Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Quand j’y repense, je me dis qu’il avait l’air un peu dingue, ce type. Mais j’avais vu ses petites annonces, bizarrement griffonnées à la main et collées sur quelques poteaux de la ville, et j’avais bien besoin de m’faire un peu de fric avant la fin d’la semaine. Alors j’ai attrapé mon téléphone, je l’ai appelé et nous nous sommes rencontrés dans une des rues d’Carteia, un peu moins d’une heure plus tard. Son bonnet, gris comme le fond d’un cendrier, regardait de travers la chemise à fleurs colorés qu’il portait. Un peu comme s’ils étaient de vieux ennemis, comme si l’un devait de l’argent à l’autre, ou quelque chose du même genre. Il lui manquait quelques dents, au vieux, mais il a commencé à compter une petite poignée de billets froissés fraîchement sortis de sa poche, et je n’ai pas posé plus de questions que ça. Il voulait que je lui ramène des épines de Cacnea, peut-être pour les faire en salade ou bien pour en faire une bougie parfumée, et qu’importe. Je lui ai dit que j’avais besoin d’un acompte pour préparer une expédition dans l’désert, et j’ai dépensé tout ce qu’il m’a donné dans quelques caisses de bières, de la nourriture et des feux d’artifices.
Je dois être de retour à Carteia depuis deux jours. C’est qu’au lieu de traquer et de trouver des Cacnea, j’ai préféré contempler le soleil qui se couche sur le désert, et le voir se relever, les yeux dans le vague, quelques heures plus tard. J’ai préféré boire ces bières, et faire exploser ces feux d’artifices au-dessus de ces longues étendues sableuses. J’ai préféré tout ça, ce spectacle-là, et observer toutes ces gerbes de couleurs qui se dispersaient au-dessus de la nacre de ces terres arides, dans un ciel parsemé d’étoiles toujours plus lointaines. Paillette, elle s’est planquée dès la première détonation, jusqu’à comprendre qu’elle ne risquait rien et qu’elle pouvait donc bien pointer le bout d’son nez en dehors du van. Capone, lui, il piochait avec gourmandise dans une poche de bonbon achetée avec l’argent que le vieux m’avait donné, et il lui en fallait pas beaucoup plus pour être heureux. C’est seulement quand il ne restait plus que deux ou trois chandelles à allumer que je m’suis dit qu’il fallait s’remettre au boulot. J’ai enlevé mes chaussures, puis je m’suis glissé sous une ou deux couvertures, sur la banquette à l’arrière du van, et j’ai dormi jusqu’à ce matin.
J’ai marché, pendant plusieurs heures, dans ce désert, avec l’Escroco et le Voltoutou sur mes talons, et une sale sueur salée dégoulinant sur mon front. J’ai marché, la bouche et l’nez couvert par un vieux foulard, jusqu’à finir par me planquer derrière une dune de sable. Juste là, à plusieurs mètres, quelques Cacnea sont là et Capone, lui, il ne pense déjà plus qu’à se battre. Je vois ses dents, des dents pointues qui se dévoilent dans ce qui ressemble à un rictus. Un rictus, un peu mesquin, et une certaine ardeur dans ses deux yeux. « Hé, le plan est simple, que je lui dis pour éviter qu’il ne fonce tête baissé vers cette petite meute épineuse, on fait exploser un feu d’artifice près d’eux pour leur foutre la frousse, d’accord ? Ils projettent des épines un peu partout en fuyant, et nous, on a plus qu’à ramasser tout ça après, ok? » Mais je ne sais même pas s’il m’entend. Et combien même, je n’suis parfois pas bien sûr qu’il me comprenne. Peut-être pas.
Le soleil, il frappe fort. Il frappe un peu partout, à l’aveugle, il frappe comme un Colossinge en furie. Je plisse les yeux, je transpire. Je fouille dans mon sac à dos pour en tirer l’un des feux d’artifice qui me reste. Je pense à ces films, qui se passent dans le désert, où ils ont tous de grosses voitures improbables, et je me dis que mon Van est loin. J’ai mon briquet, aussi, entre les doigts. J’essaye de viser un peu, en fermant un œil, la tête dépassant légèrement de mon talus de sable blanc. Une flamme, et la mèche, elle crépite. Un premier tir, qui explose au-dessus des Cacnea. Je sens Paillette, qui s’agite, à côté de moi. Et sa queue qui se balance, de gauche à droite, un peu trop vite, un peu comme un pendule qui aurait perdu les pédales. « Ne bouge pas, que je lui murmure alors, reste là… » Mais au fond, je n’sais même pas moi-même si c’est un ordre que je lui adresse, ou une prière que je destine à quelque chose d’autre. Un deuxième tir, et un troisième, déjà. Et le voilà qu’il ne réfléchit pas plus et qu’il se met à lui courir après, cet idiot. « Putain de merde, que je gueule en le voyant détaler, on avait un plan bordel, reviens-là ! ». Ses pattes arrière, elles soulèvent le sable, et je l’suis du mieux que je peux, mais impossible de grignoter un peu de cette distance qui nous sépare. Il court vite, trop vite, vers eux, vers les Cacnea, qui commencent à s’agiter depuis l’deuxième tir, et je m’essouffle rapidement. La faute à ces milliers de paquets de clopes que j’ai fumé, sans doute. Le troisième feu d’artifice explose, lui aussi, au-dessus du petit groupe. Et les autres, eux partent dans tous les sens. Le plan, il tombe à l’eau, au milieu du désert. Et je crois bien que j’vais devoir improviser du mieux que je peux.
