Repercussions
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Manoir Familial
Janvier 2024
- Alexandre, j’ai besoin de te parler en privé. Rejoins-moi à mon bureau, dans 5 minutes.
Je lève la tête de mon livre, me retournant vers mon père avec une expression de surprise figée au visage. Il souhaite avoir une discussion, seul à seul? Ce n’était jamais arrivé auparavant. Je sens un frisson me parcourir la colonne, déclenché par l’expression sévère de mon père, son ton de voix sec et sa posture rigide.
Devant mon absence de réponse, mon père fronce les sourcils et râcle sa gorge. Sortant de ma stupeur, je lui réponds que je serais présent, même si mes instincts me hurlent que je n’aurais pas dû accepter, et que j’ai un très mauvais pressentiment de ce qui va arriver d’ici quelques minutes
Je regarde mon père quitter le balcon, avec un simple hochement de tête en guise de réponse. Je ferme mon livre, expirant un souffle que j’ai retenu sans même m’en rendre compte. Je me dirige vers le bureau de mon père, avec mes mains moites qui tremblent face aux multiples scénarios qui se forment dans ma tête. Même devant des patients agressifs en psychose toxique, je garde mon sang froid. Parce que j’ai un travail à faire; parce que je m’érige une barrière contre les agressions externes; parce que je sais qu’une fois que je quitte l’hôpital, ces patients n’ont plus rien à faire dans ma vie.
Contrairement à la situation présente. Je ne peux pas me séparer de ma famille. C’est impensable. Tout conflit entraîne des répercussions visibles, concrètes et à long terme. Les remparts pour me protéger, que je construis si facilement au travail, mon père et ma fratrie savent exactement comment les faire tomber. Mon attachement m'empêche de maintenir la distance émotionnel voulue.
Lorsque j’arrive, mon père est déjà assis, avec les mains croisées sur son bureau. Une lettre est posée devant lui. D’un signe de tête, il m’indique de m’assoir, ce que je fais sans broncher.
- La lettre. Lis-là.
Toujours droit au but, tel le militaire qu’il est. Dès l’instant que mes yeux voient les premiers mots, mon corps est assailli de sueurs froides et d’un mal de tête épouvantable. Je reconnais cette écriture, l’emploi des codes utilisés. Il n’y a qu’une seule personne qui aurait pu écrire cette lettre, et je viens immédiatement de comprendre la raison de cette rencontre. Je n’ose pas lever les yeux lorsque je dis;
- Faustea… Elle… Je… Elle a tenté de me contacter?
- Répond moi honnêtement, Alexandre. As-tu rencontré Faustea depuis les attentats?
Je lève le regard sans hésiter;
- Non, je n’ai eu aucun contact avec elle. Je ne comprends même pas pourquoi elle a écrit cette lettre.
Mensonge. Duplicité. Fausseté. Hypocrisie. Une demi-vérité; j’ai revu Faustea, mais c’était avant les attentats. Le fait qu’elle a envoyé cette lettre à Castra Nica joue en ma faveur, vu que si elle savait que je n’y habite plus depuis 10 ans, elle n’aurait pas pris ce risque inutile. Si elle m’a écrit… avait-elle eu besoin d’aide? J'ai un pincement au cœur à l'idée de ne pas avoir été là lorsqu'elle en avait eu besoin.
- Bien. Je ne veux plus jamais que tu la revoies, ou même que tu communiques avec elle. Est-ce bien clair, Alexandre?
- Père! C’est notre sœur, on ne peut pas l’ignorer. Et si un jour, elle… elle reconnaît ses erreurs, ou elle a besoin d’aide? Je refuse de croire que Téa ne pe…
Je suis interrompu par mon père qui tape le bureau de la paume de sa main en se levant, un air de colère et de trahison au visage. Son ton est sec et tranchant, comme si une lame venait de se poser contre ma gorge;
- Elle a choisi son camp, Alexandre! Le camp des traites, des terroristes. Les actions de Faustea vont mener cette famille à la RUINE. Si elle tenait vraiment à cette famille, elle n’aurait pas choisi cette voie. Je REFUSE qu’elle détruise le nom des Rasphodos pour ses désirs égoïstes et illusoires !
Silence. Incapable de soutenir son regard, je fixe le sol, me mordant fortement la joue. Je sais que mon père a été mis à pied vu les soupçons à son égard, mais je n'aurais jamais cru qu'il aurait été aussi... réactif à ce sujet. Ma jambe se met à tressaillir et mes doigts pianotent un rythme discontinu sur ma cuisse. Ce n’est pas la première fois – ni la dernière – que mon père est en colère à mon égard. Que la cible de cette attaque verbale soit Faustea, et que je dois seule avec lui, c’était… difficile. Mon père se rassoit, continuant d’un ton plus calme;
- Tes propos confirment ce que je craignais, Alexandre. Ton attachement déplacé et naïf pour elle mènera à ta perte. Sache que j’ai encore des contacts hauts-placés au sein de l’Empire, Alexandre, et que je n’hésiterais pas à les utiliser.
