S'il y a bien une histoire qu'on ne contera pas concernant Leonesa, c'est celle d'une fille qui a tout eu pour réussir. Bien loin de là. Orpheline dès l'âge de 2 ans, notre petite brune n'a eu de cesse que de devoir prouver sa valeur au monde. Originaire du continent d'Europa, ayant vécu dans deux pays de l'Ouest du territoire, Leonesa est une bout-en-train qui a soif de connaissances, d'expériences et de défis.

1990. Toute petite, dans son petit village rural d'un pays occidental d'Europa, Leonesa avait vu le jour sous un ciel lumineux et chaud d'été. Née d'un père éthologue et d'une mère éleveuse, la famille des Nocte avait tout pour couler des jours heureux. Du moins, c'est ce que l'histoire laissait à penser. Le monde ne tournait pas forcément qu'en la faveur des honnêtes gens. Les tensions de société. Les problèmes liés au travail, l'économie, la justice. Les clashs générationnels avec les questions d'identités personnelles ou nationales. Les détresses du bas peuple et les désaccords des points de légifération. Tout un panel d'élément qui participait forcément à l'irritation latente et parfois désabusée de la population continentale. Il n'était pas rare d'assister à des burnouts ou autres pertes de contrôle d'individus que l'on pensait stables psychologiquement parlant.


1992. Alors qu'une fine de journée d'hiver, pendant que notre petite famille tranquille revenait d'une conférence sur les pensions Pokémon et tous les systèmes d'élevage Pokémon nouvelles générations, le destin décida de s'en mêler de la plus triste des façons. Un chauffard éméché, sortant d'une fête de beuverie et d'excès, en la gloire des mouvements contestataires de quelques lois parues au parlement du pays dans lequel les deux parties vivaient. Une route glissante, teintée de givre et de cristaux de glace tout juste à fleur de bitume. Une légère absence de regard sur la route de la part du père de Leonesa, qui se ventait une énième fois d'avoir la chance de vivre avec une belle femme savante, généreuse et maternelle. Et l'accident. Mortel pour les trois quarts des individus impliqués dans la collision. Dévastateur pour cette petite tête brune aux yeux acajous, qui n'avait rien demandé à l'univers si ce n'est de pouvoir vivre en paix avec ses parents, et en harmonie avec les pokémons qui vivaient dans leur village.

Un traumatisme qui fit alors partie de la vie de Leonesa, qui dut grandir plus vite que les autres. Qui dut murir plus vite et plus profondément que les autres. Elle avait été recueilli par sa grand-mère, elle-même ancienne coordinatrice Pokémon. Elle avait permis à Leonesa de bénéficier d'un semblant de cocon familial, d'une illusion d'éducation qui n'était malheureusement plus trop adaptée l'actualité qui se déroulait. Le vieux continent évoluait lui aussi avec son temps, et ce qui datait d'hier n'était pas toujours les attentes de demain. Mais qu'à cela ne tenait, notre charmante plante ténébreuse se donna tous les moyens pour réussir. Son parcours scolaire était exemplaire, son implication et son investissements dans divers clubs et associations pouvaient en faire verdir de jalousie plus d'un. Cependant, ses idéaux et ses motivations étaient plus solennelles, plus incisives déjà : elle voulait être active pour sa nation, participer au maintien de l'équilibre naturel du pays, ainsi que de promouvoir le lien entre humains et pokémons. Ils n'étaient pas que des outils, mais bien des êtres doués de conscience, qui ne demandaient qu'à être intégrés et faire partie d'une grande famille. Une famille qu'elle n'a pas pu avoir totalement, en quelque sorte.
Elle ne reculerait devant rien ni personne pour mener à bien sa mission, et elle ferait ce qu'il faudrait jusqu'au bout de l'énergie, quitte à y laisser son existence.
Pourquoi direz-vous ? Tout simplement car elle ne voyait en l'accident de voiture de ses parents qu'un signe supplémentaire du destin : le monde devait continuer son évolution, il devait gagner en splendeur et en inclusion. Et pour cela, il fallait impérativement compter sur des personnalités fortes, opiniâtres et qui feraient preuve d'un don de soi sans limite. Pour autant, Leonesa ne comptait pas rechigner à la tâche, et ferait ce qu'il faudrait pour s’octroyer les moyens de mener à bien son idéal.