Naël Leoxses
Rang B
ft. Sinbad | Magi
675
675
Au complet !
Une équipe pokémon, c'est le b-a.ba de tout dresseur ! ... Mais on peut en attraper plus...
Monotype
Il n'y a qu'un seul type pour vous. Challenger ou champion, vous vous êtes dévoués à eux. Espérons qu'ils se dévouent aussi à vous.
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Naël avait beau être débrouillard, il fallait bien à un moment donné qu’il trouve le moyen de se nourrir. Alors, s’il vivait normalement de petits boulots, ses déplacements fréquents l’empêchaient régulièrement de pouvoir obtenir un salaire décent à la fin du mois, l’obligeant à quelques restrictions budgétaires. Jusqu’à présent, rien de trop différent de ce qu’il avait pu voir dans sa vie précédente. Il avait l’habitude de trouver ce qui lui fallait dans la nature, et, souvent, ce confort précaire lui suffisait amplement. Et puis, c’était aussi ça qui endurcirait son équipe, en plus de créer l’esprit de corps qu’il comptait bien apprendre à ses nouveaux partenaires.
Seulement… il fallait dire que l’empreinte de l’homme sur la nature était bien plus prononcé à Maeston qu’à Mésopotamia. Autrement dit, la nature avait souvent tendance à se montrer timide quant aux richesses qu’elle pouvait fournir, et ces dernières suffisaient rarement à nourrir leur homme. Alors, aux abords d’une zone plus désertique que les autres, il ne fallait pas s’étonner de voir le budget de Naël fondre à vue d’œil. Alors, le dresseur Mésopotamien se faisait moins exigeant concernant les contrats qu’il acceptait. Rien de trop illégal, bien sûr, ou rien qui ne puisse de trop nuire à la flore, mais plutôt les affaires oubliées, proposées par des commanditaires… Excentriques. Et celui-ci ne faisait pas exception à la règle. Des épines de Cacnea… Pour confectionner des plats ? Vraiment, les nobles de cette région aimaient dépenser leur argent dans des mets plutôt… surprenant. Mais Naël ne dit rien. Après tout, il s’agissait d’une source plutôt conséquente de revenus.
L’étrange homme l’avait néanmoins prévenu… Un autre "chasseur" était sur le coup. Mais ce dernier n’avait pas donné de nouvelles, et il s’impatientait. Naël qui connaissait le désert savait que c’était rarement bon signe. Mais il avait trop dans l’esprit pour s’occuper du sort d’un inconnu. S’il le croisait, bien sûr, et qu’il était en mauvaise posture, alors il l’aiderait. Mais ça s’arrêterait là. Le dresseur Mésopotamien prit donc congé, et parti se préparer. Il savait qu’il aurait surement besoin d’eau, principalement du moins, et d’un peu de nourritures. Ses pokémons, qui supportaient moins le soleil, resteraient quant à eux dans leur pokéball. Ainsi, Naël prit la route au petit matin, plutôt confiant dans sa quête. Les Cacneas avaient les épines si acérées qu’un n’importe quoi avait tendance à s’y coincer, et donc, ils perdaient régulièrement ces dernières qui devenaient trop lourdes au profit de nouvelles. Aussi, il lui suffisait de repérer un groupe de pokémons plantes et de passer derrière eux pour récupérer des épines fraiches.
Alors, son couvert de linge plus ou moins épais, Naël s’engagea dans le désert. Le dresseur avait chaud, mais c’était un biome et un état dont il avait l’habitude. En se couvrant, il s’évitait de se déshydrater et surtout de voir sa peau mordue par le soleil ardent. Il marcha quelques heures, faisant des pauses régulières quand elles s’imposaient, puis, finalement, il trouva ce qu’il était venu chercher. Une petite troupe de Cacnéas profitait du soleil en toute tranquillité. Bien, il n’y avait désormais plus qu’à att….
