La confusion avait pris place dans son esprit. Il avait passé deux jours relativement tranquilles à la Chaîne d’Électhor, puis était rentré, avait tranquillement profité de son début de soirée. Gento avait ensuite reçu un SMS étrange, un rendez-vous donné à des coordonnées précises, accompagné d’une photo étrange, qui s’était bien vite effacée. Perplexe, le diplomate avait contacté Cynthia, qui avait pris l’affaire très au sérieux, lui avait dit de mettre son téléphone au micro-ondes, puis avait changé d’avis. Entre temps, une personne s’était immiscée dans leur conversation, puis un Porygon-Z était sorti du téléphone de Gento, avant de disparaître.

Il n’y comprenait plus rien.

Cynthia lui avait demandé de patienter, et Gento faisait les cent pas chez lui, observant depuis la gigantesque baie vitrée la ville en contrebas. Qui était l’expéditeur du message, que lui voulait-on, et comment cette personne avait eu accès à son numéro privé, ainsi qu’à ses informations personnelles ? Par réflexe, le diplomate passa une main dans ses cheveux, caressant du bout des doigts la branche qui y trônait fièrement. L’inconnu semblait bien au fait de ses recherches au sujet de cet objet qui le fascinait encore plus de jour en jour. Si Gento n’avait pas été très secret sur sa curiosité vis-à-vis du bois, il n’avait donné son numéro personnel qu’à très peu de personnes, et Cynthia, qui était la seule à posséder la connaissance, et son numéro, justement, avait nié connaître cette personne.

L’angoisse le gagnait, mais la curiosité, elle, le terrassait lourdement. Chrysanthème libéra un Aromathérapie, pour tenter de calmer son dresseur, qui la remercia doucement d’un signe de tête.

La sonnette de l’entrée tinta.

Un soupir plus tard, Gento se déplaça pour ouvrir. Il se demandait bien qui pouvait bien demander le voir à cette heure-ci. La porte s’ouvrit. Derrière elle, un homme, habillé en costume, à l’allure sérieuse… Bien que son visage soit masqué par un faux visage jaune, au sourire large, montrant les dents, qui créa un malaise instantané chez le diplomate. Ce dernier ne perdit pas son calme, observa le nouveau venu de haut en bas, avant que son regard ne se pose sur le Porygon-Z à ses côtés.

Oh…

Gento referma la porte aussi calmement qu’il l’avait ouverte, avant de la verrouiller. Il envoya un énième SMS à Cynthia pour l’informer de la situation. Cependant, après quelques échanges, il fut rassuré sur l’identité du visiteur, qui n’était en fait qu’un agent du SMRS, et se décida enfin à ouvrir – pour de bon cette fois.

« Ahem, s’excusa-t-il, gêné, veuillez me pardonner ; la personne qui vient de… pirater ? mon téléphone avait lui aussi un Porygon-Z. » La coïncidence, si tôt, l’avait quelque peu déstabilisé, oui. « Entrez, je vous en prie. » Il s’étonnait qu’un agent ait été déployé aussi rapidement après son signalement. Une part de lui craignait qu’il ne s’agisse de quelque chose de grave.