Gwen se sentit submergée par un tourbillon d'émotions à l'écoute des mots de Mino. L'idée d'être qualifiée d'"amie" par quelqu'un d'autre, surtout dans ce contexte militaire, lui semblait à la fois étrange et réconfortante. Elle n'avait jamais été entourée d'une multitude d'amis, préférant souvent la solitude paisible des bois d'Arsinoe à la compagnie des autres humains.

Cependant, malgré sa réticence initiale, une lueur de joie s'alluma en elle. L'idée de pouvoir compter sur quelqu'un dans ce monde en constante agitation lui procurait un sentiment de sécurité inattendu. Elle offrit un sourire timide à Mino, exprimant silencieusement sa gratitude pour cette nouvelle connexion.

"Oui, tu as raison," finit-elle par répondre d'une voix douce, teintée de timidité. "Je suis ravie de te considérer comme une amie, Mino. Ensemble, je suis certaine que nous pourrons surmonter les défis qui se présenteront à nous."

Un lien de camaraderie commença à se tisser entre elles, et Gwen sentit son cœur s'apaiser devant cette nouvelle perspective. Elle détourna le regard pour contempler le ciel étoilé au-dessus d'elles, laissant la sérénité de la nuit envelopper son âme tourmentée. Dans ce moment de calme, elle réalisa que, malgré les difficultés à venir, elle n'était pas seule. Et cette simple vérité lui offrit un réconfort inestimable dans l'incertitude de leur avenir.

Le feu crépitait doucement, illuminant le campement d'une lueur chaleureuse. Gwen se retrouvait plongée dans la danse hypnotique des flammes, une pause bienvenue dans le tumulte de ses pensées. Pourtant, même dans ce moment de répit, elle savait qu'elle ne pouvait pas se permettre de se laisser totalement emporter par la conversation.

Elle jeta un regard circulaire autour d'elle, observant les ombres mouvantes des arbres dansantes à la lueur du feu. La nuit était calme, mais son instinct de garde restait aiguisé. Elle se rappela la nécessité de rester vigilante, même en compagnie d'une camarade de confiance comme Mino.

Pourtant, malgré sa concentration sur son devoir, une partie d'elle-même se sentait apaisée par la présence rassurante de son amie naissante. Le simple fait de savoir qu'elle n'était pas seule dans cette nuit sombre lui procurait un sentiment de réconfort qui adoucissait les contours de ses pensées anxieuses.

Elle secoua légèrement la tête pour chasser les pensées superflues, se recentrant sur sa tâche de garde. Quelle que soit la quiétude de la nuit, elle se devait de rester attentive, prête à agir au moindre signe de danger. C'était là sa responsabilité en tant que soldat, et elle n'avait pas l'intention de faillir à son devoir.