une crème liquide dans l’fond d’une poêle. Le vent balaye un peu ses cheveux d’argent, ressemblant à des centaines de flocons que l’on aurait soigneusement tressés, et il s’amuse avec l’encre des miens. Je hoche silencieusement la tête. C’est elle qui était dans l’vrai, quand elle affirmait qu’il n’y avait pas tellement besoin d’raison pour protéger ce qui vaut la peine d’être protégé. Ça m’semble assez noble, dans l’esprit. Et j’ai lâché un sourire sans trop rien dire de plus, comme s’il était assez éloquent comme ça, ce sourire. Désormais, et pendant un court instant, la silhouette d’un Lakmécygne a bouffé toutes les étoiles et, un peu plus bas, les Balbalèzes, c’est comme s’ils avaient senti une odeur qu’il n’aimait pas. Ils piétinent, ils hurlent et ils s’agitent, et moi, je serre mes poings dans l’fond des poches de ma veste. Je peux bien enterrer là, dans la poudreuse, tous ces instants d’accalmies. Le souvenir du riz chaud m’fondant un peu entre les dents, les longues minutes de contemplation de ces constellations tout en haut, ces histoires un peu stupides d’esprits apparaissant aux derniers instants d’la vie… Je fronce les sourcils, alors qu’un Piétacé avale précipitamment un peu d’neige, juste avant de venir s’planquer entre les deux pattes d’un Balbalèze bien plus imposant que lui. Ils savent. Et l’cri du Lakmécygne, encore dans l’ciel, retentit et il a la stridence d’un ballon d’baudruche qui s’dégonfle et que l’on fait siffler… La terre, elle se met un peu à vibrer sous mes pieds. Comme si c’était à son tour de frissonner, sous son manteau d’un blanc assez éclatant. Je tire une pokéball, pour faire apparaître Muirghen, la Tritox, dont la queue commence déjà à balayer tous ces flocons…
Un feu crépitait dans la cheminée. Les bûches brûlaient pendant que je m’réchauffais les arpions, là, au comptoir, en enquillant quelques verres avant d’aller pioncer dans une chambre à l’étage. Et c’est à ce moment qu’on a commencé à parler de c’problème de braconnage, avec deux ou trois types. Je savais pas tellement ce que j’pouvais bien leur dire, à ces gars, mais je pensais à ça. A ce vieux livre sur la chasse au Wailord dans l’nord d’Europa. Je pensais à la graisse que les braconniers récupéraient, en m’disant que, si les lampes à huile, elles avaient été oublié depuis déjà un bon moment, ce n’était pas tellement l’cas pour les vernis, les savons, l’additif dans les peintures, etc… J’ai éclusé l’fond de mon verre en entendant l’un de ces gars dire que lui, les Balbalèzes, il les préférait ailleurs. Genre, un peu plus loin dans les montagnes, ou de l’autre côté du récif. Et que si l’braconnage pouvait les pousser à s’tirer ailleurs, à ses yeux, c’était rien d’moins qu’un mal pour un bien… Et j’ai pas vraiment pigé sur le coup, mais là, je le vois. C’est leurs pieds. Ils soulèvent la neige, qui dégringole et qui s’accumule, et les montagnes, elles, elles n’en finissent pas de ronfler. « Muirghen, que j’lâche alors, essaye de les calmer avec Doux Parfum… » Je m’tourne alors vers cette nana qui m’parlait des étoiles avec une aisance assez déconcertante. « Si j’ai bien capté, il y a des villages en contrebas, que j’lui explique alors, faut éviter qu’ils déclenchent une avalanche, sinon… » Les chalets deviendraient des espèces d’igloos sans porte, des prisons de glace, des tombeaux polaires. Et les gens, à l’intérieur… Des sortes de statues que je n’ai pas vraiment envie d’voir… « J’te laisse te charger de c’type, que j’lui dis, à cette partenaire de mission avant d'continuer en pointant du doigts les Balbalèzes, je vais essayer d’faire quelque chose pour eux. » Et je n’lui laisse pas tellement l’temps de me répondre d’ailleurs, que je m’laisse déjà glisser, le cul dans la neige, en direction des Balbalèzes.
Muirghen, elle me suit. Les Balbalèzes semblent un peu plus calmes, comme si l’attaque de la Tritox les avait shooté, ou quelque chose dans l’même genre. Quant à moi, j’ai quand même cette boule dans l’fond du ventre. Comme une intuition que tout ça n’serait pas aussi simple que j’pouvais bien l’penser. Que tout est moins… manichéen, peut-être. Je fais un pas en arrière pour éviter d’prendre en pleine face à la queue d’un Balbalèze, qui s’retourne en direction du Lakmécygne, qui pique au droit. Je serre les dents, je tiens ma langue, je m’agrippe les entrailles. Et soudainement, les chutes de neige sont plus fortes, et le vent s’fait plus cinglant. J’accélère le pas, courant un peu entre ces colosses blancs comme la mort, et essayant d’trouver comment j’pourrais bien m’y prendre pour retenir une coulée de neige, si jamais ça finissait par s’casser la gueule…
HRP : Ailbhe lance Doux Parfum sur le troupeau de Balbalèzes avec son Tritox, pour essayer de les calmer, et cherche une solution afin d'éviter de possibles avalanches.
Accueil
Portail
Calendrier
FAQ
Rechercher
Membres
Groupes
S'enregistrer
Connexion
