Pour te repentir, il te fallait montrer pâtes blanche. Pour faire cela, il te fallait te dévouer davantage qu'à la cause du Prince. Il t'avait tendu la main, te faisait confiance, et se servait de son influence pour t'offrir ces opportunités. Et même si tu ne travaillais pas sous ses ordres pour aujourd'hui, tu avais la volonté de le conforter dans son choix. Un travail ingrat mais nécessaire, et que tu le veuilles ou non, tu étais la personne parfaite pour traiter ce genre de problème et le régler définitivement. Pour toi, ce n'était qu'une manière de reprendre le passé là où tu l'avais laissé avant ton emprisonnement. Pour l'Empire, c'était une manière de juger si tu étais capable de te contrôler et de ne pas retomber dans tes travers aussi facilement.
Les bras croisés tu attendais patiemment à la sortie de la base ton partenaire que l'on t'avait contraint de supporter. Tu étais une solitaire, tu fonctionnais bien mieux seule sans des boulets dans tes pieds. Mais tu n'avais pas le luxe de choisir et toute l'influence du monde du Prince ne pouvait changer ce fait. Il te fallait faire avec, supporter un poids le temps de quelques jours pour ensuite retrouver la liberté.
D'autant que tu n'aurais même pas la possibilité de juste le paumer au détour d'une ruelle ou de le livrer à vos ennemis. Si cela devait arriver, tu perdrais tout les efforts que tu avais mit en place depuis ces derniers années pour redorer ton blason aux yeux de l'Empire. Et puis... Tu avais déjà eu assez de sang sur les mains par le passé, jamais des innocents, encore moins des civils, mais tu ne voulais pas revivre ça. Tu étais une peste imbue de ta personne certes, mais tu avais une morale.
Une morale qui t'avait traîné jusqu'ici. Elle t'avait coûté ton emprisonnement et désormais t'offrait peut-être ta liberté totale.
Bref... Tu ne connaissais pas l'identité de l'autre soldat mais tu savais qu'il n'était pas du genre à se présenter à l'heure. Enfin... Tu étais un peu de mauvaise foi, tu t'étais sciemment ramené plus tôt pour pouvoir le mettre en porte à faux dès son arrivé. Qu'il arrive à l'heure précise ou non, il t'avait fait attendre volontairement ou pas, et tu justifierais ta mauvaise humeur ainsi. Pas que t'ai besoin de la justifier mais c'était toujours en plus vu l'enquête épineuse que tu allais devoir régler. - C'est pas trop tôt.
Tu reconnaissais le soldat à la description sommaire qu'on t'avait fait. Un homme, un poil maigrichon, aussi propre sur lui qu'il était possible de l'être. S'était-il sali au moins les mains une fois dans sa vie ? Tu n'irais pas parier sur ça. - On vous a déjà briefé sur la mission ? A moins que vous ayez des connaissances en la matière, ce que je doute fortement, on va faire les choses à ma manière. Je donne le ton de la marche et tu t’exécutes. Compris ?
Vous aviez le même grade et c'était sans doute assez déplacé de s'adresser à lui de la sorte. Pour ce que t'en avais à faire. Il aurait pu être général que cela aurait été la même chose. Ton objectif n'était de toute manière pas de faire carrière au sein de l'armée, loin de là même.
Je ne savais pas vraiment comment prendre cet ordre de mission. D'un côté, c'était un honneur d'être envoyé à la capitale. Il était certain que si on regardait uniquement ça, j'étais vraiment chanceux... Le problème, c'était tout l'autre côté. Envoyer un Callérien dans la capitale peu de temps après Neropolis était un choix pour le moins audacieux, pour ne pas dire idiot et suicidaire. Ensuite, il y avait la mission elle-même. Bien sûr, il fallait que l'armée aide la police quand cette dernière était défaillante. Nous nous étions tous engagés pour servir l'Empire... Enfin... Nous aurions dû tous nous engager pour servir l'Empire. Ceci étant dit, quand on était un soldat désirant, désormais, monter peu à peu dans la hiérarchie, devoir gérer des toxicomanes n'était pas vraiment la meilleure partie du métier. Et pour finir, telle l’hémorroïde sur le gâteau à la diarrhée, il y avait la personne avec qui je devais faire la mission. Bien sûr, je n'avais rien contre la personne. Du peu, que j'en savais, elle n'était pas réputée pour sa gentillesse, mais cela n'était pas grave. En revanche, décider de mettre un Callérien avec une étrangère sur la même mission... Je le vivais un peu comme un message subliminal dont je n'aimais pas vraiment les contours. Au moins, même si on cherchait à me faire comprendre que ma place n'était pas dans l'armée avec une telle affectation, la population de la capitale serait libérée d'un cancer si nous la menions à bien. De plus, Thebos, ma Fantominus, avait besoin de se laisser un peu aller sur des ennemis de l'Empire comme je lui avais promis. Des cibles parfaites qui ne manqueront à personne.
