« Est-ce que vous vous rendez compte ?? Deux semaines de souffrance pour une simple petite mission de hack ? » D’ailleurs il n’oubliera pas de remercier “p’hack n’mon” pour ses super conseils et ses vidéos de codages qui lui ont permis de découvrir tout ce qu’il y avait à savoir sur les différents langages informatiques. Alors qu'ils marchaient sur la route du retour, Carteia n’est pas la plus belle ville de la région, il appréciait tout de même s’y balader. Surtout avec le soulagement de ne plus avoir à toucher à un clavier d’ordinateur avant un bon moment. « Le pire c’est que je peux même pas dire que la prochaine fois c’est pas moi qui m’y colle, parce que j’ai investi tellement de nuits dedans que ce serait con que ça me serve qu’une seule fois quand même. » Personne ne lui répondit, tout le monde un peu stressé par les données semi-précieuses que le petit convoi transportait. Une fois arrivé à sa magnifique monture, Elias salua ses camarades d’un signe de la main, et retira la capuche qui cachait ses cheveux blancs un peu trop reconnaissables. Il fit un clin d'œil à sa camarade la plus jeune, chargée du transport de ladite clé USB. La pauvre avait l’air terrorisé, comme s’ils n’avaient pas pris toutes les précautions nécessaires. Elle avait été chargée de pirater les systèmes de sécurité pendant que lui s'infiltrait dans le bâtiment pour se brancher à un pc défini et dérober des données dont il ne connaissait même pas le contenu, sous la protection physique et effective du troisième membre de l’équipe de fortune qu’ils avaient constitué pour les dernières semaines. Donc la seule raison pour laquelle elle pourrait être nerveuse serait qu’elle n’ait pas fait son job correctement et cache quelque chose, étant donné qu’Elias avait fait son job correctement, et que celui de l’homme de main n’avait eu aucun impact sur la dangerosité de l’opération. Mais ce n’était sans doute pas le cas, alors Elias enfila son casque noir et regarda ses camarades s’éloigner et rentrer à la base dans leur petite voiture bon marché alors que lui rentrait simplement chez lui retrouver Alcibiade, en croissant les doigts pour que rient n’ait pris feu pendant son absence…
Quelques jours plus tard, alors qu’il sortait du supermarché les bras chargés de sacs de provisions, il remarqua une présence insistante dans son dos. Estimant que la révolution le rendait parano, il se contenta d’avancer sur quelques centaines de mètres, mais alors qu’habituellement la sensation disparaissait rapidement, cette fois-ci elle était toujours bien vive alors qu’il arrivait dans sa rue. Il décida donc de continuer son chemin comme si de rien n’était, laissant ainsi passer sa porte d’entrée sans broncher, et accéléra le pas jusqu’à une supérette abandonnée. Il avança jusqu’au fond du petit parking et s’adossa au mur pour avoir éventuellement l’occasion d’observer l’étranger et estimer s’il était ou non une menace ; si seul le hasard les avait mis sur le même chemin pendant aussi longtemps ou s’il était bien pris en filature. Son cœur était calme, quoique sa tête ne pouvait s’empêcher de chercher, de ressasser ses activités des dernières semaines pour trouver le moment où ses actions auraient pu contenir un risque.
Le hack… Alors peut-être que ses soupçons étaient en réalité fondés ? Si sa camarade de projet avait fait une erreur, ne serait-ce que minime, quant à l’obstruction des caméras de vidéosurveillance, il serait fort probable qu’il soit poursuivi, car sa silhouette vue de haut fut plusieurs fois dans le champ. … Merde, il savait qu’il n’aurait pas dû se foutre de sa gueule en grimaçant à la caméra aussi souvent, quel con... Ses cheveux blancs lui empêchaient tout anonymat total. Heureusement qu’il y a d’autres têtes blanches dans la région, mais à Carteia, il n’en avait en effet pas vus beaucoup. Il ferma les yeux dans un espoir presque enfantin que ses suppositions ne soient que la manifestation du stress accumulés ces derniers temps entre le cumul de son nouveau job et ses activités renégates…
Une équipe pokémon, c'est le b-a.ba de tout dresseur ! ... Mais on peut en attraper plus...
Monotype
Il n'y a qu'un seul type pour vous. Challenger ou champion, vous vous êtes dévoués à eux. Espérons qu'ils se dévouent aussi à vous.
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Quelle plaie… Telles étaient les pensées qui traversaient les pensées de Naël alors qu’il marchait dans les rues de Carteia. Il comprenait logique que Stella lui demande ce service, après tout il s’entrainait juste à côté de la zone dans laquelle il devait intervenir, mais il se demandait si ses sbires n’auraient pas pu s’en charger eux-mêmes. Concernant cette problématique, il avait deux théories. Soit elle jugeait le problème trop mineur pour envoyer l’un de ses gradés faire le travail, soit elle ne voulait pas lier ses équipes et l’armée à cette problématique. Dans les deux cas, c’était bien sa peine. Le dresseur mésopotamien lui en devait une, et pas moyen de reculer. Il avait donc quitté le canyon avec son équipe au complet, curieux de ce qu’il pouvait découvrir.