2008. Ce qui mena notre jeune fille téméraire à s'enrôler dans l'armée. Pour son grand bonheur, la région où elle vivait jouxtait la frontière entre son pays et la nation voisine. Et là-bas, on ne jurait que par les chasseurs alpins, ces militaires officiant dans des conditions extrêmes en milieu montagneux. Avoir à utiliser une arme à feu n'était en soi pas un obstacle pour Leonesa, cependant, si elle pouvait s'en passer et ne faire parler que ses poings, ses pieds et le reste de son corps, elle préférerait. Elle fut sous la commande d'un général peu apprécié et appréciable, Leonesa préférait la présence temporaire mais périodique d'un gradé du nom de Bruce Campbell. Notre jeune novice en bava sérieusement. L'entrainement y était rude, et être une femme ne justifiait en rien un traitement de faveur, la neutralité dans l'effort était le maitre mot. Le respect se gagnait à la sueur de chaque front. Endurance et résistance physique, fortification et armement psychologique, déploiement en urgence et artillement de survie. Leonesa suivait ce parcours du combattant comme si sa vie en dépendait. Elle apprit la discipline, la rigueur dans l'effort et dans le comportement. Le respect de ses supérieurs, mais aussi celui de la cause humaine. Elle travailla avec des pokémons qui eux aussi étaient destinés à protéger le monde, non sans manquer de les malmener de temps à autres, ce qui déplaisait fortement à la guerrière en devenir. Elle y fit d'ailleurs la rencontre de Pallas, son futur camarade de vie, un Coupenotte débordant d'énergie et d'ambition ; ainsi que de Divana, cette Draby au cœur tendre mais à la peau dure. Elle vécut au sein de l'armée des chasseurs alpins une tranche de vie conséquente et déterminante. Au point même de trouver en son instructeur épisodique de l'époque, Bruce Campbell, une figure paternelle qu'elle n'avait retrouvée chez personne d'autre. Cet homme lui avait inculqué des valeurs fortes, partagé des idéaux solides et qui résonnaient en elle comme une évidence. Elle lui devait beaucoup à cet homme, avec qui elle partageait ses journées au sein de l'escadron de chasseurs dont elle faisait partie. Enfin ... pas autant de temps qu'elle ne l'aurait aimé ; le gradé était assez absent, sur de longues durées, sur certaines périodes. Des missions annexes ? Un retour au bercail de temps à autre dans son chez lui natal ? Elle ne savait rien de personnel sur ce Bruce. Mais elle s'en contrefichait, elle avait ses secrets et son passif à gérer après tout, sans que quiconque n'eut à en savoir quoi que ce soit.


2014. Mais voilà qu'un jour de mission ponctuelle, le commandant Campbell manquait de nouveau à l'appel. Son escadron allait devoir partir à l'assaut d'un fort de haute montagne, dans lequel un groupe armé retenait des otages politiques. Encore une preuve du manque de vigilance et de sécurité déployé par l'Union d'Europa à l'approche d'un sommet politique crucial pour le continent. La mission s'était déroulée avec succès, et aucune bavure n'avait été à déplorée ; mais selon ses équipiers, Leonesa avait manqué d'attention et de concentration. Elle avait été comme dans ses pensées, loin de l'action, comme soudainement étrangère à l'enjeu qui s'était déroulé. Et à juste titre. A partir de ce moment-là, les pensées de notre brunette étaient obscurcies par l'absence soudaine de son supérieur hiérarchique. Un manque s'était créé dans son âme. Un vide s'était matérialisé dans son cœur. Comme si elle venait de perdre une nouvelle fois un membre de sa famille. Une raison de plus pour elle de renforcer son armure, de devenir encore plus froide et distante avec le reste de ses comparses. Seuls ses pokémons, son autre famille, seraient les témoins de son dévouement et de sa loyauté défiant l'adversité. Des années moroses et vide de sens se dressaient devant Leonesa, mais elle était préparée pour y faire face. Pour ne rien arranger, et sur les années qui suivirent l'absence finale du gradé Campbell, Leonesa dit essuyer des silences et des redirections de sujets de conversation dès lors qu'elle mentionnait le nom de celui qu'elle considérait comme un père spirituel. Tout était fait pour la frustrer ou pour tenter de calmer son ardeur dans les questionnements.


