Être sportif professionnel impliquait de grandes responsabilités. L’une d’entre elle était de toujours être au top de sa forme. Je ne pouvais pas me permettre de traîner sur le terrain. Je ne pouvais pas me permettre d’être fatigué, de manquer d’énergie. Et pour entretenir ce super corps d’athlète, il n’y avait pas de secret : je devais m’entraîner. Tous les jours, comme un petit rituel pour bien commencer la journée, je faisais un petit jogging. Une heure, deux heures, peu importe. Avec un peu de musique sur les oreilles je pouvais bien faire le tour de l’Empire en courant ! C’était l’une des rares fois où je faisais rentrer Michael J. dans sa Pokéball. Je ne voulais pas le laisser seul trop longtemps et surtout, je l’emmenais souvent dans une boulangerie ou un autre endroit pour manger ensuite.
Alors même si cela ne me faisait pas vraiment plaisir, j’enfermais mon Pokémon dans son dispositif de capture et je partais courir. J’aimais ce sentiment de liberté, j’aimais sentir le vent fouetter mon visage. J’étais seul, dans ma bulle, peinard.
Du calme, rien que du calme ! Je m’arrêtais près d’un banc pour faire quelques étirements. D’autres promeneurs empruntaient ce chemin populaire de Néropolis. Il y avait même quelques cyclistes et, même si j’avais déjà eu de mauvaises expériences avec eux, je ne les considérais pas comme mes ennemies.
Non le pire du pire, c’était les dresseurs à dos de Pokémons. Eux par contre, je les méprisais de toute mon âme. Comment pouvaient-ils faire subir ça à leur Pokémon ? Je leur lançais un regard noir dès que j’en croisais un. Est-ce que leur Pokémon était consentant pour un tel effort ? Est-ce qu’ils leur permettaient de se reposer autant que nécessaire ? Il ne fallait pas qu’ils deviennent des objets ! Ils n’étaient pas là pour ça ! Alors forcément, quand l’un d’entre eux s’approcha sur un Motorizard, je ne pus m’empêcher de le dévisager et de le toiser pendant de longues minutes.
« Tsss. »
Eddie Black
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La balade était plus reposante que prévu. Il avait voulu faire prendre l’air à Motörhead, malgré sa propre fatigue… Il avait donc laissé le Motorizard vagabonder sans but, explorant les routes agréablement droite de Neropolis. Ils n’y étaient pas depuis longtemps, après tout, et il voulait laisser le temps à Motö de s’acclimater un peu.
Mais Motörhead, visiblement était préoccupé. Cela faisait un petit moment qu’il reniflait l’air de manière anxieuse, grognant sur la brise et les nuages. Il était agité comme s’il cherchait une source de danger qu’il savait proche. Mais le seul autre être vivant proche de sa monture était… Oh.
Un jeune garçon aux allures sportives le dévisageait. Motö sembla se rendre compte de sa présence en même temps que Eddie, et il redoubla d’ardeur pour faire entendre son mécontentement. Apparemment, Motörhead n’aimait pas être fixé du regard ? Curieux… Il n’avait jamais réagi de la sorte auparavant. Néanmoins, Eddie se sentit obligé d’intervenir, peut-être pour rassurer ce qu’il pensait être, à tort, un Maestonnien qui n’aimait pas voir une “arme” en liberté. Eddie détestait qu’on appelle son gardien de la sorte, mais il avait malheureusement dû s’y faire…
Il est pas méchant, relax. Il est bien dressé, juste un peu sur les nerfs. Eddie s’adressa au jeune avec un ton patient. Après tout, Eddie savait ce que c’était de craindre un Pokémon…
…Il n’aurait pas pu se trouver plus loin de la vérité.
Je croisais le regard du Pokémon, puis le regard du jeune homme. Je ne pouvais pas m’empêcher de les regarder tous les deux. Comment pouvait-il être si serein alors qu’il utilisait ce pauvre être vivant pour se déplacer ! Est-ce qu’il était d’accord ? Est-ce qu’il pouvait faire autre chose qu’être une simple monture ? Beaucoup de personnes dans l’Empire ne se souciait pas de tout ça et pourtant… c’était important !
