« Alcibiade pas trop loin !... » Le pauvre avait du mal à rester en place. Un espace aussi grand et aussi dénué de toute âme, c’était le paradis pour le petit charbambin ! Elias était venu si tôt pour être sûr de ne voir personne et d’avoir le terrain libre pour que son ado puisse laisser libre cours à sa fureur. Venu à moto, il avait laissé sa beauté sur le bord du chemin, là-haut, bien sécurisée afin que les très nombreux admirateurs de cette magnificence ne soient pas pris de l’envie de lui voler. Ce serait parfaitement scandaleux, tout à fait. Mais maintenant en bas, il la regrette déjà… Pourquoi donc avoir une moto si c’est pour marcher à pied sur de la pierre à peine recouverte par le sable avec un pokémon qui pète le feu (littéralement) et disparaît toutes les cinq secondes, faisant faire à Elias une crise cardiaque chaque fois qu’un bruit retentit sans que le pokémon feu ne soit en vue. Pas qu’il ait peur que son coéquipier blesse qui que ce soit, ça, ç’aurait été le cadet de ses soucis, mais plutôt que l’ami ne se blesse lui-même dans l'élan d'une colère déclenchée par le moindre détail lui déplaisant. Elias était plutôt heureux que ces derniers temps Alcibiade se sente plus libre de faire ce qu’il lui plaisait, mais en même temps plus inquiet, car comme on dit, tel maître, tel pokémon : Alcibiade ne semblait pas accorder une quelconque attache à sa vie. Bon j’avoue, c’est un peu plus compliqué que ça pour Elias, mais le fait est qu’ils agissent tous les deux souvent avant de réfléchir. Pour le dresseur, spécifiquement en ce qui concernait les réactions verbales, ce qui ne signifie pas pour autant qu’elles ne étaient pas moins susceptibles de provoquer sa mort subite… A cette pensée, un très vieux souvenir refit surface : Lui, à la maison, à l’époque où Vélénor était toujours à la maison, ce qui remontait à au moins…. 12 ans… Bref ! Il était assis là dans le salon, à souder un fil électrique à une grosse pile très clairement volée dans un labo de l’école; pour alimenter une simple ampoule, quand une de ses grandes soeurs, il ne savait plus exactement laquelle, s’assit violemment sur le canapé, le faisant bondir et déraper la pointe du fer jusqu’à ses petits doigts fragiles qui brulèrent au contact de l’acier en fusion. Un hurlement plus tard, il balançait de douleur son bricolage par terre en hurlant quelque chose qui ressemblait à “grosse vache tu pourrais peut-être prendre ton poids en considération pendant les interactions sociales, non ??” Ce qui lui valut sa première clef de bras.
...
Tout bien réfléchi, c’était forcément Vélénor.
Il reprit contact avec la réalité quand son casque, initialement posé derrière lui sur un rocher, vint le narguer en tournant sur lui-même à la hauteur de ses yeux… Certes Elias n’est pas très grand (notez bien le "pas très grand".), mais un mètre 76 au-dessus du sol, c’est tout de même bien trop haut pour un casque de moto. Il paniqua intérieurement une seconde, avant de remarquer les deux membranes dépassant de l’ouverture de la protection : Poppy. Voilà ce qu’il se passait. Un sourire naquit alors sur ses lèvres, et il cacha ses yeux un instant en prononçant la phrase bien connue de tous “il est ou le Poppyyyy…” et d’ouvrir les fenêtres de doigts en s’exclamant “Ah le voilàààà !” d’un air beaucoup trop enjoué. Ce qui, bien que particulièrement ridicule, eut au moins le mérite de faire s’écrouler de rire le charbambin qui se roula dans la poussière pendant bien une minute en poussant des petits cris de bonheur. C’était la première fois qu’Elias venait ici, mais il aurait clairement dû faire le déplacement bien plus tôt, si ça lui permettait de voir Alcibiade aussi détendu. C’était agréable de le voir aussi naturel. Le jeune homme s’accorda un moment, les bras croisé, à regarder ses pokémons évoluer au bord de la route, l'un derrière l'autre, Poppy devant, le casque toujours sur le ballon, lui donnant un faux air de Sir Quasi-Sans-Corps. Il pouffa, et alors qu’il voulait partager cette pensée comique avec ses camarades, Alcibiade revint vers lui comme si les démons étaient sortis des enfers pour venir le chercher. Etonné, Elias l’attrapa et le posa sur ses épaules comme il l’aurait fait avec un enfant, pour avancer en direction du casque volant déjà bien enfoncé dans les rochers qui séparaient le chemin de plaisance de la paroi rouge pour voir d'où venait cette menace extrême, et si elle était seulement réelle.
