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Bruce Campbell
Rang EX
Death on Two Legs - [Aventure solo] Bruce Campbell CLWR3xc
ft. kishibe (chainsawman))
Death on Two Legs - [Aventure solo] Bruce Campbell Ico_3ds_229-mega Death on Two Legs - [Aventure solo] Bruce Campbell 31_car10 Death on Two Legs - [Aventure solo] Bruce Campbell Darmanitan-standard Death on Two Legs - [Aventure solo] Bruce Campbell Ninetales Death on Two Legs - [Aventure solo] Bruce Campbell Torkoal Death on Two Legs - [Aventure solo] Bruce Campbell Charizard
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Bruce Campbell
Préouverture
Vous avez participé avec succès à la préouverture ! Tout est une question de timing...
Prologue : A en perdre la tête
Vous avez assisté aux maux de l'Empire et de Callero. Mais c'est Genesis qui a surpris tout le monde... Que se trame-t-il réellement ici ?
Badge Glace
Vous avez vaincu le champion type glace. Vous n'avez pas glissé !
Badge Eau
Vous avez vaincu le champion type eau. Eau-k.
Badge Acier
Vous avez vaincu le champion type acier. Il n'est pas acier-métrique.
Campagnard
On dirait bien que vous avez été impliqués dans quelque chose de plus grand que vous... Et que vous y avez survécu ! Pas trop traumatisé ?
Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Effleurer le divin
On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Badge Spectre & Normal
Vous avez vaincu les champions de type spectre et normal. Une journée ordinaire pour disparaître !
Badge Sol
Vous avez vaincu le champion type sol. Et en sol-itaire.
De la vieille école
Bon anniversaire ! Plus d'un an ici, ça se fête. On espère que vous avez plein de beaux souvenirs ici !
EX-ceptionnel
Vous vous êtes illustré en tant que dresseur hors-pair ! Nul ne saurait vous arriver à la cheville... Mais ne les laissez pas enfler non plus.
En famille
Tiens, vous n'êtes pas venu seul. En famille, vous parviendrez sans doute à conquérir l'Empire !
Badge d'Or
Vous êtes capables de recruter ceux qui n'ont pas encore reçu la vérité. Mais choisissez-les biens ; vous restez une organisation secrète.
30.06.24 17:48

Bruce Campbell

Champion de type feu

Aventure - Death on Two Legs
team
Lorsqu'il souffle, une légère buée s'échappe de sa bouche. Pour une fois, cette fumée ne vient pas d'une cigarette mais simplement du froid. Oui, le froid est omniprésent dans ces régions de l'Empire, proches du pic Artikodin où l'eau se transforme en glace, où les doigts du géant, pourtant habitué à cette température, commencent à rougir… En même temps, c'est assez surnaturel.

"Bordel, je me demande comment ils n'ont pas réussi à trouver cette foutue entrée."

Devant le champion de type Feu se dresse un monument naturel : une bouche béante, une gueule de pierre, l'entrée d'une grotte imposante de près d'une trentaine de mètres de circonférence. Les stalagmites descendent ensemble comme des crocs qui pourraient facilement engloutir un Wailord. Le vent qui s'engouffre siffle et hurle, résonnant en écho et donnant l'impression que des milliers d'âmes crient et souffrent alors que l'on regarde les abysses…

"Et évidemment, les communications ne marchent pas."

Bruce avait été envoyé par l'Empire car il y avait des incohérences météorologiques. Ils avaient envoyé un message au champion pour vérifier dans la matinée. Alors que Bruce volait, il était rapidement tombé sur cette entrée qui ne lui rappelait que trop ce qu'il y avait dans le désert… Bon, cela ne coûte rien d'entrer pour fouiller ? Est-ce qu'il va encore tomber sur un de ces réseaux de galeries ou est-ce simplement une grotte givrée comme il peut y en avoir tant d'autres dans cette région ? Dans le doute, Bruce active la caméra qui se situe sur son épaule avant de s'enfoncer dans l'antre béante… Bien sûr, l'ancien soldat ne se rendra pas compte que d'ici une trentaine de minutes, le froid aura raison de l'appareil.