- Père, je vous jure, je n’ai rien à voir avec Faustea!
- Je te fais confiance Alexandre, mais je n’ai plus aucune foi en elle. La preuve, c’est qu’elle a eu l’audace de te contacter. En revanche, si j’ai le malheur d’apprendre que tu as menti… Tu termineras ta carrière dans une base militaire à Castra Nica, pour ton bien et celui de la famille. Est-ce bien clair, Alexandre?
- Quoi?! Vous…C’est… Me forcer à quitter Ravenna pour mon bien ?! Et mon opinion, dans toute cette situation ?!
- Est-ce bien clair, Alexandre? rajoute mon père qui met l’emphase sur chaque mot, ignorant complètement mes propos.
Frustration. Tristesse. Incompréhension. Impuissance. Je me heurte à un véritable mur : l’austérité de mon paternel. J’expire un souffle que j’ignorais que j’avais retenu, pour faire le vide temporaire de mes émotions, tout en me mordant la langue pour éviter d’en rajouter. Parce qu’il n’y a rien que je puisse faire pour éviter d’ajouter de l’huile sur le feu ou d’éveiller de faux soupçons, sauf lâcher prise et acquiescer. Alors, je me râcle la gorge pour dénouer la boule d’émotions qui s’y est logée, et je réponds d’une voix neutre;
- Oui, Père.
Il hoche la tête. Je me lève brusquement et quitte le bureau, sans me retourner : ma façon de mettre un terme à cette « discussion ». Je marche d’un pas rapide et décidé, ma respiration se faisant plus rapide et haletante, et une sensation de picotement familière s'installe autour de mes yeux. Les murs et les plafonds sont oppressants. L’air me semble vicié. Il faut que je me change les idées, refusant de rester dans le même environnement rapproché que mon père. Je sais que les autres membres de la famille, surtout ma mère, se feront un plaisir malin d’approuver cette horrible décision de mon père. S’ils n’étaient pas déjà informés.
Je sors du Manoir Familial, claquant la porte pour refléter le trop plein d’émotions qui menaçait de déborder. Sans destination en tête, je marche dans les rues de la banlieue.
Janvier 2024
- Alexandre, j’ai besoin de te parler en privé. Rejoins-moi à mon bureau, dans 5 minutes.
Je lève la tête de mon livre, me retournant vers mon père avec une expression de surprise figée au visage. Il souhaite avoir une discussion, seul à seul? Ce n’était jamais arrivé auparavant. Je sens un frisson me parcourir la colonne, déclenché par l’expression sévère de mon père, son ton de voix sec et sa posture rigide.
Devant mon absence de réponse, mon père fronce les sourcils et râcle sa gorge. Sortant de ma stupeur, je lui réponds que je serais présent, même si mes instincts me hurlent que je n’aurais pas dû accepter, et que j’ai un très mauvais pressentiment de ce qui va arriver d’ici quelques minutes
Je regarde mon père quitter le balcon, avec un simple hochement de tête en guise de réponse. Je ferme mon livre, expirant un souffle que j’ai retenu sans même m’en rendre compte. Je me dirige vers le bureau de mon père, avec mes mains moites qui tremblent face aux multiples scénarios qui se forment dans ma tête. Même devant des patients agressifs en psychose toxique, je garde mon sang froid. Parce que j’ai un travail à faire; parce que je m’érige une barrière contre les agressions externes; parce que je sais qu’une fois que je quitte l’hôpital, ces patients n’ont plus rien à faire dans ma vie.
Contrairement à la situation présente. Je ne peux pas me séparer de ma famille. C’est impensable. Tout conflit entraîne des répercussions visibles, concrètes et à long terme. Les remparts pour me protéger, que je construis si facilement au travail, mon père et ma fratrie savent exactement comment les faire tomber. Mon attachement m'empêche de maintenir la distance émotionnel voulue.
Lorsque j’arrive, mon père est déjà assis, avec les mains croisées sur son bureau. Une lettre est posée devant lui. D’un signe de tête, il m’indique de m’assoir, ce que je fais sans broncher.
- La lettre. Lis-là.
Toujours droit au but, tel le militaire qu’il est. Dès l’instant que mes yeux voient les premiers mots, mon corps est assailli de sueurs froides et d’un mal de tête épouvantable. Je reconnais cette écriture, l’emploi des codes utilisés. Il n’y a qu’une seule personne qui aurait pu écrire cette lettre, et je viens immédiatement de comprendre la raison de cette rencontre. Je n’ose pas lever les yeux lorsque je dis;
- Faustea… Elle… Je… Elle a tenté de me contacter?
