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Gento avait passé de longues heures à se préparer. Le diplomate n’était pas un homme particulièrement coquet, mais pour un rendez-vous professionnel, il savait faire attention aux apparences. Chrysanthème l’aidait à ajuster sa cravate, gazouillant joyeusement, fidèle à elle-même. Le costume qu’il avait acheté à cette boutique de Syene lui allait à ravir, et sa manche adornait l’emblème de Palera. Il se sentait enfin prêt à revoir Mondame Yu après tous ces mois. Ils avaient beaucoup de choses à discuter.
Le rendez-vous avait été donné dans un petit hôtel de la capitale, non loin de la résidence du diplomate. Gento avait fait très attention à l’heure – il savait Mondame Yu très occupé.e, et étant lui-même très à cheval sur la ponctualité, il ne souhaitait pas faire attendre son supérieur. Il prit toutefois le temps de vérifier sa tenue, ses affaires, prenant soin de bien avoir la Pokéball de Lycoris à sa ceinture, ainsi que celle de Chrysanthème, qui avait le privilège de rester en dehors. Il avait les documents nécessaires à son sujet en cas de besoin.
C’est donc relativement tôt dans la matinée qu’il se mit en route. L’hôtel était suffisamment proche de sa résidence pour que Gento fasse le chemin à pied. La Ptiravi, qui le suivait, était fort heureuse de marcher un peu de si bon matin, et chantonnait dans le sillage de son dresseur. Ce dernier lui avait bien expliqué d’être sage pendant son entretien, et étant habituée, Chrysanthème avait hoché la tête sans faire d’histoires. Gento était cependant certain que Mondame Yu serait plus conciliant.e avec son Pokémon que les dignitaires de l’Empire.
Une fois arrivé à destination, le diplomate se présenta à l’accueil, demandant à accéder à la chambre. Comme l’hôtel avait été prévenu de son arrivé, le jeune homme au comptoir lui donna une clé, incitant toutefois son aîné à garder son Pokémon dans sa Pokéball dans les zones communes. Après avoir présenté les papiers de Chrysanthème, Gento se dirigea vers la chambre où il avait rendez-vous.
Par où commencer… Il avait tant de choses à dire mais en même temps trop peu d’informations. Il ne savait pas vraiment de quelles informations disposait Palera sur la situation, et Mondame Yu aurait sûrement beaucoup de questions. Gento devrait également se montrer prudent vis-à-vis de ses sources. Non pas qu’il n’avait pas confiance en son supérieur, mais qu’il savait les oreilles de l’Empire presque absolues, et craignait de mettre en danger ces personnes au moindre faux pas. Taire leur identité semblait la meilleure solution.
Lorsqu’il arriva dans la petite chambre modestement agencée, Gento se trouva seul. Un rapide coup d’œil sur sa montre lui indiqua qu’il avait presque vingt minutes d’avance, donc rien d’anormal. Il s’était peut-être un peu pressé de peur d’arriver en retard. Remarquant que la pièce était vide, Chrysanthème se permit d’en faire le tour afin d’inspecter les meubles, sa curiosité prenant le pas sur son sérieux. Son dresseur la laissa faire, s’installant sur une chaise près d’un petit bureau, le temps d’attendre. Dans sa tête, il ressassait son discours, tentant d’anticiper les questions de son supérieur, afin d’être le plus exhaustif possible.
Pour lui, la situation était tendue, et une part de lui craignait que Palera ne souhaite profiter de la situation. Il se rappelait avoir promis à Ahsoka de faire de son mieux pour pousser la République à une coalition avec l’Empire. Il savait que Mondame Yu l’avait envoyé ici dans l’objectif d’amener une paix durable. Mais il ne pouvait lire dans les intentions de son gouvernement avec autant de clairvoyance. Il espérait que ses craintes étaient infondées.
Alors qu’il était pris dans ses pensées, Chrysanthème poussa un petit piaillement de surprise, alors que la porte grinçait, s’entrouvrant légèrement. Gento se leva, près à accueillir le nouveau venu, se doutant bien de son identité, son cœur battant la chamade.
« Mondame Yu, salua-t-il, je vous souhaite bien le bonjour. » Son ton calme ne trahissait rien de son angoisse intérieure.
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Palera
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Il est rare, pour ne pas dire impossible, qu’un.e représentant.e du gouvernement de la République de Palera s’aventure sur le territoire impérial. Il faut dire que le rapport entre les deux nations n’est pas le meilleur et qu’en règle générale il vaut mieux éviter de se déplacer en territoire ennemi. Ce n’est pas pour rien qu’à la base, Masao avait envoyé un diplomate pour préparer le terrain et commencer le travail pour obtenir une paix entre voisins. Que ça ne semble pas être la volonté du Président Pacheco ne change rien à l’avis de cellui qui a décidé de visiter l’Empire. Iel a ses propres priorités et en tant que membre du Conseil de la République, iel a largement le droit d’agir là-dessus. Si ça peut lui permettre de bloquer le Président dans ses ambitions, Masao ne s’en privera certainement pas.
Mais bon, avant tout de chose, iel se doit de rencontrer l’ambassadeur qu’iel a envoyé sur le territoire impérial et obtenir ses avis sur la situation. Ça importe pour prendre des décisions éclairées et c’est en partie pour cela qu’iel a envoyé le diplomate de cette façon. Celui qu’iel va rejoindre à l’heure dans une chambre de l’hôtel le plus près de celui où iel dort. C’est sans doute des protections inutiles, mais Masao a préféré procéder ainsi au cas où. Iel n’est pas dans une visite officielle, pas complètement. Avant de déclarer la chose ainsi, iel préfère savoir à quoi s’en tenir. D’où la rencontre.
Kouya est déjà là quand Masao pousse la porte de la chambre. Lea membre du Conseil reconnait bien l’homme qu’il a envoyé sur le territoire impérial, mais aussi la petite boule rose qui l’accompagne. « Bonjour Kouya. » Plus posé.e, moins formel.le dans ses salutations alors qu’iel va se poser sur un canapé. « Tu vas bien ? » Toute chose prise en compte, iel n’est pas sans ignorer les grandes lignes de l’État de son diplomate, mais iel souhaite tout de même s’assurer qu’il n’a pas été maltraité par la nation où il a été envoyé ces derniers temps. « Enfin, tu n’as pas eu de problème avec l’Empire j’espère ? » En temps normal non, mauvaises relations ou pas, l’immunité diplomatique est quelque chose qui doit être respecté. Sinon peut-être qu’il faudra pencher du côté de Pacheco.