Sa phrase me fit grincer des dents. Il était bien… dressé ? C’était lui qu’il faudrait dresser pour dire des choses pareilles ! Je me tournais, outré.
« Tu m’étonnes qu’il doit être sur les nerfs. Ça te plairait à toi, de devoir porter un abruti sur ton dos à longueur de journée ? »
Bah quoi, il ne pouvait pas marcher ? Il ne pouvait pas faire comme tout le monde ? C’était trop demandé pour monsieur le dresseur de poser ses pieds royaux sur le sol ? Son Pokémon devait tellement être endoctriné et, comme il le disait si bien, “dressé”, qu’il ne devait même pas se rendre compte de tout le mal qu’on lui faisait. Il avait pourtant tout l’Empire pour se dégourdir les pattes. Il pouvait allait où il voulait, quand il voulait, s’il le voulait. Il fallait juste qu’il prenne conscience de ce qu’il était actuellement : un Pokémon esclavagé par le système mis en place par l’Empire. Je me tournais vers le Pokémon.
« Tu sais, il n’est pas encore trop tard pour partir. Tu es libre de choisir ce que tu veux faire de ta vie. Tu n’as pas à te laisser faire. »
Mais j’avais peur que ce soit déjà trop tard… et que le pauvre Pokémon soit déjà hypnotisé par toutes ces bêtises dont les dresseurs leur bourrait le crâne.
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Alors ça... On aura tout vu. Eddie avait été persuadé qu'il avait eu affaire à un Maestonnien fermé d'esprit quand à la sensibilité des Pokémons... Mais non. Il était tombé sur l'exact inverse, qui semblait prôner la libération des Pokémons sans discrimination.
Dans un certain sens, Eddie était d'accord avec ces propos. Il détestait l'idée de la violence, et ne pouvait concevoir que des Pokémon étaient utilisés pour se battre dans des conflits qui n'avaient pas lieu d'être, ou même, à plus grande échelle, dans des guerres. Néanmoins, la symbiose entre certaines personne et leur Pokémon était indubitable, comme celle de Motörhead et Eddie.
Ce qui aurait pû être étonnant, car ce dernier était persuadé qu'il n'avait pas dressé le Motorizard. Il était trop... Militaire. Fier et protecteur, impeccable lorsqu'il devait suivre les ordres.
Je f'rais pas ça si j'étais toi. Eddie cracha avec un peu de venin. Et, sans surprise, le Motorizard se mit à grogner sur le jeune homme. Ses trois yeux rivés sur le sportif. Tu t'prend pour qui ? On t'a jamais dit qu'il fallait pas essayer d'approcher un Pokémon d'assistance ? Le brun dévisagea le plus jeune.
Comment osait-il insinuer gratuitement que Motö était maltraité ? Certes il n'était pas "libre" comme le jeune disait, mais ça ne voulait pas dire qu'il ne vivait pas la belle vie. Eddie était gaga de ses Pokémons... Et les Motorizard tiraient leur force de la chaleur des gens sur leur dos. Une syner-
Une symbiose. Ni plus. Ni moins.
T'est qui au juste? Tu fais partie d'une organisation, ou un truc du genre? Dans tout les cas, tu t'trompe de cible, mon gars.
J’ignorais complètement la mise en garde de ce voyou. Bien sûr, son Pokémon grogna en me voyant approcher, signe qu’il était trop tard. Il s’était complètement fait retourner le cerveau par l’Empire et malheureusement, lui faire retrouver sa liberté allait être plus difficile que prévue. Je baissais la tête en soufflant, triste, à l’idée de voir un énième Pokémon esclavagé. Quand est-ce que l’Empire allait s’arrêter ? Quand est-ce que les « dresseurs » allaient se rendre compte de leur bêtise ? Je plongeais mon regard noir dans celui du jeune homme. Je me prenais pour qui ? Et lui, pour qui se prenait-il ?!
