Le père Lalande avait dit non. Alors Charles avait répondu oui. C’était ce discours de sourd qui avait conduit le jeune homme à guider sa jumelle et leur plus petite sœur au travers de la forêt marécageuse du Bayou. Ne prêtant aucun crédit aux paroles de son paternel, Charles avait décidé, en accord avec lui-même, de partir à l’aventure avec celle qui lui avait demandé. Après tout, les vacances des Lalande à Arsinoe ne pouvaient se passer d’un périple dans le Bayou. Ça non. Surtout pas depuis que les plus curieuses avaient entendu les locaux parler d’une quête de la vie éternelle, de fossile de pokémon ancien et de fable sur le pouvoir d’un mystérieux liquide. Pour Charles, sa rationalité le poussait à croire à un simple attrape touriste pour leur faire acheter des cartes des marais et qui servirait surement à appuyer la vente de fiole aux liquides bleutés par la suite, il conservait une curiosité qui l’avait enclin à désobéir expressément à ses parents.
- “On va voir des pokémons ?” - “Je sais pas. Tiens toi droit Alice.”
L’enfant gesticulant secouait ses pieds, les talons tapant contre les scapula de Charles. À peine avaient-ils fait quelques mètres dans les marais que la plus jeune en avait eu marre de marcher et avait demandé à grimper sur les épaules de son grand frère. Non sans un soupir, Charles s’était exécuté mais l’impatience de l’enfant ne cessait de le déséquilibrer. Il replaça d’un main sa sœur sur ses épaules avant de continuer de déchiffrer la carte.
- “Je comprends pas grand chose.” Ajouta Charles en repliant la carte. “Ne t’éloigne pas trop Gaby, je veux pas te perdre dans les marais. Les parents me tueront sinon.”
Avec ses mains, il transmettait à sa jumelle ses paroles. La présence de la sourde rendait les choses plus compliquées mais pour Charles, c’était habituel de veiller sur Gabriel. En revanche, il avait sûrement sous-estimé sa patience face à sa plus jeune sœur qui commençait déjà à lui triturer les cheveux d’ennuie. Il se surprit à imaginer la présence d’un aligatueur pour se débarrasser de sa petite sœur. Après tout, les Lalande étaient déjà bien nombreux …
Heureusement, ce n'était pas un examen de botanique... Vous avez obtenu le ruban des jardins extérieurs.
Menace Obscure
Vous avez rejoint la Menace obscure. Convaincu ou craintif, vous pensez pouvoir préserver votre existence... Ou épargner celle d'un proche. Sauver le monde et en devenir le héros. Dommage que plus personne ne sera là pour en être témoin...
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Un endroit intéressant certes... Mais un terrain difficile à arpenter, même pour une personne d'un naturel prudent comme toi. Pour autant, tu n'avais pas rechigné à l'effort, loin de là même, la curiosité dépassant la crainte. Cette fois-ci, ce n'était pas en solitaire, mais accompagnée de ton jumeau, Charles, et de ta plus petite sœur. Une tête brûlée qui avait tout les symptômes de l'enfant typique. En la regardant gesticuler sur les épaules de Charles, tu ne pouvais t'empêcher de voir en Alice, Charles plus jeune. Il se l'avouerait sans doute jamais, mais il avait été un garçon bien turbulent... Sans doute pour compenser ton propre comportement.
Car contrairement aux autres membres de ta famille, tu avais arrêtée d'être enfant très tôt dans ta croissance. Pour ta mère, tu ne l'avais même jamais été. Ce qu'elle t'avait reproché longtemps même aujourd'hui. Heureusement, tu avais prit tes distances depuis bien longtemps maintenant, et si ce n'était pas pour Charles, tu n'aurais plus aucun lien épais avec la dynastie Lalande.
- Contente toi de faire attention à toi déjà.
Tu souriais, donnant un petit air moqueur à tes gestes. Charles était surprotecteur et à raison. Diminuée, tu avais eu du mal à apprendre à vivre par toi-même. Encore aujourd'hui, tu n'étais pas aussi capable que les autres, et tu compensais à peine par la présence de Rodin. Mais tu voulais qu'il puisse vivre aussi sa vie, sans se contraindre par ton existence. Certes, c'était ton frère jumeau, mais quand bien même... Cela te peinait de le voir s'inquiéter pour toi bien trop souvent.
Son service militaire avait été à tes yeux bien trop court. Certes, il t'avait manqué durant cette absence, mais tu avais vu en cette aubaine une opportunité pour lui d'enfin commencer sa propre aventure. Sans toi. Il avait un potentiel que tu n'avais pas, et un avenir radieux s'il prenait la peine de le saisir. Même si cela voulait dire te laisser derrière.
- Savons nous ce que nous cherchons exactement ? Si ce n'est de la boue...
Tu avais bravé désert et ruine désolée. Mais le Bayou... C'était là une épreuve toute différente encore.
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