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
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Le bruit du moteur, ou du moins le non bruit du moteur, me sort de ma torpeur. Le véhicule est enfin à l'arrêt. On a roulé de nuit, dans le silence le plus complet. J’avais briefé tout le monde avant de partir. Cette opération on l'avait déjà fait des centaines de fois déjà. Chacun descend du véhicule, tous se jettent un couop d'œil puis le groupe se divise en deux. Trois si on compte les deux qui restent en hauteur, pour surveiller le véhicule et faire la liaison. On captait pas très bien dans le canyon. Je me dirige nonchalamment vers un groupe avec qui je fais un brin de route. On cherche un groupe de Pokémons sauvages problématique. Rien de neuf. Il n’y aura sûrement déjà plus rien une fois sur place. En tout cas, j'avais fait séparer le groupe en deux, plus vite on aura fait le tour de la zone plus vite on pourra intervenir ou au pire rentrer.
Je marchais un peu en retrait de mon groupe, mon Ossatueur marchant un peu devant moi. Ce matin ça n’allait pas fort. On marchait dans la pénombre et petit à petit je me suis séparé de mon groupe. Je leur indiquait un chemin à une intersection et je prenais l’autre. Je ne risquais rien. Je m’assurais que ma liaison avec mon groupe en hauteur soit toujours active au cas où, et je reprenais ma route. Je sentais dans ma poche mon téléphone vibrer, je le sortais un haussa haut un sourcil me rendant compte que le groupe de conversation que mes sœurs m’avait forcé à rejoindre des années plus tôt recommençait à devenir actif. QU’est ce qu’il leur prenait tout a coup de vouloir me parler comme ça ? Surtout que si elles parlaient ici, c’était pour m’inclure à la conversation, je savais très bien qu’il existait d’autre groupes sans moi… En tout cas, leurs enfantillages réussissent à me tirer un sourire.
Je continue ma marche, mais mon téléphone rangé. j’avais prévenu mes gamines que je travaillais, et il y avait du bruit plus loin. Et clairement pas des humains. Oswald marchait devant moi prêt à en découdre. Moi, j’étais sur mes gardes mais pas vraiment tendue, le groupe de Pokémon problématique était censé être gros. C’était encore trop calme pour que ce soit eux… Je fus cependant bloqué sur place une bonne seconde quand un casque de moto volant planna au-dessus d’un rocher pour avancer vers moi. J’avais l’habitude des pokémons spectre mais là je devais avouer que j’étais sur le cul. Je me posais des questions jusqu’à ce qu’un humain apparaisse de là d'où venait le casque flottant. Avec un… ? Truc enflammé sur l’épaule. Un charbambin ? Et la tronche du mec me disait quelque chose. Il avait une salle tête…
Elias Lupercal
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Il se relève du rocher auquel il s’était agrippé pour monter plus efficacement, les 10kg de Alcibiade le restreignant dans sa montée. Une fois revenu à sa hauteur habituelle, il se rend compte que Poppy fait maintenant face à une femme. Un soldat, à priori. Aux cheveux blancs. Et son visage lui est lointainement familier. Très rapidement cependant son regard est attiré par ce qui lui importe réellement : son casque, qui montre des signes de faiblesse, son poids étant sans doute trop lourd pour que Poppy puisse le soulever pendant beaucoup plus longtemps. Le Baudrive semble pourtant ne pas en avoir grand chose à faire et se rapproche toujours plus du soldat sur le chemin. Elias fait donc rapidement descendre Alcibiade de ses épaules et court en direction de son compagnon, ne comprenant pas pourquoi Poppy montrait une telle amitié d’abord pour un humain, et encore plus pour un soldat ! L’incompréhension danse toujours dans ses yeux quand il se retrouve sur le chemin à appeler son pokémon, le charbambin laissant une distance de sécurité entre l’inconnue et lui. « Poppy, arrête ça tout de suite, on n’importune pas les étrang- » Et c'est ainsi qu'il capte.