« Un Pokémon… d’assistance ?! »
C’était encore pire que ce que je pensais ! Ce Pokémon n’avait peut-être même jamais goûté à la liberté ! Il devait être né dans une ferme et entraîné depuis son plus jeune âge pour servir les humains. Je posais ma main sur mon front.
« Je comprends mieux sa réaction maintenant… »
Il ne connaissait pas la vraie vie. Il n’avait jamais goûté au bonheur d’être libre. Toute sa vie, on avait dû le recadrer, le dresser pour qu’il puisse être utile à quelqu’un. Je plongeais mon regard compatissant dans les pupilles du Motorizard. Mon pauvre Pokémon… si tu savais…
« Qu’est-ce que ça peut te faire ?! »
Qui j’étais, ça n’allait pas lui changer sa journée. Je fronçais les sourcils. Je suis pas ton gars, mon pote.
« Au contraire, je sais très bien ce que tu es. Tu fais souffrir ton Pokémon, tu le fais passer après toi sans même penser à ce qu’il ressent. Mais il doit être bien conditionné, depuis sa naissance maintenant. »
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Ce gamin lui en voulait de…d’utiliser un Pokémon médical ? Et de le maltraiter? Parce qu’il n’était pas libre. C’était absurde et faux. Mais c’était aussi un piège, un argument que Eddie ne pouvait pas contre-dire. Motörhead n’était pas libre, c’était un fait. Toutefois, ça ne voulait pas dire que son dresseur ne prenait pas soin de lui. Bien au contraire, Eddie le considérait comme un ami, un gardien, un partenaire dans l’adversité comme dans les bons moments. Motö était comme un frère, pour Eddie.
Et certes, Motörhead avait été dressé pour pallier aux restrictions motrices auxquelles faisait face Eddie, mais ça ne voulait pas dire que Motö détestait ça.
Peut-être était-il naïf, mais Eddie pensait sincèrement que Motörheard n’était pas différent d’un sportif. Dressé depuis son plus jeune âge pour une tâche, une activité par ses parents. Et tout comme les sportifs, certains Pokémons s’y découvraient un confort dans ce qu’ils connaissaient… Tandis que d’autres découvraient des aversions.
Têtu comme il était, si Motö ne voulait pas être monté par Eddie, l’historien ne tiendrait pas une seconde sur son dos.
Alors, Eddie n’était pas convaincu. Il aimait son Motörhead, son ami, son frère, et il n’allait pas laisser ce morveux insulter leur lieu si précieux. Pour la première fois depuis des années… Eddie haussa le ton, son visage strié de colère.
Qu’est-ce que t’en sais, d’abord ?! Tu me connais pas, et tu le connais pas non plus. Qu’est-ce qui te fait dire que je le traite mal ?Qu’est-ce qui te fait dire qu’il souffre, hein?!
Motörhead avait sentit la frustration de son dresseur, et avait baissé la tête d’un air menaçant, faisant claquer sa mâchoire telle une menace.
Et toi, tu vas avoir le culot de me dire que t’a pas de Pokémons ? Que t’en a jamais eu !? A d’autres ! Eddie cracha, tenant le pommeau de la selle de son Motorizard alors que ce dernier commençait à s’agiter, prêt à attaquer au premier ordre de Eddie.
Pfff. Il était ridicule en plus de ça. Il essayait de se justifier, tant bien que mal. Alors oui, je ne le connaissais pas, mais l’image qu’il renvoyait… il ne me faisait pas bonne impression. Et puis il criait, il criait, son Pokémon me menaçait. Ce n’était pas un bon exemple. Je soufflais en levant les yeux au ciel. Je n’allais même pas répondre à ce qu’il me disait, tout simplement parce que ça n’avait aucun sens. Son Pokémon était perdu, en colère. Contre qui ? Moi ? Ou son dresseur ? Ça, personne ne pouvait le savoir, pas même le Pokémon qui devait être totalement perdu. Toute sa vie, esclavagé, prisonnier, sans pouvoir réfléchir par lui-même.