Installé au sommet d’une dune en surplomb, Naël sursauta en entendant une détonation suivie d’une explosion de couleur. Un feu d’artifice ? En plein désert. Le dresseur Mésopotamien détourna son attention des pokémons cactus pour essayer d’en détecter la provenance. Il vit soudain une silhouette, un peu en contrebas, juste avant qu’elle n’envoie un nouveau feu d’artifice au-dessus du groupement de Cacnéas. Certains commencèrent alors à s’enfuir, alors que d’autres, surpris, essayaient toujours de savoir d’où venait leur agresseur invisible.
Mais qu’est-ce qu’il fout cet ahuri… Maugréa Naël.
Et visiblement, ce n’était pas la fin du show. Une nouvelle explosion retentit, puis un pokémon canin que le dresseur ne connaissait pas fonça droit sur la petite colonie. Le jeune homme aux chevets violets jura, et se redressa. Il fit sortir Vassago de sa pokéball. Le métang le regarda un instant, surpris.
Intercepte le pokémon et permet aux Cacnéas de s’enfuir. Fit-il simplement. Mais ne le blesse pas.
Le Métang poussa un petit cri métallique. Son dresseur lui compliquait la vie, mais il s’exécuta. Il fonça tout en lévitant en direction du pokémon canin, Naël à sa suite, pour s’interposer. L’homme aux cheveux violets eut tôt fait d’arriver à leur hauteur. Baissant légèrement le voile qui protégeait son visage, il prit alors la parole.
Euh, salut ? On peut savoir ce que tu fais ? Lança-t-il simplement.
hors rp Nothing
Ailbhe J. Cassady
Rang B
ft. Rivaille, SnK
2840
570
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Mes semelles, elles s’enfoncent dans le sable. Chacun d’mes pas sous ce soleil de plomb, et toute cette course au beau milieu du désert, c’est une grande galère sans nom. Je manque de m’casser la gueule, plusieurs fois, et de manger le sable blanc qui nous entoure, mais Paillette continue de me distancer. Je l’appelle, et j’vois ses petites oreilles qui réagissent à son nom, et elle ne se retourne même pas. Les feux d’artifice, ils ont tous explosé. Faut croire que ce n’est même plus ça qui l’intéresse désormais. Peut-être simplement ces Cacnea qui s’enfuient, et moi qui lui court après. Comme si tout cela n’était qu’un jeu. Fais chier. J’aurais peut-être bien pu utiliser sa pokéball, restée dans l’fond de mon sac, et la rappeler là-dedans avant que ça n’dégénère de trop, mais je n’y ai même pas pensé. Je m’suis élancé, trop impulsif, l’Escroco m’emboîtant le pas. Et quand j’y pense, je m’dis que c’est bien possible qu’il n’espère que ça, lui, que ça dégénère. Simplement pour sortir les crocs, simplement pour se battre, quitte à affronter plusieurs adversaires en même temps, quitte à ne pas arriver à s’en défaire. Ça lui ressemblerait bien. Mais il y a un autre pokémon qui surgit de nulle part, et il s’interpose et il arrête la course du Voltoutou, subitement, sans rien faire de plus. Et les Cacnea, ils se tirent et deviennent de plus en plus petit en s’rapprochant de l’horizon. Je ralentis le pas, essayant d’récupérer un peu d’air à m’envoyer dans les poumons. Le Métang, il n’a pas l’air offensif. Mais je sens Capone, à côté de moi, méfiant, et restant près à lui rentrer dedans au besoin.
J’arrache le foulard qui m’couvrait la bouche, cherchant ne serait-ce qu’un brin d’air frais, et voilà qu’un autre type déboule, lui aussi, en m’demandant s’il y a moyen de savoir ce que je fais ici. « Non… enfin, si, c’est cette idiote de… que j’commence à lui répondre, le souffle court, avant de tourner l’visage vers le pokémon canin et de changer d’interlocuteur au beau milieu d’ma phrase, putain, on avait… on avait un plan et on devait s’en tenir… au plan, merde… » Je me laisse tomber, le cul dans le sable, m’essayant en fouillant mes poches pour en sortir un paquet de cigarettes, et mon briquet. C’est la fameuse fable de l’adrénaline et la nicotine que je rejoue. Je glisse un bâtonnet blanchâtre entre mes lèvres, mais avant de l’allumer, mes doigts glissent un peu dans la fourrure de Paillette, et lui gratte le derrière de l’oreille droite. Je souris en la regardant, et je m’laisse croire qu’elle n’aime peut-être tout simplement pas ce qui est prévu. Qu’elle préfère l’instant et le spontanée, l’improvisation à la planification, et d’autres trucs du même genre. Une petite boule de poil pleine de vie, voilà ce qu’elle est. Et je tire une flamme de mon briquet, qui s’éteint aussitôt que le tabac se met à brûler. Je relève doucement la tête vers le dresseur du Métang, plissant les yeux pour le distinguer dans toute cette lumière. « Quoi, que je lui demande en relâchant un fin nuage de fumée, t’as pas aimé le spectacle ? ». J’ai toujours ce même sourire, désinvolte, sur le visage, et peut-être bien qu’il me donne un air idiot, et qu’importe. Je tire une nouvelle latte, en poussant sur mes jambes pour me redresser. C'est certains, que j'ai l'air idiot, et c'est d'ailleurs bien ce qui me fait marrer.
