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William Kingston
Rang A
[Aventure] Lay me by the frozen river 5lh5nyM
ft. Billy Hargrove (Stranger Things)
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William Kingston
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
18.10.23 1:47
Lay me by the frozen river


William ne sentait plus ses doigts.

La pointe d’Artikodin était sans pitié envers les aventuriers qui osaient affronter sa météo capricieuse en ce mois hivernal. Ni Eddie, ni Kas n'étaient avec lui pour cette quête. Il avait opté pour poursuivre cette aventure seul. Il serait moins inquiet, plus concentré sur sa tâche s’il avait la certitude qu’Eddie était en sécurité. Il l’avait laissé avec leur Bruyverne, qui sommeillait au pied de son lit comme un chien de garde, non loin des machines médicales qui régulait sa respiration laborieuse. William savait que le malheureux qui oserait essayer de s’en prendre à Eddie en la présence de Kas n’en ressortirait pas indemne.

William pouvait donc s’abandonner à sa petite recherche sans peur, seulement accompagné de Metallica, le Carmadura qui ne craignait aucunement la température glaciale de par son armure froide et son cœur de feu. Ce que le duo cherchait en ce jour, c’était un fossile.


Eddie avait refusé de reprendre un Pokémon après l’accident durant la manifestation. Mais suite à quelques discussions innocentes, William avait appris qu’Eddie n’était pas réfractaire à l’idée de reprendre la garde de Kas, ou même d’élever de nouveaux Pokémons une fois qu’ils seraient en paix.

Même si aucun d’entre eux n’avait vraiment défini ce que voulait dire “en paix”.

William en avait une vague idée, toutefois. “En paix” pouvait vouloir dire lorsque Callero serait enfin libre de l'oppression de l’Empire, mais comme cela n’était qu’un fantasme digne d’un conte de fée, William se contenterait de définir ça par “dès que ni l’un, ni l’autre n’ai plus la force de prendre part à cette guerre perdue d’avance”. Car après tout, cette trahison, son implication autant entre les horribles murs dorés de l’Empire de Maeston que dans la Révolution pour la libération de Callero, tout ça était pour Eddie.

C’était donc sans surprise, que William se retrouvait dans cette montagne, pour cette exacte même raison. Eddie. Le blond savait donc qu’Eddie n’accepterait pas de reprendre un Pokémon de sitôt. Néanmoins, il avait eu une idée, dans l’éventualité où ce jour arriverait.

Eddie était fasciné par Slayer, le Rexilius de William. Les Pokémons préhistoriques semblaient l’appeler, comme un cadeau encore emballé sous le sapin de Noël appellait le cœur d’un enfant. Il avait ce regard, plein de nostalgie et de rêves lorsqu’il le voyait ou caressait son museau. Slayer l’avait même laissé Eddie le monter, un jour, malgré le caractère atroce et le tempérament nerveux de ce Pokémon. Peut-être aimait-il l’attention, ou peut-être sentait-il qu’Eddie était juste ça, un enfant devant le plus beau des cadeaux, celui qui brillait de paillettes et de couleurs et semblait trop beau pour être vrai.

Un fossile nageoire.

C’était le cadeau que voulait offrir William à Eddie, si un jour, ce dernier décidait d’élever un jeune Pokémon à nouveau. Le Pokémon aux crêtes d’aurores était magnifique. Un dinosaure, un être des temps anciens qui était si majestueux, si onirique qu’il en était parfait. Eddie aurait son cadeau, de cristaux et de paillettes et aux couleurs scintillantes.

A ses heures perdues, William étudiait l’histoire et l’archéologie. Il avait commencé jeune, lorsqu’il avait été contraint de choisir cursus, activités extracurriculaires, ou encore hobbies pour faire plaisir à ses parents. Seuls deux avaient résisté à son manque d’intérêt. La musique et l’archéologie. Bien entendu, il ne valait pas à lui seul, une équipe d’archéologues, et encore moins pour faire des fouilles en milieu gelé. Mais son but en ce jour était de trouver un site, une piste, quelque chose d’assez solide pour justifier le financement d’une équipe d'archéologues. Bien entendu, il leur laisserait toutes les trouvailles potentielles… À l'exception de ce fossile si particulier qu’il cherchait sans relâche.

