Encore une journée de passée et les choses ont pris une tournure inattendue. Les dégâts causés par l'Hexagel ont été réparés et, au final, un nouveau soleil brillait sur les lieux.

En ce qui concerne la tour, les travaux touchent à leur fin. Des fleurs de neige ont poussé ici et là, timides et cristallines, et au centre de l'arc de glace, protégée des vents, s'élève la tour, toute de noir vêtue, dont les courbes taillées forment les motifs d'une histoire d'un autre temps, des versets transmis par la parole de la famille Campbell, que Madison lui a généreusement transmis avant d'arriver ici. Chaque mur représente une étape du voyage du soleil : l'aurore, le zénith, le crépuscule et enfin la nuit. On y voit la métaphore de la vie, du renouveau, de la mort et du deuil sous forme de sculptures, où s'invitent parfois les autres légendaires, bien que le phénix en reste le principal représentant. Çà et là, des feuilles d'or ont été placées pour relever les couleurs, rendant le légendaire encore plus éclatant qu'il ne l'est.

Bruce tourne autour du bâtiment.


Le soleil qui point on y voit l'oiseau prendre son envol, libérant ses plumes dorées sur la mer, alors qu'au loin, Lugia se laisse disparaître dans l'océan. Sur le côté, on y voit des enfants, l'insouciance du début de la vie, la naïveté de cet âge… s'amusant près des Évolis qui jouent ensemble sous le regard lointain d'un Xerneas.


La scène fait face au soleil, éclatante. On y voit la force de l'âge avec des travailleurs bâtissant une tour, aidée par un Pyroli, un Voltali et un Aquali. L'oiseau, lui, superbe, impérial, toise la scène de son regard imposant… Certains remarqueront peut-être la flamme qui commence à poindre sur la tour en construction, comme annonciatrice d'un terrible événement. Est-ce pour cela qu'une représentation des ailes de Giratina semble dépasser de cet endroit ?


On y voit une tour en cendres, les flammes léchant encore une partie, alors que des pompiers plus vieux finissent d'éteindre les flammes… La scène pourrait être une tragédie, surtout au vu des tendrils de l'Obscur qui apparaissent à plusieurs endroits de la fresque, mais un espoir surgit. Là-haut, la représentation d'Ho-Oh faite d'or semble laisser une goutte de vie tomber, et en bas, trois chiens légendaires sortent des décombres.


Les choses sont plus calmes. On y voit l'oiseau se poser calmement au sol, prêt à s'endormir. Au bas de la tour, une aile que certains identifieront comme celle de Yveltal qui est passée avec discrétion, comme il le fait toujours. C'est d'ici que l'on peut entrer dans la tour, ici que se trouve ce qui semble être une stèle d'obsidienne, carrée et simple, avec des mots tout aussi simples écrits dessus.

« C'est toi qui m'as ressuscité, au prix de ta vie... Repose-toi bien, je ferai ce qu'il faut pour te rejoindre. »

Bruce regarde la pierre… Une goutte d'eau perle de sa joue et il ne peut s'empêcher de prononcer à haute voix ces mots…

« Tu me manques. »

…

Mais le travail a été fait… Le message est mit, la grande plaque inaccessible sur le toit. Là, écrites dans l'ancienne langue Zarbie, sont décrits les événements de l'Obscur, de l'inéquilibre, de l'apôtre et de son gourou… Une demande d'aide, de prudence, mais aussi d'espoir… Car on ne peut évidemment qu'espérer que les dieux voient ce message.

Et alors que le cœur de Bruce est en peine, il se contente de sortir, pour observer le coucher de soleil.