Gento Kouya
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Acte 1 : Au travers des ombres
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La porte s’ouvrit, dévoilant la personne que Gento attendait. En la voyant, Chrysanthème poussa un petit cri joyeux avant de venir se coller à ses pieds. Mondame Yu entra dans la pièce, refermant soigneusement la porte derrière ellui. « Bonjour Kouya », salua-t-iel à son tour, bien moins formel.le que le diplomate. Iel s’installa sur un petit canapé situé dans la pièce, et Gento ne se permit de se rassoir qu’une fois invité à le faire à son tour. Chrysanthème s’était blottie près des jambes de Masao, gazouillant doucement.
« Tu vas bien ? demanda-t-iel ensuite, avant de préciser sa question, Enfin, tu n’as pas eu de problème avec l’Empire j’espère ? » Cela faisait toujours un peu bizarre d’être tutoyé par son supérieur, mais le diplomate ne s’en formalisa pas – là n’était pas sa place, après tout. « Je me porte bien, rassura-t-il immédiatement, certains dans l’Empire sont plus accueillants que d’autres, et plus ouverts à l’idée d’une coopération avec Palera que d’autres. Mais j’ai toujours été traité avec grand respect. » Il ne voulait pas donner l’impression que la tâche était facile, mais ne désirait pas non plus faire croire que l’Empire le traitait mal – car ce n’était tout simplement pas le cas.
Le diplomate rajusta sa cravate, légèrement anxieux à l’idée des nouvelles que pouvait apporter Masao. Il savait Monsieur le Président bien moins ouvert à la paix que son supérieur hiérarchique. « Il s’est passé beaucoup de choses depuis mon arrivée ici, commença Gento, j’imagine que vous avez été mis.e au courant des derniers événements. » Et qu’iel devait avoir beaucoup de questions à ce sujet. « Pour faire le point rapidement, j’ai fait le tour de l’Empire dans l’objectif de rencontrer les sénateurs de chaque région. Bien qu’ils n’aient que peu de pouvoir décisionnaire, leur pouvoir représentatif auprès du peuple ne peut pas être pris à la légère. J’ai pris l’initiative de recueillir les revendications de chacun, notamment en ce qui concerne les régions proches de Callero. Je pense que nous en aurons grandement besoin lorsque la question sera soulevée. » Après avoir autant parlé, le diplomate toussa faiblement. « Veuillez m’excuser – je disais, les circonstances m’ont également poussé à me rapprocher de certains champions d’arène, récemment. »
Voyant son dresseur tousser, Chrysanthème se délogea des jambes de Masao pour retourner auprès de Gento, qui la hissa sur ses genoux. Elle libéra un Aromathérapie, en prévention. La Ptiravi était particulièrement attentive depuis l’incident du lac souterrain, et ne voulait pas attendre plus longtemps et risquer que la situation ne dégénère. Le diplomate gratta doucement le haut de son crâne en remerciement, avant de poursuivre. « J’ignore encore quelles informations vous ont été transmises au sujet des événements du 31 octobre, mais je me trouvais à Castra Nicia au moment des faits. » Il avait failli être tué par des Skittys et des Rattatas. Il avait été sauvé de justesse par le Ptéra de Madame de Valois.
Gento reprit son souffle. D’un Psyko, Chrysanthème reprit la branche qu’elle avait utilisée pour coiffer son dresseur pour la déposer dans le creux de sa main. Sans se l’expliquer elle-même, il se sentait toujours mieux avec le bois près de lui. Cet objet semblait le rassurer, alors la Ptiravi était prête à sacrifier la coiffure du diplomate, laissant ses cheveux cascader librement dans son dos, plutôt que de risquer une nouvelle crise. Le regard de l’homme se posa dans celui de son supérieur hiérarchique. Malgré toute sa dignité, il avait l’air épuisé. « J’imagine que vous devez avoir beaucoup de questions au sujet de ce qui a été entrepris. Je n’ai pas eu l’occasion de détailler l’entièreté de mes rapports, car j’avais peur qu’ils passent par la censure de l’Empire. » Et beaucoup de choses étaient difficilement explicables à l’écrit, également. « J’imagine, également, que vous avez des nouvelles à apporter de Palera, et de nouvelles directives à suivre suite aux incidents d’octobre. »
MESSAGE HORS RP > Bébou deuxième parent de Chrysanthème
Palera
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Autant le dire, Masao est assez satisfait.e d’apprendre que le diplomate a été traité avec respect par l’Empire. Quelqu’autre réponse que ce soit aurait été problématique pour cellui qui cherche à créer une paix entre Palera et Maeston. S’iel peut tolérer bien des choses pour le bien de ses objectifs, iel n’aurait pas pu accepter que l’on manque de respect à son envoyé. C’est une question de principe pour un pays souhaitant être traité comme égal. Mais puisque ce n’est pas le cas, lea membre du conseil peut faire signe au diplomate de continuer sur sa lancée et se contenter d’hocher la tête lorsque ce dernier évoque les derniers événements en date sur le territoire impérial et tout ce qu’il a entrepris dans sa mission. Si Masao reste évidemment concentré sur son interlocuteur, iel prend tout de même la peine de venir caresser la tête de la ptiravi. Ça lui semble important alors qu’iel prend note de toute l’information qui lui est transmise.
Ce n’est qu’après tout cela que lea membre du conseil finit par reprendre la parole. « Essaie de ne pas te tuer à la tâche non plus. » Iel jette un coup au Pokémon qui l’accompagne, puis à la branche avant de se racler doucement la gorge. S’il est important de le dire, ce n’est pas le coeur de leur discussion actuelle. Masao reprend donc d’un coup. « Tu as bien fait. Ce n’est pas parce qu’on cherche la paix avec l’Empire qu’on peut leur faire confiance aveuglément. » Iel n’est même pas certain.e qu’il est possible de leur faire confiance du tout. « Commençons par les événements du 31 octobre, c’est ce qui risque de changer le plus la donne. » Parce qu’iel n’est pas dupe, iel sait que c’est quelque chose de gros, bien plus que les communiqués officiels de l’Empire ont pu avouer. L’effet du reste de ses actions dépendront de ces événements après tout.
