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Gento Kouya
Rang S
[Aventure solo] Vivre et mourir  1o4a
ft. Lianhua Blood Duck || The Tale of Food
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Gento Kouya
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Badge Sol
Vous avez vaincu le champion type sol. Et en sol-itaire.
03.11.23 13:27

Vivre et mourir
Solo
Encore une montagne. Pour le plus grand malheur des uns, et le plus grand bonheur de Chrysanthème. Encore une excursion décidée par le diplomate – encore une fois, au moins, il avait eu la présence d’esprit de consulter les médecins avant. Gento supportait relativement bien son traitement, et Chrysanthème le suivait comme une ombre… A condition qu’il ne pousse pas (et Chrysanthème avait pris cela très au sérieux), on lui avait donné le feu vert.

Alors le diplomate de Palera avait passé quelques jours, entre ses rendez-vous professionnels et autres obligations, à se préparer pour cette expédition. Il ne partirait qu’une journée, alors il n’avait pas besoin de prévoir de trop – juste assez pour couvrir un imprévu. Après les événements de Castra Nicia, Gento avait été très pris, et ne se permettait cette expédition que pour faire retomber une certaine pression. Une seule journée, loin de la civilisation. Le plan semblait parfait.

Le jour J, il termina de préparer son sac, emmenant ses provisions – pour lui, pour Chrysanthème, voire pour tout autre Pokémon qu’il pourrait rencontrer – son matériel de survie et sa trousse de premiers secours. Et sans plus de fioritures, il partit sans se retourner, sa Ptiravi lui emboîtant le pas.

Chrysanthème avait gazouillé durant tout le trajet en taxi Corvaillus. Gento avait somnolé au son de la voix du petit Pokémon, se reposant au maximum avant d’entamer l’ascension. Une fois arrivés, le duo dut marcher un bon moment avant d’atteindre le relais au pied de la montagne. « Tu avais bien aimé visiter la Pointe d’Artikodin, pas vrai ? » Chrysanthème gazouilla joyeusement, se rappelant de la petite mare souterraine qu’ils avaient trouvés ce jour-là. Gento lui remontra les photos qu’il avait prises, pour la plus grande joie de la Ptiravi qui observait, les yeux brillants. « Peut-être que nous en trouverons une autre », extrapola son dresseur, attendri.

Après avoir signalé sa présence au relais, Gento et Chrysanthème commencèrent leur ascension. Le climat était bien plus clément que lors de leur visite de la Pointe d’Artikodin. Ainsi, gravir la montagne était bien plus facile, même si le terrain était plus escarpé. A chaque petite grotte croisée sur la route, Chrysanthème s’empressait d’aller vérifier qu’aucun trésor caché ne l’y attendait. Après plusieurs déceptions, cependant, elle décida de rester auprès de son dresseur sagement.

Le paysage était, aux yeux du diplomate, un peu moins impressionnant que la Pointe d’Artikodin. Il était vrai que les étendues gelées à perte de vue, reflétées par le soleil, étaient à couper le souffle. Cependant, la grandeur de la chaîne montagneuse… Tout cela le ramenait inexorablement à son sentiment de petitesse face au monde. Un sentiment qu’il ne pouvait empêcher de faire battre son cœur un peu plus vite, un peu plus fort. Tant de trésors cachés, de lieux inexplorés, la grandeur de la nature face à l’Homme. Des lieux que nul ne parviendrait à trouver, qui resteraient à jamais le secret des éléments et des Pokémon.

Après une longue marche, les deux compagnons s’arrêtèrent dans une petite grotte en cul-de-sac pour se reposer et se sustenter un peu. Chrysanthème, fatiguée d’avoir autant marché, dévora les baies que son dresseur lui proposait. Cela lui arracha presque un sourire, alors qu’il grattait le haut du crâne du petit Pokémon. « Doucement, ma puce. Tu vas t’étouffer… » Après quelques baies dévorées, Chrysanthème se désintéressa de la nourriture pour se blottir contre Gento. Ce dernier la laissa s’installer confortablement, se laissant aller à ses pensées quelques instants, fermant les yeux doucement.


















Lorsque Gento rouvrit les yeux, Chrysanthème dormait paisiblement contre lui. Il faisait sombre, et son dos lui faisait mal à force d’être dans une position inconfortable pour dormir. Un silence de réalisation s’ensuivit, alors que le diplomate jetait un œil à l’extérieur de la grotte.

La lune brillait dans le ciel, observant le monde en contrebas, le noyant de sa lumière argentée.

Gento frissonna. La nuit se faisait fraîche, et n’ayant pas prévu de rester aussi longtemps, il n’avait pas apporté son gros manteau. Par réflexe, il emmitoufla tout de même Chrysanthème dans sa veste, de peur qu’elle ait froid également. Mais la Ptiravi se contentait de ronfler doucement, dormant le plus paisiblement du monde. Soupirant, le diplomate la prit délicatement dans ses bras, et se leva difficilement, le corps complètement engourdi.