« Tsss. »
Et moi ? Quoi et moi ? Est-ce que j’étais en train de monter un Pokémon ? Est-ce que j’étais en train de faire combattre un Pokémon ? Est-ce que j’étais en train de maltraîter un Pokémon ? Non monsieur, moi je n’étais pas comme toi.
« Oh mais j’ai un Pokémon. Un Pokémon qui a choisi de venir avec moi, figurez-vous. Et jamais je ne le forcerais à m’amener quelque part sur son dos, ou à combattre pour moi. C’est tout bonnement ridicule. »
Alors minus, si tu voulais te battre, tu avais qu’à descendre de ta monture et approcher. Parce que moi, je ne comptais pas sortir mon Pohm de sa Pokéball pour faire régler nos différents par nos Pokémons. Ce n’était pas ton Motorizard que je n’aimais pas. C’était toi et ta sale tronche de péteux que je ne pouvais pas piffrer.
« Le mien, il est libre d’aller où il veut, quand il veut, de faire ce qu’il veut, quand il veut. C’est un être vivant, que je respecte. »
Alors que lui… Je croisais les bras et regardais l’homme fixement. Qu’est-ce que tu allais faire maintenant.
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Mais c'était quoi, ce niveau d'hypocrisie, au juste?
Ce morveux avait un Pokémon? Retenue dans une Pokéball? Eddie avait été tellement surpris, pensait qu'il avait fait un coup dans l'eau, juste pour entendre l'autre se défendre. Il n'avait pas soupçonné une seconde que l'autre gamin était aussi, dans un sens, un dresseur Pokémon.
Motö semblait surpris du soudain changement de comportement de son dresseur, regardant, perplexe, les deux humains tour à tour. Ca l'avait tellement surpris, que Eddie s'était calmé, regardant l'autre comme le chat qui avait attrapé le canari.
Donc... Tu as un Pokémon. Dans une Pokéball. Il est coincé là-dedans, non? Alors que le miens peut aller ou il veut. T'sais, si Motö veut aller quelque part, j'le laisse faire, j'suis juste un sac à dos pour lui donc... Il est plus libre que ton p'tit gars, si je suis ta logique. Eddie ricana en haussant les épaules, les yeux clairs et le sourire fourbe.
Mais soit, si ce gamin voulait une preuve, Eddie pouvait toujours lui en donner une. Eddie avait une confiance aveugle dans Motörhead, et il voulait ressentir le sentiment cathartique qu'allait lui procurer la réalisation de son petit plan. Eddie se hissa sur ses bras pour doucement glisser du dos du Motorizard. Il se tenait à la selle de Motörhead, et fut surpris de constater qu'il pouvait rester debout sans trop souffrir à présent. En revanche, mettre un pied devant l'autre était encore compliqué.
Mon grand. Si tu veux partir, j'te laisse faire. Dit-il avec un mouvement de la main. Motö le regarda comme si une seconde tête lui avait poussé. Puis il commença à se frotter contre Eddie, faisait attention de ne pas le faire tomber, mais désireux de partager sa chaleur.
Un Motorizard se sert de la chaleur humaine pour avancer. On marche à deux. Alors arrête tes discours extrémistes. Tout le monde ne maltraite pas leur Pokémons. Eddie cracha, toujours soutenu par Motörhead qui semblait s'être désintéressé de la confrontation.
Piqué en plein cœur, je ne pus m’empêcher de grimacer. Oui, j’étais obligé de me servir de Pokéballs. À cause de qui ? À cause de cet Empire qui n’arrivait pas à se détacher de leur idéologie barbare. Enfermer les Pokémons, les asservir. Tout le monde me regardait de travers quand je sortais mon Pohm de sa Pokéball, quand j’osais partager un gâteau avec lui, quand je lui gratouillais le ventre dans un parc. J’aimais mon Pokémon, plus que tout et ça semblait déranger tellement de monde…
Et comme pour me prouver que j’avais tort, le garçon descendit de sa Pokémonture. Il lui rendait sa liberté dans une mise en scène théâtrale. Il fallait qu’il arrête, les larmes allaient me monter aux yeux s’il continuait son cinéma. Son pokémon ne bougea pas d’un seul centimètre, bien au contraire. Il se rapprocha même de son dresseur pour frotter sa tête contre la sienne.