Avançant à travers les boyaux, le temps s'écoule et il n'y a, à vrai dire, pas grand-chose à raconter dans la monotonie de ce déplacement. Il faisait froid, c'est vrai, très froid d'ailleurs, à t'elle point que Bruce avait fait apparaître Armalite pour le réchauffer un petit peu, mais aussi pour se protéger si jamais une attaque survenait comme la dernière fois.

Mais au fond, dans ce voyage, il n'y avait rien à raconter.


---



Un homme qui s'enfonce assez pour laisser ses pensées divaguer jusqu'à ce qu'il ne sache plus depuis combien de temps il était de l'entrée… À partir de là, lui et son Pokémon sursautèrent. Quelque chose s'infiltrait sous leur peau comme un frisson dérangeant, saisissant, comme une morsure mortifiante… Depuis combien de temps sont-ils ici et pourquoi l'espace qui les entoure ne ressemble-t-il plus à un boyau mais à une grande alcôve ? Et encore, "alcôve" ne rendrait pas grâce à ce qui les entoure : au milieu d'un stade de givre, de pierres effondrées, de chaos glacé… Depuis combien de temps faisait-il si froid ? Bruce avait l'impression que ses doigts commençaient à se crisper. Armalite envoyait des flammes avec plus de force et plus de ténacité, mais pourtant, irrémédiablement, le froid semblait l'emporter.

Un peu de panique s'installe. Que ce soit le Pokémon ou le dresseur, chacun essaie de comprendre ce qu'il se passe. Bruce réfléchit : a-t-il été attaqué par l'esprit d'un Pokémon psy qui les a désorientés ? Un spectre, peut-être ? Il regarde à droite, il regarde à gauche, il donne des ordres à Armalite qui l'écoute, sachant pertinemment que son dresseur doit savoir ce qu'il faut faire. Elle a une confiance inébranlable, comme seuls les chiens peuvent en avoir.

"Armalite, flaire, essaie de voir s'il y a quelque chose. Reste près de moi cependant, je vais te faire méga évoluer. Ce n'est pas possible… où est-ce qu'on est ?"

Le visage du champion se crispe alors que la pierre de la méga-évolution brille et que le chien se transforme, se parant d'une fourrure rouge. L'intensité de sa chaleur se décuple, repoussant le froid, l'écartant pendant un temps. Bruce finit par donner d'autres ordres à sa chienne : ils ne peuvent rester ici longtemps sinon…

"Armalite, il faut qu'on trouve une sortie. On est bien entrés par quelque part…"

Et pourtant, y a-t-il vraiment une entrée quelque part ? Y a-t-il vraiment un salut ? Le froid progresse, le temps se dilate, la méga-évolution ne peut durer éternellement, Bruce le sait. Peu à peu, ses forces le quittent et sa chienne commence à accuser le coup… Il n'y a pas de sortie, ils sont piégés. Bruce a été trop imprudent, peut-être... Les deux essayèrent des attaques contre les parois de givre... mais même la plus forte des estocade de permet gère plus que de faire fondre pendant un temps la pierre.

Et ce jour-là ? Est-ce aujourd'hui qu'il va rejoindre Seven ? C'est bizarre, le militaire ne s'attendait pas à ce que ce soit de cette manière qu'il meurt… Quelle vanité de penser qu'il mourrait héroïquement face aux ténèbres ? Après tout, il n'y a des héros que dans les histoires. La plupart des gens meurent sans importance. Pour lui, ce serait dans une grotte loin de tout, à cause… à cause de son insouciance ?

"Armalite… cela fait trop de temps, je vais te rappeler dans ta Pokéball. Oui, je sais que tu n'as pas envie mais écoute… il y aura peut-être des secours qui vont venir ou d'autres gens qui vont finir par passer. Moi, si je meurs, j'ai fini, mais toi tu as peut-être encore un peu de chance. Je vais te rappeler dans ta Pokéball, peut-être que quelqu'un finira par passer par là."