Novembre 2023. C'en était trop. Elle n'avait que trop de regrets et zones d'ombres dans son esprit. Elle décida un jour de tenter de retrouver les traces de son commandant de bataillon de chasseurs alpins, Bruce Campbell. La recherche ne s'annonçaient pas de tout repos, la forçant même à démissionner de son métier de chasseur alpin, afin de s'adonner à une routine de chercheuse et d'enquêtrice. Elle savait que ce dernier défendait une nouvelle cause, il lui en avait fait part au détour d'une mission dans les montagnes givrées du centre du continent d'Europa. Elle savait que son allégeance était partie quelque part, au bénéfice de quelqu'un d'autre ... et elle voulait en avoir le cœur net. Et cet insigne, celui de l'escadron dont elle avait rejoint les rangs, laissé par Bruce lui-même dans ses baraquements, était beaucoup trop important pour finir en souvenir poussiéreux. Démissionner de ce corps militaire n'était pas la plus dure des décisions à prendre, mais la légère déception de son supérieur de l'époque laissa forcément un goût amer chez Leonesa, elle qui avait horreur de manquer à son devoir, et tout simplement de décevoir. Mais elle n'avait plus qu'une idée en tête, retrouver les traces du commandant Campbell.
En compagnie de Pallas et Divana, Leonesa entreprit de longues journées de lecture, en bibliothèque et en archives socioculturelles. Elle sillonna les routes de tout Europa, afin de récolter des témoignages sur d'éventuels nouveau groupes internationaux œuvrant pour ou contre la cause des pokémons et/ou des humains. Son pied-à-terre dans le pays voisin de son fief natal lui servait de base de retrait, afin de rassembler toutes les informations nécessaires pour démêler le fin mot de cette histoire. Mais rien. Elle ne parvenait pas à retrouver la trace de son ancien pilier d'armée. Ni en Asia, ni en Océania, encore moins en Afrika. Le reste des continents semblait également pauvre en informations concluantes ... même du côté de l'Empire de Maeston et du continent d'Amérika elle ne trouvait guère mieux comme piste.

Ces recherches semblaient être beaucoup plus fastidieuses que prévu. Mais elle ne lâcha pas l'affaire, et utilisa toutes les ressources qu'elle pouvait avoir à sa disposition. Elle avait essayé les livrets et les encyclopédies ? Chou blanc. Elle avait tenter le bouche à oreille ? Peine perdue. Aucune trace d'un escadron sous les ordres de Bruce. Et sur un autre tableau de recherche en parallèle, jusque là, la population s'accordait à dire que Maeston était connu, mais qu'il n'y avait pas plus à en dire, que se concentrer sur l'Union Europa était déjà un bel objectif en soi. Cela attristait la brune de taille moyenne, de voir que les gens d'Europa n'étaient pas plus curieux de çà. Elle continua finalement ses recherches au sein des pays du continent. Et c'est là que le réseau de l'Internet et des médias se révéla enfin comme source d'information précieuse : 31 Octobre, Castra Nicia, Empire de Maeston.
Enfin voilà un article qui intéressait la jeune femme ! Enfin elle entendait parler de ce continent ! Cependant, les informations n'étaient pas celles auxquelles elle s'attendait. Pire même, les nouvelles étaient inquiétantes : des portails d'un genre surnaturel seraient apparus dans la ville, faisant apparaitre des hordes de pokémons que l'on qualifiait de "possédés" de par une aura sombre qui les accompagnerait. Ces portails auraient menacé par plus d'une fois la population de la ville, et ce serait répliqués dans d'autres régions.