J'arrivais à l'heure pile alors que le soldat Clara Roft était déjà là. Elle semblait de mauvaise humeur en raison de l'attente. Je regardai mon téléphone, non, j'étais bien arrivé à l'instant précis où nous devions arriver. « Je vous prie de bien vouloir m'excuser, Soldat Roft, j'aurai dû me renseigner sur vos habitudes pour ne pas vous faire attendre. » Elle n'était pas dans une situation hiérarchique pour exiger quoi que ce soit de moi, mais si sa confiance en elle et son manque de civilité allaient de pair avec la compétence, alors elle devait être parmi les soldats les plus compétents de tout l'Empire... Elle me demanda d'ailleurs faussement mon avis. Je me contentais de hocher la tête. « On m'a bien briefé sur la mission. Je n'ai aucune connaissance dans le domaine. Je suivrai donc vos directives. » J'inclinais la tête. Il était assez peu probable qu'une telle approche me fasse gagner son respect, mais cela pouvait me faire gagner du temps. Après tout, la seule contestation aurait été basée sur un ego mal placé. Si elle avait les connaissances, il était logique qu'elle mène cette mission. La forme était bien sûre idiote, car un autre soldat aurait été moins volontaire pour l'aider, mais ce genre de considération étaient sans doute trop complexe humainement parlant pour une femme qui semblait avoir davantage besoin de sac de frappes que de collègues. « Quelles sont vos instructions ? Y a-t-il quoi que ce soit que je doive savoir pour ne pas vous irriter, à l'image de votre attente avant l'heure convenue ? » Loin de montrer une hostilité, je me contentais de lui sourire de manière chaleureuse. Ce sourire était aussi faux que l'intelligence révolutionnaire, mais il avait le mérite de donner le change. Je passais soit pour quelqu'un de conciliant, soit pour quelqu'un de faible, mais dans les deux cas la discussion était accélérée.
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Clara Roft
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On dirait bien que vous êtes passé à côté d'un être mythique... Que vous l'ayez vu ou entraperçu, leur existence est bien réelle. Et maintenant ?
Soldat·e
Garde-à-vous ! Vous êtes la première ligne de front, ne l'oubliez pas !
Six mois
Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Tu arquais un sourcil, sous ses airs de premier de la classe, tu décrivais habilement chacune de ses paroles. Pas la peine d'être une érudite pour lire aisément le sous texte de ses mots et franchement, tu n'aimais pas ça. Dans la vie, les petits malins dans ce genre avait le don de te faire perdre patience, du moins plus rapidement que le reste. La réalité, c'est qu'en temps normal, tu lui aurais enfoncé ton poing dans le ventre, ne serait-ce que pour lui faire comprendre que le bizutage dans l'armée était justement là pour faire apprendre à ce genre de jeune arrogant le respect. Malheureusement, il n'en avait apparemment pas assez reçu dans sa formation, et tu crachais bien sur toutes les coutumes de l'armée.
Ta place n'était pas ici, tout le monde le savait et surtout toi. Alors tu t'approchais un peu plus, toisant l'homme plus petit que toi de ton regard plein de jugement. Dans sa tête, il devait sans doute se dire que ça y est, il te connaissait entièrement. Qu'il pouvait anticiper les moindres de tes gestes, gérer une personne aussi sauvage que toi. Mais comme beaucoup, il se rendrait compte que la théorie différait bien souvent de la pratique, surtout là où vous alliez.
Un milieu qui lui ne respectait aucune forme de règle si ce n'était celle du plus fort. Un milieu davantage intéressé par l'argent que par l'idée de suivre des ordres.
Tu ne daignais alors même pas perdre plus de temps, ignorant ses dernières paroles avec un dédain assumé. A la prochaine remarque déplacée de sa part, tu t'autorisais à lui casser les genoux. Ne serait-ce que pour lui faire comprendre que le sarcasme n'était pas exempt de répercussion. Toi tu pouvais les assumer, tu avais vécu quelques années en prison en assumant tes fautes, mais tu n'avais aucun problème à être juge et bourreau. Bien au contraire, tu préférais tenir ce rôle avec un certains zèle.
