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Ailbhe J. Cassady
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Ailbhe J. Cassady
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
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21.03.24 13:37

Une voie lactée :
sans chocolat

ft. William Miller
Je tapote un peu ma clope contre le cendrier, et il y a des particules grises et calcinées qui s’éclatent dans l’fond de la céramique. Dans un coin d’mur, sur un plan de travail, un petit poste de télévision crache une émission de divertissement à la noix, passablement abrutissante, et qu’importe. Mes yeux, ils se tournent vers ce type, le genre rustique, les mains calleuses et l’teint hâlé par le soleil. Un t-shirt délavé et troué, surmonté par une chemise à carreaux qui a dû voir passer pas mal de saisons. Il est pas vraiment jeune, mais pas vraiment vieux non plus, le Emile, et en vérité, je n’sais même pas quel âge il peut avoir. Moi, je m’étais contenté de squatter sa grange et un peu sa cuisine, un soir ou deux, en passant dans l’coin, à une époque où j’dormais sur une banquette arrière. J’ai les épaules relâchées, mais l’regard assez sérieux, un peu comme si mon esprit était plus sur l’qui-vive que l’intégralité d’mon corps. Je le connais peut-être peu, mais assez pour savoir que c’est pas tellement son genre, tout ça. Il est plutôt d’un naturel calme et serein, le genre de type préférant la tranquillité et l’silence à tout autre chose, et c’est d’ailleurs certainement pour ça qu’il a décidé de s’installer dans l’coin, non loin des Ruines d'Arpinium, avec un petit troupeau d’Ecremeuh. « Je sais bien que tout l’monde est en train d’me prendre pour un dingo, qu’il me raconte avec une sorte agitation qui n’lui va pas vraiment, mais j’ai tout vu aussi net que j’te vois là, Ailbhe. Les lumières dans l’ciel, elles étaient comme des phares de bagnoles mais en plus bizarre, et mes petites Ecremeuh, elles ont décollés du sol, et elles beuglaient et elles beuglaient… » Depuis plusieurs minutes, il fait tourner une bouteille de bière entre ses doigts, sans pour autant attaquer l’breuvage. Et moi, j’tire à nouveau sur ma cigarette.

J’ai la bouche qui s’tord, et les synapses qui retournent cette histoire dans tous les sens. Il s’est décidé à m’appeler pour que j’raconte son histoire, pour que tout l’monde sache et qu’les gens soient prévenu de c’qui les attend. Aujourd’hui, c’est les Ecremeuh, qu’il conjecturait au téléphone, mais demain, c’est pour nous qu’ils viendront. Mais j’dois bien avouer que j’reste dubitatif. Il a l’air sincère, et il y a cette agitation qui joue en sa faveur, mais ça m’semble… étrange ? Hm, après tout, il y a quelques mois, des sortes de portails dimensionnels se sont ouverts devant moi pour dégueuler une tripotée d’pokémon à l’aura sombre seulement motivés par la démolition et le meurtre de tout ce qui s’trouvait devant eux, alors… « Ces saloperies des lumières, elles ont attrapés mes Ecremeuh, qu’il continue alors, comme si c’était des peluches dans les trucs de fête foraine, mais sans la pince qui déconne pour t’faire perdre toujours plus de fric. Et je pouvais plus bouger, j’étais cloué au sol, pétrifié, complètement sur le cul, et j’ai jamais eu aussi peur de ma vie... » Je sais même pas tellement quoi lui dire. Il y a cette fumée entre lui et moi qui n’est pas seulement celle de ma clope, et mon téléphone sur cette table à manger qui enregistre notre conversation, au cas où…

