Premier pokémon d’Ailbhe, Capone a sans doute autant appris du service militaire que de sa vie sur la route. Débrouillard, désinvolte et d’une confiance frôlant l’arrogance, il est une sorte de petit bandit, une sorte de canaille au grand cœur que son dresseur doit parfois canaliser. Les sucreries comme pêché mignon, il sait faire preuve d’une certaine roublardise et d’une ingéniosité débordante pour en chaparder dès qu’il en a l’occasion. Et lorsqu’il ne prépare pas un sale coup, il lézarde au soleil, souvent allongé sur la tôle chaude du vieux van d’Ailbhe, en attendant que le moteur se remette à ronronner.

Vivant d’abord avec d’une vieille dame esseulée qui le considérait comme l’un de ses enfants, Paillette a rencontré Ailbhe lorsque sa dresseuse ne pouvait plus le sortir à cause d’une fracture de la hanche. Voisine de Ailbhe, celui-ci lui a proposé de faire courir quotidiennement le jeune pokémon. C’est après la mort de sa première dresseuse que Paillette a été confié au jeune homme. Encore naïf et insouciant, joyeux et ne pensant globalement qu’à jouer et à manger, il est devenu un précieux partenaire de voyage, s’adaptant plutôt bien à sa nouvelle vie, et ce malgré les mauvais tours farceurs que Capone peut parfois lui jouer.

La désobéissance comme manifestation d’une profonde envie de découvrir le monde, Muirghen semble aussi curieuse qu’insolente, et n’hésite pas à braver le moindre interdit simplement pour voir ce qu’il peut bien en ressortir, et connaître tout ce qui se cache derrière. C’est un esprit vif et insatiable, parfois mutin, qu’Ailbhe parvient à canaliser en lui montrant quelques images et des vidéos provenant du monde entier, sur son téléphone, et parfois des documentaires devant lesquels elle s’endort. Muirghen est du genre maline et observatrice, développant un penchant pour le bizarre et l’effrayant, qui n’est pas sans faire pétiller le fond de ses petits yeux violines…

Auparavant possédé par la menace obscure, Aubéron est aujourd’hui un Chevroum craignant les villes et les êtres humains. Méfiant même à l’égard de son dresseur, il se donne des airs patibulaires comme pour mettre de la distance entre les autres et lui. Il a cependant tendance à se montrer relativement plus calme et plus accessible en pleine nature, alors qu’il sent le vent jouer avec sa fourrure, et l’odeur de la pluie qui se mêle à la terre, un peu comme s’il y trouvait une certaine forme de paix.

Ses airs revêches et râleurs dissimulent une sensibilité qu’il assume doucement, un peu comme du caramel dans une boîte en fer, ou une fleur bleue au milieu d’un désert aride. Castellano est un artiste, un mélomane préférant les percussions au chant, et les petits rythmes qu’ils tapotent respirent tous une étrange forme de mélancolie, et c’est peut-être bien liées à toutes ces histoires qu’il aime écouter, un peu comme s’ils s’en nourrissaient… Mais ce qu’il préfère, c’est sans doute de voir ces sourires qui naissent sur le visage de ceux qui prennent le temps d’écouter un peu sa musique...

Espiègle et tempêtueux, Clyde est un fauteur de trouble, un petit trublion plein d’énergie. Amateur de bagarres et de chicaneries, il semble se plaire à exaspérer le reste de la bande, qu’il s’agisse d’Ailbhe, parfois dépassé par la malice encore enfantine du Kaïminus, ou bien des autres pokémons. Un peu comme s’il détestait être propre, il ne loupe jamais une occasion de se salir, que ce soit en se roulant par terre ou en jouant dans la boue. Il aime tout ce qui est gluant, et tout ce qui est visqueux, et mettre ses petits doigts dans de la peinture, pour s’en tartiner un peu partout sur ses écailles…