Je tapote mes fringues pour chasser un peu le sable. Les Cacnea, ils ont déjà disparu. Je distingue des épines, à quelques pas, mais je m’demande si ça sera suffisant pour le vieux. J’hausse les épaules, me souvenant pas d’une quantité précise ou d’une information du même genre, et je plonge la main dans mon sac à dos. La cigarette entre mes lèvres, j’en sors des petits récipients et une bouteille d’eau. J’en verse une partie pour mes deux pokémons, et j’en bois quelques longues gorgées également, avant de la tendre vers l’inconnu. « Mon boulot, c’est de récupérer des épines pour un gars de la ville, que je lui explique, j’voulais en récupérer un bon paquet mais en évitant la bagarre, d’où les artifices, mais ça s’est pas passé comme je l’pensais… merci d’ailleurs, merci à vous deux. » C’est que je ne sais même pas vraiment si Capone et Paillette aurait pu sortir indemne d’une confrontation avec ce troupeau de cactus sur pattes, alors, ouais, c’est pas plus mal qu’ils soient intervenus. « Ailbhe, que j’ajoute, pour me présenter, Ailbhe Cassady… ». Je passe mon avant-bras sur mon front, pour me débarrasser de quelques gouttes de sueur qui ruisselaient. J’ai bien envie de me taper une bière, aussi, mais celles qui me restent sont dans le van. Et le van est à une bonne heure de marche de là.
Naël Leoxses
Rang B
ft. Sinbad | Magi
675
675
Au complet !
Une équipe pokémon, c'est le b-a.ba de tout dresseur ! ... Mais on peut en attraper plus...
Monotype
Il n'y a qu'un seul type pour vous. Challenger ou champion, vous vous êtes dévoués à eux. Espérons qu'ils se dévouent aussi à vous.
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
La situation était un peu retombée, et heureusement. Les cacnéas avaient pris la fuite, un peu paniqués, laissant derrière eux bon nombres d’épines dispersées sur le sol. Elles n’allaient pas s’envoler, alors Naël s’en désintéressa pour le moment. Ce qui l’intéressait, plutôt, était le jeune homme qui lui faisait face. D’abord déboussolé, il ne lâcha que quelques bribes de phrases un peu désordonnées, ce qui fit froncer les sourcils du Mésopotamien. Il ne se méfiait pas, mais ne connaissait que trop bien l’effet que pouvait avoir la fatigue et la déshydratation en plein désert. L’homme souffrait-il de l’un de ses mots ou était-ce plutôt le surprise qui guidait ses premières paroles ? Naël fut vite fixé en le voyant s’assoir sur le sable, et d’allumer une cigarette. Bon. L’inconnu n’avait l’air ni méchant, ni agressif. C’était déjà ça de pris. Alors, le dresseur du désert se détendit lui aussi et pris place dans le sable, en tailleur, pendant que Vassago se mettait en position de garde du corps. Naël le connaissait et savait que cette altercation n’avait en aucun cas assouvi les désirs et besoins guerriers du métang, mais ce n’était pas ça qui importait pour le moment.
Ce qui importait, c’était plutôt l’attitude un peu défiante de l’inconnu au sourire confiant et un peu sarcastique. Sourire contagieux qui étira les lèvres de Naël. Franchement, il avait l’impression de se regarder dans un miroir avec une dizaine d’années de moins. Il savait donc qu’il était assez inutile de le sermonner – puisqu’il n’incarnait de toute façon aucune autorité qui le justifierait – mais il ne pouvait pas non plus le laisser bomber le désert sans rien faire. Surtout au vu de la mission qui lui avait été confiée par ailleurs, car si tous les Cacnéas se mettaient à déserter leur lieu d’habitation, trouver des épines risquait d’être particulièrement compliqué. Alors, il opta pour la discussion, répondant au ton sarcastique de l’inconnu par… un ton sarcastique de son propre crû.
Si, j’ai adoré bien sûr. Répondit-il, amusé. Les Cacnéas un peu moins, tu leur as collé une belle frayeur, mais je ne sais pas si c’était vraiment nécessaire.