Mais bon, avant de pouvoir poser des questions sur tout cela, il faut bien que Masao partage ce qu’iel sait déjà. « Nous avons eu vent de ce qui s’est passé par des espions et tes rapports, mais le gros des informations nous vient des déclarations officielles de l’Empire. » Ce qui doit s’apparenter à une mine de mensonges, enfin, lea membre du conseil ne s’en préoccupe pas trop. Il est aisé de savoir que l’Empire n’est pas dans une position souhaitable, qu’il se retrouve affaibli par ses histoires de portails. « Le Président s’y intéresse tout particulièrement. Il juge que ce serait un bon moment pour intervenir et venir aider Callero. » Par ça, il faut comprendre ce qu’il en est vraiment : affronter l’Empire. Masao ne semble toujours pas de cet avis. « D’où l’importance de comprendre vraiment ce dont il en retourne. » Et c’est une invitation pour que le diplomate détaille un peu plus ce qu’il a pu découvrir sur ces événements.
Gento Kouya
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Ce fut avec intérêt que Mondame Yu écouta ce que son envoyé avait à dire. Caressant distraitement la tête de Chrysanthème, qui gazouillait près d’ellui avant de retourner auprès de son dresseur, iel n’interrompit pas Gento pendant l’intégralité de ses explications. Lorsque ce dernier eut terminé, iel se contenta d’un « Essaie de ne pas te tuer à la tâche non plus » en jetant un rapide regard sur la branche que la Ptiravi avait placée dans la main du diplomate. L’homme acquiesça, reconnaissant de la sollicitude de son supérieur. « Je ferai de mon mieux », promit-il.
Iel se racla la gorge, avant de reprendre. « Tu as bien fait. Ce n’est pas parce qu’on cherche la paix avec l’Empire qu’on peut leur faire confiance aveuglément. Commençons par les événements du 31 octobre, c’est ce qui risque de changer le plus la donne », décida-t-iel. Gento acquiesça ; cela lui semblait parfaitement raisonnable, d’autant plus en considérant l’ampleur de l’incident. Les deux villes majeures de l’Empire avaient été touchées, et le gouvernement avait dû intervenir et se prononcer sur la situation. « Nous avons eu vent de ce qui s’est passé par des espions et tes rapports, informa Masao, mais le gros des informations nous vient des déclarations officielles de l’Empire. » Ceci, le diplomate s’en doutait déjà. Malheureusement, le récit de l’Empire était, à s’en douter, truffé de mensonge, et Gento ne pouvait oublier la piste sur laquelle la championne de Carteia avait tenté de l’entraîner. Simple croyance, ou réelle menace ? Il ne pouvait pas en être certain à l’heure actuelle.
Comme le craignait l’homme, le Président était tout particulièrement intéressé par les événements. La moindre faiblesse de l’Empire était une faille exploitable par Palera. Le diplomate fronça les sourcils, loin d’être satisfait de la situation. Mondame Yu semblait ellui-même contrarié.e par cette vision des choses. « D’où l’importance de comprendre vraiment ce dont il en retourne », conclut-iel.
Le diplomate acquiesça, profitant de l’Aromathérapie de Chrysanthème pour reprendre lentement sa respiration. Après un court silence, Gento reprit la parole en réponse à son supérieur hiérarchique. « J’étais dans les rues de Castra Nicia ce jour-là, alors mon témoignage est loin de représenter une vision d’ensemble de la situation, commença-t-il, il y a eu une sorte de… déchirure ? autour de moi – de nous, bien que je ne sache réellement comment l’expliquer. Une sorte de brèche qui a pris forme d’étrange portails, j’ai pu le voir ultérieurement. Des Pokémon à l’aura obscure en sont sortis. Ils étaient bien plus puissants et plus agressifs que la normale, et n’ont été arrêtés que par les efforts joints de civils présents et de personnels de l’Empire qui se trouvaient sur les lieux. » Le diplomate fit une nouvelle pause pour reprendre son souffle. « Monsieur Parry est parvenu à faire retourner les Pokémon dans ces étranges portails. La situation s’est calmée ensuite. »
De son côté, c’était à peu près tout ce qu’il avait à dire… Il était certes frôlé la mort, mais ce n’était pas un détail important dans le récit. « J’ai cependant entendu des rumeurs que je n’ai pas pu confirmer. Je ferai donc de mon mieux pour me renseigner à ce sujet. »
En réalité, ce n’était pas tant que Gento ne voulait pas en parler à son supérieur hiérarchique. Mais en l’Empire, les murs avaient des oreilles ; s’il était particulièrement précautionneux avec ses rapports, c’est parce qu’il savait que ces derniers avaient de grandes chances d’être lus. Dans cette chambre d’hôtel, malgré les précautions prises par Mondame Yu, comment être sûr qu’il pouvait parler sans crainte ?
Noël approchait. Dans les rues, malgré l’agitation des mois passés, les fanfares jouaient des airs dansants, entraînant les foules. Le diplomate était muré dans un profond silence, ignorant comment aborder la question. La présence du chef de la révolution sur les lieux, ce sous-entendu que Cynthia avait fait, qui le perturbait profondément, la volonté de l’Empire de justement détourner l’attention des masses de la Menace Obscure.
Chrysanthème affichait un air inquiet près de son dresseur, plongé dans une profonde réflexion. Soudain, alors que la fanfare passait sous la fenêtre, ce dernier se leva d’un seul coup. Malgré sa fatigue évidente, il s’approcha de Masao, avant de prendre délicatement une de ses mains pour l’aider à se relever.
Professionnel ? Certainement pas. Il avait déjà eu à faire avec la crise de panique d’une sénatrice. Le diplomate pouvait affronter la honte et le refus avec beaucoup de zèle si cela en valait la peine. Et éviter que l’Empire sache Palera en possession d’informations potentiellement sensibles en valait la peine. D’autant que Mondame Yu savait une telle attitude très inhabituelle de la part de son subordonné.