La télévision diffuse des pubs dont je n’en ai rien à foutre, et Emile, lui, il se décide enfin à taper dans l’amertume de cette bière. Une longue rasade, et je l’imite avant de m’en retourner dans l’fond de ma chaise, le visage légèrement penché et l’regard arrimé à cette peur creusant les rides de sa tronche, fortement marquée par la fatigue. Je sais qu’il ne dort plus depuis. Que les images lui reviennent quand ils ferment les paupières. C’est dans l’obscurité que tout ce joue, celle de la nuit, celle de l’esprit. Après tout, l’incompréhension et l’imaginaire, ce sont des putains de terreaux pour la crainte, et l’épouvante. « Je suis resté là longtemps, tout seul dans l’champs, qu’il ajoute, avec le cœur qui tambourine comme si j’étais en train d’faire une attaque, impuissant face à des… face à des sortes d’envahisseurs de l’espace, voleurs d’Ecremeuh et flanqueurs de trouilles, et eux, ils ont foutu l’camps, et ils ont disparu dans l’ciel en même pas deux… » Il remarque enfin que je ne l’écoute plus vraiment. C’est la télévision qui s’est mise à déconner à plein régime. C’est comme si elle captait d’un coup tout un tas d’fréquences en même temps. Les images s’enchaînent, sans lien, et elles se brouillent, ça grésille et ça s’mélange, et les sons sont stridents et n’évoquent plus rien. Des paysages désertiques et singuliers, des étoiles. Il n’y a même plus de bruits qui s’échappent de la bouche ouverte et tremblantes d’Emile, ni même de ses deux yeux écarquillés... Seulement ces sifflements rauques des enceintes… Je m’lève pour jeter un œil à travers la fenêtre, et l’doute, il prend un sévère coup dans les parties prénatales. Je la vois, cette Ecremeuh qui décollent maladroitement du sol, en beuglant. Et cette lumière, dans le ciel… « Bordel de… que j’murmure alors, sans trop savoir quoi dire, c’est quoi c'merdier…? » Je bafouille plus qu’autre chose, mais l’Ecremeuh prend d’la hauteur et toutes les autres se mettent à gueuler aussi. Quant à cette clope qui était restée là, entre mes lèvres, j’dois bien avouer qu’elle se casse la gueule sur l’vieux parquet d’la cuisine…

HRP : Les Aliens débarquent !

William Miller
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27.03.24 16:46

la voie lactée sans chocolat
ft. Ailbhe

Lewsor est un pokémon qui existe depuis un peu moins de 50 ans. En soit, ce pokémon n'est pas un de mes sujets d'étude de prédilection. Loin de là. Je m’intéresse plus aux créatures ayant vécu à l’autre bout de la frise chronologique. Il y a des millions et des millions d’années.

En revanche, et malgré ce défaut assez conséquent, Basil est un compagnon agréable à vivre. À peine plus longue que mon bras, cette créature de dizaine de kilos, passe ses journées à m’accompagner dans mes recherches, lévitant çà et là.

Basil est une créature d’habitude, il a son rythme de vie très précis. Le matin, il se réveille avec mon réveil à six heures du matin. Il me regarde prendre mon petit-déjeuner, et joue toute la matinée avec les outils de calculs que je n’utilise pas. L’après-midi, il dort ou regarde la télé. Si je le cherche dans la maison au coucher du soleil, il est certainement installé sur le tapis du salon, le regard fixé sur la TV 4K avant d’aller se coucher dans sa pokéball.

Cependant, ses dernières semaines, son comportement pourtant réglé comme du papier à musique à évoluer. Lui, qui est un Pokémon très statique et très calme, est devenu de plus en plus actif, disparaît pendant plusieurs heures dans la soirée et revenant à la lumière du jour.

Ce comportement m’est apparu inquiétant quand il y a encore hier matin, mon réveil a eu la mauvaise idée de faire sursauter un Basil épuisé. Mon horloge n’a fait qu’un tour. Il l’a éclaté contre le mur avant de se rendormir. Afin de m’assurer de la bonne santé de mon pokémon, la solution a été de lui offrir une bague avec un suivi GPS. Bien moins humiliant qu’un collier et mon compagnon l’a choisi lui-même sur Internet. Il est vrai que cette bague à rayures rouges, vertes et jaunes lui va très bien.

J’ai donc pris le temps hier soir de suivre mon compagnon avec la géolocalisation. La découverte fut des plus étranges ; chaque nuit, depuis plusieurs semaines, Basil se rend dans la région des grands lacs près des ruines d'arpinium. À force de le voir disparaître ainsi tous les soirs, je me suis décidé de prendre le taxi Corvaillus et de prendre les devants.

Pour ce soir, particulièrement, j’ai pris une nuit dans une chaumière près des coordonnées indiquées par le GPS aux aguets.