Ledit Ailbhe, puisqu’il s’était présenté ainsi, révéla ensuite la raison de sa présence au milieu du désert. Alors, c’était lui la personne qui avait pris la mission puis qui n’avait plus donné signe de vie. Naël replaça sa chevelure indigo derrière ses oreilles, amusé par la situation. Sa stratégie n’était pas… si mauvaise, en soi. Il évitait de blesser des pokémons tout en remplissant sa tâche sans trop d’effort. Une méthode donc brutale, mais pas violente, ce qui était déjà ça de pris et indiquait surtout au Mésopotamien que celui qui lui faisait face était loin d’avoir un mauvais fond. Alors, il soupira, se pencha un peu en arrière pour observer le ciel, puis reporta son regard sur le jeune homme.
Oh. C’est toi alors. Je ne vais pas te mentir, ton patron n’est pas satisfait des délais. Fit-il, lançant un clin d’œil amusé à son interlocuteur. Il m’a envoyé pour la même chose. Mais tu sais, tu n’avais pas besoin d’explosifs. Suivre un troupeau de Cacnéas à distance est généralement largement suffisant pour avoir un bon nombre d’épines fraiches sans combattre ni se mettre en danger. Là, avec tes feux d’artifices, tu risques surtout d’attirer un dominant un peu trop territorial, et pour le gérer ça sera une autre histoire.
Après sa tirade, Naël se remit sur pied, puis tendit son bras à l’inconnu pour l’aider à se lever.
Bon. Dans tous les cas, autant ne pas avoir fait tout ça pour rien ! Je pense que niveau épines on devrait rapidement être bien, ce qui veut dire un retour avant la nuit et, pour ne rien te cacher, ça m’arrange ! Lança-t-il.
hors rp Nothing
Ailbhe J. Cassady
Rang B
ft. Rivaille, SnK
2840
570
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Le Voltoutou, sa truffe, elle plonge dans l’eau sans vraiment se faire prier, alors que l’Escroco, lui, se détourne un peu d’nous, et qu’il nous tourne le dos comme pour ne pas laisser entrevoir la disparition de son sourire féroce, et de toute son excitation carnassière. C’est que je le connais assez pour savoir qu’il aurait aimé s’enfoncer dans le sable, et creuser et creuser encore, jusqu’à bondir et apparaître comme ça, derrière un d’ces Cacnéas, avec toutes ses griffes dehors. Alors j’devine un peu sa déception et qu’importe. Il n’y a pas de blessés à déplorer, seulement ces gouttes de sueur qui perlent et qui s’écoulent à nouveau sur mon front, et c’est tout aussi bien comme ça. Je passe à nouveau mon avant-bras sur mon front, ma cigarette entre les doigts, et je regarde ce type qui est là, et qui m’répond en souriant qu’il a apprécié ces gerbes de couleurs explosant dans l’ciel vide du désert. Je l’écoute et je hoche la tête, principalement parce que je n’peux pas être en désaccord avec lui. Ce plan, ce n’était pas vraiment le plan du siècle, et peut-être même pas le plus brillant de la journée. Mais j’aperçois du coin de l’œil la queue frétillante de Paillette, et je m’dis que ça valait peut-être bien le coup, après tout. Les galères, elles sont le terreau des meilleurs souvenirs après tout, et ces galères sont justement les rejetons malformés des plans les plus foireaux, alors voilà, j’ajoute un peu tout ça dans l’disque dur de ma mémoire et je tire à nouveau sur cette cigarette, dont les cendres s’accumulent, elle aussi, juste là.
Quand il évoque mon patron, il y a un d’mes sourcils qui se réhausse et je crois bien que ce n’est pas tant pour ce qui est des délais. Non, c’est plutôt ce terme même, patron. Un sourire s’dessine encore sur ma tronche, un sourire s’approchant de ceux que Capone peut avoir, parfois, et je m’raconte que ce vieux machin à la chemise à fleurs errant dans les rues de Carteia n’est en rien mon patron. Pour l’instant, il n’est rien d’autre qu’un Poichigeon m’ayant refilé quelques billets en échange d’une simple promesse, un Poichigeon ayant payé mes bières et ce petit spectacle au beau milieu d’nulle part, mais tant pis. Je n’dis rien et j’attrape le bras qu’il me tend pour me relever. « Un dominant, que je finis par répondre, je crois bien que c’est tout ce qu’ils attendent… » et d’un mouvement de tête, je lui désigne son Métang et mon Escroco, avant d’faire glisser mon sac sur mes épaules. On entends la fermeture éclair qui s’ouvre, et j’en tire un large sac en toile. « J’avoue que j’ai un peu traîné, que je lui explique, j’ai profité de… de tout ça, en fait, le désert, les paysages, le ciel, le sable… j’ai pas fait grand-chose si ce n’est prendre mon temps, ouais, mais il est temps de s’mettre au boulot, hein ? » Je lui adresse un clin d’œil, et fais quelques pas vers les épines jusqu’à m’pencher pour en ramasser quelques-unes. « On pourra toujours s’partager la récompense, que je lui propose, et s’payer une glace quelque part en ville avec cet argent… » Mais cette envie subite d’une crème glacé accompagnant cette dernière phrase, elle me fait regretter d’avoir à nouveau trop parlé. Le soleil, il me semble plus accablant encore, et le sable, lui, il s’étend encore et encore, toujours plus vers l’horizon.