Une soldat aux cheveux blancs, bien sûr, pourquoi il n’y a pas pensé plus tôt ? Maintenant qu’il se rapproche, il distingue clairement le visage de la dame en réceptionnant le baudrive qui venait s’échouer dans ses bras. « Vélénor ?? » un sourire commence à se dessiner sur ses lèvres, même si sa sœur ne semble pas encore le reconnaître. Il retire le casque de la tête de Poppy et laisse le pokémon l’approcher avec aisance. Tout s’explique ! Les deux s’étant déjà croisés, il est tout à fait naturel pour Poppy, dans cette atmosphère joyeuse, de se réjouir de rencontrer un visage familier. « Bah merde, je pensais pas te tomber dessus comme ça… » Mais elle est sans doute là pour travailler, alors elle ne restera pas longtemps. Il s’étonne de la tristesse qui pointe le bout de son nez dans son estomac. « Lupercal numéro 4, alias Elias. » La paronymie lui fait lever les yeux au ciel un instant, et il lui tend la main dans une tentative d’humour qui -il l’espère- laisse transparaître sa joie de la revoir, après… deux ans ? Il ne sait plus vraiment, il sait qu’ils se sont revus pendant son service militaire, mais après ça… C’est dire qu’il s’est passé pas mal de choses dans sa vie depuis…
Son sourire ne peut quitter son visage alors qu’il scrute le sien, à la recherche d’une quelconque émotion… Mais Vélénor est difficile à lire. Bon d’accord, il n’est pas très bon à ce jeu là non plus, mais il fait des progrès ! « Je veux pas te faire peur, mais t’as encore vieilli ma pauvre. »
Un petit gringolem qui s'amuse avec des rochers, semblant vouloir faire un... Château de roches. Quelque chose comme ça. Avec comme roi ce héricendre qui se tient au sommet, la tête levé, tout fier qu'il est de son nouveau titre.
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Vélénor Lupercal
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Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
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Je le reconnais lorsque le casque volant se transforme en Baudrive. C’est mon frère. Putain qu’est ce qu’il se passe aujour’hui ?! Ils se sont passé le mot ? Un an sans nouvelles de personne et voilà que tous pointent le bout de leurs nez le même jour ! Je reste sur place et regarde le jeune homme avancer vers moi. Je ne bouge que pour faire signe à Oswald que tout va bien, qu’il peut se calmer. Ce qu’il fait et va se balader un peu plus loin, le nez au vent. Je regarde Elias qui semble penser que je connais plus son nom. Ou alors ce petit con se moque de moi. je vote pour la seconde option le connaissant. Il me tend la main. Je réprime un sourir et la lui sert. J’était partit pour simplement la lui serrer mais ce crétin fini rajoute une petite phrase sympathique. Je lui souris et d'un geste du poignet de serre les doigts et retourne son bras dans son dos. “ Mais bordel t'apprendras jamais le respect toi ! “ Je remonte doucement ma prise, plus pour le faire bouger que pour lui faire mal et le repousser un peu plus loin d’un petit coup de pied aux fesses.
“ On vous donne des numéros maintenant ? Ah, ouais c’est vrai… Vous avez été produit en série vous autres êtres inférieurs… “ Je lui sourit joyeusement et lui ébouriffe les cheveux. Je recule un peu et pris quelques secondes pour le regarder. “ Ouai, t’es toujours aussi petit et moche… Mais c’est pas grave, je suis contente de te voir quand même, le cafard “ Je recule encore de quelques pas, et regarde dans son dos le farouche petit pokémon alors que le Baudrive se plante devant mon visage. Je lui caresse le haut du ballon doucement avant de le pousser doucement en arrière. “ Oui, toi aussi la baudruche je suis contente de te voir ! “ je tourne le regard vers Elias et mime sur mes lèvres, “ c’est quoi son nom ? “ En pointant le pokémon spectre flottant. J’allais continuer à parler mais un grognement d’Ossatueur me fit reprendre mon sérieux presque instantanément et je reportai donc mon attention sur Oswald qui se tenait un peu plus loin. Il me faisait doucement signe d’approcher.