Au milieu de la soirée, quand mon téléphone me notifie de la téléportation de mon pokémon, je m'élance en dehors de la chaumière avec Hubert sur mes talons. Basil semble avoir décidé de faire la fiesta, dans une ferme non loin de mon gîte. Il me faut quelques minutes pour traverser les champs, pour seul guide la lumière de mon téléphone,

Le spectacle qui s’offre à moi est bien étrange. Des écrémeuhs sont en train de doucement léviter vers la Voie lactée. À ma connaissance, ces Pokémon ne sont pas capables de voler, à moins que le processus d'évolution ait été accéléré ou qu'un nouveau processus de métamorphose ait été déclenché. En me rapprochant de la ferme, je remarque que les lumières de la chaumière sont encore allumées. Alors, sans hésiter, je m'approche et faisant de grands signes :
"Bonsoir, une merveilleuse soirée n'est-il pas ? Auriez-vous un souci actuellement ? Mon ami Basil a disparu dans les environs..."

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31.03.24 12:28

Une voie lactée :
sans chocolat

ft. William Miller
L’écremeuh, ses pattes supérieures, elles s’agitent dans l’vide, sans doute dans l’espoir de n’accrocher ne serait-ce qu’un brin d’herbe. Son train arrière, il lévite à près de deux mètres du sol, elle est comme aspiré par d’étranges lumières dans l’ciel, des faisceaux éblouissants dont j’parviens à peine à deviner la couleur… J’ai la bouche et l’visage stupéfait, et je sais même pas si c’est du rouge ou du bleu, si c’est du jaune ou un peu d’vert, c’est comme si ça dépassait mes rétines, comme si ça dépassait mon esprit, comme si ça dépassait et surplombait les règles de cet univers… J’entends qu’des mugissements et les sifflements stridents d’la télévision… L’herbe, elle ondule comme prise dans une bourrasque circulaire, dans un souffle étrange, comme si ce n’était qu’une étendue d’eau dans laquelle on venait d’balancer une pierre bien lourde et bien épaisse… Une autre écremeuh commence à décoller du sol, et sous leurs sabots, les autres semblent rétrécir… Elles s’envolent comme si la gravité n’avait plus vraiment d’prise, comme si elles les avaient soudainement toutes les deux relâchés d’son étreinte, et seulement elles. Panique dans l’troupeau, panique dans la maison. Derrière moi, Emile s’arrache les cheveux, les doigts crispés, les prunelles qui craquèlent et l’visage déformé, et moi j’commence seulement à capter la voix hurlante du fermier. Il est en train d’virer taré. Et j’pourrais dire quelque chose, mais je n’dis rien. Je pourrais bien faire quelque chose, mais je n’fais rien. J’ai la langue, les os et les muscles et l’cerveau pris dans l’ciment, les entrailles dans une bétonnière. Et les écremeuhs, elles continuent de s’envoler, et elles s’enfoncent dans des nuages qui m’semble plus bas que d’habitude. Merde, c’est quoi c’délire ? Pourquoi j’parviens à peine à poser des mots là-dessus ? Et c’est qui c’type qui débarque de nulle part, en faisant d’grand signe, son téléphone à la main, comme si rien n’passait vraiment autour de lui ? Est-ce que c’est moi qui suis en train d’tourner dingue, ou c’est tout ça qui n’veux rien dire ?

Ma main, elle parvient doucement à s’mouvoir pour pousser un peu la fenêtre. Les beuglements n’en sont que plus forts, et ce satané souffle aussi. Ils ont foutu l’camps, qu’il me racontait, Emile, avant que tout s’détraque comme ça. Ils ont disparu dans l’ciel en même pas deux secondes, qu’il a tenté de m’dire. Mon visage s’tourne difficilement vers la télévision. Il y a des constellations, une série d’schéma que je n’comprends pas, et d’autres images que je n’peux même pas décrire. Ils vont s’tirer, que je me répète dans un recoin d’mon crâne, ils vont s’tirer, ils vont s’tirer. « Emile, que j’commence à murmurer avant d’reprendre un peu plus fort, Emile, fait pas de dingueries, j’vais arranger ça… » Mais quelque chose en moi n’y croyait même pas, à cette sorte de promesse à deux balles. Pourtant, mes jambes, elles s’activent enfin, et voilà que j’déboule dehors comme un coup d’canon. La porte, elle claque en s’ouvrant, et elle claque en s’fermant aussi. J’fouille dans les poches de ma veste en s’approchant de ce type. « Merveilleuse soirée, ouais, que j’lui réponds alors, aussi rapidement qu’ironiquement, les écremeuhs s’font embarquer par des sortes d’aliens chelous, mais c’est ce qu’il faut pour s’amuser un peu, nan ? » Je tire enfin la clef d’mon van des poches de ma veste et, du coin de l’œil, j’vois bien que les lumières commencent à vaciller. Ils vont s’tirer. Alors je saute sur l’siège avant, et l’moteur, il fait trembler toute la carlingue en s’mettant en marche. Le frein à main. L’embrayage. L’accélérateur. Ils vont s’tirer, et j’compte bien les suivre un peu, ces visiteurs.