La chienne ne semble pas d'accord, elle grogne, s'ébroue, mais Bruce ne lui laisse pas le choix. Il actionne le mécanisme et l'éclair qui l'attrape l'englobe… Si lui doit mourir de façon bête et rejoindre Seven, son Pokémon n'a pas à mourir pour sa propre bêtise, pour ses propres péchés. Sans le Pokémon méga-évolué, le froid revient à une vitesse phénoménale, engourdissant les sensations dans les jambes, puis dans les doigts, le visage… La salive elle-même se glace, les lèvres se scellent, les paupières commencent à geler elles aussi… Il n'y a plus beaucoup de temps, alors Bruce prend les Pokéballs, les met dans son sac, les étouffe au mieux qu'il peut, en tout cas c'est ce qu'il essaie de faire.

Le froid continue son mouvement, se rigidifie… C'est assez cocasse finalement. Il avait déjà ressenti un froid similaire, peut-être moins pesant, c'est sûr, en URSS. C'est comme ça que Seven est mort, et aujourd'hui Bruce meurt comme Seven. Les choses reviennent à ce qu'elles étaient, ce qu'elles auraient dû être peut-être, le serpent qui avale sa propre queue. Finalement, Bruce avait trop souvent souhaité la mort. Et pourtant, quel est ce poids qui pèse au fond de son cœur, cette douleur qui pointe dans son âme ?

Est-ce parce qu'il ne s'était pas suffisamment racheté ? Il avait beaucoup fait depuis qu'il avait changé de vie et s'était lancé dans une croisade pour essayer d'aider, de suivre les écrits d'Arceus autant qu'il le pouvait. Il avait aimé sa famille autant qu'il le pouvait, quelque chose que des fois il pensait ne pas être digne. C'est en cette idée que son cœur le fait le plus mal. Finalement, a-t-il vraiment envie d'aller de l'autre côté ? En tout cas, a-t-il vraiment envie d'y aller tout de suite ?... Mais il essaye autant qu'il peut de sauver les quelques Pokéballs alors que les idées se glacent… que sa conscience se pétrifie. Le froid avance, menaçant chaque neurone, chaque hémisphère.

"C'est quand l'esprit s'efface, que le vide t’enlace, entre réalité et virtualité que quelque chose prend place. Ce qui reste. Est-ce que c'est ce que je vais devenir ? Celui qui reste."


---



C'est étrange, l'horloge s'est figée il y a si longtemps… Depuis combien de temps est-il là ? Bruce l'ignore. Il est figé et se reprendre semble impossible. Il n'y a rien, l’homme sombre, et il n'y a rien à quoi se tenir. Ses mains glissent tout en restant figées, les abysses l’appellent alors qu’il se vitrifie.

Les choses s'obscurcissent,
deviennent sombres,
encore,
encore,
et encore.

Les couleurs qui le font vivre se grisent, disparaissent, se lavent, se glacent… Plus aucune couleur, et pourtant c'est proche de la fin que les choses deviennent KO… Est-ce le cerveau qui, dans un baroud d'honneur, sature l'esprit d'informations ? Est-ce un dernier tourment infligé par une force supérieure avant de périr ? Ou est-ce simplement une illusion que Bruce s'inflige à lui-même comme une réminiscence du fait qu'il ne se pardonne pas… Son esprit saute, change à l'infini…



D'abord noir
puis blanc
quelque chose ne va pas.




D'abord noir
puis blanc
quelque chose ne va pas.




D'abord noir
puis blanc
quelque chose ne va pas.




D'abord noir
puis blanc
quelque chose ne va pas.




D'abord noir
puis blanc
quelque chose ne va pas.




Il sombre, et pourtant il se bat face à l'invisible, face au vide… Est-ce une peur terrifiante qu'il ressent ? Est-ce vraiment ça qui lui glace le sang ? Ou alors est-ce que ce sont tous ces échos dans les miroirs qui fracturent l'espace, aux portes d'un mélange de folie et de douleur ? Doit-il renforcer son esprit qui se brise ou le laisser brûler pour capter un peu de chaleur…

Sa pensée divague… Sa voix est étouffée par les miroirs… Il ne sait plus, quel est son nom, si ses pensées sont les siennes, est-il seulement ? Ou alors est-ce que ce sont des mots chaotiques, un mélange de souvenirs, de cris et de lettres, qui s'embourbent dans une boîte crânienne comme une mélasse sans sens et vomissent de son encre noire sur une feuille blanche




"Je marchais les yeux rivés sur mes pensées,

sans rien voir au-dehors, sans aucun bruit.

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,

ni les voiles au loin descendant vers les fleuves.

Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe

un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur."




Était-ce ces mots que prononçait l'homme sans nom ? Probablement pas, après tout il n'est pas capable de poèmes dans cet état. Pourtant, ces mots sont bien sortis de sa bouche. Était-ce un souvenir ? Des mots qu'il aimait ? Peut-être que ça lui tenait à cœur de les dire en cet instant ? De quoi parle ce poème ? Non, question plus importante, de qui parle ce poème ? Est-ce cela qui importe ? Est-ce que ce qui importe est quelque chose qui n'est plus ? Car c'est une vérité qui dépasse le froid, qui dépasse la douleur, qui dépasse la folie de la mort… La personne qui vient de dire ce poème et la personne qui est le sujet de ce poème ne sont pas du même côté du miroir, pas pour l'instant.


---

"Je ne suis pas seul de mon côté du miroir. Sur ma main, de nombreux doigts. Chacun a son importance, certains font peut-être plus que d'autres et même les plus petits maintiennent l'équilibre. Un doigt, un autre… Beaucoup d'autres mains, tant de personnes, mais je me concentre d'abord sur la mienne. Cette main est famille, ses doigts sont proches, si proches."

C'est ce que dit l'homme qui commence petit à petit à remonter un sens, en tout cas il y en a suffisamment pour permettre aux poumons de s'activer, à l'air de rentrer dans les alvéoles, à l'oxygène de passer à travers le sang, aux muscles de se repaître, au cœur de rebattre à nouveau. Ses pensées sont encore des flaques, mais les flaques commencent à prendre du sens.

"Pas maintenant… encore un peu."

C'est un murmure qu'il espère, que Bruce espère se répercuter à travers le miroir, que les mots se reflètent jusqu'à celui qu'il rejoindra… mais pas maintenant… encore un peu.

Le flou et le sang qui obstruait les yeux commencent à s'échapper alors que les paupières se libèrent du givre, qu'ils clignent, et pourtant s'il voit de la lumière, le cerveau ne peut traiter l'information alors que c'est un corps de la bouillie derrière.

Et pourtant, il n'a pas besoin que son cerveau fonctionne pour savoir cette chose profondément ancrée dans son âme… Le mal est aux portes du monde, il brise les dernières frontières, il va s'abattre… l'obscurité. Il ne peut pas mourir tout de suite, Bruce ne peut pas abandonner sa famille à nouveau.

Mais plus important encore.

La chose la plus importante de toutes.

Bruce ne se bat pas pour de grands idéaux, pour le bien, pour la plus belle des sociétés, pour la société nécessaire. Il ne se bat pas parce que ça doit être fait, qu'il en a la responsabilité, que c'est dans l'ordre des choses.
Non.

Ce sont des images bien plus simples qui traversent son esprit, des souvenirs, des espoirs. Éplucher les patates ramassées la veille avec sa sœur. S'engueuler avec son frère pour une connerie qui n'en vaut pas la peine. Être pataud, comme s'il manipulait une poupée en sucre en prenant dans sa main le tout petit corps chétif qui sera son neveu… ou boire une bière la nuit avec quelqu'un qui l'apprécie. Être en deuil devant une tombe avec sa chienne à ses côtés et le bonheur si simple que seuls les Pokémon peuvent transmettre… toutes ces petites choses, ces moments de rien. Tous ces moments qu'il aimerait vivre sans avoir cette boule au ventre de honte et de culpabilité. Que cela se passe dans cette vie ou dans celle d'après.

C'est pour ça qu'il se bat.

"Encore un peu."

Pourtant, ce sont les ténèbres qui l'attrapent de nouveau et laissent place à une lumière éclatante… Aussi étrange que cela puisse paraître, il n'y a plus de grotte autour de l'homme gelé. Le sol est chaud, la lumière aveuglante, l'odeur remplie de cendres venant du pic Sulfura… Aussi étrange que cela puisse paraître, il n'était pas très loin de Ravena.

Jamais cette grotte ne sera retrouvée, beaucoup douteraient de son existence sans les premières images de la caméra. Étonnés seront les secours de retrouver un champion qui était, de source sûre, présent à Venitiae il y a moins d'une heure... Bruce, lui, restera quelque temps à l'hôpital.
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