Après une heure, à marcher dans un silence cinglant, tu vins à t'arrêter aux alentours d'un carrefour. Vous aviez quitté les quartiers les plus chics et les plus surveillés pour vous enfoncer dans la périphérie de la capitale. Vous étiez encore bien loin, de voir l'envers des décors, là où les soldats n'allaient même pas activement. Car pour tout endroit bercé sous le soleil, il y avait des secrets tapis dans l'ombre. Des secrets où vivaient les pires raclures de ce monde.
Des secrets dont tu connaissais chaque rouage et que tu n'avais pas hésité à trahir pour racheter ta liberté. - Vous êtes trop bien habillé, vous puez le soldat à des kilomètres. Ça fait joli sur le rapport au sein d'une base mais ici, c'est qu'une question de temps avant que la rue ne vous avale tout cru. Ne comptez pas sur moi pour vous sauver.
L'avantage de ne pas porter d'uniforme et de ne te plier à aucune des coutumes de l'armée. Tu ne commandais personne et personne te commandait autre que le Prince. Et celui-ci acceptait volontiers tes excentricités en échange d'une efficacité impeccable. - On cherche une drogue en particulier. Le problème c'est que c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Faudra fermer les yeux sur les infractions que vous verrez autre que celles qui nous intéresse. Vous en êtes capable ? Ah et on ne vouvoie plus personne y compris entre nous. Les criminels qui ont la classe, ça existe, mais pas là où on va.
Tu étais un poil trop pédagogue à son égard pour tes goûts. Qu'importe. Si tu n'étais que mépris, condescendance et dédain, Clara quoi, jamais le Prince ne t'aurait accordé sa confiance. C'était car tu savais faire preuve d'une juste mesure effroyable qu'importe les circonstances qu'il t'appréciait. Qu'importe que l'on t'aime pas, tu étais souvent la personne des situations désespérées. - Je me fiche de ce qu'on t'a apprit dans les rangs. Si ça dégénère tu sors tes Pokémon. Eux n'auront pas de limite. Et si tu veux pas en prendre les responsabilités, alors tu les sors quand je te le dirais.
Travailler en solitaire c'était ta spécialité. Et bien que tu te passais volontiers de sa présence, tu n'avais pas le choix. Et quitte à avoir un coéquipier, tu préférais en avoir un qui n'aurait aucune hésitation à se défendre plutôt que de se laisser abattre sans agir. Ne serait-ce car cela amplifiait tes chances de survie à toi.
- Ton accent là. Callérien c'est ça ? C'est parfait. Accentue le même.
Tu te fichais bien de ce qu'il était. Tu chassais volontiers les Callériens sous ordre du Prince mais à part ça... Tu n'étais toi même pas Maestonienne, tu ne te sentais que très peu visée par cette guerre des peuples.
Il aurait été amusant de mettre certaines personnes dans une arène pour voir qui en ressortirait vivant. C'était la première idée qui me venait quand je voyais la réaction du soldat Roft. Dans une arène avec la Sénatrice Valentine, qui gagnerait ? Sans doute l'humanité, en raison de la perte d'un des deux icebergs. Bref, malgré cette introduction plus que tendue, je me contentais de la suivre dans le plus grand silence. S'il y avait bien une chose qu'il fallait accepter parfois, c'était que la parole était plus dangereuse que son absence. L'étincelle de dédain dans son regard déclenchait chez moi les sirènes de mon instinct de survie. Clairement, je n'avais pas envie de l'affronter. Après tout, elle avait une plus forte expérience que moi, si un combat de Pokémon devait se déclencher entre elle et moi, je serais sans doute le grand perdant. Quant à un combat uniquement dresseur contre dresseur... Disons que le jour où je gagnerai contre elle serait sans doute le jour où Arceus viendrait couronner l'impératrice. Ce serait un très beau jour, mais il était peu probable qu'il arrive. Alors que cela faisait une heure que nous marchions en silence, elle finit par me donner ses conseils. Loin de me vexer, je me contentais de hocher la tête. Ce qu'elle disait faisait sens. Pour moi, nous allions juste faire une descente, brutaliser les criminels et montrer à la population que l'armée était présente pour les protéger. Ceci étant dit, son approche était plus fine, plus efficace et offrait plus d'opportunités. Je me regardais de haut en bas, réalisant mon erreur. « Je vois... » Je regardais autour de moi pour finir par soupirer. « Veuillez m'excuser, cela ne prendra pas trop longtemps, j'espère. Je vous retrouve ici. » Elle m'avait dit de ne pas la vouvoyer, mais ce n'était pas comme si nous étions déjà en territoire hostile.