- Répond moi honnêtement, Alexandre. As-tu rencontré Faustea depuis les attentats?
Je lève le regard sans hésiter;
- Non, je n’ai eu aucun contact avec elle. Je ne comprends même pas pourquoi elle a écrit cette lettre.
Mensonge. Duplicité. Fausseté. Hypocrisie. Une demi-vérité; j’ai revu Faustea, mais c’était avant les attentats. Le fait qu’elle a envoyé cette lettre à Castra Nica joue en ma faveur, vu que si elle savait que je n’y habite plus depuis 10 ans, elle n’aurait pas pris ce risque inutile. Si elle m’a écrit… avait-elle eu besoin d’aide? J'ai un pincement au cœur à l'idée de ne pas avoir été là lorsqu'elle en avait eu besoin.
- Bien. Je ne veux plus jamais que tu la revoies, ou même que tu communiques avec elle. Est-ce bien clair, Alexandre?
- Père! C’est notre sœur, on ne peut pas l’ignorer. Et si un jour, elle… elle reconnaît ses erreurs, ou elle a besoin d’aide? Je refuse de croire que Téa ne pe…
Je suis interrompu par mon père qui tape le bureau de la paume de sa main en se levant, un air de colère et de trahison au visage. Son ton est sec et tranchant, comme si une lame venait de se poser contre ma gorge;
- Elle a choisi son camp, Alexandre! Le camp des traites, des terroristes. Les actions de Faustea vont mener cette famille à la RUINE. Si elle tenait vraiment à cette famille, elle n’aurait pas choisi cette voie. Je REFUSE qu’elle détruise le nom des Rasphodos pour ses désirs égoïstes et illusoires !
Silence. Incapable de soutenir son regard, je fixe le sol, me mordant fortement la joue. Je sais que mon père a été mis à pied vu les soupçons à son égard, mais je n'aurais jamais cru qu'il aurait été aussi... réactif à ce sujet. Ma jambe se met à tressaillir et mes doigts pianotent un rythme discontinu sur ma cuisse. Ce n’est pas la première fois – ni la dernière – que mon père est en colère à mon égard. Que la cible de cette attaque verbale soit Faustea, et que je dois seule avec lui, c’était… difficile. Mon père se rassoit, continuant d’un ton plus calme;
- Tes propos confirment ce que je craignais, Alexandre. Ton attachement déplacé et naïf pour elle mènera à ta perte. Sache que j’ai encore des contacts hauts-placés au sein de l’Empire, Alexandre, et que je n’hésiterais pas à les utiliser.
- Père, je vous jure, je n’ai rien à voir avec Faustea!
- Je te fais confiance Alexandre, mais je n’ai plus aucune foi en elle. La preuve, c’est qu’elle a eu l’audace de te contacter. En revanche, si j’ai le malheur d’apprendre que tu as menti… Tu termineras ta carrière dans une base militaire à Castra Nica, pour ton bien et celui de la famille. Est-ce bien clair, Alexandre?
- Quoi?! Vous…C’est… Me forcer à quitter Ravenna pour mon bien ?! Et mon opinion, dans toute cette situation ?!
- Est-ce bien clair, Alexandre? rajoute mon père qui met l’emphase sur chaque mot, ignorant complètement mes propos.
Frustration. Tristesse. Incompréhension. Impuissance. Je me heurte à un véritable mur : l’austérité de mon paternel. J’expire un souffle que j’ignorais que j’avais retenu, pour faire le vide temporaire de mes émotions, tout en me mordant la langue pour éviter d’en rajouter. Parce qu’il n’y a rien que je puisse faire pour éviter d’ajouter de l’huile sur le feu ou d’éveiller de faux soupçons, sauf lâcher prise et acquiescer. Alors, je me râcle la gorge pour dénouer la boule d’émotions qui s’y est logée, et je réponds d’une voix neutre;
- Oui, Père.
Il hoche la tête. Je me lève brusquement et quitte le bureau, sans me retourner : ma façon de mettre un terme à cette « discussion ». Je marche d’un pas rapide et décidé, ma respiration se faisant plus rapide et haletante, et une sensation de picotement familière s'installe autour de mes yeux. Les murs et les plafonds sont oppressants. L’air me semble vicié. Il faut que je me change les idées, refusant de rester dans le même environnement rapproché que mon père. Je sais que les autres membres de la famille, surtout ma mère, se feront un plaisir malin d’approuver cette horrible décision de mon père. S’ils n’étaient pas déjà informés.
Je sors du Manoir Familial, claquant la porte pour refléter le trop plein d’émotions qui menaçait de déborder. Sans destination en tête, je marche dans les rues de la banlieue.
MESSAGE HORS RP
> Demande d'apparition svp avec Shiny Spotter +
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