La main de Quincy se soulève et il balaie l'air d'un geste charmeur, comme si Benjamin venait de le flâtter alors qu'il s'agissait de remarques nullement positivement. Quincy vivait dans le dénie, ayant garder un bon souvenir de son service militaire, un souvenir qui partageait son lit de façon éphémère, qui ne quittait jamais sa vie, dont la relation était à la fois si simple et si complexe, avec celui à ses côtés aujourd'hui. Il continue d'écouter les paroles du Triumvirat avec attention, battant des cils telle un Vivaldaim en période de reproduction, faisant une moue de diva, avec cet air de se demander ce qu'il pouvait bien leur offrir qui manquait à leur vie.

Et sa main se plaça devant sa bouche, stupéfait. Quincy avait toujours été un livre ouvert de ses émotions, les exagérant, étant un numéro lui-même. D'abord, l'étonnement. Puis, il leva les bras en l'air, les pieds trépignant sur le sol par la joie. Il faut savoir qu'il avait essuyé plusieurs échecs de pouvoir toiletter les pokémons de l'armée, après maintes tentatives d'obtenir un contrat qui serait stable et lucratif. Et voilà que Benjamin Hart, le FAMEUX Benjamin Hart, un membre de l'Élite, venait lui proposer de s'occuper de ses pokémons? De prendre soin de son équipe de canidé, de les faire resplendir comme lui brillait de sa présence - quoi qu'un peu éteinte aujourd'hui, faute de sobriété. Quincy s'écria comme une fiancée :

— oui, oui, ouiiii ! on vous a bien informé! et ce sera avec plaisir! quelle offre merveilleuse, splendide, généreuse, admira..

Puis, il s'arrêta net dans sa phrase, changeant de sa joie vers la suspicion. Il lui lança un regard interrogateur, fronçant du sourcil tel un coup de fouet, reforçant cette moue de Psykokwak avec ses lèvres. Il y avait un Miaouss dans le sac et il avait besoin de découvrir ce que c'était. Quelque chose de cacher sous le tapis. Puis, égocentrique comme il est, Quincy ne pensa pas une seconde que les soupçons, les regards étaient davantage vers Blair.

— est-ce que je vais pouvoir garder mon salon de beauté ? parce que j'ai travaillé fort pour la renommée que j'ai. aussi alléchante est votre offre puisse être, c'est inconcevable!

La Diva est sorti de son chapeau, le numéro est lancé. Il pose d'ailleurs une main sur le thorax de Blair, le poussant à s'écraser contre le dossier de son fauteuil, l'empêchant de s'exprimer, lui coupant la parole si idée il avait de prononcer un mot. Parce que, bien qu'il est concentré sur son nombril, il avait entendu la proposition à son meilleur ami. Et le voilà protecteur, fier chevalier servant, même si c'était lui la demoiselle en détresse la majorité du temps.

— et elle est où l'arnaque pour lui? un boulot, mais encore? parce qu'il s'agit ici d'un employé très estimé du The Queen et je vais pas le laisser aller faire n'importe quoi sans rien dire!

Un geste brusque, il élança son bras, pointant vivement le sol de son index.

— je demande à voir. que dis-je! j'EXIGE, d'avoir une entente écrite, de voir une preuve, un détaillé.

Puis, il s'écrase le dos contre son fauteuil, fixant Benjamin d'un regard puissant, accusateur, voulant prouver une dominance.. Sur quoi? Avait-il peur qu'on éloigne Blair de lui? Venait-il de causer leur perte? Il faut avouer que le garçon l'ignorait et n'y pensait même pas. Il croisa les bras, croisa les jambes et expira fortement, signifiant sans gêne son mécontentement soudain de la situation.