Un pas, puis un autre. La fanfare allait de bon train, et pourtant la danse était lente. Peut-être car le diplomate était fatigué. Peut-être qu’il ne savait pas danser autre chose. En tout les cas, le sérieux de son regard, plongé directement dans celui de son supérieur hiérarchique, dénotait profondément avec la situation. Leurs visages étaient peut-être un peu trop proches.
Qu’importe.
« Pardonnez une telle impudence, Mondame Yu, s’excusa le diplomate, bien conscient de sa méprise, il est des choses que je ne peux craindre d’être entendues par quelqu’un d’autre que vous. » Sa voix était basse, très basse. Il aurait presque fallu tendre l’oreille pour écouter. Sans réfléchir, il continuait de danser, presque comme entraîné lui-même par la musique au-dehors, trop concentré sur ce qu’il avait à dire. Il agissait presque comme un automate, exécutant chaque pas machinalement. « D’après certaines rumeurs, Edward Silverlake, le chef de la Révolution, aurait prêté main forte au Triumvirat lors des événements, bien que je n’ai pas pu confirmer les faits moi-même… »
Une autre pause. Encore un pas de danse, puis un autre. Gento avait du mal à trouver les mots. « J’ai entendu parler également de la Menace Obscure, lâcha-t-il, à défaut de pouvoir mieux le formuler, je sais que ce ne sont que des croyances, mais certains Impériaux eux-mêmes lui accordent beaucoup de crédit. Je compte exploiter la piste, au vu de ma source. » Pas question de mentionner le nom de Cynthia, mais il était important de souligner qu’il ne s’agissait pas d’un ouï-dire sorti de la bouche de n’importe qui. Il s’agissait d’une source qui valait la peine qu’on s’intéresse à la question.
Ceci mentionné, Gento soupira, et tout aussi délicatement qu’il avait entraîné Masao, il lea lâcha, pour retourner s’asseoir. Il aurait eu honte d’admettre que ces quelques pas l’avaient épuisé. L’implication derrière était sûrement la cause d’une telle fatigue. Dehors, la fanfare s’éloignait, et la musique portée par cette dernière également. « Je sais que la situation est critique, et le risque d’un second Cataclysme bien trop grand », reprit l’homme comme si rien ne s’était passé – après tout, s’ils étaient écoutés, mieux valait agir ainsi. « Soyez certain.e que je ferai tout mon possible pour découvrir de quoi il en retourne. »
Pour ponctuer ses mots, Chrysanthème gazouilla joyeusement, après avoir été elle-même prise au dépourvu par les actions de son dresseur. Ce dernier croisa les jambes, lançant un regard à son supérieur, en attente de réponses.
En attente d’instructions.
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L’explication offerte par Kouya semble satisfaire lea membre du Conseil. Masao fronce les sourcils devant toute l’information partagée, devant faire des vérifications pour certaines choses. « Sais-tu si ces portails sont apparus partout sur l’Empire ? » À vrai dire, sa priorité n’est pas vraiment l’Empire lui-même, non, iel veut essayer de voir le risque pour Palera. S’iel ne veut pas que Maeston sombre dans le chaos, iel se préoccupe surtout de la population qui l’a élu.e. C’est pour cela qu’iel souhaite faire la paix avec l’Empire au fond.
Masao aurait sans doute posé d’autres questions, la suite de la première si ce n’était du fait que le diplomate ne vient lui cueillir la main pour l’entrainer dans une danse. Ça le rend plutôt perplexe, mais iel ne laisse rien paraitre. Non, iel est plus maitre.sse de ses émotions que ça. « Et moi qui croyait que c’était une excuse pour se rapprocher. » Iel en rirait presque, mais il n’en reste pas moins que Kouya a raison. Vaut mieux éviter que l’Empire ait l’occasion d’écouter leur conversation. Ce n’est pas un grand sacrifice pour lea membre du Conseil. Iel se concentre plutôt sur ce que le diplomate lui relate. « Le chef de la Révolution, aider l’Empire ? C’est une drôle de situation. » Et pas forcément un bon signe à vrai dire. Pour un oeil extérieur comme le sien, c’est plutôt le signe que le danger est réel, assez pour qu’un homme comme Silverlake écarte ses convictions pour aider.
Pour ce qui est de la Menace obscure… « Ça semble être un ramassis de fausses croyances, mais il serait idiot de ne pas y faire attention. Essaies de trouver le plus d’information là-dessus. » Ce sera sans doute la nouvelle priorité. « Si on peut savoir autant de chose que l’Empire, on pourra leur proposer de l’aide. » Et quoi de mieux qu’aider dans une situation difficile ? Poser la question c’est y répondre. Masao réfléchit un peu plus avant d’aller reprendre sa place, comme si rien ne s’était passé. Iel ne va pas gronder son diplomate pour sa façon rapide de réfléchir. Même qu’iel apprécie le réflexe, bien qu’il n’était pas forcément le plus nécessaire dans une pièce qui a déjà été vérifiée. « Oui ce sera définitivement la priorité pour les prochains temps. Comprendre ce dont il s’agit est primordial pour se positionner vis-à-vis de l’Empire. » Et peut-être avoir la paix… ou alors donner les munitions nécessaires à Pacheco pour ses ambitions.
Gento Kouya
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Masao fronça les sourcils en écoutant le récit de son subordonné. Une question lui vint. « Sais-tu si ces portails sont apparus partout sur l’Empire ? » demanda-t-iel, désireux.se de confirmer l’étendue de l’incident. Gento, à ce moment-là, avait doucement secoué la tête. « Dans plusieurs villes, Castra Nicia, Carteia, et Neropolis, ainsi que les environs de ces villes, ces portails se sont manifestés. Peut-être à d’autres endroits mais je n’ai pas pu le confirmer. Tout l’Empire n’a pas été touché, mais ses points vitaux ont été directement attaqués. » Carteia et Castra Nicia étaient, après tout, les deux villes les plus importantes aux yeux de l’Empire.
Une fois entraîné dans la danse, Mondame Yu ne réagit pas outre mesure, ce qui rassura légèrement le diplomate, qui savait là dépasser ses limites – même s’il le faisait pour limiter la censure de l’Empire. La réponse de Masao le troubla toutefois. « Et moi qui croyais que c’était une excuse pour se rapprocher. » Le ton neutre du membre du conseil ne trahissait aucune émotion. Gento haussa légèrement un sourcil, pris de court. Il avait du mal à comprendre la remarque de la jeune personne face à lui.
