Aujourd’hui il n’y a pas grand chose à faire. On pourrait croire que c’est une bénédiction pour quelqu’un qui, comme toi, n’aime pas du tout travailler, mais la vérité, c’est que ça te met dans une position bien pire.
Tu t’ennuies, terriblement.
T’es pas quelqu’un qui est faite pour s’ennuyer ou pour ne pas savoir quoi faire. Tu détestes faire des efforts oui, mais tu aimes t’amuser, tu préfères être distraite. C’est pour ça que l’ennui est une terrible chose chez toi. Et pas que pour ta propre personne.
La preuve, c’est que tu te décides bien rapidement à faire des conneries. Tu ne réfléchis pas un instant avant de planifier un plan diabolique pour t’en prendre à une des recrues. Est-ce que c’est gratuit ? Oui, totalement, mais toi on t’a fait chier en te collant aux corvées de cuisine alors tu peux bien te venger si tu en as envie. Puis bon, dans tous les cas, ça servirait au mieux à te distraire ce qui est le principal dans l’histoire.
C’est pour ça que tu réquisitionnes un local sans donner de détail et tu y convoques une pauvre recrue pour te servir de divertissement. Toi t’attends dans l’ombre, n’ayant que ton motisma de sorti, tout prêt à te faire une entrée dramatique. Quelque chose qui semble presque crédible alors que tu t’exclames : « Recrue Da Silva. Installez-vous. » Tout ça alors que ton motisma prend le contrôle de la lampe la plus proche pour illuminer violemment le visage du jeune homme. Suite à quoi tu balances violemment un dossier sur la table qui vous sépare. « Vous avez des explications à nous donner. » Est-ce que tu comptes lui dire pour quoi ? Non, pas tout de suite. Tu veux le faire mariner, voir ce qu’il pourrait raconter pour sauver sa peau. Tu ne le connais pas, pas vraiment en tout cas, mais dans une salle sombre avec une lumière dans les yeux, personne ne peut rester de glace. « Et vite si vous voulez éviter le pire. » La mort, la prison, tu sais pas ce qu’est le pire pour lui, mais t’es prête à parier que des menaces pourraient fonctionner.
Initiation ☾ mission
avec Diana Ackerman
avec Diana Ackerman
Ce changement ne lui plaisait pas. Un mal nécessaire, c'est ça dont il essayait de se convaincre, se rappelant à chaque jour pourquoi il était là. Une semaine. Sept jours. Cent soixante-huit heures. Dix mille et quelques minutes. Un peu moins en réalité, mais on comprend le principe. Il en restait onze de formation. Trente sur une base. Dix en déplacement. Ça lui semblait interminable. Qui avait plaisir à se lever à l'aurore pour se faire traiter comme un résidus de latrine? Et puis, ici, on n'acceptait pas qu'il clame la volonté d'Arceus. Ce n'était pas ce que madame Rowena Maeston considérait comme une religion valide. Dès son arrivée, on lui avait remis un uniforme. Sa toge avait mis au placard et son instructeur avait jugé ses tatouages sur son visage. Il avait même tenté de les effacer en frottant fortement avec un linge trop rêche pour la peau du pauvre homme. Son nez était encore rougi par cette agression et sa colère contre l'univers un peu plus forte. Heureusement, personne ne lui avait rasé les cheveux.
Pas encore.
Il était dix-sept heures et Pierro arrivait à sa chambre, dans ce dortoir qui avait une odeur un peu moisi, qui fait plissé le nez, qui nous fait sentir sous les aisselles parce qu'on est pas certain si c'est nous ou si c'est le lieu. Il arrivait deux heures avant d'avoir son repas, d'avoir cette bouillie, d'avoir mal au coeur. Deux heures pour pouvoir s'étendre sur ce matelas qui donnerait des cauchemars à la princesse aux petits pois, ce lit qui était tout de même mieux que le plancher. C'est ce qu'il pensait, jusqu'à ce qu'il voit une note accrochée à sa porte. On le convoquait au local B-4355. Il soupire, lève les yeux au ciel.
— Y a quelqu'un?
La pièce est noir. La porte grince. Il imagine déjà le théffroi qui le fixe avec un regard mauvais, le disputant d'avoir mal agi, bien qu'il ignore la cause de cette convocation.
Pas encore.
Il était dix-sept heures et Pierro arrivait à sa chambre, dans ce dortoir qui avait une odeur un peu moisi, qui fait plissé le nez, qui nous fait sentir sous les aisselles parce qu'on est pas certain si c'est nous ou si c'est le lieu. Il arrivait deux heures avant d'avoir son repas, d'avoir cette bouillie, d'avoir mal au coeur. Deux heures pour pouvoir s'étendre sur ce matelas qui donnerait des cauchemars à la princesse aux petits pois, ce lit qui était tout de même mieux que le plancher. C'est ce qu'il pensait, jusqu'à ce qu'il voit une note accrochée à sa porte. On le convoquait au local B-4355. Il soupire, lève les yeux au ciel.
— Y a quelqu'un?
La pièce est noir. La porte grince. Il imagine déjà le théffroi qui le fixe avec un regard mauvais, le disputant d'avoir mal agi, bien qu'il ignore la cause de cette convocation.
tldr ☾ please, be hard with him