Capone me rejoint pendant que l’Voltoutou plonge à nouveau sa truffe dans l’eau, et boit en plusieurs petits coups de langue. Je fourre quelques épines dans le sac, et je m’redresse et je me tourne vers le dresseur, parlant cette fois un peu plus fort. « T’es du genre à te déplacer à pied ? J’ai un van à un petit moment d’marche de là, je pourrais bien te ramener jusqu’à Carteia si tu veux, au moins histoire de t’renvoyer la balle… ». J’écrase le restant d’ma cigarette sur la semelle de ma chaussure, et j’envoie l’mégot dans mon paquet, entre d’autres clopes à brûler, à défaut d’avoir un cendrier sur moi. Je m’apprête à reprendre la récolte, mais je sens l’Escroco se tendre à côté de moi. Je tourne mes yeux vers lui, jusqu’à voir son sourire refaire surface. Le même qu’il avait un peu plus tôt, là-bas, derrière les dunes de sable, et c’est comme s’il sentait quelque chose que je n’envisage même pas encore. J’essaye d’entendre quelque chose, mais il n’y a rien. Si ce n’est, peut-être, une présence, un bruit, qui se rapproche…
Naël Leoxses
Rang B
ft. Sinbad | Magi
675
675
Au complet !
Une équipe pokémon, c'est le b-a.ba de tout dresseur ! ... Mais on peut en attraper plus...
Monotype
Il n'y a qu'un seul type pour vous. Challenger ou champion, vous vous êtes dévoués à eux. Espérons qu'ils se dévouent aussi à vous.
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Naël jeta un regard amusé à son Métang ainsi qu’à l’escroco dudit Ailbhe. Effectivement, les deux paraissaient s’être bien trouvés, la rage de combat qui les habitait paraissant assez similaire. Et c’était bien cette énergie que le dresseur Mésopotamien essayait tant bien que mal de refreiner. Bien sûr, cet enthousiasme pouvait s’avérer utile, et il y avait été accoutumé durant toute sa carrière de dresseur. Mais il n’oubliait pas non plus que son but à Maeston était de rester discret, de passer sous les radars, alors lorsque Vassago serait devenu un Métalosse, il allait absolument falloir lui apprendre à se canaliser pour ne pas semer accidentellement trop de destruction autour de lui. Pas tout de suite, du moins… Il soupira donc, répondant à son interlocuteur.
Ouai, ils attendent que ça. Mais je ne pense pas qu’avec leur niveau actuel ils arrivent à facilement prendre le pas sur un dominant, crois-moi. Fit-il sincèrement. Et vu que je n’ai aucune envie de dépenser cet argent déjà durement gagné en frais médicaux… Je préfère éviter le concept si tu veux bien.
Il avait certes parlé avec un brin d’amusement, mais il était honnête. Même avec son ancienne équipe, gérer des dominants s’était avéré parfois… Compliqué. Il savait qu’il s’agissait principalement de son erreur à l’époque, car le dresseur mésopotamien avait toujours privilégié la force brute à la stratégie, mais cette vérité était bien là. Avec son équipe actuelle, et sa nouvelle vision des combats, peut-être serait-ce à l’avenir plus facile, et encore. Mais pour le moment, tous étaient trop inexpérimentés pour pouvoir prétendre à un quelconque conflit avec des pokémons trop puissants pour eux.
Du reste, il n’en voulait pas vraiment au jeune homme pour avoir trainé. De bien des façon, il lui ressemblait. Naël était loin d’être un lige ou un fidèle serviteur à la solde d’un patron. Le dresseur mésopotamien avait lui-même tendance à n’en faire qu’à sa tête, ce qui, honnêtement, ne l’aidait pas non plus à garder un travail lui permettant de subvenir à ses besoins. Pas une fierté, donc, mais une façon d’être dont il ne démordait pas. Toujours souriant, il répondit à son interlocuteur aussitôt qu’il fut sur ces deux jambes.
Oh, ne t’inquiète pas, je comprends parfaitement. Commença-t-il. Ce sont des paysages courant à Mésopotamia alors, crois-moi, j’ai l’habitude. Et puis, pour le coup, ça me profite aussi je ne vais pas te mentir. Lança-t-il, accompagnant ses propos d’un clin d’œil complice. Et pour ce qui est du temps… Qui dit que nous sommes pressés ? La salade de monsieur peut bien attendre un peu, il s’agirait simplement de ne pas se faire tirer le salaire entretemps.