Je le rejoignai et put constater par moi-même les deux petits bonhommes qu’il avait découverts. Ils semblaient jouer. Le spectacle de ces deux petits pokémons jouant ensemble m’arracha un sourire et je restais quelque instant à les regarder. Puis je commençais à marcher doucement vers eux. “ Salut les p’tits gars ! Vous vous amusez bien ? Je peux parler à sa majesté Héricendre ? Je souhaite entrer à son service comme chevalier servant ? Acceptez vous votre altesse ? “ Je m'asseyais doucement devant la petite forteresse de pierre, en priant intérieurement qu’aucun des deux ne décide de m’attaquer.
MESSAGE HORS RP Tentative de capture du Héricendre avec une super ball et utilisation du talent capture spé
Elias Lupercal
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Il contient le cri de douleur trop tard, et un petit cri parfaitement viril quitte ses lèvres avant que ses dents ne se serrent et qu’il rétorque d’une voix douloureuse « Je suis trop jeune pour connaître ça encore ! » le respect. Il ne connaîtra probablement jamais, mais pour l’instant rien ne lui a jamais fait comprendre que ça pouvait lui faire vivre un enfer, alors il n’a aucune raison d’arrêter, n’est-ce-pas ? Il dégourdit son bras en râlant dans sa barbe alors que sa soeur raconte de la merde, comme toujours, et puis son regard retrouve le sien, silencieux. Il plisse les yeux, comme pour essayer de deviner ce qu’elle pense, et finalement c’est elle qui éclaire sa lanterne. « Et toi t’es toujours aussi grosse et débile, la génisse. » C’est totalement assumé. Quand il est autour de Vélénor, Elias redevient le petit garçon qu’il était quand elle était là. L’époque où il découvrait les subtilités du langage et essayait tant qu’il pouvait de mal parler. Son insulte favorite étant de traiter son aînée de grosse vache. Et peu importait à quel point elle lui mettait la misère après, il estimait que c’était son entraînement quotidien à devenir comme elle. Car fut un temps, elle était son modèle… Une vague chaude l’envahit. Lui aussi, il est content de la voir. Mais cette chaleur est suivie d’un vent froid qui lui glace le sang. Ils sont ennemis maintenant. Elle pourrait le neutraliser maintenant, sans aucune difficulté. Elle est en tenue officielle, donc elle est en patrouille, il est d’ailleurs étonnant que son équipe d’intervention ne soit pas avec elle. Enfin, si elle savait le groupe qu’il a rejoint… Peut-être que le sourire sur ses lèvres aurait eu un tout autre sens. Ca lui fait un peu peur, cette idée de devoir se battre contre sa famille, alors même qu’il pense se battre pour elle. Il reçoit Poppy dans la figure qui s’en va ensuite voler observer le paysage en prenant plus de hauteur. « Poppy, Vel. Poppy. Comment peux-tu l’avoir oublié ? » Et ensuite ça le frappe. Elle se fout de lui, n’est ce pas ? Elle connaît très bien le nom du baudrive, mais veut l’entendre le dire pour le plaisir de le voir se rendre compte que ce nom est totalement… incrédible. Il croise les bras sur sa poitrine et fronce les sourcils dans une indignation presque pas feinte, les pensées de l’instant se dissipant dans l’air chassé par le pokémon vol. Alors qu’Alcibiade se décale comme un crabe pour suivre l’ossatueur du soldat, Elias se retourne pour lui dire de se détendre un peu, ses grognements entre plainte et menace lui tapant un peu sur les nerfs. Quand il reprend sa position initiale pour faire face à sa sœur, elle est déjà partie retrouver son propre pokémon.
Il franchit les quelques pas qui les séparaient pour trouver son aînée dans une situation… incongrue. Assise dans la poussière devant une montagne de caillasses, le petit pokémon feu au sommet. Il réprime un rire, reste à un mètre du château de fortune, et sort simplement son téléphone pour prendre en photo tout ça. Velenor discutant avec un pokémon sauvage aussi mignon que Héricendre. Il l’envoie directement sur le groupe de discussion regroupant tous les frères et soeurs possédant un téléphone, et n’attend pas les réactions de ses congénères pour passer à quatres pattes et approcher de sa soeur, se foutant d’elle en ajoutant avec la voix la plus douce qu’il puisse imiter « S’il vous plaît, ô sa majesté des caillasses ! » Il fait le lent geste caricatural de celui qui prie son seigneur « J’ai infiniment besoin d’un nouveau camarade car mon ossatueur ici présent est un peu trop… » il jette un coup d’oeil au pokémon qui grogne toujours. « Comme moi. » ... Assumer quoi ? les conséquences ? Quelles conséquences ? de ses actes ? Hein ? Parlez français, s'il vous plait. Il n'a pas peur de Vélénor.