En fait, il n’avait tout bonnement pas compris l’humour de Masao. « C’est… en effet une excuse, Mondame Yu », répondit le diplomate légèrement sonné. Après tout, il avait utilisé cette danse comme prétexte pour partager des informations sensibles – ou plutôt, des pistes. Il ne voyait pas vraiment le sens de la question.
Mondame Yu manifesta tout de même son étonnement à la mention d’Edward Silverlake. Il était ennemi numéro un de l’Empire, alors il était normal d’être surpris, non seulement face à sa présence sur les lieux, mais également face aux rumeurs selon lesquelles il aurait aidé l’Empire à faire face à la crise. Face à un ennemi beaucoup plus fort que soi, il pouvait arriver d’enterrer la hache de guerre temporairement. « Ça semble être un ramassis de fausses croyances, murmura le membre du conseil au sujet de la Menace Obscure, mais il serait idiot de ne pas y faire attention. Essaie de trouver le plus d’information là-dessus. » Gento s’inclina légèrement en signe d’assentiment, avant que son supérieur ne reprenne. « Si on peut savoir autant de chose que l’Empire, on pourra leur proposer de l’aide. »
Après une courte réflexion, Masao retourna prendre place sur le canapé, une fois libéré.e de l’emprise de son diplomate. Chrysanthème applaudit la danse, inconsciente des implications. Lorsque son dresseur s’assit à son tour, elle se blottit dans ses jambes en gazouillant. D’un air absent, Gento la hissa sur ses genoux. « Oui ce sera définitivement la priorité pour les prochains temps, dit la jeune personne, faisant fi de la précédente situation, comprendre ce dont il s’agit est primordial pour se positionner vis-à-vis de l’Empire. » Son aîné acquiesça. « Bien, Mondame Yu. »
Par réflexe, il avait repris la branche entre ses doigts. La question lui brûlait les lèvres, car après tout, Palera était connue pour ses forêts tropicales majestueuses aux nombreuses espèces rares. Toutefois, Gento jugea que le contexte ne se prêtait pas à une requête aussi personnelle. « On m’a conseillé de rencontrer les membres du Triumvirat qui étaient présentes ce jour-là, avoua Gento, mais j’ignore si elles accepteront de relater exactement leur version des faits. Ce serait un crime grave aux yeux de l’Empire. » Ce que cela signifiait, c’est qu’il comptait tout de même essayer. Qui ne tente rien n’a rien, disait-on.
Le diplomate soupira. « Quoi qu’il arrive… Je ne souhaite pas être l’excuse qu’utilisera Monsieur le Président pour justifier une guerre contre l’Empire au vu des événements les ayant touchés. » Il se rappelait de la question qu’avait posée Masao au début de leur conversation, et en comprenait les implications. « S’il m’arrivait quoi que ce soit au sein de l’Empire, j’apprécierais si vous pouviez mettre ça sur le dos de ma propre incompétence. »
Gento détestait les menteurs. Pourtant, il demandait ouvertement à son supérieur hiérarchique de mentir si les choses tournaient mal pour lui. A ses yeux, la vie de milliers de civils impériaux aux portes d’une guerre civile et d’un cataclysme en approche avaient bien plus de valeur que sa réputation ; mentir, pour aider autrui. Cela ne lui plaisait pas, mais restait acceptable selon ses propres valeurs. « Comme vous le savez, je souffre d’une santé fragile. Au vu des circonstances, je sens qu’il est nécessaire de discuter de ces choses-là avant que je ne disparaisse. Monsieur le Président semble très mitigé à l’idée d’une paix avec nos voisins du Nord. Je ne souhaite pas être l’étincelle qui déclenchera l’incendie. »
Il vouait sa vie à la paix, alors la pire chose qu’il puisse lui arriver, c’était que sa mort serve de déclaration de guerre. Gento soupira. Chrysanthème, sur ses genoux, lui lança un regard légèrement inquiet, et son dresseur la serra doucement contre lui. Il se recentra sur la conversation, une fois ses inquiétudes passées. « Genesis a pris beaucoup de poids aux yeux du peuple récemment. Je compte commencer par m’y intéresser. » Après tout, ils sont ceux qui dénoncent la Menace Obscure. S’il devait se renseigner à ce sujet, autant commencer par les personnes susceptibles d’avoir des réponses.
MESSAGE HORS RP > Il a rien compris qu'il est bête Kouya.
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Une attaque directe dans les points centraux de l’Empire ? Voilà qui peut, éventuellement, changer la donne. Ça implique peut-être que les responsables derrière ces événements en veulent directement aux autorités impériales. Si les faits relatés par le diplomate n’étaient pas aussi étranges, Masao aurait été partial.e à croire que c’est directement un.e ennemi.e de l’Empire qui avait usé de ces méthodes. Les Révolutionnaires auraient été de parfait.e.s suspect.e.s. Sauf que ça ne ferait aucun sens, encore moins vu ce que Kouya ajoute comme information. Le flot de la conversation n’est que peu dérangé par les méthodes du diplomate. Lea membre du Conseil préfère plaisanter sur la chose sans laisser sa réaction filtrer son air neutre. « Je plaisantais. » Qu’iel ajoute devant l’air sonné de son vis-à-vis. Il faut bien se détendre par moment… enfin, à voire si lea membre du Conseil l’est vraiment.