Naël fit alors une pause, replaçant sereinement son linge autour de son visage et de sa tête. Le soleil tapait fort, s’était indéniable, mais il avait l’habitude. Il posa ensuite son sac alors que Vinea s’assurait qu’aucun pokémon n’était blessé, puis il en sorti un tissu similaire au sien qu’il tendit à Ailbhe.
Tiens, enroule ça au moins autour de ta tête. Je sais que c’est contrintuitif mais, crois-moi, ça ira mieux après. Lança-t’il, attendant que le jeune homme le récupère. Son accoutrement n’avait pas échappé à l’œil expert du dresseur du désert. Et pour la glace, je sais que ça fait envie, mais tu devrais plutôt boire ça. En revanche, pour le retour en Van, je ne dis pas non !
Il lui tendit alors un thermos contenant du thé. Très chaud, cela allait de soi. Rien ne valait ce genre d’hydratation lorsque l’on était soumis à des chaleurs pareilles. Toutefois, alors que la récolte allait reprendre, Naël fut soudainement interpellé par l’attitude de son – collègue -. Ce dernier suivait visiblement la réaction de l’escroco qui paraissait avoir détecté quelque chose. Le dresseur fronça les sourcils. La pétarade avait-elle finalement eu son petit effet ? Il n’y avait qu’une seule manière d’en avoir le cœur net. Le jeune homme saisit une pokéball à sa ceinture et fit apparaitre son Gallame à la forme et aux couleurs si particulières. Ce dernier possédait des lames effilées teintées d’or et d’une aura violette qui ne correspondait en rien aux standards de l’espèce. Naël s’empressa alors de lui donner des consignes.
Téléporte-toi en haut de la colline, discrètement, et fais-moi un rapport. Lança-t-il simplement.
En silence, le pokémon psy s’exécuta. Il disparu soudainement avant de… réapparaitre tout aussi brusquement. Il dessina ensuite dans le sol, accompagnant ses croquis de petits cris d’avertissement. Conscient qu’il devait traduire, le jeune homme se retourna vers Ailbhe.
Apparemment des braconniers ont repéré le reste du groupe de Cacnéas en fuite. Ils n’ont pas réussi à capturer quoi que ce soit pour le moment, mais ils viennent dans notre direction. Et pour les semer ça va être compliqué, ils se déplacent en quad. Lança-t-il, guettant la réaction de son équipier du jour.
hors rp Nothing
Civil.e.s
Rang D
ft. ho oh
0
125
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
Des braconniers ou seulement un homme seul dans son quad, à parcourir le désert ? Difficile à dire. Peut-être que la chaleur a créé une sorte d’illusion, ou peut-être seulement que le pokémon a mal vu ? Surtout que le quad ne se dirige pas vers les cacnea, non… Le quad se dirige vers vous, s’arrêtant finalement à quelques mètres en envoyant du sable volé tout autour de lui. Au volant du véhicule tout terrain se trouve un homme assez grand, mal rasé, une longue cicatrice traversant l'un de ses yeux avec une couche de poussière dans les cheveux, sans doute la faute de tout ce sable qui vous entoure.
Il quitte alors son siège pour sortir du véhicule, tombant lourdement au sol, portant à la taille une large ceinture avec quelques pokéballs. - Oy. Il parle fort, d’une voix grave, ses sourcils fournis légèrement froncés. - C’est vous la bande de cons qui s’amuse à faire exploser je sais pas trop quoi dans le désert ? Il ne mâche pas ses mots, l’insulte passe ses lèvres sans même y réfléchir, ne manquant pas de vous juger du même coup. - Vous avez une idée seulement de la merde dans laquelle vous avez failli vous mettre ? Il continue, sans trop leur laisser le temps de parler, faisant quelques pas vers l’avant, ses grosses bottes s’enfonçant dans le sable. - Faut p’t’être faire de meilleures recherches si vous voulez pas risquer d’crever pour quelques secondes de divertissement. ‘Fin, sauf si c’est votre truc, mais dans c’cas là, faites ça loin de là où d’autres pourraient en souffrir.
L’homme qui se trouve devant vous, parfait inconnu qui ne se gêne pas pour vous remettre à votre place, est contrarié et, de toute évidence, il semble s’attendre à des excuses de votre part. Voir même une promesse de ne plus jamais refaire telle connerie ? Peut-être bien.
Ailbhe J. Cassady
Rang B
ft. Rivaille, SnK
2840
570
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Plante
Vous avez vaincu le champion type plante. Ne prenez pas racine.