Un demi-tour, rapide et bruyant, mais pas bien plus que les Ecremeuh qui n’en finissent pas d’gueuler. J’arrive à la hauteur de ce type, et je sais pas tellement pourquoi j’freine subitement. Mais j’prends pas tellement le temps d’comprendre, et j’ouvre déjà la porte du côté passager. « Si ton ami Basil a disparu dans l’coin, que j’commence à lui proposer, c’est peut-être bien lié à ces trucs non ? Alors j’sais bien qu’on est pas censé monter dans la camionnette d’un inconnu, mais si tu t’grouille, il y a moyen qu’on puisse remédier à nos deux problèmes. » Et alors que les deux petites Ecremeuhs n’sont même plus visible dans l’ciel, j’enchaîne sans trop attendre sa réponse : « J’ai besoin d’un copilote pour garder un œil sur ces lumières dans l’ciel. » Et j’ai surtout besoin d’savoir ce qu’il se passe dans l’coin…


HRP : Omg, les aliens sont d'odieux voleurs de vaches !

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23.04.24 9:54

Une voie lactée sans chocolat
ft. ailbhe


Sans hésiter, je m'appuie sur la carrosserie de la camionnette pour grimper dans le siège passager. À peine la porte fermée, que le jeune homme fait démarrer la voiture à tout berzingue ! Je dois m'appuyer contre le plastique du tableau de bord, pour ne pas finir les quatre fers en l'air. Si bien, que je m'attache avec difficultés, avant de maugréer au jeune homme.

"Voyons, mon cher, ce n'est point le moment de paniquer, garder la tête froide dans les situations de stress est la moindre des choses."

En effet, la politesse, la patience, font défaut à notre ami. Cependant, il semble prendre plaisir à manier l'ironie de manière intempestive.

En regardant les écremeuh s'élever vers le ciel, je commence à me pencher en dehors, la vitre complètement baisser.

"Basil ! Basssiiiiil !"

Hurlais-je dans la nuit, pour essayer de retrouver mon compagnon.

En sortant sa pokéball, j'essaye de le rappeler, mais la distance semblait trop important pour pouvoir le faire. Le rayon rouge se perd vers le ciel, comme si mon compagnon avait rejoint les mammifères dans les cieux.

"Je pense que Basil a aussi été kidnappé. Voilà qui est fâcheux."

La voiture traverse le pâturage en nous secouant comme des pruniers, laissant dans l'herbe humide des traces de pneu boueuses, jusqu'à ce que le jeune homme ne se freine soudaine, ment, me collant au fond de mon siège. Nous étions, sous la lumière vert rouge et jaune qui emportait les Ecremeuh.

Me tournant vers le jeune homme, je commente doucement...

"Et maintenant ? Que comptez-vous faire ?"
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12.05.24 20:00

