Leonesa poursuivait son ascension avec une concentration presque instinctive, calculant chaque appui sur le sol instable de la Chaîne Electhor. La végétation éparse et les rafales ne rendaient pas la progression facile, mais sa détermination était aussi immuable que les montagnes elles-mêmes. Au détour d'un bosquet sec et tordu, elle aperçut une petite silhouette se déplacer frénétiquement. Elle s’approcha silencieusement, remarquant un Pokémon à la fourrure sombre, grattant le sol rocailleux avec une insistance quasi maniaque.

Ce n’était autre qu’un Solochi, le dragon minuscule semblait creuser avec une énergie débordante, sa petite truffe s’agitant frénétiquement dans la poussière. Les griffes du jeune dragon s’accrochaient aux cailloux tandis qu’il s’escrimait sur un minuscule monticule, visiblement persuadé que quelque chose d’important reposait juste en dessous. Intriguée, la jeune exploratrice s’agenouilla doucement à quelques mètres, observant le comportement du dragonnet. Bien que visiblement concentré sur sa tâche, l’intuition de la dresseuse lui soufflait que ce Solochi cherchait plus qu’un simple objet : il semblait rechercher un petit trésor, quelque chose qu'il aurait lui-même caché ici, ou qu'il se souvenait avoir perdu en ces lieux. Les yeux inquisiteurs de Leonesa scrutèrent la scène, tentant de deviner ce qui pouvait captiver autant l’attention du petit être.

Après un instant d’hésitation, elle s’adressa au Pokémon avec douceur, évitant tout mouvement brusque qui pourrait l’effrayer.

— Hé, petit gars... tu as perdu quelque chose ? Peut-être qu’on peut trouver ça ensemble.

Le Solochi leva brièvement la tête, l’air méfiant, avant de retourner à son grattage intense. Il ne semblait ni effrayé, ni hostile, mais il était clair que la dresseuse n’obtiendrait sa confiance qu’en l’aidant dans sa quête. Leonesa se mit alors à genoux et entreprit de déblayer délicatement la terre autour du petit dragon, tentant d’anticiper ses gestes pour l’assister sans le troubler. Au fur et à mesure, une fine couche de poussière et de cailloux s’amoncela entre eux, jusqu'à ce que Leonesa sente sous ses doigts un objet plus solide.