C’est Metallica, qui le sortit de ses profondes réflexions. Le Carmadura s’était arrêté, et fixait un point dans le vague, entre deux sapins ensevelis sous la neige et déformés par le vent. Il pointa son canon dans cette direction.

Tu nous a déniché le gros lot, ‘Lica? William murmura d’une voix rauque, abimée par le froid. Comme à son habitude, le Pokémon n’émit pas un seul son. William s’avança, un sourire aux lèvres.

Creuser dans la neige avec des moufles n’était pas le plus pratique. Heureusement pour lui, le Pokémon de William sembla avoir pitié de lui, et lança un jet de flamme magenta, faisant fondre la neige à grande vitesse. En dessous, se trouvait des pierres aux formes étranges, biscornues et colorées… Avoir un Pokémon de type Psy était vraiment une aubaine, lorsqu’il cherchait quelque chose d’aussi vague.

T’est le meilleur, mon grand. Aucun son, une fois encore, mais une des flammes du Carmadura crépita après cette approbation.

William s’empressa de noter les coordonnées de la zone, ainsi que l’emplacement sur une carte. Il ne lui restait plus qu’à redescendre de cette montagne et appelé son équipe, une fois qu’il aurait du réseau. William savait que c’était un pari risqué. C’était peut-être rien, ce site, ou plein de fossiles pour lesquels il n’avait aucuns plans. Pourtant, William s’en retrouva excité.

N’était-ce pas ça, la magie du jeu?

Et quelle chance avait-il eu, lorsque quelques mois plus tard, un jour où le temps était clément et la neige douce et paresseuse, cette petite malette fût délivrée à sa porte. Une mallette qui contenait une petite nageoire fossilisée.

Un cadeau, sous un sapin de Noël.

Don't take it too hard man, pretty boy like you doesn't have anything to worry about. Plenty of bitches in the sea.
Aventure Solo
Nombre de mots: 890
William Eddie
William Kingston
Rang A
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765
William Kingston
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
22.02.24 18:57
Lay me by the frozen river
De nombreux mois ont passé depuis la découverte du fossile. Il l’avait enfermé dans un coffre du centre de recherche archéologique de Carteia, refusant catégoriquement de prendre une décision par rapport au réveil du Pokémon des temps anciens. William n’avait toujours pas fait son deuil, et il pensait sincèrement qu’il n’arriverait jamais à le faire. Ce Pokémon aurait dû être celui d’Eddie, et sans lui, alors son retour à la vie n’avait pas lui d’être.

Quelle ironie, de pouvoir ramener un Pokémon qui à vécu des millions d’années auparavant, mais d’être incapable de ramener un homme mort à peine quelques mois plus tôt. Il y a cent-quatorze jours, exactement. William doutait qu’il arrêterait de compter un jour.

William était à la pointe d’Artikodin pour une raison bénigne. Une simple patrouille non-officielle à la suite de signalements étranges provenant de la pointe. Il n’était pas sûr de ce qu’il allait y trouver, mais une paranoïa sans précédent s’était emparée de William depuis Octobre. De plus, il pouvait toujours y faire du repérage pour la suite des opérations Révolutionnaire. Car si quelque chose se passait mal… Et bien, personne ne penserait à venir chercher William Kingston sur la pointe d’Artikodin.

Metallica marchait à ses côtés, comme la dernière fois. Il était rassurant de voir ses flammes faire fondre la neige qui osait s’approcher de lui. Ses pas faisaient apparaitre des petites flaques sous ses pieds, et la chaleur qui irradiait de lui rassurait William. Le soldat détestait vraiment le froid.

Et puis, William eut la dernière preuve qui lui manquait, irréfutable, qu’il était devenu complètement barge, qu’il avait perdu les pédales, qu’il avait enfin eu le traumatisme cranien de trop.

Car devant lui, à une centaine de mètres hors des sentiers battus…

…se trouvait Eddie.

Eddie, l’homme de sa vie qu’il avait perdu le 31 Octobre. Eddie, qui semblait vivant, portant une doudoune épaisse alors qu’il montait… Motörhead. Le Motorizard que William avait entraîné pour lui. William n’avait jamais eu une bonne imagination, mais la précision presque réelle avec laquelle il hallucinait les vives couleurs néons de Motö, les cheveux noirs d’Eddie, et… Ce qui semblait être une sorte d’armure blanche, attachée à ses jambes. C’était illogique, surréelle, impossible.

