Qui aurait cru, en voyant ce petit garçon caché derrière les jupons de sa mère, qu’il deviendrait ; ça. Une petite diva curieuse et malicieuse, cachant son regard de prédateur derrière des lunettes hors de prix ?

C’est pourtant bien le même garçon qui est caché derrière le masque et la façade grotesque qu’est Oswald. Durant sa tendre enfance, ce n’était qu’un garçon discret des plus banales et introverti à souhait. L’extérieur et sa population le terrifiaient au point qu’il refusait de mettre un pied dehors ou même de se faire des amis. Cela n’a pas été aidé par une mère possessive et un père qui se laissait marcher sur les pieds par son épouse.
Jusqu’à ce qu’un beau jour, il rêvasse. À force de regarder les filles sur les couvertures des magasines people, il s’est demandé : pourquoi pas lui ? Pourquoi pas, à son tour, sortir de l’ombre ? Timidement, Oswald a commencé derrière un pseudo et un personnage pour raconter des Creepy Pasta sur le net. Aujourd’hui, il dira simplement qu’il fallait bien commencer quelque part, alors qu’à l’époque, face à l’affluence et le succès de ses vidéos, il était extrêmement fier de ce contenu proposé. Un personnage excentrique, à l’aise avec autrui et qui assume son style. Il s’est grimé pour se cacher, jusqu’à ce finalement, ce personnage déteigne encore et encore sur lui-même à tel point qu’au bout d’un certain temps, ils ne formaient plus qu’une seule et même personne.

Oswald y a pris goût, à ces projecteurs. Il a fini par aimer cela, être le centre de l’attention. Cela l’a aider à prendre la parole, à forger cette personnalité à la fois macabre et amusante, au point d’y trouver une vocation. Parler et faire parler, c’était au-delà d’un passe-temps. C’était un devoir. Il a finalement laissé de côté les Creepy Pasta pour se concentrer sur des plus gros poissons. Si celles-ci, avec l’urbex et la visite de lieux hantés, étaient proposés en guise de divertissement, il a fini par devenir journaliste d’investigation pour profiter d’un tel engouement pour son travail, afin de dénoncer la maltraitance Pokémon aux quatre coins du pays. À cause de cette engagement politique, il est aujourd’hui perçu comme un danger, car il est prêt à tout pour obtenir son scoop. Même à flirter dangereusement avec l’illégalité en trempant dans de sale affaire, ce qui lui a valu d’ailleurs de recevoir plusieurs lettres de menace. Lettres qu’il a bien entendu brulées ou ignorées, car il est tout sauf un couard.

Difficile de terroriser avec de telles menaces un adepte du spiritisme, des phénomènes surnaturelles et des histoires de fantôme.  

Sur ce point, il est bien plus courageux que son Pokémon. Plus dangereux aussi, car il possède de l’influence et c’est ce qui effraie les investisseurs peu scrupuleux. Ils ne peuvent pas lui refuser une interview, car ils refusent de passer pour des lâches. En revanche en la donnant, ils s’exposent ouvertement à son esprit d’analyse et son don pour mettre en lumière ce qui ne devrait pas l’être.

Ses amis savent qu’il est réellement sympathique et que ce n’est pas une façade. Oswald est quelqu’un qui aime sincèrement les Pokémons et qui cherche à les protéger avec ce qu’il s’est faire le mieux : la une des journaux, le buzz sur le net et les rires de ce qui le suivent. En revanche ses ennemis, ceux qui se sont laissé attendrir par sa gentillesse et ses airs niais, ont fait les frais de son talent pour la manipulation et ses sournoiseries, car il n’a aucun scrupule à déformer la vérité et à mentir pour obtenir ce qu’il veut, s’il juge la personne face à lui méritant de recevoir l’humiliation publique en guise de châtiment, car il s’est endurci à force de faire ce métier. Il s’est créé une véritable carapace blindée et dorénavant, il se contrefiche de l’avis des autres au point de frôler l’arrogance. Il n’y a qu’une seule chose qui peut le faire faillir, c’est la taromancie et l’astrologie. Il accorde beaucoup trop de crédits à ces arts prétendument divinatoires, au point que celles-ci dictent ses journées. Si le tirage n’est pas bon, ou si les astres ne sont pas correctement alignés, alors cela lui suffit à rester enfermer chez lui en attendant le lendemain.

Aujourd’hui, Oswald est un homme occupé. Il n’a pas le temps de s’ennuyer, car ces reportages et l’animation de son émission de spiritisme sur le net, sans compter l’entretient de tous ses réseaux sociaux, il a trouvé encore du temps pour lancer sa marque de vêtement. Un Osselait en guise de logo, on retrouve sa patte mortifère dans le design de ces vêtements, dont il fait la promotion en s’habillant avec dès qu’il se présente sur un plateau télévisé. Difficile à dire si “goshtly”, comme aiment le surnommer ses fans, a gravi la dernière marche vers le sommet de sa gloire et s’apprête à dégringoler, ou s’il n’est qu’au début.
En tout cas, derrière cette sucess story, il y a encore quelque part le petit garçon timide, car après tout : c’est lui qui manipule l’information et cela vaut aussi pour sa vie privée. Il est le seul maître de ce qu’il veut montrer à travers les réseaux sociaux et ce qu’il veut garder pour lui.