Est-ce que je m’étais trompé sur son compte ? Est-ce que j’étais parti au quart de tour en supposant des choses ? Peut-être. Néanmoins, je ne pouvais pas m’empêcher de penser que ce genre de situation restait rare et exceptionnelle.
« Tout le monde, peut-être pas. Mais beaucoup, oui. »
Je laissais échapper un petit soupir, en m’asseyant sur le banc. J’attrapais la Pokéball de MJ pour le faire apparaître sur mes genoux. Le Pohm dormait à poing fermés.
« Je suis bien obligé de me servir de ces foutues Pokéballs. Vu que l’Empire impose d’enregistrer ses Pokémons. Chez moi, je ne m’en étais jamais servi. Mon Pokémon était plus libre que dans ce pays de… »
Tyrans.
« Et vu toutes les réflexions qu’on se prend quand on a le malheur de laisser son Pokémon en dehors de sa Pokéball… »
Il était bien placé pour le savoir, vu que je venais de l’harponner pendant 10 minutes.
« Je me suis peut-être trompé sur ton compte. »
Mais il suffisait de regarder un peu plus loin pour voir un autre dresseur chevaucher un Pokémon. Et lui ? Est-ce qu’il l’aimait, son compagnon ? Ou est-ce qu’il se servait de lui sans penser à son bien-être.
Eddie Black
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Et puis tout d'un coup, tout s'arrêta. Le jeune garçon s'était vidé de sa rage comme un ballon de baudruche percé.
Il s'était assis avec un air pittoresque sur le visage, attristé par un fardeau trop lourd à porter, avant le laisser sortir un adorable Pokémon gris argenté de sa Pokéball. Eddie n'avait aucune idée de quel sorte c'était, mais son cœur fondait à sa vue. Il soupira, ne désirant pas continuer un combat qui était déjà fini.
Eddie s'agrippa à son Motorizard, peinant à rester debout après sa démonstration un peu trop dramatique, et lui demanda de l'aider jusqu'au banc. Le Motorizard ronronna, le poussant gentiment jusqu'à ce qu'Eddie soit assis au coté de l'autre homme.
...T'aurais du commencer par là. J'viens pas d'ici non plus. On était... Un peu plus libre avec eux, là d'où je viens aussi. Eddie expliqua d'un air attristé alors que Motörhead se couchait à leur pieds. Il leva la tête pour renifler le petit Pokémon sur les genoux du garçon avant de reposer la tête au sol, satisfait de n'avoir sentit aucun dangers.
J'ai de la chance... J'vis dans un coin un peu reculé. J'ai tendance à les laisser dehors mais... J'ai des emmerdes quand je viens ici. J'suis pas à l'aise sans eux, ou en ville. J'aime pas ne pas les avoirs avec moi.
Peut-être aussi car Eddie était un homme recherché... Mais là n'était pas la question. Eddie caressa le museau du dragon qui roupillait sur le sol. Il souffla des narines, mais n'ouvrit pas les yeux. Les autres, AC/DC, Rolling Stones, Billy ou Queen... Ils lui manquait. Mais il avait préférer les laisser à la Nécropole, ils étaient en sécurité avec Marcus.
Il me protège. C'est une sorte de gardien, comme un grand frère, celui-là. Eddie expliqua à l'autre garçon, un sourire plus calme se dessinant sur son visage. J'imagine que c'est comme vous deux. Il sourit à l'autre garçon... Avant de se rappeler de quelque chose.
Maintenant que la hache à été enterrée J'm'appelle Eddie. Lui c'est Motörhead.
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