Probablement pas avec toutes les informations qu’iel doit assimiler. Le changement de priorités est crucial et même si ça n’aide pas directement à obtenir une paix avec l’Empire, ça lui semble être le point de départ nécessaire. Le diplomate évoque déjà des pistes éventuelles, même si elles seront difficiles à exploiter. « Il y a surement une façon d’appeler à leur devoir de protéger leurs concitoyen.ne.s. » Ambitieux.se comme iel est, Masao n’a jamais eu de mal à jouer des autres personnes, mais iel est parfaitement conscient.e que ce n’est pas une technique que tout le monde maitrise ou aime utiliser. Iel laisse donc le champ libre à Kouya pour se débrouiller comme il l’entend. Sauf que le diplomate semble bien plus inquiet que saon supérieur.e et fait une demande toute particulière. Masao fronce les sourcils en l’entendant, trahissant son habituelle attitude. « Soit. » Iel n’aime pas mentir plus que ça, mais peut-iel vraiment s’opposer à une demande ainsi formulée. « Pacheco ne souhaite pas vraiment la guerre avec l’Empire. » Parce que la réalité, c’est que Palera n’a pas la force militaire de son voisin du nord. « Son objectif est Callero en réalité. » Mais bon, est-ce vraiment possible de récupérer la région sans risquer la guerre… discutable. Quoi qu’il en soit, si Kouya en venait à mourir, les arrangements nécessaires seront pris par Masao, voilà la promesse qu’iel semble faire.
La mention de Genesis lea tire de ses réflexions et iel soupire doucement. « Qu’ont-iels fait pour mériter l’attention du public ? » Lea membre du Conseil est aux faits de biens des choses dans l’Empire, mais l’organisation ne lui dit pas grand chose. Il n’est pas certain qu’iel s’y intéresserait dans tous les cas, mais à nouveau, iel fait confiance au diplomate.
Gento Kouya
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Acte 1 : Au travers des ombres
Genesis disait vrai : la Menace Obscure est réelle. Nul n'est à l'abri, pas même la princesse impériale. Ne vous y trompez pas : la guerre est à vos portes. Commencez-vous à voir les fils du destin ?
Campagnard
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Devant l’air surpris du diplomate, Masao assura qu’il ne s’agissait que d’une plaisanterie. Gento n’en comprit toutefois pas le sens, et décida d’en rester là, ignorant la scène qui avait eu lieu.
Une fois que Mondame Yu eût écouté tous les futurs plans d’action de son subordonné, iel sembla marquer une forme d’assentiment. « Il y a surement une façon d’appeler à leur devoir de protéger leurs concitoyen.ne.s », marmonna-t-iel, réfléchissant sûrement à la « façon » en question. Pour Gento, il s’agissait de les mettre devant le fait accompli. Dans cette histoire, ils avaient perdu leur Maître, « envoyé en mission » selon les uns, « disparu » selon les autres. L’ampleur de l’incident avait été bien trop grande, et de nombreux civils avaient perdu la vie. L’armée était intervenu bien trop tard, et seuls les plus courageux présents sur le moment avaient pu tenter de maîtriser la situation.
Masao fronça les sourcils en entendant la demande de son diplomate. Après tout, il était vrai que Gento détestait les menteurs, alors cette requête était bien singulière, de sa part. « Soit, accepta-t-iel finalement, Pacheco ne souhaite pas vraiment la guerre avec l’Empire. Son objectif est Callero en réalité. » Une révélation des moins surprenantes. Cela n’avait rien d’étonnant – Palera avait eu la main-mise sur Callero pendant quelques temps avec que la région ne repasse sous l’égide impériale. Gento soupira. « La question est pour quelle raison souhaite-t-il reconquérir Callero, souffla-t-il, et s’il pense pouvoir le faire pacifiquement. » Car l’Empire n’accepterait jamais de se défaire de ce territoire, sans une immense contrepartie de la part de Palera. Contrepartie que le diplomate craignait d’entendre. De son point de vue, réussir à négocier la place de Callero au sein de l’Empire était un bon premier pas. Palera pourrait soutenir une future demande d’indépendance.
Parfois, peut-être que Gento agissait un peu trop pour Callero, et pas assez pour Palera, pourrait-on croire.
Lorsque Genesis fut mentionné, Mondame Yu soupira, tiré.e de ses pensées. « Qu’ont-iels fait pour mériter l’attention du public ? » Visiblement l’attention de Palera ne s’était pas portée sur l’organisation. « Ils sont apparus suite au Grand Cataclysme, expliqua le diplomate, et ont depuis pris une position écologique forte, entrant en conflit direct avec la façon de penser de l’Empire. Ils perçoivent les Pokémon comme leurs égaux, et souhaitent un équilibre parfait dans le monde. Beaucoup ont adhéré à leur cause car cela semblait apporter une solution concrète après le Cataclysme. » Et car beaucoup s’opposaient en silence à la mentalité impériale qui traitait les Pokémon comme des outils. Pour ces gens-là, Genesis était un moyen de rencontrer des semblables, et peut-être même s’essayer de faire évoluer le traitement des Pokémon en Empire.
Gento soupira. C’était plutôt la suite qui inquiétait. « Ils sont également connus pour avoir prophétisé la « Menace Obscure », qui, pour beaucoup, est une croyance sans fondement. » Gento agissait réellement comme si la conversation plus tôt n’avait pas eu lieu. « Mais pour d’autres, il s’agit d’une menace réelle et concrète, qui s’apprête à nous frapper. Une partie du public s’est tourné vers Genesis après les événements d’octobre, car beaucoup pensent qu’il s’agit d’une manifestation de la Menace. Bien que l’Empire tente d’enrayer la panique, le groupe s’est retrouvé renforcé tout de même par cet intérêt soudain qui lui est porté. » Après tout, qui ne voudrait pas être sauvé de la Menace Obscure ? Et Genesis proposait de chercher une solution, ensemble, pour l’enrayer, là où l’Empire ne faisait que dire qu’elle n’existait pas. Pour les plus crédules, il était facile de faire un choix. « Je trouve intéressant de savoir ce qu’ils ont à dire, acheva le diplomate, car leur vision leur permettra peut-être d’avoir une piste quant au Cataclysme à venir. »
Même s’il se doutait bien que toutes les réponses seraient teintées de volonté de contrer la Menace Obscure, qu’elle existe ou non, le danger qui les guettait était lui, bien réel. Si Gento n’adhérait pas encore à leur croyance, au moins pouvait-il écouter ce qu’ils avaient à dire quant à la sécurité de l’Empire et de ses citoyens, car au moins, sur cet aspect-là, l’organisation avait toujours agi de manière très honnête – à la surface en tout cas. Au fil de la conversation, Chrysanthème était descendue des genoux de son dresseur, en voyant que celui-ci allait mieux, et s’était blottie dans les jambes de Masao, comprenant que c’était là une des rares occasions de lea revoir.