Une voie lactée :
sans chocolat

ft. William Miller
Le moteur mugit, comme un d’ces Tauros qui voit rouge et, mon van, sa carcasse de métal, elle traverse et elle lacère la prairie, et la nuit. Les deux phares jaunes allumés n’évoquent rien d’autre qu’autant de Zapétrel qui fendraient le ciel à vive allure, et les roues, peut-être la charge d’un Rhinocorne virant dingue au beau milieu d’un champs de blés. Les herbes se couchent, terrassé par le poids de ce monstre d’huile, de ferraille et d’essence, et désormais, ce sont des maïs qui font d’même après avoir cogné et s’être écrasé contre la carlingue et le pare-brise du véhicule. Je continue d’enfoncer la pédale de droite du plat d’mon pieds, et d’ces bottes de cuirs noirs surpiquées de jaune. Sur le tableau d’bord, la barre, elle n’en finit pas de décrire son arc-de-cercle, et c’est peut-être un peu comme ce sourire qui s’étend sur ma tronche. Je crois que ce n’est pas tant d’la panique que je ressens, au final. Mais que c’est plus proche d’une forme d’excitation. Autant être clair, il ne se plante pas totalement, ce brave type sur le siège passager. Secoué et bringuebalé à droite et à gauche par des mouvements d’volant, il ressemble quelque part à un culbuto n’arrivant plus à tenir en place, un culbuto qui voit tout d’même une partie de ce qu’il y a en moi. Une forme étrange de peur, se diluant dans une curiosité avide. Les images qui brouillaient la télévision reste dans des coins de ma tête. Des paysages semblant échapper à la moindre lois physiques, et dépasser de loin n’importe laquelle de toutes les imagination possibles. Des paysages qui n’pouvaient être sur terre, ni même dans les têtes. Mes mains se resserrent sur le volant, et je me penche un peu vers l’avant pour observer un peu plus ces lumières dans l’ciel. Ça clignote, et ça n’en finit pas d’voler. Le pare-chocs défonce une clôture en bois dans un craquement sec et assourdissant.

Il hurle à la fenêtre, et moi, je m’demande pourquoi une forme de vie extra-terrestre pourrait bien se faire chier à traverser des milliers de millions d’kilomètres pour venir piquer quelques Ecremeuh et se tirer comme ça. Quelque chose à l’intérieur de moi trouve ça parfaitement stupide. Un instinct basique, peut-être. Je veux dire, le lait, c’est cool, et surtout quand ça vient surmonter une petite marée de café noir d’ailleurs. Mais c’est que la dépense d’énergie et de temps m’semble assez colossale pour en taxer seulement quelques litres. Et puis j’repense à toute l’énergie, à tout l’temps, à tous les moyens que les êtres humains ont pu mettre en place pour explorer l’monde, et en piller les richesses un peu partout sur la surface du globe, et ça m’semble subitement moins déconnant, moins fantasque, moins idiot. Quoique ce l’soit toujours autant, finalement, alors disons seulement que c’est pas moins crédible que tout ça. Et je hausse les épaules, le vent s’engouffrant par les fenêtres ouvertes pour nous fouetter un peu la tronche, et je tourne la tête vers mon copilote, ayant encore la moitié d’son corps à l’extérieur du véhicule. « Attends, que j’commence à lui demander en voyant une pokéball dans sa main, parce que Basil est un Pokémon ? » Je lève un sourcil, comme si je venais d’comprendre quelque chose, alors que je suis loin d’être le plus grand des génies. Et puis je lève à nouveau les yeux vers le ciel pour voir les lumières que nous avons fini par rattraper, et j’lève le pied aussi. « Quelle espèce ? Que j’continue avec mes questions. Et comment vous saviez qu’il était dans l’coin, Basil ? » C’est que, réflexion faîte, le type n’est pas vraiment fringué comme l’un des paysans du coin, ni comme un amateur de camping sauvage. Et que la ville la plus proche est en ruine, et abandonnée depuis plusieurs années…

Le moteur, il gueule bien moins fort désormais. Il ronronne à peine, bien que la carcasse, elle, continue de trembler comme une vieille s’tenant sur sa canne. Je soupire, sans vraiment lâcher du regard tous ces points d’lumières dans l’ciel. « J’ai pas tellement de plan, que j’finis alors pour lui confier, et dans tous les cas, je suis plutôt un spécialiste des plans foireux. » Et il y a quelque chose à l’intérieur de moi qui m’dit que, les pourchasser ainsi, c’est sans doute le meilleur moyen pour s’retrouver sans essence au milieu d’nulle part, et sans vraiment plus d’espoir de rattraper ces voleurs de vache. Je finis par me tourner vers ce type, et j’lui tends la main : « Ailbhe J. Cassady, que j’lui dis alors, désolé d’avoir était un peu brutal. » Et maintenant qu’on pouvait cocher cette foutue case "convenance sociale" sur une liste qui n’existe pas vraiment, je pointe du doigt les lumières dans l’ciel. « T’as une idée de ce que ça pourrait être, ce merdier, que j’reviens lui demander, parce que si la thèse extra-terrestre me paraît pas déconnante, ça sentirait quand même l’réchauffé cette histoire… » Et quoiqu’il en soit, ça serait plutôt pas mal que je ramène les Ecrémeuh d’Emile au bercail avant qu’il finisse de péter un plomb…