Arrivé en ville, il avait rapidement reçu des nouvelles du Major. Visiblement, des données avaient filtré et avait été récupérées par des inconnus qui n’avaient pour l’heure pas revendiqué leur acte. Selon elle, ce n’étaient pas des points suffisamment sensibles pour justifier la présence de l’un de ses subordonnés. Et forcément, un sourire narquois c’était dessiné sur le visage de Naël. Si ça ce n’était pas une provocation…. Néanmoins, il décida de faire bonne impression. Après tout, la jeune femme et lui avaient un accord, et puis… ça lui changerait des excursions solitaires dans le canyon. En plus de ça, la tentative de piratage avait été faite par une équipe… qui sentait clairement l’amateurisme. Toutes les caméras n’avaient pas été coupées et, surtout, le véhicule que deux des trois individus repérés avaient utilisé était clairement identifiable. Alors, il ne suffisait à Naël que de récupérer ces informations et de commencer à suivre les pistes qui lui avaient été données.
Le plus facile à retrouver avait été le dresseur qui accompagnait le duo de hacker. A vrai dire, ce n’était même pas comme s’il essayait réellement de se cacher. Monstre de puissance brute, son équipe aurait pu poser problème à Naël, lourdement même, mais c’était sans compter que le mésopotamien semblait ne pas jouer selon les mêmes règles que son adversaire. Après tout, leur culture du combat pokémon, lisse et cadrée, était bien différente de la sienne. Alors, à force de surprises et surtout d’attaque que beaucoup auraient pu considérer comme déloyale, il était venu à bout d’une partie de l’équipe du criminel – non sans mal, certes – mais surtout en vain. Ce dernier n’avait pas beaucoup d’informations concernant la nature même des données qui avaient été volées. Il s’agissait essentiellement d’un homme de main s’alliant avec n’importe quels criminels tant que ces derniers payaient bien. Heureusement pour lui, si Naël travaillait effectivement à cet instant pour la major, il n’était pas vraiment proche des idéologies militaires de l’empire. Alors, une fois qu’il eut ce qu’il voulait – à savoir l’assurance que ce dernier quitterait la région dès le lendemain – il le laissa tranquille.
Sa deuxième cible, elle, n’était pas l’un des deux individus présents dans la voiture. Le troisième protagoniste était nettement plus repérable à sa chevelure argentée et à sa carrure. S’il ne s’était pas enfuit avec les autres, il avait rapidement été balancé par le premier homme que Naël avait interrogé. Le dresseur mésopotamien en avait d’ailleurs eu plus qu’il ne l’espérait. Adresse, quelques habitudes… A croire que l’homme de main s’était lui-même renseigné avant d’accepter le travail. Dans tous les cas, la situation arrangeait bien le jeune homme qui n’allait pas passer ses prochains jours à rechercher des pistes. Sans attendre, il s’était donc mis en route vers l’adresse indiquée.
Dans un premier temps, personne. Alors, le dresseur Mésopotamien fit plutôt le choix de s’attarder sur certaines de ses habitudes. Autres lieux de villégiatures, positions connues… Il passa quelques pistes au peigne fin jusqu’à finalement… tomber sur l’homme qu’il recherchait. Ce dernier semblait revenir des courses, ce qui était parfait. Il ne devait pas s’attendre à quoi que ce soit, aussi Naël disposait-il d’un effet de surprise certain. Mais sans doute l’avait-il légèrement sous-estimé. L’homme changea brutalement d’attitude, les emmenant à l’écart de la foule vers une supérette qui paraissait abandonnée. Alors, il sorti du champ de vision du dresseur qui, sans perdre son sourire, opta pour une tactique différente. L’homme l’attendait surement quelque part en épiant ses faits et gestes. Il lui fallait donc passer son tour, continuer ses pas comme si de rien était, jusqu’à dépasser le batiment.
Lorsqu’il fut finalement passé et hors de tout potentiel champ de vision, il fit rapidement sortir Aguarès de sa pokéball.
Téléporte-nous derrière le bâtiment. Fit-il simplement.
Accompagné de son partenaire, Naël se retrouva en un instant dans l’angle où il estimait avoir vu disparaitre sa cible, arrivant ainsi dans son dos. Jouant toujours la carte de l’effet de surprise, il prit la parole.
Salut. T’as deux minutes ? Lança-t-il, toujours souriant, le Gallame à ses côtés.
hors rp Nothing
Elias Lupercal
Rang D
ft.