MESSAGE HORS RP > Roh c'était juste une blague... > bébé Chrysanthème
Palera
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Les motivations du Président de Palera échappent bien souvent à Masao et ce n’est pas faute de ne pas assez connaitre le personnage. Reste que si le diplomate pose réellement la question… eh bien vaut mieux y réfléchir pour lui donner la réponse la plus probable possible. « Y aller pacifiquement relève de l’impossible. Pacheco n’est pas naïf au point de penser autrement. » Ce n’est pas pour rien que le Président palerien commence à prioriser l’armée et d’ajouter des forces dans le but de rivaliser au moins d’une certaine façon avec Maeston. Ça laisse toujours la question des motivations de l’homme et elles posent toujours problème pour lea membre du Conseil. « Pour ce qui est de la raison, à l’écouter ce serait pour le bien des habitants. » En réalité… eh bien Masao pense que ce n’est pas si éloigné de la vérité, juste ça manque de tous les éléments dont Pacheco doit tenir compte. Autant dire que personne n’est dupe sur les envies altruistes de l’homme, peu importe ce que ce dernier en dit.
Mais bon, malgré tout, théoriser là-dessus n’est pas non plus la raison de la présence de Masao dans cette chambre d’hôtel. Iel veut plutôt le rapport du diplomate ce que Kouya fait sur bien des points, notamment le cas de Genesis. « Voilà un peu de bon sens dans l’Empire, enfin. » Iel perd un peu cette vision lorsque la Menace obscure est à nouveau évoquée, mais iels se garde bien de le montrer. Oh, iel croit totalement les dires du diplomate à ce sujet, mais difficile de prendre au sérieux un groupe qui l’aurait prophétisé. Sont-iels uniquement des prophète de malheur ou étaient-iels au courant de quelque chose qu’iels n’ont pas partagé clairement ? La question reste en l’air, dans son esprit sans qu’iel la verbalise. « Difficile de dire s’iels ont raison sur ce point. » Parler d’une menace obscure sans avoir de réel fondement avant les problèmes du 31 octobre lui parait gros, mais Kouya vient régler la question. « Tu feras bien de t’intéresser à elleux oui. Le groupe en tant que tel n’est pas si intéressant pour nous, peu importe leur vision des Pokémons, mais toute information sur cette Menace obscure est bonne à prendre. » Parce que bon, hors de question se trop s’approcher d’un groupuscule qui n’a pas les faveurs de l’Empire. « Il faudra faire attention, cela dit, de ne pas venir provoquer l’Empire en t’y intéressant de trop près. Si je préfère comprendre la Menace et le danger qu’elle représenterait pour Palera, je ne tiens pas à risquer l’ire de Maeston. » Parce que bon, la paix reste l’objectif premier tant que Palera n’est pas en danger.
Gento Kouya
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Afin d’adresser les inquiétudes de son diplomate, Masao se permit de répondre au sujet des intentions de Pacheco. « Y aller pacifiquement relève de l’impossible, admit-iel, Pacheco n’est pas naïf au point de penser autrement. Pour ce qui est de la raison, à l’écouter ce serait pour le bien des habitants. » Du peu qu’il avait pu observer Monsieur le Président, cela semblait d’être très loin des seuls objectifs que ce dernier avait en tête. Militariser Palera était peut-être une manœuvre vouée à assurer la sécurité du pays, mais aux yeux de l’Empire, cela pouvait rapidement devenir une déclaration de guerre. Mais Gento ne pouvait se permettre de juger davantage la situation. Non seulement ce n’était pas sa place, mais il manquait cruellement de contexte et d’informations cruciales pour réellement se faire un avis sur les plans du Président.
Masao sembla voir d’un bon œil les revendications de Genesis, bien que sa vision du monde, et son implication auprès de la Menace Obscure lea laissa perplexe. « Difficile de dire s’iels ont raison sur ce point », modéra-t-iel, alors que le diplomate acquiesçait. Lui-même n’était pas entièrement convaincu par la question. Il ne faisait que rapporter ce qui avait été dit, ce qui était, la situation de l’Empire. « Tu feras bien de t’intéresser à elleux oui, poursuivit lea Membre du Conseil, le groupe en tant que tel n’est pas si intéressant pour nous, peu importe leur vision des Pokémons, mais toute information sur cette Menace Obscure est bonne à prendre. » Iel semblait avoir une idée derrière la tête, mais Gento ne releva pas. Il ne comptait certainement pas questionner son supérieur hiérarchique. « Il faudra faire attention, cela dit, de ne pas venir provoquer l’Empire en t’y intéressant de trop près. Si je préfère comprendre la Menace et le danger qu’elle représenterait pour Palera, je ne tiens pas à risquer l’ire de Maeston. » Une crainte tout à fait compréhensible.
Toujours assis sur la chaise, Gento acquiesça de nouveau. « Bien. » La réponse était courte, et annonçait que le subordonné ne discuterait pas les ordres. Ce qui était commandé par Masao, son diplomate l’exécuterait, car ce dernier avait une foi presque aveugle en ses intentions. Les deux personnes se battaient pour la paix. « Je n’ai actuellement aucun contact dans l’organisation. Cela prendra sûrement un peu de temps, d’autant que je ne peux pas forcément me rapprocher des représentants officiels et connus des autorités de l’Empire sans être immédiatement repéré. Cela rendrait donc difficile de s’approcher de Genesis sans s’attirer les foudres de Maeston. Mais Gento composerait avec les contraintes ; il l’avait toujours fait. Le plus dur pour lui était d’agir dans l’ombre.
Une autre question lui vint cependant en tête. Une question fort personnelle et fort impertinente dans le contexte qui les occupait. Mais il repensait à cette journée où il avait visité cette boutique à Syene. La question était restée dans un coin de sa tête sans jamais le quitter.
« Je ferai de mon mieux pour me renseigner, conclut-il, je continuerai de vous envoyer des rapports réguliers. Nous aurons l’occasion de nous rencontrer à nouveau si la situation évolue. » Il avait son nouvel ordre de mission, et n’avait pas de réelle raison de retenir Mondame Yu. Chrysanthème semblait sentir la prochaine séparation, et vint se blottir dans les jambes de lea Membre du Conseil de Palera d’un air attristé. Elle semblait avoir hâte de le revoir.