William Miller
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13.05.24 9:57

Une voie lactée sans chocolat
ft. Ailbhe

“T’as une idée de ce que ça pourrait être, ce merdier, parce que si la thèse extra-terrestre me paraît pas déconnante, ça sentirait quand même l’réchauffé cette histoire… “

Assis dans le siège passager, je regarde les lumières avec attention.  Bleu, rouge et vert tournoient au-dessus de nous, attirant par leur couleur et par leur gravité des écrémeuh en passe de tourner leur lait en milkshake.

Rouge,vert et bleu, comme un feu tricolore mal réglé qui attire les regards des automobilistes, attendant le passage fatidique pour appuyer sur l’accélérateur.

Vert, Bleu et Rouge. Tournent, tournent, tournent, tournent, tournent dans les cieux, si bien que je dois détourner soudainement le regard, pour retrouver mes esprits.

“Hum ! Ha ? Heu. Oui ! Basil ! Basil est un Lewsor, que j’ai adopté à un sauvage qui ne souhaitait pas prendre soin de ce spécimen. Mais cela ne peut pas être lui ! Le pauvre est intolérant au lactose. Il souffre d’affreuses crampes quand il a la mauvaise idée de manger un aliment qui contiendrait quelques traces.”

Par contre, si ce n’est pas Basil, cela peut être certains de ces congénères.

“Les Lewsors sont des pokémon extra-planaire, recenser sur notre sol depuis un peu moins de 50 ans. SI ceux sont eux qui kidnappent des écrémeuh, nous ne pouvons plus les appeler des extraterrestres, ce serait discriminatoire.’

En ouvrant la porte de la voiture, je pose pied à terre regardant au-dessus de moi à la recherche de mon compagnon. Je sors de ma poche intérieure, une calculatrice à batterie solaire aux larges boutons. Je la tiens à bout de bras, le levant vers les lumières célestes

“Basiiiiiiiil ?! J’ai ta calculatrice mon chou ! Peux-tu calculer la distance entre le Mésozoïque crétacé inférieur et le cénozoÏque tertiaire néogène miocène mon poussin ?”

En levant la calculatrice, j’entends soudainement derrière moi, le bruit caractéristique. Comme si on rayait les dents d’une fourchette contre le fond d’une assiette, un fond crissant et désagréable, mais pourtant tellement joyeux.

En effet, soudainement devant nous, un petit Lewsor habillé d’une blouse un peu grande pour lui, flotte à quelques pas de nous.

“Mon tout petit ! Ne pars pas comme ça sans prévenir. Tu m’as fait du souci voyons.”

Basil, bipa gravement avant de quémander sa calculatrice en tendant les bras.

“Mais oui. Tient. Tu me fais ton calcul ?”

Aussi rapide que l’éclair, les touches s’appuyèrent d'elle même avant que le résultat ne s’affiche.

“75 Millions d’années. Bien joué mon chou !”

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sans chocolat

ft. William Miller
Mes doigts, ils viennent chercher le bouton du volume de l’autoradio et, avec les quelques crissements de ce Lewsors prénommé Basil, viennent les interférences. C’est comme si les ondes tressautaient et s’mélangeaient, comme si la stridence des guitares électriques présentaient la météo d’la semaine, et qu’les enceintes cherchaient à cracher un morceau d’une pop un peu bizarre en provenance d’ailleurs. Le moindre son est charcuté et mélangé à d’autres sons eux-mêmes charcutés et mélangés, et c’était pas si différent de ce que pouvait vomir la vieille télévision d’Emile, quand les Ecremeuh ont commencé à décoller, et à s’envoler, en beuglant. Des pokémons extra-planaires. Alors toute cette histoire sentira l’réchauffé, et alimentera un corpus déjà assez conséquent de récits d’abductions, et autres narrations parfois loufoques et grotesques. Des aliens voleurs de vache. Je claque la portière du van en posant le pied à terre. Non, d’après ce type, nous n’pouvons plus tellement dire qu’il s’agit d’extra-terrestre. Et le Lewsors tapote sur une calculatrice, et je l’regarde faire un instant. Il semble s’amuser à calculer la distance entre deux trucs dont j’ai déjà oublié le nom, et ses lumières ressemblent à celles qui se tirent toujours un peu plus loin dans l’ciel. Je grimpe sur l’toit du van pour prendre un peu de hauteur, pour observer un peu ces lumières qui filent dans l’ciel, comme autant d’étoiles devenues dingues. Dire que j’comptais simplement m’arrêter dans cette vieille ferme, et boire quelques verres d’un alcool maison avant de m’endormir sur un canapé peut-être aussi vieux qu’la ferme elle-même…