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Ces bruits dans l’désert l’emportent sur un peu près tout. Sur l’évocation des terres de Mesopotamia, sur ce morceau de tissu délicatement offert, sur le thermos de thé chaud et sur les épines de Cacnea aussi. Elles sont là, sur le sol, et je me redresse en tendant l’oreille, afin d’essayer de distinguer quelque chose à travers ces dunes, à travers ces kilomètres de sable et de terres arides, à travers tous les rayons fracassants de ce soleil aveuglant. Mais rien. Seulement un ronflement sourd, qui s’épaissit, et qui déferle comme une brise d’automne sur nous. Le museau de Capone gigote dans le vide, et c’est comme s’il décelait une odeur particulière, là, quelque part. Le Voltoutou, lui, la truffe encore humide, en a délaissé sa gamelle d’eau, et il semble étrangement curieux quant aux origines de ce vacarme qui approche. Mes sourcils se froncent, et mes yeux se plissent, comme si j’essayais d’entrevoir quelque chose à des centaines et des centaines de mètres, quelque chose qui baignerait dans ce chaos cruel de clarté. Je suis peut-être bien à quelques secondes seulement de regretter ces feux d’artifices, ces explosions, ces gerbes de couleurs pâles en plein jour, et d’autant plus en voyant Naël se préoccuper lui aussi de c’qui nous arrive droit sur la tronche. Les teintes singulières de son Gallame ne suffisent même pas à m’sortir tout ça de la tête. Ça tremble à l’intérieur du crâne, ça s’affaire à trouver une issue de secours, sans même encore vraiment savoir ce qu’il va advenir…
Des quads, des braconniers, fais chier. J’ai les deux mains sur les pokéballs de Capone et d’Paillette, je préfère éviter une confrontation direct, essayant de nous extirper de c’pétrin par la parlote. C’est que j’ai peut-être bien assez de bagout pour ça, que je suis assez loquace pour enfoncer quelques couleuvres dans l’fond de leurs gorge, et les faire avaler ces serpents-là. Ou plutôt, il va sans doute falloir que j’y parvienne. Je rappelle mes deux compagnons dans leurs pokéballs respectives, et me flanque le tissu de Naël sur le crâne, lâchant un soupir de soulagement en apercevant que cette escouade de brigands n’était en fait qu’un type, visiblement seul et causant comme une sorte de charretier. Une cicatrice sur l’visage, la mâchoire fermée et une dégaine de voyageur. Moi, il n’y a plus que mes deux yeux, mon nez et mes lèvres qui se laisse entrevoir, ainsi que l’acquiescement silencieux de toute ma tête, hochant au rythme des phrases de cet inconnu. C’est que le plan n’a pas tellement été modifié à l’intérieur d’mon réseau synaptique, et que j’en viens à désigner Naël de ma main toute entière. « C’est un peu près tout ce que j’viens de lui dire, que je commence à baratiner, c’était certes une bonne idée d’surprise pour mon anniversaire, mais les Cacneas, eux, sérieux, ça leur a flanqué une de ces frousses… Faut vraiment déguerpir avant qu’un dominant se pointe dans le coin ! » Je lâche mon meilleur jeu d’acteur, et environ tout ce que j’ai en terme de sourire, pour essayer d’attirer la sympathie de ce type. Après tout, qui en voudrait à deux vieux amis d’avoir voulu célébrer quelque chose de beau ? Je fais mine de regarder à droite et à gauche, de m’assurer que rien ne débarque pour nous, et j’en reviens à ce type, en ajoutant quelque chose comme : « C’était idiot, mais ça fait maintenant quinze piges qu’on se connait, avec ce bougre, et je suis même le parrain d’sa gamine. Une petite de deux ans, adorable et je crois même qu’elle est déjà plus maline que son père. » Je marque une courte pause dans mes conneries, feignant de réfréner un rire dans l’fond de ma gorge, et me tournant enfin vers Naël avant d’essayer d’enfoncer le clou là-dedans « Il a simplement voulu marquer l’coup pour mes vingt-sept piges, rien de méchant, mais quand même, en terme de spectacle, ça aurait été mieux de nuit, avec une ou deux bières en prime, plutôt que sous ce soleil qui bouffe toutes les couleurs possibles… » Je hausse les épaules, un sourire aux lèvres, et j’colle une tape sur l’épaule de Naël, peut-être autant pour simuler un véritable lien entre nous deux que pour l’inciter à m’emboîter l’pas.
Je sais toujours pas qui est ce type, en face de nous, mais je préfère tout d’même lui servir tout ça, lui raconter n’importe quoi et jouer la carte des deux débiles dans le fond du désert plutôt qu’autre chose. Et la vache, c’est le genre de situation qui m’fait penser à mon vieux. A ses combines à deux ronds, à ces mensonges à répétition, et je me dis que merde, cet enfoiré à bien déteint sur moi. Un dernier coup d’œil à ce type, et je remarque que j’ai, à mes côtés, le sac plein d’épines encore plein d’épine de Cacnea…
Accueil
Portail
Calendrier
FAQ
Rechercher
Membres
Groupes
S'enregistrer
Connexion