William était donc enfin devenu fou. Il soupira, préférant admirer ce mirage plutôt que de paniquer, il pourrait toujours faire ça plus tard, quand il aura disparu et que William sera laissé une fois de plus seul, dans un monde ou Eddie est mort.

Un coup de poing s'abattit sur son épaule et William couina de douleur, avant de frotter son épaule abusée. Il se retourna vers Metallica, qui semblait être fou de rage. Le Pokémon gronda, tapa du pied et… Pointa l’hallucination du doigt.

William regarda son Pokémon qui semblait être pris entre la panique et l’urgence, et puis, vers le fantôme d’Eddie qui disparaissait au loin, dans la brume.

C’est impossible. Se disait-il. Mais Metallica voyait la même chose que lui.

Soudain, William se mit à courir. Il courut, comme si sa vie en dépendait, ses poumons hurlaient à l’agonie mais il les ignora, trop concentré sur sa course ralentit par la neige. Derrière lui, Metallica sautait de pierre en pierre pour le rattraper.

EDDIE ! EDDIE !! William hurla, l’écho de sa voix résonnant dans la montagne. Fou. Il était devenu fou.

Pourtant, sa folie arrêta sa course et se retourna vers lui et oh, ce visage. Ce visage était celui d’un homme mort qui hantait ses cauchemars. Motörhead rua, s’arrêtant net pour rugir alors qu’il se retournait vers William. Motö le connaissait. Il lui faisait la fête, hurlait au ciel.

Mais Eddie... Eddie était pâle et apeuré.

...Qui êtes-vous ? On se connait ? Sa voix craquait, comme s’il n’était pas sûr de ses mots et William se figea net. Metallica manqua de tomber derrière lui, le choc tout aussi intense que celui sur le visage de William.

Qui êtes-vous ? On se connait ?

Pitié. Tout, mais pas ça.

Eddie fit reculer Motörhead d’un pas, que le Pokémon prit à contrecœur. Il était agité, secouant la tête et étirant son cou comme pour atteindre William.

...Eddie? C’est moi, Willy… Tu- Tu te souviens pas?

Je vous connais pas, désolé… Je pense que-... Je pense-... Eddie hoqueta, une crise naissante dans les poumons et William paniqua. Eddie allait faire une crise de panique, sa respiration était en train de s’emballer. Il leva les mains pour calmer Eddie, tentant de le rassurer comme un animal blessé, mais Eddie prit peur, écarquillant les yeux avant de tirer sur les rennes de Motö qui cabra pour faire demi-tour. Eddie lança la monture au galop. William suivit. Il tint bon, il courra et courra, mais impossible de le rattraper. Il aurait pu envoyer Kas, ou Gojira pour les suivre, mais toutes ses options lui semblaient…

Inappropriée. Trop violente, trop effrayante. Trop-

Eddie était en vie.

William tomba à genoux, les larmes douloureuses sur ses joues gelées. Il cria ses peines, pleura pendant un moment, incapable de comprendre ce à quoi il venait d’assister. C’était juste un rêve, se disait-il. Juste un rêve duquel il ne voulait pas se réveiller.

Metallica s’était agenouillé à côté de lui, enlaçant William dans ses bras pour le protéger de l’hypothermie. Peut-être avait-il besoin d’un peu de réconfort aussi, après ça.

Il l’avait retrouvé, puis perdu à nouveau. Eddie était en vie, et avait vraisemblablement oublié William.

Le soldat n’avait aucune idée de ce qu’il se passait, de ce qu’il s’était passé. Qu’était-il arrivé le 31 Octobre? Où habitait-il maintenant? Était-il en sécurité? Mangeait-il correctement? Était-il en danger? William sanglota, ces questions sans réponses tournant dans son esprit encore et encore.

Ce jour-là, William oublia sa mission, il oublia sa propre personne, il oublia ses pensées, perdu dans une hallucination trop réelle. Il oublia tout à l’exception de sa douleur, de ses remords.

Ainsi que sa nouvelle mission, son nouveau but.

Retrouver Eddie, et peu importait s’il l’avait réellement oublié, ou même si ce n’était que le rêve d’un fou qui avait perdu le chemin. William voulait juste l’entendre parler une nouvelle fois.
It's not my fault. I tried to stop it, okay? Please Believe me. It's not my fault.
Aventure Solo
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William Eddie...? 
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