~ feat. personne j'ai pas d'amis...

À l’intérieur de la fissure, se trouvait un pauvre Séléroc, emprisonné entre les rochers. Le cœur du quarantenaire se serra devant la vision de la créature ainsi piégée, personne ne méritait d’être ainsi, surtout que vu les capacités de lévitation du Pokémon, cela ne faisait aucun doute qu’il avait un problème. Attila marqua un temps d’arrêt, considérant le fait d’attraper le Pokémon ou non, c’était une occasion exceptionnelle de pouvoir attraper le Pokémon de la sorte, ce serait si simple. Mais cela reviendrait à profiter de la faiblesse et il était hors de question pour Attila de faire cela, ce n’était pas une mauvaise personne. L’archéologue hésita alors, puis retroussant ses manches, pendant que Tengri virevoltait autour de son dresseur, à l’affût du moindre signe agressif pour le protéger, mais le calme et la quiétude d’Attila, suffisait à calmer le Balbuto, qui restait en attente.

Attila attrapa le Séléroc de ses bras, puis plantant ses pieds dans la terre rouge, puis il commença à forcer, pendant de longues minutes pour essayer d’extraire le Pokémon coincé. Il fallut bien presque une heure au Soviétique pour terminer de sortir le Pokémon qui satisfait, virevolta quelques instants avec Tengri dans le ciel, formant une valse sinueuse des créatures lévitantes. Attila gloussa devant ce spectacle, amusé de voir les Pokémon voler ainsi. Le dresseur était heureux de voir son Pokémon s’amuser, jamais Tengri ne s’était réellement amusée, vu que le tenace Balbuto était une véritable terreur. Depuis combien de temps, Attila ne s’était-il pas amusé de la sorte ? Depuis qu’il les avait perdus, il avait eu la tête sous l’eau, il n’avait pas souri, il n’avait aimé et ne chérit aucun moment. Pourtant, il se sentait bien, entouré de Pokémon et loin des humains.

Il les détestait tous ces humains, mais les habitants de l’Empire de Maeston encore plus que les autres. Les Pokémon et leur monde, étaient quelque chose qu’Attila préférait largement.

Après une demi-heure de ce ballet aérien, finalement, un Solaroc apparus à son tour et le Séléroc, se précipita vers lui, firent quelques tours avant de disparaître tous les deux. Tengri, flotta jusqu’à son maître, l’air déçu d’avoir vu son ami partir. Caressant le Balbuto à la pointe, Attila tacha de réconforter son Pokémon et les deux repartirent, toujours à la recherche d’un puissant Pokémon, priant toujours pour trouver un Gringolem.

Ainsi, les deux compagnons, arpentèrent, les recoins du canyon de fond en comble, croisant quelques Solaroc et Séléroc virevoltant dans le ciel bleu, créant des ombres dansantes sur le sol. Quelques cris de Phampi au loin résonnaient. Après une nouvelle heure à chercher partout, Attila entendit finalement du bruit derrière lui et se retournant, Balbuto s’envola en ligne droite, prêt à tout pour protéger son dresseur. Quel Pokémon était donc apparu devant l’archéologue cette fois-ci ?

 

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~ feat. personne j'ai pas d'amis...

Un tout petit Gringolem se trouvait derrière l’archéologue et l’arrivée vrombissante du Balbuto fendant l’air dans un sifflement strident, fit lâcher au Pokémon les quelques rochers qu’il tenait dans ses deux mains. Rapidement, il se recroquevilla sur lui-même, pendant que Tengri continuait de tourner, intrigué par la créature désormais réfugié au sol.

D’un claquement de la langue, Attila ordonna à son Pokémon de revenir vers lui et Tengri obéis simplement, retournant à son dresseur comme un Ponchiot bien élevé. Le quarantenaire ne put s’empêcher de sourire d’une grimace malveillante et ses yeux luisirent pendant un infime instant d’une folie noire révélatrice du mal-être qui le dévorait.