J'avais en tout trente minutes. C'était la durée que j'estimais suffisante pour ne pas me faire carboniser sur place en revenant. M'enfonçant dans des rues en parallèle de la zone sans trop entrer dans les quartiers malfamés, j'allais vers un citoyen. « Puis-je avoir vos habits ? » Il me regarda, incrédule, faisant un pas de recul. Quand un soldat demandait quelque chose à un civil, surtout dans ce contexte, c'était assez difficile de le contester. Sortant mon portefeuille, je regardais mes fonds disponibles. Hum... Pourquoi ne pas acheter en boutique ? Car il fallait des vêtements qui avaient déjà été portés. Le civil faisait la même taille que moi, ses vêtements devraient m'aller. Je sortais finalement une liasse qui représentait deux fois le prix des vêtements neufs... Heureusement que je n'étais pas du genre dépensier. Enfin, je pourrai toujours demander un remboursement des frais. « Pour le désagrément. » Le civil observa la liasse et fini par accepter. Il enleva le haut, le bas. « J'aurai aussi besoin des chaussures. » Il obéit, non sans réticence. Quand il vit mon regard se poser sur son caleçon, il protégea la zone de ses deux mains secouant la tête vigoureusement. « Je suppose que je n'aurai pas besoin de ça... Vous pouvez disposer. » Il regarda mes habits, comme s'il attendait quelque chose. S'il n'avait rien d'autre à dire, je me contentais de prendre ses affaires pour aller dans une petite ruelle à l’abri des regards désintéressés de ce qu'il se passait autour d'eux. Me changeant dans la ruelle, j'appelais Akyllis pour mettre le feu à mes vêtements. Une fois sa mission fini il rentra malgré lui dans sa pokéball. Désormais habillé d'une verste marron, d'un t-shirt d'un gris délavé et d'un pantalon de ce même gris au chaussure marron, je retournais vers le point où j'avais délaissé Clara. Alors que je voyais cette dernière, je bifurquai au dernier moment dans un des bars. « Une bière s'il vous plaît... » Les habits étaient une chose, maintenant l'odeur... Prenant une gorgée de ce breuvage, je toussotais. Bien l'haleine, c'était fait. Pas besoin de plus et l'odeur de tabac suffirait à compenser le petit parfum que j'avais mis. Direction les toilettes, je me décoiffais dans le miroir pour me donner un air négligé. Ressortant de là, je pris un cure-dent à mettre dans la bouche, payant le barman au passage.
Revenant vers Clara, je priais intérieurement pour qu'elle ne m'en tienne pas trop rigueur. « Merci pour l'attente, je suppose que ce style passera mieux... » Ah oui l'accent. Cela allait être difficile. Ainsi que le langage. Mâchouillant le cure-dent, j'essayais de parler en même temps pour dénaturer un peu l'expression que j'avais. « Pour le bien de la mission, mieux vaut que je ne parle pas trop. Vous... Tu... Parles... Dans l'idéal, je ne réponds que par des signes de tête... Je ne pense pas être capable d'un juste-milieu. Et oui, je fermerai les yeux pour tout ce qui se passera. Vous... Tu décides de ce qu'on fait et comment on le fait. La mission d'abord, la loi après. » L'habit ne faisait pas le moine, et même ainsi l’œil aguerri pouvait penser que je n'étais pas à l'aise. Or ne pas être à l'aise dans un trafic de drogue, c'était le premier pied dans le cercueil. Reprenant la route pour nous enfoncer dans les quartiers les plus dangereux de la capitale, je me contentais de regarder d'un œil neutre les différentes scènes que je pouvais voir. C'était pathétique. L'être humain pouvait vraiment être misérable. Néanmoins, rien n'était vraiment choquant pour le moment. Des scènes de vulgarités, de bagarres, parfois d'échanges sous le manteau. Rien de bien visible, c'était les bruits et les odeurs qui indiquaient le plus ce genre d'activité. Après tout, même ici l'armée pouvait parfois faire la loi. Alors quand on entendait du bruit de verre dans une barre avec le fracas du bois, on se doutait bien qu'il n'y eût pas des travaux d'intérieur. Murmurant au soldat Roft de telle sorte à ce que seule elle puisse entendre, je demandais « Du coup comment faisons-no... Comment on fait pour trouver cette aiguille ? »
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Qu'avez-vous fait ce semestre dernier ? Beaucoup de Lux Novae, apparemment.