Heureusement pour lui, la nuit était claire, et la lumière de la lune était suffisante pour éclairer les sentiers montagneux, dégagés. Alors qu’il s’apprêtait à redescendre la montagne jusqu’au relais, qui ne se trouvait qu’à une heure ou deux de marche, il s’interrompit.

Et s’il montait, plutôt ?

Un étrange instinct qui s’empara de lui alors que son regard se tournait vers les sommets montagneux. C’était déraisonnable. De nuit, sans guide, avec pour seule compagne Chrysanthème, qui pourrait difficilement faire face aux prédateurs nocturnes… Pourtant, il se sentait happé par cet appel de l’inconnu, cette envie de continuer de monter – ne serait-ce que quelques minutes de marche supplémentaires.

Sans personne pour le raisonner, il décida de continuer. Juste un peu.

Le silence glaçant et le vent froid de la nuit l’entouraient en permanence. Ces voix silencieuses tournaient autour de lui comme autant de revenants attendant patiemment de le ravir, l’entraînant avec eux.

Il en était conscient, c’était complètement déraisonnable.
Ce soir, il pouvait mourir.

Et seul un calme plat régnait en son cœur, imperturbable.

Après plusieurs minutes, la raison reprit le dessus. Secouant la tête, sortant de sa transe, résistant à l’appel du sommet, le diplomate s’apprêtait à faire demi-tour, lorsqu’il aperçut une petite grotte près du chemin. Curieux, il s’en approcha prudemment – de peur qu’un Pokémon y réside et se sente menacé par sa présence. Mais la lune éclairait faiblement l’intérieur de ce qui semblait être un terrier. Il n’était pas bien profond.

A l’intérieur trônait une unique silhouette.
Un œuf esseulé.

Le cœur de l’homme manqua un battement. Cette caverne semblait en effet habitée – sans quoi, comment un œuf se serait retrouvé là ? Il s’en éloigna instinctivement, de peur que le parent n’arrive à tout instant. Mais l’inquiétude le força à guetter, depuis une certaine distance.

Après encore une heure, rien ne s’approcha de la grotte.

Résistant une nouvelle fois à la crainte d’une attaque, Gento s’approcha de nouveau du terrier. Délicatement, il posa une main sur l’œuf brun, éclairé par la lumière de la lune. Il était froid !

Rarement, dans sa vie, Gento avait eu peur. Mais en cet instant, ce sentiment s’empara de lui comme une tempête.
Ironiquement, il était terrifié pour la vie d’autrui plus que pour la sienne propre.

La situation étant critique, il réveilla Chrysanthème, qui, au vu de l’expression plaquée sur le visage de son dresseur, comprit immédiatement que quelque chose n’allait pas. Gento extirpa l’œuf du terrier et le garda contre lui, dans son manteau, à la place de Chrysanthème. Cette dernière s’était approchée pour vérifier la situation du petit. Bien entraînée, et sans prendre un seul instant de réflexion supplémentaire, elle collecta des brindilles aux alentours de la grotte, et d’un lance-flamme maîtrisé, les enflamma, créant un feu de fortune à l’intérieur de la caverne. La remerciant, son dresseur se plaça près des flammes vacillantes, afin de réchauffer au maximum l’œuf.

Il resta auprès de lui ainsi, pendant une bonne partie de la nuit, jusqu’à ce que la lune atteigne son zénith, et inonde l’entièreté de la montagne de sa lumière. Gento luttait contre le sommeil, mais Chrysanthème était aux aguets, gardant l’œuf avec elle pour que le diplomate puisse se reposer s’il en avait besoin. Son instinct avait repris le dessus, et elle choyait le petit comme s’il s’agissait du sien.

Au bout d’un moment, la coquille de l’œuf, au toucher, s’était grandement réchauffée. « Merci, ma puce… » souffla Gento, rassuré pour la vie de l’œuf. Il était cependant conscient qu’il devrait l’emmener dans un centre Pokémon ou contacter des spécialistes afin de s’assurer de son état de santé. Mais en pleine nuit, contacter des spécialistes s’avérerait compliqué. Il devait survivre la nuit.

Sous les crépitements calmes du feu, délesté du soin de l’œuf par Chrysanthème, Gento était prêt à sombrer de nouveau dans le monde des rêves. Pourtant, une mélodie le maintint éveillé, attisant une nouvelle fois sa curiosité.

L’appel.

Chrysanthème regarda les hauteurs de la montagne en même temps que lui.

Et presque comme hypnotisés, ils s’aventurèrent vers l’inconnu.
La mort, peut-être, les appelant par son chant de sirène.

Qui sait…

MESSAGE HORS RP
> Kouya décide d'explorer la Chaîne d'Electhor.
> L'ascension se passe bien, mais Kouya s'endort au milieu.
> Il se réveille en pleine nuit et ressent l'appel de l'inconnu.
> Il trouve un oeuf abandonné, qu'il garde avec lui [Oeuf d'Évoli]
> Il entend un chant mystérieux, qu'il décide de suivre.
> L'aventure s'arrête à la trouvaille de l'oeuf.
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