I Mean, Look At Us.
We Are Not Heroes.
We Are Not Heroes.
I heard a scream in the woods somewhere
Sèches étaient les aortes,
De la bonté, des cœurs d'or,
Le sang sur ses trésors...
Un tremblement de ces fondations fêlées.
Un sang versé sur les chaînes brisées.'
Arpinium, baignée par la jeune lumière de l’aube, par la brume matinale et les gouttes de rosé qui luisaient de mille couleurs sur les plantes, les fleurs et les lianes qui avaient couverts immeubles, routes et le métal des hommes.
Un spectacle magnifique, un cirque organisé par la nature et qui avait pour seul public, un jeune homme venu enquêter sur des mythes et mystères. Eddie était fasciné, ne faisant qu’un avec la nature qui avait reprit ses droits autour de lui. Il marchait lentement, comme pour ne pas déranger les plantes et les arbres autour de lui, comme si le lieu était sacré.
Peut-être l’était-il, après tout.
Sur le chemin, de nombreuses fresques et panneaux détruits avaient mentionné l’apparition d’un Pokémon mythique, et cela avait suffi à Eddie pour trouver le courage de mettre un pied devant l’autre.
Eddie s’avançait lentement à travers la ville dévastée, l’exosquelette blanc et métallique l’aidant à tenir debout. Devant ce vestige d’un passé mystérieux qu’il cherchait à découvrir. Ce jour-là, Eddie cherchait des réponses. Il s’était donc aventuré plus loin qu’il n’avait jamais été, proche d’une sorte de cratère qui semblait être l’épicentre de la destruction de la ville.
Devant lui, se trouvait Motörhead, le Motorizard aux couleurs néons. Il ouvrait la marche et grognait au moindre craquement de branche, protégeant Eddie de sa queue s’il sentait le moindre danger. Derrière lui, se trouvait Himalayas, son Absol, son détecteur à désastre. Sa protection était plus passive, mais ô combien nécessaire, sentant l’air et prévenant d’un danger plus grand.
Et ce jour-là, c’est ce même Absol, sa serpe sombre et son pelage de glace… Qui lui sauva tout simplement la vie.
Eddie était en train de descendre prudemment à travers un immeuble effondré lorsque Himalayas hurla à la mort, Et fonça sur lui pour l’écarter du passage, le poussant hors de la trajectoire…
…de l'écroulement d’une des pièces de l’immeuble. Ses défenses s’étaient plantées dans sa veste, la déchirant légèrement alors que Eddie un peu plus loins, envoyé valdinguer et à peine récupéré par son Motorizard qui amortit sa chute. L’immeuble s’enfonça dans le sol, et Himalayas avec.
Eddie hurla son nom, n’entendant qu’un écho de sa propre voix en retour. Immédiatement, il grimpa sur le dos de son Motorizard, avant de lui ordonner de descendre prudemment les décombres pour aller chercher son Pokémon. Il leur fallut une dizaine de minutes pour arriver à l’étage inférieur de ce qui ressemblait à un hangar souterrain ou…
Une sorte de laboratoire immense.
Les murs étaient hauts, immenses et couverts de métal rouillé, même sous terre, la végétation avait repris ses droits des lianes grimpantes et de la mousse tapissaient le sol et les parois. Les papiers qui jonchaient les dalles étaient vieux et illisibles. Eddie aurait été aux anges, s' il n’était pas si inquiet pour son Absol.
Alors, commença une longue recherche. Eddie sortit une lampe torche de son sac, et, du haut du dos de Motörhead, il appela son Pokémon, désespéré de l’entendre répondre. Autour de lui, tout était sombre, comme si un voile de noirceur et de poussière avait arrêté le temps autour d’eux.
C’était terrifiant, et Eddie avait du mal à respirer, l’air était putride, vieux, et ses poumons brûlaient. Il savait qu’il faisait une erreur, mais il refusait de laisser son Pokémon. Eddie libera donc Tears for Fears de sa Pokéball, la magnifique Gardevoir comprenant immédiatement sa mission lorsqu’elle entendit la quinte de toux d’Eddie. Elle utilisa Vibrasoin, sa patte caressant le dos d’Eddie d’un geste maternel. Puis elle commença à marcher à côté d’eux, décidé à les aider dans leur quête alors que Motörheard grognait, sans doute pour lui faire comprendre ce qui venait d’arriver.
Le petit groupe se remit en route, rassuré par les douces lueurs qui émanaient de Tears. Et après une éternité, Eddie entendit un rugissement rauque. Himalayas.
Le groupe accéléra, pour trouver l’Absol couché contre une sorte de porte fermée, métallique et haute de quelques mètres. Elle semblait scellée. Eddie descendit du dos de Motörhead et pleura de joie lorsqu’il remarqua que Himalayas était relativement intacte.
Il semblait simplement… Fasciné par cette étrange porte. Et Eddie était écrasé par un sentiment de terreur qu’il ne saurait expliquer avec des mots. Alors, Eddie remonta sur Motö, et, sur ordre du jeune homme, tout le petit groupe se dirigea vers la sortie au pas de course.
Eddie se sentait épié. Il tremblait de peur, il en avait la nausée.
Il ne se rendit compte des larmes sur ses joues que lorsqu’il vu la lumière du jour à travers le trou dans le plafond effondré… Eddie regarda alors sa montre et se rendit compte que-
Cinq heures s’étaient écoulées. Il avait pourtant l’impression d’être resté sous terre moins de vingt minutes.
Ce qui était arrivé, ce jour-là, Eddie n’en parla à personne, trop terrifié de réveiller quelque chose, d’énerver quelque chose qu’il avait peut-être accidentellement réveillé.
Ou peut-être avait-il simplement rêvé.