Peu importait les instants de répit et de paix qu’il trouverait sur son chemin, vu qu’il avait décidé que sa destinée serait d’être baigné de sangs. Chaque moment d’insouciance n’était là que pour être l’antichambre des crimes futurs et des odieux plans du Soviétique. Le mal et la colère brûlaient en Attila comme un feu qui ne pouvait être éteint et la rencontre de ce petit Gringolem était un tison ardent aux plans fous de vengeance qui mûrissait dans l’esprit hypertrophié par la haine.

Voilà donc celui qu’il cherchait depuis qu’il était arrivé dans ce désert. D’un autre côté, il ne put s’empêcher d’avoir le cœur noué devant la vision de ce Pokémon qui ressemblait à son Kubilaï adoré et il lâcha même une petite larme. Et Tengri tournait comme un fou autour de son dresseur, étonné que la subite montée d’émotion, incapable de se retenir et de canaliser sa propre peine de voir son ami et camarade ainsi touché, le petit Balbuto abaissa ses bras, tristes lui aussi.

Attila lâcha un petit rire entre deux larmes, étonné de voir que son humeur et ses émotions faisaient la pluie comme le beau temps chez Tengri. Il caressa le haut de son Pokémon qui remua un peu, cherchant l’affection comme le contact de l’archéologue, qui offrit au Pokémon qui qu’il souhaitait.

Pendant ce temps-là, le Gringolem s’était réfugié derrière un rocher, regardant anxieusement Tengri et Attila. Ce dernier le remarqua et il s’approcha alors doucement des petits rochers que le Gringolem avait fait tomber, puis il les empila alors lentement jusqu’à formé un cairn de fortune, pendant ce temps, Tengri, tournait, semblant chercher des rochers à empiler pour former un cairn lui aussi. Le cairn s’effondra une paire de fois avant qu’Attila satisfait réussisse à le faire tenir, souriant de toute ses dents, alors qu’il s’apprêtait à sauter pour fêter sa victoire, sa manche le tira et en se retournant, il vit que le Gringolem était sortit de derrière son rocher et qu’il tenait dans sa main d’autres rocher, attendant qu’Attila fasse un autre petit cairn, ses deux yeux semblant remplis d’attente.

Prenant les rochers un par un, Attila empila les rochers sous les yeux ébahis du Gringolem qui ramenait encore et encore des rochers, émettant un petit son de roche qui craquait quand la tour de cailloux s’effondrait : il riait de bon cœur.

Attila avait toujours adoré les Gringolem, son premier Pokémon en avait été un et ces êtres tout fait d’argile était comme Tengri, ils existaient depuis des millénaires sans que le temps ne change quelque chose. Le petit Gringolem était comme un enfant qui devait grandir et Attila comme Tengri (qui trichait allègrement avec ses pouvoirs télékinésies), jouaient avec lui, cherchant à le mettre à l’aise et à gagner sa confiance. Attila le voulait comme compagnon, pour pouvoir offrir à ce Pokémon là, ce que Kubilaï n’avait pas pu avoir.

Pendant que le Gringolem continuait à empiler les cailloux, Attila sortit une super ball et juste avant de la lancer, il marqua un temps d’arrêt. Pouvait-il capturer ce Pokémon et espérer que celui-ci l’aime alors qu’il l’emmenât sur un chemin tâché de sang ? Parce que même s’il voulait sauver son âme de la perte de Kubilaï, il ne menait plus la même vie qu’à l’époque, c’était définitivement dangereux pour le petit Gringolem. Mais Attila, chassa ces pensées de sa tête, il voulait ce Pokémon, il voulait le chérir et le faire progresser, parce qu’il l’aimait déjà. Mais ce Pokémon, il désirait aussi sa force et sa puissance incroyable. Attila devait le faire, il le voulait, son égoïsme prenait le dessus et il n’était plus possible de le raisonner.

Attila lança la super ball et il pria pour que le Pokémon ne sorte pas et reste bien gentiment dans la Pokéball et accepte sa nouvelle vie. Il ne voulait pas qu’il se débatte, mais seulement qu’il reste avec lui pour toujours.

 

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