« Au fait… Si vous me le permettez… » Il avait osé. Il ne pouvait plus faire demi-tour. Gento soupira, haïssant ses pensées intrusives. « Préférez-vous les couleurs froides ou les couleurs chaudes ? »
MESSAGE HORS RP > Tout partait d'une question de Noelle à la base.
Palera
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S’aventurer sur les volontés et objectifs de Pacheco n’est pas quelque chose qu’apprécie spécialement Masao. Il faut dire que c’est un exercice vain considérant que le Président sait fort bien cacher son jeu. Mais lea membre du Conseil fait au mieux pour éclairer la chandelle du diplomate. Peut-être que ça le rassurera pour l’avenir, peut-être pas, mais ça vaut la peine d’essayer. Ce n’est, de toute façon, qu’un bref interlude dans la discussion avant qu’elle devienne plus centrée sur ce qu’il y a faire pour l’avenir. Comme à l’habitude, Kouya se retrouve avec une mission complexe, différente cette fois considérant qu’il doit se rapprocher de Genesis et non uniquement de l’Empire. « Qu’importe le temps, je te fais confiance pour ce qui est de la prudence. » Parce que c’est ce qui importe le plus au fond, d’y aller avec précaution pour ne pas risquer de provoquer l’Empire. « La paix avec Maeston reste la priorité. » Une précision supplémentaire, qui, sans être nécessaire, permet de préciser l’ordre des priorités pour le diplomate, ce que Masao attend de sa part. « Bien, je vais sans doute repartir à Palera avec les informations d’aujourd’hui, mais je reviendrai si la situation change. » Parce que sa place est dans la République, pas ici. Il est rare qu’un.e membre du Conseil vienne sur le territoire maestonnien et iel n’a aucune intention d’en abuser.
Et alors qu’iel s’apprête à mettre fin à l’entrevue, Kouya le prend de court avec une question personnelle. Un sourcil se arque sur le visage de Masao qui essaie de comprendre l’intérêt de la question. Iel caresse distraitement la tête de Chrysanthème pendant un moment avant de se redresser vers son vis-à-vis. « Je pourrais être patriote et dire le bleu palerien. » Iel pourrait, mais ce ne serait pas exactement la vérité et iel ne voit pas l’intérêt de mentir sur une broutille. « Mais je préfère les couleurs chaudes, le orange. » Ça semble idiot de s’attarder sur ce point dans une telle situation, mais peut-être que le diplomate a une raison précise de demander l’information. « Tu pourrais l’évoquer dans un rapport s’il y a besoin que je revienne ici. » Autant rendre l’information personnelle utile. L’Empire ne censurera pas une telle chose et personne à Palera ne pourra en comprendre la signification. Peut-être que Kouya posait la question pour une autre raison, mais Masao est plutôt satisfait.e de cette idée.
Gento Kouya
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Masao sembla satisfait.e de la réponse apportée par Gento vis-à-vis de ses ordres. « Qu’importe le temps, je te fais confiance pour ce qui est de la prudence. » Et le diplomate ne comptait pas trahir cette confiance. Il avait déjà une petite idée de comment s’y prendre pour la suite, mais cela impliquerait de ne pas contacter les figures connues de Genesis, pour passer le plus inaperçu possible. « La paix avec Maeston reste la priorité », précisa lea Membre de Conseil, et Gento inclina doucement la tête et répondit d’un simple « Bien, Mondame Yu. » L’entrevue touchait à sa fin, et le diplomate ne tenait pas à retenir son supérieur hiérarchique plus que de raison. « Bien, conclut Masao, je vais sans doute repartir à Palera avec les informations d’aujourd’hui, mais je reviendrai si la situation change. » Son envoyé devrait, de toute façon, lea tenir informé.e de la situation par le biais de ses rapports réguliers quoi qu’il arrive. Il était évident qu’iel ne se déplacerait que si la situation l’exigeait.
Face à la question de Gento, Masao hausse un sourcil, pris.e au dépourvu. Iel caressa doucement la tête de Chrysanthème pour se donner une contenance, avant de se retourner vers son diplomate. « Je pourrais être patriote et dire le bleu palerien », répondit-iel. Cela signifierait qu’iel ne le ferait pas. Gento ne put que se rendre compte qu’il aurait été déçu si son supérieur lui avait menti, d’autant plus sur une chose aussi insignifiante que la question qu’il avait posée. Il était conscient d’à quel point c’était incorrect, et pourtant il aurait préféré être réprimandé. « Mais je préfère les couleurs chaudes, le orange, avoua Masao, tu pourrais l’évoquer dans un rapport s’il y a besoin que je revienne ici. » Loin de perdre son sérieux et son professionnalisme, lea Membre du Conseil évoqua cette possibilité. A bien y penser, c’était loin d’être idiot. Le diplomate acquiesça, comprenant qu’il serait plus facile d’éviter la censure impériale par ce biais. Il avait été devancé, sur ce coup-là. Chrysanthème gazouillait doucement, appréciant l’attention donnée par son « second parent ». « Merci infiniment, s’inclina Gento, pour faire ses adieux à son supérieur, je procéderai ainsi à l’avenir. »
Il avait au moins eu la possibilité, lors de cet entretien, d’avoir une idée plus claire de comment procéder après les événements qui avaient eu lieu à Maeston. Il devrait se montrer prudent pour ne pas attiser l’ire de l’Impératrice, sans quoi, proposer l’aide de Palera et entamer des relations diplomatiques plus saines avec l’Empire serait impossible. Gento soupira, conscient du poids qui reposait sur ses épaules. « Je vous souhaite bon voyage. »
Un léger sourire se dessina sur son visage, à la fois bienveillant, et amer. Il avait hâte de voir les choses avancer, mais la présence de Masao à Maeston signifierait que les choses avaient empiré. Chrysanthème sembla comprendre cette éventualité également, et poussa un petit piaillement triste pour saluer lea Membre du Conseil. Elle avait hâte de le revoir, espérant que ce serait dans des conditions plus favorables. Au moins, cette fois, Gento saurait exactement quoi porter.
MESSAGE HORS RP > Conclusion de mon côté, merci pour le RP .
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