750
35
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Seulement un homme aux cheveux violets passe devant lui à quelques mètres, sans lui accorder un regard. Une fois la silhouette disparue, Elias pose ses sacs en papier sur le sol devant lui, perplexe, et se redresse au moment où une voix retentit derrière lui. Il tressaille et la sensation bloque son pied dans son mouvement, ce qui le fait trébucher sur son sac dans une maladresse qu’il ne se reconnaît pas. Légèrement vexé, il se retourne pour trouver un homme semblant jeune, mais pourtant dégageant quelque chose de… plus vieux, inexplicablement. Il ne saurait pas trop déblatérer sur ce qu’il voit chez l’homme à ce moment-là, Elias, trop occupé qu’il est à se redonner une contenance. Le chevelu lui demande s’il a deux minutes. Heuu, globalement non ducon, il transportait ses courses deux secondes plus tôt. Enfin bon, Elias sait pertinemment pourquoi le suiveur est là. Et réciproquement. Le Lupercal se racle la gorge, enfonce les mains dans ses poches, scrute son interlocuteur, les sourcils froncés. Et puis c’était forcément une question rhétorique, le jeune homme n’y est pas étranger. Il reste sur ses gardes, malgré le sourire jovial de son interlocuteur. Après tout, c’est un gallame à côté de lui, non ? Merde. Il reste totalement immobile, les yeux plongés dans ceux de l’autre, à la recherche d’un quelconque indice sur ses intentions. Positives ou négatives ? Probablement négatives, mais l’espoir l’a constamment maintenu en vie jusqu’ici, alors pourquoi sa chance l’abandonnerait-il aujourd’hui ? Une certitude qu’il a, ce jeune blanc-bec, c’est que ce qu’ils ont volé (ou en tout cas ce qu’ils ont cru avoir volé, parce que si le travail n’a aps été fait correctement par sa collègue, tout ce que Elias a pu récupérer, c’est des fichiers corrompus, enfin bref) appartenait à une branche de l’armée, non ? Ou alors il n’a encore rien compris. Enfin bon, si c’était réellement à l’armée qu’ils avaient fait du mal, c’est l’armée qui se serait déplacée, et pas un clampin comme lui. Cette simple pensée détend ses traits. Et puis même si l’armée essayait de retrouver sa trace, il est intimement persuadé que son père étoufferait sa piste comme il l’a toujours fait pour des raisons toujours obscures. Donc c’est peut-être l’inverse, un révolutionnaire ?
Les hypothèses n’ayant jamais été son grand fort, l’hésitation détend ses traits et il hausse les épaules brièvement, dans un sursaut nonchalant. S’il avait voulu le tuer, il l’aurait fait tout de suite. Mimant dans une démarche à l’origine totalement insolente et aujourd’hui spontanée son interlocuteur, Elias sourit avant de répondre comme s’il parlait à un vieil ami. Une minute de délai décompté actuellement, mais il ne s’en formalise pas, n’en a presque pas conscience en réalité. « Avec plaisir, on a tellement de choses à se dire après tout ! » Alea jacta est comme on dit. Ces mots totalement ironiques et inutiles à l’instant prendront un sens dans les deux minutes qui suivront, l’adolescent en a la conviction.
Il est prudent, ne s’approche pas plus que la distance que l’homme a imposée en apparaissant ainsi dans son dos. Il y a plus d’un bras d’écart, une distance suffisante dans un échange entre deux étrangers. Cependant Elias est conscient de sa faiblesse à l’instant. Ses deux pokémons sont dans son appartement. Il n’a pas la possibilité de fuir la situation par les airs avec Poppy, et pas la capacité de diversion d’Alcibiade. Son seul atout est donc réellement… sa capacité aiguisée au fil des ans de sprint. Ce qui ne l’aidera en rien, étant donné que son potentiel ennemi possède un Gallame, donc accès à la téléportation et à une panoplie d’attaques psychologiques potentiellement dangereuses pour Elias. Et même s’il ne doute pas que fidèle à lui-même, Poppy, collé à la vitre de l’appartement en attendant son retour, l’a vu dépasser l'appartement avec les courses… Les fenêtres sont fermées. Alors à moins qu’il arrive à convaincre Alcibiade d'en ouvrir une… Non, il ne volera sans doute pas à sa rescousse. Pas cette fois-ci.
Il aimerait engager la conversation un peu plus que ça, Elias, mais il ne connaît rien sur l’étranger, à part qu’il ne vient probablement pas d’ici. Alors il se contente de l’observer, ses moindres gestes comme l’évolution de ses expressions faciales : sourire forcé ou sincère ? En tout cas jovial. Pokémon libre ou contraint ? Probablement libre. Posture efficace et détendue, il est probablement habitué aux téléportations. C’est arrivé une fois à Elias, qui préfèrerait ne jamais avoir à réitérer l’expérience… Il est conscient, Elias, qu'il réfléchit beaucoup trop. Il ne prend pas autant d'information habituellement, et c'est ainsi que se manifeste son stress. Une montée d'adrénaline très lente, qui éveille d'abord son esprit avant son corps. Il ne ressent pas le stress, mais obtient plutôt une conscience exacerbée de ce qui l'entoure... Ou, dit en d'autres termes, il devient parano. « Alors dis moi ce qui t’amène à Carteia. » Il lui parle presque comme s’ils se connaissaient depuis des années. Ca leur évitera les préliminaires.
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