Mince alors. Un évènement d'une telle ampleur se serait passé il y a très peu de temps, et rien dans les bulletins d'informations locales ne serait apparu ? On était aussi ignorant de ce qui se passait de par le monde en Europa ? On avait que si peu d'intérêt à prendre des nouvelles de nos continents voisins ? Mais là n'étaient pas les seules questions qui étaient venues à l'esprit de Leonesa. Il y eut en elle comme une lueur d'espoir et un éclair de génie inattendu : et si le commandant Campbell avait été au courant de ces menaces, depuis plus longtemps qu'on ne pouvait le prévoir, et avait été déployé sur place pour apporter de l'aide, tant militaire qu'humanitaire ? Ce n'était pourtant pas dans les habitudes des gouvernements d'Europa. Et si son père de substitution avait été en la possession de ces informations de par des missions annexes, ces fameux laps de temps d'absence ? Et s'il était là-bas, et n'était pas encore revenu à cause de ces évènements récents ? La torture mentale commençait à faire vriller la cervelle de notre ancienne chasseur alpin, qui n'avait d'autre choix de que de continuer à se plonger dans les articles de presse couvrant les évènements survenus à Maeston.


Mars 2024. Quelques mois plus tard, alors que Leonesa peinait à faire avancer ses recherches sur Maeston, à part ces quelques articles concernant les évènements sombres du 31 Octobre, notre jeune femme trentenaire au moment des faits décida alors de prendre son destin en main, et entreprit de partir à la quête de ces précieuses informations, en rendant d'elle-même sur les lieux. La destination, Castra Nicia, Maeston. Accompagnée de Pallas le Coupenotte, et Divana la Draby, tous trois prirent leur billet, et firent escale de l'autre côté du globe.  Il ne lui révéla rien de personnel, si ce n'est qu'il l'a pistait depuis un moment, et qu'il n'était pas étonné de voir autant de difficultés de sa part à collecter des informations sur l'Empire de Maeston.

Une fois arrivée, la perdition totale. Elle ne savait pas où elle était, ni par où elle devait commencer pour s'orienter vers les pistes qu'elle cherchait si ardemment. Elle parvint à trouver quelques maisons de presse, pour récolter quelques informations auprès des buralistes qui tenaient boutiques. Mais étrangement, personne n'était en clin à reparler de cet évènement, qui avait dû être un choc pour la population. Leur vie paisible avait été menacée, et de quelle manière. Et les pokémons, qu'ils devaient certainement voir comme des alliés, devenir des ennemis ? Incompréhensible. Mais cela débouchait sur une méfiance de la part des locaux face aux questions de notre étrangère qui débarquait, et se faisait déjà remarquer par ses questions un peu trop directes et presque crédules. Elle se dit qu'elle ne cherchait probablement pas au bon endroit. Mais une chose est sure, c'est qu'un pernicieux pressentiment lui disait qu'elle était suivi. Son instinct de chasseur alpin lui demandait ardemment de rester sur ses gardes. Elle avait pourtant bien remarqué que la ville possédait une force de police qui patrouillait et s'assurait de la bonne marche des citoyens. Elle devait faire profil bas, et ne pas encourager ces hommes à inutilement penser qu'elle était là pour nuire. Mais ce qui la suivait, ou plutôt, cette personne qui la suivait, n'était probablement pas l'un de ces officiers.
Et ce fut le cas. En se rendant dans un centre commercial à proximité, Leonesa fut alors approchée par un homme d'âge moyen, probablement similaire au sien, arborant un physique tout à fait commun, rien qui ne laissait paraitre un potentiel danger. Légèrement prise de cours par la situation, elle tenta d'esquiver la conversation lorsque ce dernier lui demandait si elle n'avait pas le mal du pays. Cet homme en savait bien plus qu'il ne le laissait entendre, et cette question était très déstabilisante : avait-elle été suivi depuis l'aéroport même ? Ne s'était-elle pas rendu compte avant qu'on la suivait ? Non. Impossible. Un commerçant sujet de ses questions aurait-il vendu la mèche quant à sa provenance et ses objectifs ? Là non plus, peu probable que quiconque ait su le véritable dessein ; mais il était vrai que son approche d'enquêtrice novice n'avait probablement pas été bien vu de la localité.