Un chevalier servant ? Oh oui, qu'il accepte ! Il n'hésite même pas un instant.
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Vélénor Lupercal
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Le petit con… Alors qu’il s’approche de moi, croyant que je n’avais pas remarqué qu’il avait pris une photo, je le laisse se poser et approcher comme un crétin sa tête du sol et alors qu’il fait semblant prier le héricendre et se moquer d’Oswald, je prend sa tête dans ma main et lui écrase doucement le visage dans la poussière. “ Pardonnez la stupidité de mon frère Altesse. Je m’en vais le punir tout de suite de son impudence ! . “ Agitant doucement ma main de gauche à droite, je laisse à Elias tout le loisir de lécher la douce poussière du sol. Je me redressais doucement et soulevais la tête de mon adorable petit frère “ Maintenant dit pardon… “ Puis le repousse un peu plus loin, laissant le petit pokémon feu me sauter dessus, tout contant semble t’il d’obtenir mes services. Et bien c’était réciproque ! Je posais ma ball sur le sol. “ Ceci est pour vous éviter la marche jusqu’à votre nouveau domaine, Altesse. “ Et je laissai le Héricendre entrer dedans comme un grand !
“ Bon ! C’est fait ! “ Je regardais mon frère. “ Ça va ? Tu me pardonnes, mais je voulais vraiment un héricendre, j’allais pas gâcher la chance de le capturer ! “ je lui tirais la langue, espiègle, et lui jetais un mouchoir qui trainait dans l’une des nombreuses poches de pantalon. “ Qu’est ce que tu deviens depuis le service le moche ? “ J’allais m'asseoir un peu plus loin, sur un petit rocher. Juste avant sa réponse, je passais la main sur mon oreillette m’assurant de n’avoir rien raté pendant ce petit aparté.
Elias Lupercal
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Et voilà. Il aurait dû s'y attendre, depuis le temps. Pourtant, la seule chose qui l’empêche d’émettre le petit couinement aigu que Vélénor connaît bien -puisqu’il est symptôme de la surprise d’Elias- est bien justement le sable qui lui rentre dans la bouche et le nez. Il se laisse faire, pas vraiment fataliste, mais que voulez-vous qu’il fasse face à sa soeur ? Il est simplement réaliste. Contre Vélénor, il perd. Voilà c’est comme ça, ça l’a toujours été et ça le restera. Elle fait 15cm de plus que lui, bien 20 kg de plus aussi, ses bras font la taille de ses cuisses, elle est plus intimidante, plus déterminée… elle est plus… tout. Il le sait et l’accepte. En même temps elle ne serait pas une légende si ce n’était pas le cas, n’est ce pas ? Une légende familiale, j’entends bien. N’allez pas croire qu’elle est connue dans toute la région pour ses actions dans l’armée, faudrait pas déconner non plus. Enfin, il n’a pas vraiment le temps de penser plus avant, trop occupé à ne pas avaler la substance caillouteuse que Vel force contre ses papilles. Alcibiade derrière lui grogne, mais intimidé par l’Ossatueur qui pourtant ne fait pas grand chose pour, il ne court pas à la rescousse de son camarade bipède. Et puis elle lui attrape les cheveux, et alors il s’agite. Les cheveux c’est sensible ! Il essaie de parler, de geindre, de se débattre… tout ça pour ressembler à un ver de terre trop long qu’on a coupé en deux pour le mettre au bout d’un hameçon, et maintenant qu’il y est, on ne voit plus sa tête mais juste son corps se débattre dans tous les sens. Et bah voilà, le corps sans tête c’est Elias. « haaa ééhfg heufhvvvv !!! » Pas très convaincant, hein ? Vélénor est du même avis, a priori, puisqu’elle lui tire une poignée de cheveux en arrière pour le forcer à regarder le héricendre majestueux. Sauf que le jeune Lupercal, bah il y voit rien. Il y a de la poussière dans ses yeux qui coulent, et il recrache ce qu’il peut de la poussière de sol. Au bout de quelques secondes enfin il regarde Vélénor, un sourire sur les lèvres, parce que ça lui rappelle quand même la vieille époque, et il prononce des excuses à la hauteur de la puissance de ce Héricendre avec un grand H.