Il n'avait l'air de rien comme ça... C'était pas plus mal. Il avait perdu son air de premier de la classe bien qu'il suffisait de le regarder un peu plus en détail pour y trouver des restes. Qu'importe. Là où vous alliez, les gens en question n'étaient pas des fins détectives. Cela suffirait à tromper les plus crédules, et en réalité, ils étaient tous très avancés sur le spectre de l'idiotie. Tu te serais bien moquée ouvertement de lui, mais tu te réservais cette cartouche pour plus tard. Tu l'avais prédis, que tôt ou tard tu aurais besoin de passer tes nerfs sur quelque chose. Finalement, le soldat Prias n'allait pas être si inutile que ça. Aussi peu adapté était-il à ce genre de mission. - C'est un peu cliché mais ça ira. Si tu ne parles pas, baisse la tête et observe que du coin de l’œil. Évite de sourire bêtement, t'as les dents trop blanche pour ce genre d'endroit.
Tu lui claquais la joue avec un certains mépris moqueur. C'était un bon garçon ça. Tu lui avais dis quoi faire et il s'était exécuté au mieux. Souriant, sachant très bien l'embarras dans lequel tu lui avais contraint de se jeter seul, tu pénétrais dans les ruelles te menant vers les bas quartiers en question. Ici pas de soldat ou trop peu, il n'y avait pas besoin de s'inquiéter à leur sujet. De tout ce que tu savais, tu étais confiante dans l'idée d'opérer sous les radars de la loi elle même. Et Prias ne pouvait pas vraiment te trahir sur ce que tu allais faire. Pourquoi ? Car il allait être le complice parfait.
Cela voulait aussi dire que vous ne pouviez que compter sur vous-même. Toi tu étais confiante à ce sujet. Prias ? Il se débrouillerait. - Comment tu ferais toi ? Tu prendrais vraiment la peine de la chercher pendant des heures sans même avoir la garantie qu'elle soit bien là ? Ce n'est pas mon genre personnellement.
Ce n'était qu'une image, mais elle représentait parfaitement la situation dans laquelle vous étiez. Cependant, rien ne t'empêchait de jouer avec tes propres règles, surtout dans un monde qui en manquait cruellement.
- Non. On va donner à cette aiguille une raison de venir à nous toute seule.
Un sourire aux lèvres, tu vins à prendre un détour de rue qui offrait cette fois-ci un monde nouveau. Une sous-ville au sein même de la ville. Prias ne pouvait plus se tromper désormais, il était là où il se serait fait dévorer en quelques minutes si tu n'étais pas là pour guider le navire. L'état général des lieux était pitoyable, sale, dégoûtant. On pouvait sentir l'urine à certains endroits, et même l'interdiction qui contraignait les gens à ne pas sortir leurs Pokémons n'était pas vraiment respecté. Certes, ce n'était pas des brutes qui étaient dévoilés au grand jour, plutôt des petits Pokémons, mais vous étiez vous deux bien placés pour connaître leur dangerosité qui ici n'était vu comme étant qu'une banalité. Une nécessité aussi... Avoir un Pokémon pour se défendre, c'était montrer aux autres qu'il ne fallait pas lui chercher des problèmes sous peine de se voir être attaqué en retour.
Entrain dans un immense hangar qui servait de lieux d'habitations pour certains, mais qui était avant tout une plateforme tournante du commerce souterrain, tu pouvais y voir des ressources qui n'étaient normalement pas autorisés à la circulation. Non loin de vous, il y avait même une grande agitation. Dans une petite cage se retrouvait quelques Carabing qui combattaient les uns contre les autres, au plus grand bonheur des spectateurs mais surtout des parieurs. Des combats clandestins... La belle époque.
- Nous allons voir une vieille connaissance à moi. Tu fais tout ce que je t'ai dis d'accord. Oh et, ce que tu verras restera entre nous d'accord ? Nous ne venons que pour notre aiguille, rien de plus.
Tu te fichais bien qu'il puisse faire un quelconque rapport sur toi, l'Empire était au courant de l'intégralité de ton passé, tu avais même coopéré dans ce sens. Cependant ces gens là, ils n'étaient pas au courant que tu avais rejoint les rangs armés... Tu ne voudrais pas griller tes contacts aussi bêtement.