Quoiqu’il en soit, ça semble se tirer en direction des ruines d’Arpinium. Et j’fourre mes mains dans mes poches en regardant en direction de cette ville désolée et tapie dans l’obscurité. Là-bas, le lichen et la mousse sont revenus dévorer l’béton, et il n’y a plus rien que des gravats. Ce n’est plus que la dépouille d’une ville, une carcasse de ciment gisante sous les lumières argentées de la lune. Et je sens que mes lèvres, elles se déforment un peu, comme si elles se débattaient, avant de daigner s’ouvrir. « Ils ont l’air de se diriger vers Arpinium, que j’dis alors, et il y a une route un peu plus loin qui nous permettrait d’y aller, sans trop défoncer davantage de cultures… » C’est que le van a tracé un sillon épais entre les maïs et les blés et que, son pot d’échappement, il continue d’cracher une fumée un peu grisâtre dans les champs. Je hausse les épaules, avant de m’tourner vers ce mec et son pokémon s’amusant à taper les boutons d’une calculatrice. « On pourrait rapidement aller voir ce qu’il s’y passe, que j’ajoute, t’as l’air d’en connaître en rayon, et puis ça peut-être sympa de rencontrer les potes de Basil, non ? » Je lâche un sourire avant d’remonter derrière l’volant, et d’prendre soin d’éteindre la radio, simplement histoire d’éviter que les tympans en viennent à saigner de toutes ces interférences.

Quelques minutes, et les roues du van retrouve le bitume. Quelques minutes encore, et les silhouettes sinistres des bâtiments détruits et abandonnés de la ville fantôme se détachent de l’obscurité. C’est comme si la nuit craquelait en formes approximatives, en formes qui ne voulaient pas de nous, et qui ne voulaient de personne. Par endroit, l’asphalte a éclaté, afin d’laisser des racines surgir de la terre et grignoter le restant d’la rue. Les anciennes fenêtres dégueulent du lierre, et les lampadaires semblent recouvert d’une végétation aux airs corrosifs… « On va devoir continuer à pieds, que j’murmure alors, la route est défoncée, et on risque plus de s’envoyer dans le décor qu’autre chose… » Un tour de clef, et le moteur se tait soudainement. Il n’y a plus que ce silence assez pesant, et comme des grésillements dans l’air, des sifflements électriques. J’pose à nouveau le pied à terre, et la porte claque encore. Ils sont là, dans l’coin, errant dans ces ruines. C’est que les lumières, elles sont descendus du ciel, et elles se sont estompées. Là, quelque part. « Tu penses que Basil pourrait nous aider à retrouver la trace de ces congénères ? Que j’demande alors, en faisant l’tour du van pour en monter par l’arrière. Sinon, je dois avoir une petite radio qui traîne dans le coin, une vieille radio à pile… » Et je fouille, soulevant un matelas négligemment posé sur des palettes à l’arrière, histoire de peut-être mettre la main sur ce vieux machin. « Je m’dis que ça pourrait peut-être capter les interférences, si on s’rapproche… » Il n’y a pourtant pas grand-chose à l’arrière de ce van, mais c’est pas tellement le genre de truc dont je me sers régulièrement. Mais j’fini par la retrouver, et j’tourne un peu les boutons, seulement pour vérifier qu’elle fonctionne encore. C’est ok. Un sac sur mon dos, et j’relève la tête vers mon compagnon. Comme une seconde de répit, avant d’explorer les rues désertes de cette ville en ruine.

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