L'homme ne s'arrêta pas en si bon chemin. Il lui demanda alors ce qui l'amenait à Maeston. Après tout, il y avait des tas de continents où faire du tourisme, alors pourquoi celui-ci. Elle ne répondit mot. Et devant son silence, l'homme changea de ton. Son naturel relaxé et calme se changea en ton solennel et presque incisif. Il lui demanda alors si elle avait été envoyée pour enquêter sur les évènements de l'année précédente, et si oui, que cherchait-elle réellement à savoir en interrogeant les habitants de Castra Nicia.
Incroyable. L'homme l'avait bel et bien pistée pendant un petit moment, jusqu'à même prendre connaissance des questions qui la taraudaient. Les portails. Les apparitions de Pokémons à l'aura sombre. Et une recherche d'un militaire disparu. Et alors qu'elle tenta de répondre, l'homme l'interrompit et lui rétorqua qu'il n'avait finalement pas besoin de tout savoir. Qu'après tout, il en savait déjà bien assez, et qu'il pourrait sûrement aider notre dresseuse de pokémon dragon. Bien évidemment, Leonesa ne croyait pas un traitre mot de ce que cet homme lui dit, pourtant, il enchaina les divulgations d'informations privées. Son nom, son âge, son passé ... et le plus étonnant encore, son passage dans les forces armées. L'insigne militaire qu'elle montrait aux différents habitants interrogés était également ressorti, et il n'en fallut pas plus à notre tête brune aux yeux de feu pour être convaincu qu'ici à Maeston, elle pourrait probablement utiliser le réseau local pour avancer dans sa quête de retrouver le commandant Campbell.

Alors elle décida prendre un virage à quatre-vingt-dix degrés. Quitte à mettre sa fierté de chercheuse de côté, à renoncer à son mode de recherche et de collecte d'informations, elle allait volontiers solliciter la coopération de cet individu. Paradoxal quand on sait que notre tête brune n'est pas du genre à faire confiance aussi facilement. Au contraire, elle serait sur ses gardes, mais assez souple sur les échanges afin d'obtenir ce qu'elle voulait. L'individu masculin lui avoua faire partie d'une organisation non-gouvernementale nommée Genesis, et qu'elle serait probablement la scène où se trouveraient toutes les informations qu'elle cherchait. Bien évidemment, cette information, aussi vraie était-elle, fut délivrée sur un ton presque cynique. L'homme savait que Leonesa avait besoin de réponse, et lui avait la clé d'accès à ces informations. Ni une ni deux, elle fit mine de lui serrer la main, comme pour paraitre amicale et avenante aux yeux des passants qui s'aventuraient dans le centre commercial où ils se trouvaient depuis quelques dizaines de minutes. Elle acceptait de le suivre, afin de pouvoir accéder aux locaux où officiait cette ONG. Genesis.

L'ancienne militaire de haute montagne n'avait visiblement pas trop d'alternatives. Il faudrait à notre jeune brune au regard flamboyant un peu de patience et de discipline pour réellement trouver ce qu'elle cherchait. Elle ne savait pas à quel point ce groupe pourrait lui être bénéfique, mais ce qu'elle savait, c'était qu'entrer dans les rangs officiels n'était pas chose aisée. L'homme l'avait mise en garde : la confiance, le discernement et la témérité seraient les clés d'une bonne intégration.
Voulait-elle rejoindre un groupe aussi tôt dans son périple ? Bien sûr que non. S'inquiétait-elle d'avoir rallier aussi rapidement une contrée inconnue, dont elle ne connaissait ni la politique ni les codes sociétaux ? Un petit peu quand même, il fallait bien qu'elle se l'avoue, même si l'adrénaline s'efforçait de lui faire penser l'inverse. Mais voulait-elle tout faire pour trouver les pièces du puzzle concernant la localisation du commandant Bruce Campbell ? Pour rien au monde elle ne voudrait se priver d'exploiter un groupuscule, quel qu'il soit, pour arriver à ses objectifs.


Il ne manquait plus qu'à la destinée de se manifester une fois de plus dans l'histoire de Leonesa Nocte. Quel scénario l'attendait à Maeston ?