Il se relève, s’écarte de sa soeur pour se mettre en sécurité et se débarbouille comme il peut, avec le vassal et son seigneur en vision périphérique. Une fois le pokémon capturé, il se rapproche du soldat. « On verra, pour le pardon, ça se gagne pas en le réclamant, t’es folle, comment tes parents t’ont élevée toi ? » Il sourit un peu, signe qu’évidemment elle était pardonnée. il aurait été plus légitime pour elle de le demander si elle n’avait pas agi comme ça. Il attrape d’une main le mouchoir qu’on lui envoie, haussant un sourcil sans faire de remarque sur le délai entre la blessure et le soin qu’elle y apporte. C’est l’intention qui compte comme on dit, nan ? Il termine d’essuyer ses yeux rouges et lui rend son mouchoir, parce que ça la fera sans doute râler. Puis vient la question fatidique. Qu’est-ce qu’il a foutu depuis 2 ans ? Ce serait si simple de lui dire, sorti de nulle part “Bah écoute puisque mon père m’a bien fait comprendre qu’être dans l’armée lui permettait de modifier la loi comme il voulait, et que ça ça veut dire que la loi n’existe pas vraiment dans l’empire, j’ai décidé de rejoindre ceux qui justement cherchent à le détruire. Ceux que t’es sans doute dans la région pour exterminer ouais ouais.” … mais ça se passerait sans doute pas très bien. Parce que si lui est plutôt déterminé à mourir pour sa cause, elle aussi. Et comme expliqué plus tôt, Elias n’a aucune chance contre Vélénor. Tout comme Alcibiade n’a aucune chance contre Oswald. Bref. Voilà ce qu’il répond, en enfonçant les mains dans les poches : « Pas grand chose, j’ai fait des petits boulots, mais globalement je sais pas trop quoi faire de ma vie, là je suis barman à Carteia, j’ai trouvé un coloc sympa… et puis voilà. » La vérité. Pas toute la vérité, mais rien que la vérité. Mentir, c’est pas trop son truc. Cacher la vérité, ça c’est plus faisable. Elle a peut-être déterminé qu’il lui cachait des choses, mais ils ne sont pas assez proches pour qu’elle demande des explications sur ce qu’il essaie de lui cacher. Et elle connaît son aversion pour l’armée et sait probablement qu’il trouverait un peu trop intrusif de sa part, alors qu’elle a une oreillette et que potentiellement leur conversation est enregistrée, de pousser la discussion. Elle arrivera probablement à le faire d’une manière détournée, soit en tournant ses phrases différemment soit en allant simplement demander des nouvelles à leur frère, qui pour le coup ne sait pas tenir sa langue, mais elle finira par connaître la vérité. « Et toi alors ? Je vois que l’armée à changer ses manières de capturer les pokémon sauvages, vous faites dans la préservation des espèces maintenant ? » Il lui sourit, et espère qu’elle pense qu’il ne dit ça que dans le but de la provoquer. Par précaution, il ajoute « Mais c’est bien, c’est bien ! Comment tu vas l'appeler ? “Sa Majestée des Relous”, puisque tu es à son service, ce serait pertinent… non ? » Il est beaucoup trop content de sa vanne qu’un rire lui échappe presque, quand il se souvient de la punchline de sa soeur quelques moments plus tôt. « Et tu sais très bien que je suis le plus beau des enfants de maman, alors un peu de respect pour tes supérieurs, s’il te plait… » son expression devient hautaine, et presque féminine alors qu’il fait un petit geste avant-arrière de la main droite, la gauche étant coincée entre ses côtes et son autre bras. Son menton est relevé et ses yeux presque clos alors qu’il regarde sa soeur de haut, comme la gueuse qu’elle est.
Votre discussion font rire les deux Pokémons qui arrivent près de vous. Les deux décident de vous imiter en vous suivant. Ça les amusent et ils ont pas l'air d'être près d'arrêter.
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