Tu fais ton possible pour retenir tes larmes, pour ne pas pleurer devant lui. Surtout par égo, parce que tu restes quelqu’un de fière, et parce que tu te trouves terriblement ridicule en cet instant précis. Mais t’as mal, tu te sens coupable, tu ne fais que t’excuser et t’as quand même eu un peu peur, une fois la réalisation faite et suivant ses reproches. Peur de l’avoir blessé, surtout, et tu t’en voudrais beaucoup, si tel était le cas. Donc, tes émotions menacent d’avoir le meilleur de toi-même, trouvant toujours difficile de gérer ce mélange d’émotions négatives.

Ton regard retrouve le sien alors qu’il descend à ton niveau, levant la main pour essuyer tes joues et chasser tes larmes avant qu’elles n’arrivent vraiment. - Désolée... Encore, jusqu’à sentir ses bras s’emparer de toi pour te soulever de terre, quittant ta précédente position pour te retrouver contre lui. Tu lui jettes alors un regard surpris, ramenant ton bras contre toi pour éviter d’avoir plus mal encore et décidant de simplement supporter celle qui élance à ton dos.

T’aurais sans doute plus mal encore si tu marchais.
Puis bon, tu ne peux pas dire ne pas être confortable.

- Tu mens. Lorsqu’il te dit que tu es lourde. Parce que tu es petite, Solveig, très peu intimidante du haut de ton mètre cinquante. Et tu es assez fine, assez légère, pas bien musclée ni très lourde. Alors tu es convaincue que, pour un ranger qui doit très certainement s’entraîné, tu ne dois pas être bien lourde. Et même si tu l’étais... - Merci. Laissant entendre ta reconnaissance.

Tu ne peux que rire lorsqu’il ramène le sujet de ta sœur sur le tapis, suivit d’une grimace alors que tu constates que rire accentue le mal que tu ressens dans ton dos. - Aïe. Te plaignant légèrement, réalisant à quel point ton idée de con était vraiment une idée de con. - Je lui aurais pas dit que c’était de ta faute. Sa faute à lui, pas la tienne. Car si t’es celle qui a provoqué votre chute, c’est son défi qui a entraîné tout ça. Alors voilà, c’est sa faute. - Et je suis sûre. Que tu ne veux pas voler. Tu lèves la tête vers lui, adorable sourire sur les lèvres avant d’appuyer ta tête sur son épaule, te laissant volontiers portée jusqu’au bas de la montagne.

- J’y réfléchirai, pour ton gage. Je te dirai une autre fois.
Qu’il ne pense pas pouvoir y échapper.