Tu vois ton ectoplasma soupirer et faire demi-tour, ce n'est pas aujourd'hui qu'il allait te faire faire des folies. Et puis, ce noctali avait un regard plutôt mauvais, il préférence retourner fouiller ta cuisine plutôt que de découvrir ton nouveau pokémon. Tu soupires de soulagement, sachant que ta tolérance à l'alcool ne t'aiderait pas à résister à Even et ton regard devient doux en le voyant, la main sur ton caninos, le rassurant face à la présence d'un nouvel ami. Sauf que voilà, ton sourcil droit s'arque vers le bas, le gauche vers le haut et tu t'interroges sur la raison pour laquelle il pousse Blink vers les rayons de soleil, comme s'il n'avait pas assez roupillé pendant ton absence.

Sauf que tu comprends trop tard et tout se passe si vite, trop vite pour que tu tentes de t'échapper après l'avoir provoquer, trop tard pour jouer au chat et la souris. Tu es déjà prise au piège et tu ne bouges, tu figes, cessant de respirer en le fixant, les yeux ronds par la surprise. Tu savais que ça allait le faire réagir, mais tu n'attendais pas à tant. Ses lèvres trouvent leur chemin vers ton cou et tu tournes la tête, acceptant ton sort, lui donnant accès. Parce que tu pourrais refuser, tu pourrais le repousser, lui donner un coup de crâne si vraiment tu n'étais pas consentante, mais c'est peut-être bien là le problème, tu es meurs d'envie et ça te torture réellement. Tu pinces les lèvres, de forçant de te faire silencieuse, de ne pas l'encourager davantage. C'est cet orgueil, cette partie de toi qui n'aime pas perdre, qui n'a pas envie de lui donner ce plaisir, cette victoire.

Tu prends feu pendant qu'il remonte ta jambe, pendant que ses lèvres s'approchent sans te permettre de le dévorer à ton tour. Tu retiens tes sons, mais tu ne peux t'empêcher d'expirer le plaisir relié à son touché. Et tu tournes la tête, ne voulant pas lui permettre de voir qu'il est en train de gagner. Tu essaies de te concentrer sur les interactions entre vos pokemons, la douceur de leur rencontre. Sauf que son téléphone vibre et alors, ton regard se replace sur lui qui remet son chandail. Lentement, tu te relèves dans ton lit et tu vois Blink qui te fixe du coin de l'oeil et tu as presque peur qu'il t'arrose tant ton visage est rouge alors tu lui lances ton oreiller avant d'aller fouiller dans ton garde-robe pour y trouver une veste et l'enfiler, cachant tes épaules par la même occassion, couvrant la base de ton cou. Pas question que tu perdes.

Tu sors de ta chambre suivi des petites bêtes et te diriges vers la cuisine. De ton réfrigérateur, tu sors plein de plats pour les nourrir, des mélanges de boules nutritives que tu laisses dans un bol que tu déposes au sol. Pendant qu'il revient avec la commande, toi, tu mets la table, tu sors des naperons, des assiettes, des verres que tu remplis d'eau. S'il veut un café, il sait où se trouve les choses, même si tu n'as pas la qualité des produits qu'il aime. Sauf que, lorsque tu vois arrivé avec les mains pleines, tu ne peux qu'en profiter. Ton corps se colle à son dos, tes mains se glissent sous son chandail, caresse ses côtes avant que tes doigts se croisent à la hauteur de son nombril. Tu colles ta tête entre ses omoplates, l'immobilisant pour qu'il reste pris avec la commande dans les mains, trop loin pour la déposer sur la table, trop loin pour la mettre sur le comptoir. Il ne laisserait tout de même tomber au sol simplement pour poursuivre tes actes? Alors, tu te lèves sur la pointe des pieds, tes lèvres déposent des baisers sur sa nuque jusqu'à son oreille que tu mordilles, comme lui aime faire avec toi.

▬ Je te pensais pas pudique.. ça m'étonne que tu ais remis ton chandail pour le vendeur.. tu embrasses son cou à nouveau, appuie ton menton sur son épaule.


▬ .. mais faudra que je t'apprennes à compter.. Tu me dois encore quarante-quatre rendez-vous, peu importe ce que tu me feras.

Tes mains le relâchent et tu attrapes l'une des boîtes avant d'aller t'asseoir à table, ouvrant le contenu, prenant une bouffée d'air, appréciant les saveurs qui enivrent ton appartement. Et ton regard se repose sur lui, réalisant que tes paroles peuvent être prise pour un défi, mais l'inverse du défi que tu lui proposes.

▬ Ou alors.. il te faut quelque chose pour te motiver à résister? Tu lui fais des yeux doux, des yeux de vivaldaim, et pose ton index sur tes lèvres, avec un air faux de réflexion. Si tu réussis à attendre, tu pourras me demander ce que tu veux.. Et si tu échoues, je pourrais te demander ce que je veux?

Tu tends la main vers l'avant et lui adresse un sourire malicieux.